@DJL 93VIDEO
Dans l’idéal tu as peut être raison mais la réalité diverge
de ce tableau théorique idyllique du guerrier.
Pour reprendre deux de tes quatre exemples, il faut savoir
que les samouraïs disposaient d’un droit nommé « sodatsu yodatsu »
selon lequel ils pouvaient sabrer sans aucune forme de procès un « inférieur »
(paysans, commerçants, artisans) qu’ils considéraient leur avoir manqué de
respect. Les Spartiates humiliaient et
terrorisaient les hilotes pour marquer leur supériorité et quand ça ne
suffisaient pas, ils les faisaient assassiner arbitrairement lors des crypties.
A titre personnel, je suis fasciné par les cultures guerrières,
et je n’ai aucun mal à reconnaître que c’est une fascination de type morbide. Mais
je reconnais aussi que l’émergence des castes guerrières dans les sociétés
humaines résulte d’une névrose sociale
née à la révolution néolithique. Et cette névrose sociale est la compétition
pour la domination : pour ne pas être réduit en servitude, il fallait
devenir un guerrier pour se protéger soi même et les siens mais en devenant guerrier,
on devient plus à même de réduire les autres en servitude, c’est un cercle
vicieux.
C’est une constante qu’on peut remarquer dans n’importe quel
contexte social : lorsqu’émerge dans une communauté une caste de guerrier ce
système social s’articule autour du mépris (qui sert à cette caste guerrière à se
valoriser et à se distinguer des autres catégories de la population,) et de la
peur (il faut terroriser les autres castes).
Bref, il y’a une différence entre l’idéal traditionnel et la réalité de ces sociétés , c’est même souvent le jour et la nuit …