@yoananda
-J’ai déjà posé la question FONDAMENTALE à
mon sens, mais personne n’a répondu : la souveraineté pour faire quoi de
différent ?
Première remarque :
cette question me fait un peu penser à un esclave qui proposerait à ceux qui
partagent sa condition d’échapper aux maitres et à qui ont répondrait :
la liberté pour faire quoi de différent ?
C’est assez extraordinaire comme question de ma petite
perspective. Et le parallèle est valable car la souveraineté est à la nation ce
que la liberté est à l’individu. En principe, on ne devrait pas avoir besoin d’expliquer
pourquoi il est important pour une collectivité de décider pour elle-même et de
faire ses propres choix. Ce n’est pas spécifiquement toi que j’attaque, c’est une
donne générale qui en dit long sur notre époque. Moi personnellement, ça me
dépasse , je serais dans l’incapacité d’expliquer pourquoi la liberté vaut
mieux que la servitude tellement cela m’apparait être un truisme.
Seconde
remarque : je constate sur ces questions une sorte de biais qui consiste à penser, lorsqu’on fait une proposition pour régler
plus ou moins partiellement un problème donné, qu’elle est censée régler tous
les problèmes de l’humanité de A à Z, pour ensuite critiquer son
imperfection.
Par exemple, on fait une
proposition pour régler un problème x et on vous répond que votre proposition
est mauvaise car elle ne règle pas les problèmes A, B,C,D,E etc.
Donc pour être clair, ceux qui proposent un retour à la
souveraineté ne prétendent pas que ça va résoudre tous les problèmes.
Troisième remarque : ce que l’UE nous empêche de faire ?
Théoriquement, énormément de choses comme par exemple contrôler notre politique
migratoire, économique, monétaire, judiciaire et j’en passe. Voici
la description détaillée de la répartition des compétences au sein de l’UE.
Pour prendre un exemple, aujourd’hui,
on aurait même pas le droit d’organiser un référendum sur la politique
migratoire comme l’ont fait les Suisses , c’est dire. Il y’en a plein d’autres
des exemples mais il faudrait des centaines de pages pour décrire ce que l’UE
nous empêche de faire.
Quatrième remarque : je ne suis absolument pas d’accord
avec toi quand tu dis que nous ne sommes plus un peuple mais je pense
simplement que nous n’en avons pas la même définition ce qui nous amène à tirer
des conclusions très différentes.