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Semi Kebab 2 mai 2017 12:04

J’ai déjà dit dans un autre commentaire sur un autre article que tant que cette putain de 2ème guerre mondiale et le vocabulaire s’y rapportant seront le mètre étalon de la politique française et de la propagande journalopistique, aucune autre politique ne sera possible en dehors de celle de Macron et des banques puisque tout débat sérieux concernant nos soucis contemporains de 2017 est inévitablement tué dans l’oeuf, confisqué par la sempiternelle reductio ad hitlerum ou la comparaison à Staline. Que ce soit dans un sens ou dans l’autre et si ce n’est un des deux ont devient subitement un dictateur coréen du nord ou un bachar syrien, seule originalité dans l’argumentaire du débat public pour changer de disque une fois sur trois.
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Pour ma part ça fait des décennies que j’en ai plus que marre de ce vocabulaire qui permet de traiter les uns de résistants et les autres de collabos, tranquillement installé dans un fauteuil d’un appartement ou d’une maison cossus, qui n’a pas été gagnée de haute lutte ou alors par d’autres dont on n’a pas à s’approprier les hauts faits ou les trahisons.
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Mais nous sommes contraints et forcés d’atteindre le point godwin à tours de bras puisqu’il semblerait que le débat public occidental tout entier soit concerné, aux USA aussi Hitler ressort souvent de sa tombe pour tuer l’adversaire et clore le débat en donnant l’illusion d’avoir toujours raison alors même que celui qui a recours à ces arguments en forme de point final n’a plus aucun argument à proposer.
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Ceux, de plus en plus nombreux qui n’en ont rien à foutre de cette putain de 2ème guerre mondiale sont exclus du débat public au profit de ceux qui se comparent à Jean Moulin alors qu’ils n’ont fait que suivre les règles de la pensée unique dominante du moment, à l’instar du très courageux résistant au nazisme lepéniste Stéphane Guillon et ses semblables qui pullulent en ce moment contre une minorité qui s’affirme lâchement à contre courant de la doxa dominante, sur lesquels on a le droit de cracher impunément sa bile, d’utiliser tous les anathèmes en vigueur, d’insulter, de diffamer sans que la kommandantur s’en émeuve le moins du monde, alors que si Jean Roucas s’était moqué de la mort de la mère de Macron, ce serait un jour de deuil national décrété pendant qu’on assassine socialement le dit trublion. Le camp du bien a tous les droits sur les suppots du camp du mal dans lequel nous devenons de plus en plus nombreux à nous retrouver puisque seul échappatoire au microcosme parisiano parisien qui semble absorber tout autour de lui tel un trou noir de bêtise insondable et infinie.
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Que diraient Platon et Aristote d’un peuple qui ne peut plus aller de l’avant ou se réapproprier son indépendance puisque cantonné à une période figée de son histoire ? Sans cesse sommé de se repentir 24/24 & 7/7 sur le vel d’hiv et autres $hoaneries plus abstraites les unes que les autres plutôt que de se préoccuper de ses problèmes immédiats, directs et actuels, que diraient les philosophes antiques détrônés par la vague des nouveaux philousophes BHL en tête ?
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C’est pourquoi nous devrions nous autres qui ne sommes ni des Jean Moulin ni des René Bousquet, devrions commencer par refuser l’utilisation même de ce vocabulaire castrateur, réducteur, bien commode à certains pour éviter de parler du fond des choses de continuer à glisser la poussière sous le tapis de la lâcheté, de l’inconscience, du dédain, du déni, en exagérant l’inversion des valeurs, en traitant par le mépris toute forme de courage qui se distingue du conformisme imposé par le camp du bien, et applaudissant la médiocrité, la soumission, la fourberie tant que cela sert les intérêts du parti de la banque.
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Car il est bien là le problème, brandir des grandes valeurs morales au nom de la finance, du fric, du pognon, du maintien des privilèges de caste, de l’appartenance à la cours du roi, les politicards comme leurs agents du showbusiness confisquent le débat public avec ce vocabulaire si commode pour invectiver toutes les têtes qui dépassent et ne rentrent pas dans le rang, d’hitléro staliniens avec en seule touche d’originalité, les traiter de dictateur nord coréen ou de bachar syrien, afin de pimenter un peu l’argumentaire des faibles, de ceux qui se cultivent en 140 signes, de ceux qui s’expriment en sms, car il en faut du sophisme pour remplir le vide qu’est devenu le débat public duquel le public est exclu, car il ne fait pas forcément partie du camp du bien mais au final c’est bien une lutte de classe qui se cache derrière, la bataille entre les bénéficiaires temporaires de la mondialisation ou du mondialisme, et ceux qui en souffrent.
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Les enracinés contre apatrides, les nomades contre les sédentaires, les ouvriers, artisans, paysans, petits patrons, autodidactes contre les multinationales, les lobbies, les professions libérales...
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Quand on voit qui sont les résistants autoproclamés du genre Ruquier, Clémentine Célarié, Jean Bengugui et les chiffes molles du showbusiness, on est contents d’être taxés de collabos, car quand on les entend chanter à l’unisson tout en se pensant courageux, subversifs et novateurs, traiter les lepen de nazi c’est tellement inédit, que les guignols et les charlies en remettent une couche, pour être certain d’être toujours à l’avant garde de l’humour autorisé en France.
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En attendant, le petit peuple de France meurt et souffre en silence pendant que la cacophonie médiatique de Radio Paris couvre ses gémissements par le gloussement de ceux qui se gargarisent d’appartenir à la famille des héros du passé, sans jamais avoir du se battre, sans jamais avoir risqué leurs existences pour les causes qu’ils prétendent défendre, en fuyant dans la rue dès qu’on les invective, qui chient dans leurs frocs à la moindre baffe physique reçue mais qui déploient des trésors de veulerie et de lâcheté quand micros et caméras sont braqués sur leurs insignifiantes faces de traîtres qui endossent des habits dont leurs carcasses puantes ne sont pas dignes, se drapent des oripeaux de la vertu alors que ce sont les pires vicelards qui se permettent de nous donner des leçons de morale en permanence. Inversion complète des valeurs comme des apparences.
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Cet état de fait me fait penser que nous sommes prisonniers dans une boucle temporelle, une séquence sans fin du film Un Héros très Discret avec Kassowitz et Dupontel, dans lequel les résistants de la 25ème heure pullulent et les impostures prospèrent.
 http://www.programme-tv.net/cinema/49805-un-heros-tres-discret/
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Aujourd’hui, les résistants sont tous des Kassowitz, des imposteurs intégraux, les guerres, il y a ceux qui en parlent et ceux qui les font....
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Le monde se divise en deux catégories, ceux du camp du bien et les fachos... Toi t’es un facho.... (Clint Eastwood dans : The Macron, The Pen & The Français)
 




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