@Ozi
Il ne m’appartient pas de répondre à ta question, Denis, car la
loi Gayssot m’interdit d’exprimer une opinion sur ce sujet. Je te renvoie donc
à cette loi et aux conclusions du tribunal de Nuremberg qui sont inopposables. Cette
loi avait été contestée durant son vote par nombre d’élus, d’intellectuels et
surtout d’historiens et pas des moindres, Pierre Vidal Nacquet a écrit que la
majorité d’entre eux, dont beaucoup de juifs, ne la souhaitaient pas car elle
mettait fin à la liberté de recherches historiques sur le génocide.
Avec ta
question, tu m’expose pénalement au délit d’opinion car non seulement il y a
des pensées interdites, mais aujourd’hui on ne sait plus où on en est :
est-ce antisémite de contester la politique du ministre israélien ? Est-ce
antisémite de s’interroger sur la présence du président de la République au
CRIF dans un pays soucieux de laïcité ? Est-ce antisémite de répondre aux injures
incessantes de BHL à mon endroit en raison de sa religion ? Est-ce que tu
es capable toi-même de répondre à ces questions ?
Avec deux
croix gammées tagguées sur une boite aux lettres et c’est malheureux et des
insultes faites à Finkielkraut et c’est déplorable, tout Paris se
mobilise. Pour des yeux crevés la
justice par contre est inerte, des manifestants sont en prison simplement parce qu’ils
marchent dans la rue, où est le droit ? Le droit n’est pas défense des uns et le mépris des autres.
Mon travail c’est le dialogue, la pédagogie,
la confrontation des faits et des idées, la construction de la démocratie, pas de la
criminalisation de la pensée ni de la détestation entre citoyens qui
profitent au pouvoir exécutif décidant les lois qu’il veut, pour les
appliquer comme il veut.