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jack Mandon jack Mandon 24 juillet 2017 13:56

Van gogh, sauf respect que je lui doit, est un ami de longue date.
Pas un ami paisible, certes.

Bipolaire, comme Baudelaire, c’est un monde clos infiniment riche, cela fait plus de 50 ans que je m’intéresse à lui, artistiquement, humainement et aussi pour la complexité de sa problématique psychique.
Van Gogh est quelque part un anté-socratique, plus spécialisé que Léonard et sans doute plus tourmenté.
Il se voulait tendre, il était si maladroit dans sa naïveté d’enfant qu’il effraya tout le monde, même Paul Gauguin qui n’était pas un tendre. On ne lui connaît la vente d’un seul tableau, les vignes rouges...pour rien. Son frère Théo le porta à bout de bras, tendrement et financièrement, et mourut un an après lui. Ils sont enterrés dans le petit cimetière d’Auvers sous un tapis de lierre. Nous sommes dans l’époque des balbutiements de la psychanalyse et de la psychiatrie, ceux qui analysent au lieu d’aimer.
Comme on a tout dit sur Vincent, j’ajouterais qu’il avait un talent pour l’art caricatural. Attention, rien de limitant et de trivial. Son raffinement et sa grande sensibilité lui avaient sans doute offert en héritage esthétique, l’humanisme, la culture orale, les rituels carnavalesques du théâtre populaire. Van Gogh aimait les gens mais peut être était-il très critique dans le sens noble du vocable. De plus, sa grande sincérité l’exposait au rejet, au mépris. Par son immense culpabilité maladive il s’autodétruisait. Son art est assez compensatoire. Il règle ses comptes...peut être sans le savoir. Aujourd’hui il souffrirait au centuple dans l’ambiance creuse et fausse macronique.

Vincent Van Gogh 1853-1890, un homme de phosphore et de sang... - Agoravox



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