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cateaufoncel cateaufoncel 10 juillet 2017 13:32

@yoananda

 « Alors moi je vais quand même discuter même si »

Présenté comme ça, c’est amusant, mais c’est à la fois trompeur er superficiel. Superficiel, comme l’était ma première intervention, où le souci de brièveté a primé.

l en est résulté, de ta part, des conclusions fausses et des interprétations infondées, dont j’assume la responsabilité. Et il reste que ce qui n’est pas discutable, c’est que les différences, les inégalités, apparaissent déjà entre les peuples, bien avant que d’être entre les races.

« Tu oublies déjà une première chose : il n’y a pas que la "réceptivité à l’innovation" qui compte, mais il y a le contexte géographique. »

Non. La réceptivité à l’innovation est liée aux conditions de vie du groupe, à ses structures sociétales et à son évolution propre (je suis déterministe).

« Les inuits par exemple, pourraient être le peuple le plus réceptif de la planète, mais au milieu de la glace, des ours polaires et des bébé phoques, la réceptivité ne fera pas beaucoup monter leur PIB. »

Pour les Inuits, la « réceptivité à l’innovation » s’est traduite par l’adoption du fusil-harpon et du scooter des neiges, l’un et l’autre que des croyances religieuses, ou en rapport avec le culte des morts, ou quelque superstition, auraient pu prohiber.

La « réceptivité à l’innovation » n’est pas une faculté générale en soi dont certains peuples seraient dotés et d’autres privés. C’est la capacité d’intégrer une technique ou un ensemble de techniques pour lesquelles rien n’indiquait une prédisposition quelconque.

De mon point de vue, un des exemples géographiquement proches les plus spectaculaires est l’adaptation, dès le XVIIIe siècle, des rudes populations jurassiennes, paysans et forestiers, à la minutie et à la précision des métiers de l’horloger

« Ce que je dis est loin d’être anecdotique puisqu’une partie (non négligeable, mais non quantifiable) du succès des USA c’est leur territoire : autant de rivières navigables que le reste du monde réunit, autant de ports de classe mondiale que le reste du monde réuni, et des frontières naturelles sur l’ensemble du territoire. Une situation exceptionnelle, un avantage concurrentiel. »

Selon ma manière de voir les choses, ce n’est pas le territoire qui fait le développement d’un peuple, mais le peuple qui développe, ou non, le territoire. Il y a déjà beaucoup à dire sur les Amériindiens. Je retiendrai trois points.

1. Bien qu’ayant vu les chariots des pionniers, ils n’ont pas été réceptifs à l’innovation que représentait la roue, pour eux. 2. La comptabilité minutieuse des Incas a montré que les cultivateurs péruviens actuels n’ont réussi à égaler les rendements « précolombiens » qu’au début de ce siècle.

3. Après n’avoir été qu’une tribu parmi des centaines d’autres, les Navajos sont aujourd’hui l’une des principales nations indiennes des Etats-Unis, avec 300’000 individus, près de trois fois plus que les Apaches, et deux fois plus que les Sioux.

Dans « De l’inégalité parmi les sociétés  » Jared Diamond écrit : « …les Navajo se sont montrés particulièrement souples et sélectifs en matière d’innovation. Ils ont intélgré des teintures occidentales dans leurs tissages, se sont faits orfèvres ou ranchers, et conduisent aujourd’hui des camions tout en continuant é vivre dans leurs habitations traditionnelles. »

Voilà donc qui redimensionne l’importance du contexte géographique, par l’explication de qu’est en réalité la « réceptivité à l’innovation »

« Ca c’était la première discute, maintenant la 2ème. »

« Oui, il y a des différences entres les peuples : est-ce que ça empêche les différences entre les races ? »

Evidemment non. C’est pour cela que j’ai écrit tout à la fin de mon propos : « …la réceptivité à l’innovation, dont l’idéologie dominante ne parle jamais puisqu’elle introduit une inégalité de facto, non entre les races, mais entre les peuples déjà et donc, à plus forte raison, entre les races si l’on franchit ce palier.

« Le QI moyen d’une population peut expliquer (EN PARTIE) la réceptivité à l’innovation. J’insiste sur le "en partie", il y a d’autres facteurs qui jouent… »

e ne crois pas que la non-récéptivité à la roue des Indiens d’Amérique du Nord, ait quelque chose à voir avec le Q.I. Pour moi, les Indiens n’adoptent pas la roue parce qu’elle ne s’intègre pas à leur mode de vie et à leur organisation sociétale : elle ne leur apporte rien de ce double point de vue, donc ils n’en voient pas l’utilité.




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