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Joe Chip Joe Chip 8 mai 2017 13:07

@Sylvain

Beaucoup... Macron, face à une candidate d’extrême-droite, a recueilli les suffrages de moins de 50% des inscrits sur les listes électorales, sachant qu’une bonne moitié (10 millions) a voté par défaut pour lui, tandis que l’abstention et les suffrages non exprimés dépassent 30% des inscrits. C’est une victoire tactique aux termes d’un scénario ultra-favorable qui a vu l’élimination successive de tous ses concurrents.

Le premier bilan à tirer c’est que MLP n’a pas réussi à incarner une alternative crédible, à la fois pour des raisons structurelles liées à l’histoire de son parti et à la stigmatisation de son nom, mais aussi à une fin de campagne calamiteuse plombée par les conflits internes du FN et par la confusion autour de l’euro qui a démontré les limites du FN sur le plan de la gestion économique. MLP n’a pas réussi à convaincre la petite classe moyenne qui est celle qui a le plus à perdre dans tout changement (car trop riche pour bénéficier de l’Etat-providence et trop pauvre pour échapper à l’angoisse économique).  

Il faut se rappeler aussi qu’avant cette élection tout le monde disait que l’élection-clé serait celle de 2022 car les conditions n’étaient pas encore réunies pour un basculement idéologique de la majorité électorale. Le dénouement tend à confirmer que c’était la bonne analyse. Le "système" avait encore une carte à abattre en proposant un renouvellement de la classe politique et de l’institution.

A mon avis il y a aussi un facteur psychologique qui a joué en faveur de Macron qui a pu apparaître opportunément pour un candidat de la positivité face à tous ses adversaires qui ont pris le créneau du catastrophisme (économique ou migratoire), et du déclinisme, de Fillon à Le Pen en passant par Mélenchon. Et là je te rejoins sur le décalage entre la réalité et les discours de malheur plus ou moins crédibles servis à longueur de temps par des gens plus ou moins bien intentionnés. Le Pen a fini par se vautrer dans le dolorisme collectif et le misérabilisme social, NDA surjouait le gaullisme ténébreux, c’était un très mauvais calcul. 

Si l’on voit la configuration électorale, il y a quatre éléments qui bloque le souverainisme : le nom Le Pen, le manque criant de cadres compétents (surtout au FN), l’absence de coalition large et, donc, la question de l’euro.

Tout est dit, le problème du manque de compétence est même devenu criant. J’ajouterai seulement ce critère psychologique : il faut produire de la positivité politique, ce que seul Philippot a tenté de faire. 

D’accord aussi avec Mollah Homard (?) sur la comparaison avec l’empire libéral de Napoléon III qui a modernisé la France sur le plan économique, c’est d’ailleurs tout ce que j’attends de Macron.  




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