Ces "fils et fille de" qui n’ont aucun talent mais qu’on voit partout
Ils ne sont là que grâce à leur nom, et ils tentent désespérément de se faire un prénom, et ils se plaignent du poids incommensurable de leur nom, et des efforts qu’il faut faire pour se faire un prénom... Les "fils et filles de" occupent nos écrans de télévision, nos pages de magazines et nos ondes de radio, gagnent beaucoup d’argent (souvent public d’ailleurs) et sont pourtant totalement dénués de talent. A l’occasion de la présentation par Nicolas Bedos de la nuit des Molière, retour sur un phénomène qui en dit long sur la décadence de notre société.
Charlotte Gainsbourg a-t-elle du talent ? Non, et c’est pour cela qu’elle apparaît à demi-nue dans la plupart des films dans lesquels elle tourne. Experte en provocation, comme feu son père, l’alcoolique, pervers sexuel et zoophile Serge Gainsbourg, elle apparaît pour la première fois en compagnie de son père dans un clip de la chanson "Lemon incest", une apologie de l’inceste, tout simplement. Cela lui ouvrira toutes grandes les portes de la célébrité et du Tout Paris, un monde infesté de cocaïne et de sexualité déviante. On peut se dire que sans ce nom, elle n’aurait jamais percé dans le show-business.
Nicolas Bedos est bien le fils de son père, Guy Bedos. Ne lui manque que le talent. Mais le nom lui a suffi à lui ouvrir les portes du théâtre, de la radio (Oui FM), de la télévision (où il a tenu une chronique débile chaque semaine sur France 2, d’abord dans l’émission de Franz-Olivier Giesbert, puis de Laurent Ruquier), des magazines people etc. Ce grossier personnage, et je suis poli, a avoué avoir couché avec celle qu’il avait insulté peu de temps avant sur un plateau de télévision, ça vole très haut :
Sa présentation de la nuit des Molières a été lamentable, et toujours sur argent public :
Le pire, c’est que les fils et filles de sont persuadés d’avoir du talent, beaucoup de talent, et que leur nom ne leur a été qu’un pied à l’étrier, rien de plus. Tout le reste, il le doivent uniquement à leur énorme talent, et pas du tout aux réseaux de papa-maman, ni à la curiosité du public pour ce "fils de" ("tiens, tu as vu, il a ri comme son père !"), ni au fait que le plus dur est justement le pied à l’étrier, et non la suite. Il faut être connu pour passer à la télévision, et passer à la télévision pour être connu. Or les fils et filles sont déjà connus avant même de passer où que ce soit. Ils font déjà partie de la famille du spectacle !
Emma De Caunes est bien mignonne, mais c’est à peu près tout. Sans être la fille d’Antoine de Caunes, on se demande bien ce qu’elle aurait fait de sa vie. Sans doute vendeuse de chaussures, ou caissière en supermarché (ce n’est pas une lumière comme vous le verrez). Mais voilà, son petit nom lui a ouvert les portes du cinéma (son père est un des piliers de C+, le premier financeur du cinéma français), un monde déjanté où elle a toute sa place, comme bien d’autres fils et filles de. Elle pose nue pour Playboy en 2008, ce qui permet à sa carrière de rebondir (sans jeu de mots). Eh oui, il faut montrer ses seins pour réussir dans le cinéma, un nom de famille ne suffit pas. Quant au talent... Voici un échange où elle se fait remettre en place par le chanteur Seal, qui ne doit pas son succès au nom de son père ou de sa mère, lui :
Dans ce milieu dépravé de drogue et d’ultra-sexualité qu’est le show-business, elle déclare en 2014 « [qu’elle a] eu plein d’expériences homosexuelles et [qu’elle se] considère [elle-même] comme bisexuelle » dans le Elle du 24 janvier 2014.
Martine Aubry quant à elle n’a pas les qualités physiques d’Emma de Caunes, mais comme elle est la fille de Jacques Delors, cela lui a ouvert un certain nombre de portes également. La responsable de cette calamité que sont les 35 heures, avec DSK ne l’oublions jamais, n’est toujours pas désignée comme une des principales responsables de la montée du chômage en France depuis 1997. Cette cumularde (maire de Lille, présidente de la communauté urbaine de Lille, 1ère secrétaire du PS de 2008 à 2011, etc.) est l’épouse de celui qui a été surnommé "l’avocat des islamistes", Jean-Louis Brochen. Rappelons juste son arrivée en politique : le 15 mai 1991, alors inconnue du grand public, elle est nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle par Édith Cresson. On dit merci qui ? Merci papa !
Last but not least, Marine le Pen est la fille à papa par excellence, comme nous le notions en 2011 de façon ironique. Comment peut-on prétendre sauver la France et la diriger tout en habitant chez son père à 40 ans passés ? Parmi les 6 questions qu’on ne lui pose jamais, nous notions celle-ci : "Pourquoi prétendez-vous changer le FN alors que vous n’avez pas viré votre père de votre parti et au contraire vous lui avez laissé les cordons de la bourse avec la Cotelec tout en le nommant président d’honneur ?" Nous en saurons plus le 5 mai, puisque le bureau exécutif du FN va se réunir pour trancher le sort du patriarche. Mais a priori Jean-Marie le Pen étant plus dangereux viré du FN que maintenu président d’honneur du FN, il sera maintenu président d’honneur. Merci qui ? Merci fifille !
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