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Charly83 17 août 2017 08:13

@maQiavel

Cette impression agréable que tu as provient peut-être du fait qu’il n’y a pas de réel désaccord entre nous sur ce sujet. J En effet, je l’avoue moi-même à la fin de mon dernier message, le problème de la force ne peut être évacué : les fameux mots de Pascal « la justice sans la force… » sont toujours d’actualité, et les relations entre les nations ne dérogent pas à cette règle.

Je vais faire un effort pour trouver un point de désaccord.))) Le voici. Tu dis que, en gros, il y a deux options :

1. S’adapter à elle en se préparant en conséquence.

2. La refuser et proposer la construction d’une nouvelle réalité.

Je me méfie comme de la peste des alternatives binaires : « c’est blanc ou c’est noir », « vous êtes avec nous ou contre nous », « il faut soit licencier soit accepter une baisse des bénéfices », etc, etc. Je propose donc une troisième alternative :

3. L’accepter (ce qui inclut donc l’option1) et proposer la construction d’une autre réalité.

Tu comprends bien que, à mes yeux, proposer la construction d’une autre réalité ne veut pas dire nier la réalité présente. Et c’est précisément parce que j’accepte le réel que j’accepte à l’avance les nécessaires imperfections de cette « autre réalité ». Je mets volontairement ces mots entre guillemets car il ne s’agit pas d’une autre réalité mais de la même réalité, que l’on modifie, sur laquelle on agit, et qui ne cesse donc pas pour cela d’être la nôtre. Autrement dit, pas de révolution car cela ne ferait que substituer une réalité imparfaite à une autre réalité imparfaite. Après, on est libre de penser que, la nature humaine étant ce qu’elle est, il est vain de vouloir changer les choses. Mais alors on retombe dans le naturalisme qu’on dénonçait.

Donc, le désaccord n’est pas dans le fait d’accepter ou pas la réalité, il est dans la chronologie des tâches à accomplir. Si on attend d’être prêt, c’est-à-dire concrètement si on attend d’avoir un équilibre des forces sur la planète, alors on risque de ne jamais rien faire, pour la bonne et simple raison qu’une telle situation est trop contingente, difficile à atteindre et précaire. Ce que je veux dire c’est qu’il faut mener les deux tâches en même temps, ne serait-ce que pour que l’idée d’une concorde entre les nations qui ne se réduise pas à un équilibre des forces mais soit basée sur la justice, que cette idée fasse son chemin au moins dans les esprits avant de se concrétiser dans les faits.

Mais si tu veux savoir le fond de ma pensée, je partage l’avis des maîtres spirituels lorsqu’ils disent que le moyen le plus efficace de vivre dans un monde meilleur, c’est de faire un travail sur soi-même, pour que les relations humaines s’améliorent à petite échelle, c’est-à-dire à l’échelle de mon entourage et de mes contacts quotidiens avec les gens que je croise, et que par contagion la paix et la bienveillance se répandent de plus en plus.




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