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Accueil du site > Tribune Libre > Débat sur Robespierre entre Reynald Secher et Philippe Landeux

Débat sur Robespierre entre Reynald Secher et Philippe Landeux

Philippe Landeux, auteur du livre Robespierre, La terreur des traîtres à la nation, et Reynald Secher, universitaire, spécialiste de la contre-révolution, qui a démontré que la Vendée correspondait à un premier crime contre l’humanité, et même un génocide mais que les contemporains appelaient populicide, auteur de Vendée, du génocide au mémoricide.

 

Partie 1 :

 

 

Partie 2 :

 

 

Partie 3 :

 

Tags : Histoire




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82 réactions à cet article    


  • 3 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 12:06

    Quand on ne sait pas on s’écrase.


    Pour le reste, il faut être plus précis, parce que je ne vois pas le rapport de perdre la tête, surtout quand la question se pose surtout à propos d’hystériques inconsistantes comme vous...

    Jean Robin, il travaille, c’est son métier, contrairement au trolls fumistes commentateurs d’AV TV...

  • 3 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 12:47

    Ton cul de péripatéticienne, probablement fonctionnaire de la ripoublik, je m’en branle.



     Ta connerie beaucoup moins.

    A l’instar du cave Robespierriste qui tente de s’exprimer devant le sur-diplomé Seicher on voit d’ou tu viens...

    Sache que sans les Vendéens Clémenceau et De Lattre, je me demande ou en serait ta salle petite personne... 

    Remarque, ta non naissance nous aurait fait des vacances et évité une prochaine guerre civile...

  • 6 votes
    Boom_QaBoom manu_Boom 18 décembre 2012 14:38

    @fatale
    J’applaudis des deux mains ton attitude zen face à ce haineux de Georges Clément (sot).
    La bave de crapaud...

    @GeorgiBoy
    Et le vendéen, tu vas nous les briser combien de temps avec ta concurrence victimaire, déjà qu’on se plaint de tes amis sionistes qui surjouent cette carte alors que leur génocide date de 60ans, mais si c’est pour nous parler d’un génocide vieux de 200ans qui n’a même pas gazé un seul individu, sérieux tu fais pas le poids Toto.
    Et dire que tu te prends pour un "résistant historique vendéen", mais enfile donc ta camisole malheureux !
    Et viens pas jouer la carte du vendéen, je peux aller me recueillir sur la tombe de Clémenceau à pied.
    Du pleurnichard haineux à la grosse victime il n’y a qu’un pas.
    Et comme dirait une autre meuf qui aime bien remettre à sa place les blaireaux dans ton genre :
    Apprends à écrire stp ou apprends à te taire.


  • 3 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 14:42

    Chevaleresque envers une hystérique, arriviste, inculte, en coït devant le parasite D’Assac, incapable de mesurer la portée du crime énoncé ci-dessus contre des gens qui ont tout le temps géré leur pays par la suite pour que comme pétasse tu puisses ramener ta grande gueule d’antisémite bonne à mettre sous burqa, jamais.


    ...

    En ce qui concerne les haineux, j’ai bien ri considérant que vous sur ce forum que pour cracher votre haine du juif (et de l’autochtone)...

  • 3 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 14:48

    Cool Manu, viens on se donne RDV, viens avec ta bande de jeunes réfugiés du sud martyrisés par les juifs et tes pétasses......


    N’oublie pas d’Assac sur son cheval doré.



  • 3 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 14:59

    Ça censure sec ici...


    Très à gauche ce site non ?

    Dire qu’on s’est fait massacrer puis avons résisté contre les allemands et les communistes pour ça...




  • 4 votes
    Boom_QaBoom manu_Boom 18 décembre 2012 15:38

    @fatale
    De rien, c’est toujours un plaisir et Casey vaut vraiment le coup, je me demandais si j’allais pas poster un clip d’elle :)
    @ChevalPurSangArabe
    Je sais que tu préfères le patois, mais si tu parlais un peu mieux français, tu saurais qu’antisionisme et antisémitisme sont 2 mots différents, et qu’il y a même une raison à cela.
    Par contre j’ai pas de bande de réfugiés sous la main, tu sais quand on est pas empereur, on assume seul, en tout cas je vois que t’es un vrai bonhomme toi !
    Résistant au communisme ? hmm, tu dois parler du CNR j’imagine...
    Et pois chiche, je suis d’humeur musicale aujourd’hui, écoute ça, ça va calmer ta haine si t’as un peu le sens de l’autodérision bien sûr. Par contre c’est encore un noir qui chante, j’espère que c’est pas trop anti-autochtone pour toi :)
    Fachoravox à gauche ??? Jamais entendu pareille sornette :DDD


  • 4 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 15:47

    Non merci, tu musique de merde, c’est comme le cul de Fatale, j’en ai rien à branler.


    Je préfère ce petit mot d’un grand écrivain français, qui caractérise et résume très bien la bassesse du crime commis :

    En 1793, la France faisait front 
    à l’Europe, la Vendée tenait tête à la 
    France. La France était plus grande 
    que l’Europe ; la Vendée était plus 
    grande que la France.

    Victor Hugo.


    Ravi de vous faire découvrir Victor Hugo...


  • 4 votes
    ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 16:06

    Sinon comme métis vous avez le Général Thomas Alexandre Dumas, père et grand père des deux autres qui a mis sa vie en jeu en refusant de participer au massacre :



    Ravi de vous le faire découvrir également...

  • 2 votes
    Boom_QaBoom manu_Boom 19 décembre 2012 14:12

    @Chevalier
    Tu vois on peut parler sans insulter, et même en citant de belles phrases.
    C’était pourtant pas compliqué !


  • 2 votes
    subcommandante subcommandante 19 décembre 2012 17:06

    chevalierEmpereur 


    --->Franchement, consulte un psycologue

  • 9 votes
    maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 13:17

    Je suis à la seconde vidéo , je n’ ai pas encore terminé la vidéo , quelques remarques : 

    0. Déjà , c est bien mieux que les vidéos puériles que JR a l’ habitude de livrer.
    1. Je constate que Reynald Secher se dit objectif , scientifique , s’ appuyer sur l’ état des recherches et s’ affranchir des idéologies. Ce genre de discours me gonfle , l’ objectivité en histoire ça n’ existe pas et d’ ailleurs ce dernier ne cesse de citer Hitler ou Staline pour les comparer à Robespierre , qu’ y a t-il d’ objectif là dedans ? Il fait faire très attention avec ces historiens qui se prétendent objectif , soit ce sont des menteurs , soit ils ne se rendent même pas compte de l’ emprise idéologique sur eux même tellement ils baignent dedans.
    2. Pour Reynald Secher , les révolutionnaires sont une catégories pures , girondins jacobins mit dans le même sac , leur but étant avant tout de régénérer le peuple pour créer un homme nouveau. C’ est une vision très simpliste de la révolution.
    3. Sur les causes de la déclaration de la guerre ,Philippe Landeux explique justement que Robespierre y était opposé et que les girondins l’ ont avant tout déclaré pour des raisons financières ( accompagné bien sur d’ un bla bla idéologique pour faire joli du genre "étendre la révolution à l’ étranger" ).Mais évidemment c’ est difficile à comprendre quand on considère les révolutionnaires comme une catégorie pure.
    4. Concernant la personne de Robespierre , ange ou démon ?La dualité existe aussi dans ce monde mais quand il s’ agit de décrire les actions d’ une personne dans une période aussi trouble , le blanc et le noir n’ existe pas , il n’ existe que de très complexes nuances de gris.
    Moi je pense que Robespierre était un brave homme idéaliste et utopiste pris dans une dynamique qui le dépassait qui s’ appelle "la réalité".Confronté au réel même les plus idéalistes deviennent pragmatique : à la guerre on tue (même si on a pas désiré la faire ). Il s’ est retrouvé dans une situation enviable pour personne prit en étaux entre l’ élite bourgeoise , la noblesse ( ces deux catégories ne cherchant que la domination ) et les contre révolutionnaires du peuple ( qui avaient selon moi de bonnes raisons de l’ être et qui ne cherchaient finalement à ne dominer personne ). Que faire ? On taille dans le tas , y’ a pas 36 solutions et les massacres de Vendée en ont été le résultat.C’ est une situation lugubre , un défenseur du peuple qui devient son bourreau.La réalité est sinistre ,la terre des hommes c’ est pas le pays de candy , c’ est dur.
    5. Concernant la terreur en elle même , on sait qu’ on a attribué des crimes à Robespierre qu’ il n’ a jamais commis , c’ est de la politique.
    6. Concernant l’ ennemi de l’ intérieur ,dans un processus révolutionnaire c’ est celui qui s’ oppose à cette révolution. Les révolutions ne sont belles que dans les romans , ce sont des processus sanglant il y’ a des résistances et souvent les seules manières d’ y mettre fin est l’ élimination physique. 
    Et en général c’ est la substitution d’ une domination pour une autre , tout change pour ne rien changer ( ou c’ est pire ).

    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 14:27
      ------------

      B. ? Courant. Qualité de ce qui donne une représentation fidèle de la chose observée.
      ------------
      Comprenez-vous cela, Machiavel ? Autrement dit, être "objectif" en histoire, ce n’est pas se conformer strictement à la réalité - ce qui est impossible sans avoir été témoin direct du passé, on est d’accord là-dessus - mais se conformer strictement à ce que l’on observe au travers de documents et de témoignages dont on dispose.
      Là réside l’impartialité, dans le fait de se montrer plus enclin à coller le mieux possible à la réalité des faits qu’à formater ceux-ci selon ses propres points de vue sur la question.
      -----------
      Ceci dit, et en vertu de ce que je viens de dire, je ne trouve pas que Reynald Secher soit objectif. Trop de références à Staline ou Hitler à mon goût également. En dépit de tout ce que l’on peut reprocher à Robespierre, il ne peut être comparé à ces deux personnages.

    • 5 votes
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 14:46

      Bonjour Eric Gueguen.

      une représentation fidèle de la chose observée
      C est précisément ce qui est impossible.On est tous des sujets avec des points d’ observations différents ( le passé individuel, l’ idéologie , la classe sociale , la culture etc.) donc on ne voit pas tous la même chose , on a tous une représentation différentes des faits. La question est de reporter honnêtement ce que l’ on voit ...
      Autrement dit, être "objectif" en histoire, ce n’est pas se conformer strictement à la réalité - ce qui est impossible sans avoir été témoin direct du passé
      Même en étant témoins direct des évènements ce n ’ est pas possible d’ être objectif et on le voit bien avec les journalistes envoyés sur des terrains d’ opération par exemple. 
      Certains font les mêmes trajets ( par exemple en Syrie actuellement ) et écrivent des papiers radicalement différent comment expliquer ? Uniquement par la malhonnêteté ? Oui ça existe mais ça va au delà, tout le monde n’ est pas malhonnête , c’ est une question de perception du monde ...
      mais se conformer strictement à ce que l’on observe au travers de documents et de témoignages dont on dispose.
      Déjà , notre condition de sujet ( et non d’ objet ) fait que même la prise en compte des documents , des témoignages est elle même sujette à l’ idéologie , tout le bla bla sur la scientificité c’ est du vent . Deux historiens peuvent se revendiquer scientifique tout en ayant des thèses radicalement opposés comment expliquer ?
      Là réside l’impartialité, dans le fait de se montrer plus enclin à coller le mieux possible à la réalité des faits qu’à formater ceux-ci selon ses propres points de vue sur la question.
      R / Ça n’ existe pas l’ impartialité , là vous être entrain de parler du monde tel qu’ il devrait être ...moi aussi j’ aimerai bien que ce soit comme ça , ce n’ est pas le cas !

    • 4 votes
      ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 14:53

      Lit les travaux DES historiens et archéologue Machiavel, ta prose est obsolète.


      Je dis ça pour t’éviter des envolées lyriques stériles...

      Va voir sur le site de JR un collègue te donne quelques citations...

    • 5 votes
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 15:09

      @chevalier empereur

      Tu me recommande des archéologues et historiens de ton cru , je peux te recommander aussi des archéologues et historiens qui disent des choses radicalement opposés à ceux que tu me recommande il n’ y a pas de problèmes ...

    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 15:16

      @ Machiavel :
      ----------------
      Oui, "bonjour", pardon.
      --------
      Je vais bien finir par vous faire comprendre en quoi je pense que vous vous trompez, depuis le temps que nous sommes sur ce dossier de l’objectivité historique !
      Ce que je veux dire, c’est qu’à mes yeux l’objectivité est un mouvement plus qu’un état. Un mouvement vers l’objet, qui fait primer celui-ci sur le sujet.
      Ainsi, tout historien qui se respecte se doit d’être objectif, sinon il est malhonnête. En ce sens, être objectif, c’est bel et bien, je le répète, décrire sans parti pris ce que l’on voit, de bonne foi (d’où la "représentation fidèle de la chose observée"). Donc, sur un même sujet, deux historiens objectifs peuvent fort bien être totalement en opposition. Mais forcément, l’un, l’autre, ou les deux se seront trompés dans ce qu’ils ont vu.
      Voyez-vous ce que je veux dire ? Je ne dis pas qu’il n’y a aucune once de réception personnelle dans le travail d’un historien, je dis qu’il y a un fossé entre celui qui cherche la vérité et celui qui veut conformer les faits à ses a priori. Et lorsqu’un historien "objectif" découvre qu’il s’est trompé, il doit le déclarer sans ambages, comme le ferait un scientifique.
      ----------
      En résumé : la vérité est une asymptote et chaque point de cette asymptote est un fait, un "objet". Le travail de l’historien-sujet OBJECTIF est une courbe qui tend vers cette asymptote, d’où ce "mouvement" vers l’objet dont je parlais. Lorsqu’il se trompe de bonne foi, il ne se rapproche aucunement de cette asymptote, mais n’en a pas conscience. Et lorsqu’il occulte certaines choses en connaissance de cause, il se maintient volontairement à distance de cette asymptote.


    • 4 votes
      ChevalierEmpereur 18 décembre 2012 15:39

      Je te recommande surtout d’éviter la mauvaise foi, sans quoi si tu ne sais pas lire les archives je vais te faire un copié collé...




    • 2 votes
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 15:46

      @eric gueguen.

      Vous avez je vous ai très bien compris et je m’ oppose radicalement à votre perception des choses : 
      la vérité est une asymptote et chaque point de cette asymptote est un fait, un "objet". Le travail de l’historien-sujet OBJECTIF est une courbe qui tend vers cette asymptote, d’où ce "mouvement" vers l’objet dont je parlais
      R / Il n’ y a pas une vérité , il y’ en a plusieurs , il y’ a donc plusieurs asymptotes.Tout simplement parce que l’ histoire n’ est pas une science et que ce qu’ on appelle "science humaine" n’ en sont pas ...
      En mathématique ,la vérité existe : un et un donne deux , c’ est démontrable pour tous ( je crois ). Mais dès qu’ il s’ agit d’évènements qui ont impliqués des être humains , l’ idéologie , la culture , la classe sociale , notre passé etc intervient automatiquement et ces éléments qui nous conditionnent font de nous des sujets immergés pris dans un courant et non des objets.
      On peut prendre la métaphore du corps en mouvement : pour décrire le mouvement de ce corps , on suppose qu’ il faut soi même être au repos pour préciser si son mouvement est rectiligne , curviligne , s’ il est uniforme , uniformément accéléré , décéléré, non uniforme etc.
      Le problème est que dans ce qu’ on appelle science humaine l’ observateur n’ est jamais au repos c’ est impossible , il est en mouvement .
      Prenons le cas le plus simple : le corps que deux observateurs sont chargé d’ observer est au repos ( les deux évidemment ne la savent pas ).
      L’ observateur A décrit un mouvement curviligne , le B rectiligne. C’ est tout simplement que le A fait lui même un mouvement curviligne et le second un mouvement rectiligne car le corps est au repos ! Est ce que vous comprenez ? Les deux décrivent fidèlement et honnêtement ce qu’ ils voient de leurs propres yeux , et leur démarche est scientifique mais le mouvement que chacun décrit rend leurs conclusions radicalement opposés. C’ est exactement à ce phénomène dont nous sommes sujets dans ce qu’ on appelle les sciences humaines.
      - En ce sens, être objectif, c’est bel et bien, je le répète, décrire sans parti pris ce que l’on voit, de bonne foi
      R / Ça c’est l’ honnêteté , mais pas l’ objectivité.
      -Donc, sur un même sujet, deux historiens objectifs peuvent fort bien être totalement en opposition. Mais forcément, l’un, l’autre, ou les deux se seront trompés dans ce qu’ils ont vu.
      R / Non les deux ont vu exactement la même chose mais se les représentent honnêtement différemment ... ce qui montre bien qu’ on ne peut pas être objectif !
      , je dis qu’il y a un fossé entre celui qui cherche la vérité et celui qui veut conformer les faits à ses a priori
      R / Je suis d’ accord. Moi je vous dit que les à priori , qu’ on le veuille ou pas influent sur notre perception du monde et donc sur ce que vous appeliez la vérité et en crée plusieurs ...
      Et lorsqu’un historien "objectif" découvre qu’il s’est trompé, il doit le déclarer sans ambages
      R / Ce que font les historiens honnête et non objectif puisque ça n’ existe pas !

    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 16:27

      @ Machiavel :
      ------------------
      Le problème, voyez-vous, c’est cette phrase de votre part : "il n’y a pas une vérité, il y en a plusieurs".
      Cette prémisse, qui est la vôtre, est totalement fausse, même en histoire.
      Qu’est-ce que l’histoire ? La connaissance, la reconstruction des faits et gestes passés de l’humanité. Arrêtons-nous sur un geste, quel qu’il soit : un paysan qui à un instant "t" plante sa fourche dans le sol. Cet acte a bien eu lieu, c’est un fait, le paysan pourrait en témoigner s’il était encore des nôtres, et ce fait est une part de vérité. Ceci est valable pour n’importe quel autre fait. La difficulté que rencontre l’historien est de rassembler tous les faits et de les concaténer. Certains de ces faits sont tombés dans l’oubli, à jamais, et il lui faudra alors "broder" (comme un trait de gomme opéré sur une courbe, charge à lui de prolonger une extrémité pour rejoindre l’autre et s’il dessine une fleur entre les deux, on sera en mesure de voir qu’il se fout de notre gueule), ce qui aliène à l’histoire le statut de science exacte. Les historiens auront, peut-être alors, différentes façons de concaténer tous les faits et surtout de combler les trous, mais...
      ... MAIS, cela ne veut pas dire que la vérité n’existe pas !!!!!!!!! Il y a UNE vérité, en l’occurrence : à l’instant "t", notre paysan a bel et bien planté sa fourche dans le sol !
      ----------------
      C’est amusant de discuter avec vous car vous êtes le prototype de la modernité, toute relative qu’elle est : la modernité ne croit qu’en l’individu, mais sans lui faire confiance : ainsi, autant d’individus, autant de vérités, autant de morale et de principes, autant de visions du bien et du mal, autant de définition de la justice, etc. Tout se vaut, ou presque, et lorsque tout se vaut, rien ne vaut. Et puisqu’il est bien difficile de se saisir de la vérité, voire impossible, allons gaiement et admettons qu’elle n’existe pas, tout simplement !
      La vérité ? C’est uniquement ce que l’historien le plus habile aura réussi à faire accroire à une majorité de béotiens en la matière...
      -------------
      PS : Une question de ma part, pour finir. Puisqu’il n’y a rien pour vous entre l’idée que vous vous faites de l’objectivité et la subjectivité, comment pouvez-vous vous fier à quoi que ce soit ? Pourquoi vous intéresser à l’histoire ? Ce n’est que foutaises ! Ou plutôt, non, que littérature ! Quelle différence faites-vous alors entre l’histoire et la littérature ? Entre Jean-Christian Petitfils et Alexandre Dumas ?


    • 4 votes
      ffi 18 décembre 2012 16:48

      Je suis d’accord pour dire que, sur un fait, il y a une seule vérité.
       
      Le problème en histoire pour déterminer la vérité, ne porte pas tant sur la description des faits en tant que tels, même s’il y a une certaine "érosion documentaire", c’est-à-dire que certains faits ne sont pas nécessairement rapportés et donc ne laissent pas de traces, mais plutôt sur la détermination de la vérité des intentions des auteurs de ces faits.
       
      En effet, nous n’avons jamais parfaitement accès à l’intention d’une personne. L’homme est quasiment une boite noire (disons au minimum une boite grise) : il est toujours difficile de comprendre les motivations internes de quelqu’un.
       
      C’est le même problème que lorsqu’il s’agit de juger un fait pénal :
      Les juges se demandent :
      - Quelle fut l’intention de l’auteur ?
      - A-t-il des circonstances atténuantes ?
      - Avait-il tout son discernement ?
      - Agissait-il selon une légitime défense ?
      - Son acte est-il volontaire ?
      - Son acte est-il prémédité ?
      ...etc


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 16:50

      @Eric gueguen

      - Je confirme , il y’ a plusieurs réalités pas une seule , comme nos observateurs A et B observant le mouvement d’ un corps , ne pouvant être au repos et étant animés eux mêmes de mouvements différents chacun décrit différemment le mouvement de ce corps et toute honnêteté , ils disent ce qu’ ils voient mais ils voient deux choses différentes. Ainsi en est il de l’ analyste qui n’ est pas un objet ( donc au repos ) mais un sujet ( en mouvement ) immergé dans une culture , une classe sociale , une idéologie etc.
      - L’ exemple du paysan plantant sa fourche est facile , il s’ agit d’ un fait isolé. Dès qu’ il s’ agit d’ intégrer ce fait isolé dans un ensemble plus grand , c’ est alors que les divergences se creusent.Et dans cet ensemble plus grands , pour les uns ce geste n’ a aucune importance et ils ne feront pas les investigation nécessaire et pour les autres il est fondamental et construisent l’ ensemble autour de lui. 
      Vous allez me dire " la critique historique et la méthodologie scientifique devrait permettre de dégager une procédure standard fiable pour corriger ces biais mais qui a structuré cette méthodologie et corrige -t-elle vraiment les biais ? Pour reprendre mon exemple de corps en mouvement , la méthodologie n’ a t-elle pas pour résulat de donner un mouvement identique à tous les observateurs ? Ça s’ appelle du conformisme ...car ils ne sont tout de même pas au repos ( objectif ).
      La vérité ? C’est uniquement ce que l’historien le plus habile aura réussi à faire accroire à une majorité de béotiens en la matière...
      R / Certainement , et il va être aidé en cela par le pouvoir.C’est le pouvoir qui en fin de compte dit ce qui est vrai ou faux : " La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force".
      comment pouvez-vous vous fier à quoi que ce soit ? Pourquoi vous intéresser à l’histoire ? Ce n’est que foutaises ! Ou plutôt, non, que littérature 
      R / Je pense qu’ une personne vraiment rationnelle ne peut se fier à quoi que ce soit. Maintenant je suis conscient d’ être moi même un sujet en mouvement , l’ honnêteté de ceux que je lis me suffit , en comparant avec d’ autres je peux être d’ accord avec eux ou pas en toute subjectivité.

    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 16:58

      @ffi 

      Je pense aussi que la réalité existe mais dans ce cas une essence supérieure doit nous la dire ... sinon comment savoir ?
      Eric Guegen , vous voyez je ne suis pas un moderne.  smiley

    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 17:01

      @ ffi :
      ------
      Merci pour votre contribution au débat que je trouve pertinente, notamment dans votre analogie entre histoire et procédure judiciaire. Je suis curieux de savoir si Machiavel croit la justice capable d’objectivité...


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 17:07

      e suis curieux de savoir si Machiavel croit la justice capable d’objectivité...

      R / La réponse est non , c’ est totalement subjectif . Les lois elles mêmes sont subjectives car découlent de l’ opinion de ceux qui les font ( en général les puissants ). 

    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 17:08

      @ Machiavel :
      ----------------
      Donc, d’un côté tout n’est qu’opinions, pas de savoir possible.
      De l’autre, seul Dieu dispose d’un tel savoir.
      Et entre les deux, rien du tout ? Les athées sont condamnés à l’erreur ? C’est Dieu qui agit notre entendement ?


    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 17:21

      @ Machiavel :
      -----------------
      Les lois sont subjectives, mais l’établissement d’une culpabilité ne l’est pas inéluctablement. Sinon, toute condamnation est une loterie, tout condamné n’est qu’un éternel innocent en puissance qui n’a pas eu de pot.
      Si de véritables coupables sont mis sous les verrous, c’est parce que des juges ont fait œuvre d’objectivité, par parce que leur subjectivité l’a emporté sur celle de l’avocat de l’inculpé.


    • 2 votes
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 17:22

      @Eric gueguen

      En fait c’ est vous qui êtes un moderne je vais vous le montrer.
      La vérité existe dans les sciences exactes ( qui devraient être les seules à porter le titre de science ,je n’ écris pas ça par arrogance , les sciences" molles" ne sont pas des sciences ).La perception par le sens ( la raison ) amène à douter de tout , et on ne peut croire que ce qui est démontrable et les sciences molles disent tout et leur contraire. Dégager une vérité de ces science molles est en réalité impossible notamment en philosophie qui n’ est qu’ une question d’ opinion.
      Si tout est question d’ opinion comment faire pour distinguer le vrai du faux ? Les anciens avaient recours aux dieux qui eux pouvaient dire "la vérité" acceptable par tous les hommes ( via de la manipulation on est d’ accord mais le résultat est là ).
      Les modernes se sont mit à penser que Dieu n’ existe pas , la raison étant déterminante et c’ est ainsi qu’ on en arrive à" tout se vaut " puisqu’ il faut douter de tout ...
      Donc effectivement entre les deux il n’ y ’a rien , soit la vérité est révélée et dans ce cas on n’en doute pas , soit elle est raisonnée et donc dans ce cas elle doit être démontrable et cela ne peut être le cas que dans les sciences exactes , pour le reste la vérité n’ existe pas jusqu’ à preuve du contraire ...


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 17:28

      @eric gueguen

      Un jugement subjectif ne veut pas dire que c’ est une loterie. Ça veut dire que les individualités de ceux qui sot chargé de juger sont déterminant dans le jugement ( leur passé , leur culture etc ).

    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 17:46

      @ Machiavel :
      -----------------
      Machiavel, je maintiens que vous êtes bien un moderne, et un moderne qui n’a pas lu de philosophie grecque. Car que nous disent Platon et Aristote ? Qu’il y a des vérités absolues accessibles à la raison humaine, pas au moyen de prières ou d’incantations, mais d’un travail acharné et méthodique de l’esprit. Le philosophe est l’apprenti en quête de telles vérités, et le sage - philosophe accompli - est son modèle. Ceci leur permettait de dégager des règles de droit valables en tout lieu, mais un droit descriptif, non prescriptif, n’ayant rien à voir, bien entendu, avec la supercherie des prétendus "droits de l’homme", impérialistes.
      ----
      Vous êtes moderne en ce sens que, pour vous, seule la science dure peut être objective. Je n’y crois pas, ce qui fait de moi un dinosaure comparé à vous. Par ailleurs, la science ne peut prendre Dieu ou la mort en compte car elle ne peut en démontrer l’existence et le "fonctionnement". Est-ce à dire qu les croyants ne sont que de grands enfants ? Que l’âme n’est qu’une farce ? Descartes lui-même y croyait, pourtant, et ce malgré sa mise en doute radicale...
      -----
      En outre, je suis bien d’accord sur le fait que le mot "science" est employé à tort et à travers. Mais c’est précisément parce que la modernité en a fait son alpha et son oméga que toute discipline se sent obligée de courir après ce précieux statut pour être prise au sérieux !!!
      Exemple : la science politique est une invention proprement moderne. C’est une fable. Seule importe la philosophie politique, et la philosophie politique est, elle aussi, capable de se saisir du réel... sauf à ranger Platon - la "référence absolue" en matière de philosophie - au même rayon qu’Alexandre Dumas, bien sûr.


    • 3 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 17:48

      @ Machiavel :
      ----------------
      Donc c’est une loterie : si l’accusé avait eu la chance de tomber sur un autre juge (avec un autre passé, une autre culture), il aurait pu s’en sortir.


    • 1 vote
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 18:02

      @eric gueguen

      Vrai , je n’ ai lu ni Platon ni Aristote.Vrai , il n’ y a que la science ( donc exacte ) pour moi qui peut être objective.Vrai elle ne prends en compte que ce qui est démontable ( ce qui ne veut pas dire que ce qui ne l’ est pas est faux ).Vrai la science politique est une fable.Vrai si l’ accusé dans un procès était tombé sur un autre juge ou un autre jury , il pourrait s’ en sortir ou avoir une peine sensiblement différente ( d’ ou l’ importance de la sélection de jury aux USA).
      P.S : Vous me donnez envie de lire Platon ou Aristote mais cette histoire de "vérité absolue" pour moi c’ est une fable au même titre que la science politique ...

    • 5 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 18 décembre 2012 18:08

      @ Machiavel :
      -----------------
      "Vérité absolue" n’est pas une fable... c’est un PLÉ-O-NASME. La vérité est la vérité, ce n’est pas parce qu’aucun de nous est capable de la saisir entièrement qu’elle n’"existe" pas. Encore un parti pris tout à fait moderne. smiley
      Vous vous en méfiez du fait de votre propension à tout analyser par le biais du conflit dominants/dominés.


    • 2 votes
      maQiavel machiavel1983 18 décembre 2012 18:20

      Dans un triangle rectangle le carré de la longueur de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés., c’ est une vérité démontrable. Ça oui , c’ est absolu.Pour ce qui est de la morale des opinion etc , je persiste c’ est une fable à moins que ... une puissance supérieure nous dise quelle est cette vérité.


    • 2 votes
      Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 19 décembre 2012 08:08

      Ce débat est intéressant car il touche à la métaphysique entendue dans le sens noble et non fumeux du terme. 


      Tout d’abord, la vérité n’est pas exactement la même chose que la représentation que l’on se fait de la réalité. La vérité est donc une (cela semble même idiot de l’écrire tellement c’est évident). Mais cette vérité m’échappe parce que je n’arrive pas à la percevoir sous tous les angles à la fois (et je ne parle pas seulement des angles de vue en terme de perspective spatiale ou temporelle). Elle m’échappe, mais elle est.

      C’est pour cela qu’il est intéressant de comprendre le point de vue de l’autre, qui vient compléter notre vision. 

      En attendant de trouver le moyen de faire une synthèse de toutes les points de vue particuliers possibles sur chaque évènement (!), l’homme intellectuellement habile est celui qui s’efforce de connaître la limitation déformante que produit sa propre subjectivité. C’est en cela que l’on peut dire qu’il s’efforce d’être objectif plutôt que de s’abandonner à un subjectivisme dont il n’aurait même pas conscience.

      Cela étant, la date de la mort d’un personnage historique ou le fait que son père fut tel roi ou tel sabotier relève du factuel, ce ne ne sont pas là des informations du même ordre qu’une question du genre "Est-ce que Robespierre aurait pu éviter la guerre s’il avait réussi à convaincre tel député 5 ans plus tôt de ceci ou de cela..." 



    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 19 décembre 2012 09:22

      @ Gaspard Delanuit :
      ---------------------------
      "C’est pour cela qu’il est intéressant de comprendre le point de vue de l’autre, qui vient compléter notre vision. "
      => Exact, MAIS à condition d’avoir confiance en cet autre, et d’être, l’un et l’autre, attachés à la quête de la vérité qui transcende les partis. À partir du moment où chacun est solipsiste et ne croit qu’en SA vérité, que la méfiance rôde et que prévaut le chacun pour soi, c’est voué à l’échec. Or, souscrire à la quête de la vérité, c’est être capable de reconnaître ses erreurs et de s’amender, courage que la plupart des gens n’ont pas. Ceux-ci préfèrent de loin s’en remette à des conteurs, des historiens professionnels qui, du coup, se disputent la façon de raconter l’Histoire aux bonnes gens.
      --------
      @ Near :
      -----------
      Je ne pense pas que le parallèle avec la météo soit judicieux. L’histoire, elle s’appuie quand même sur des faits, pas uniquement sur des suppositions. L’histoire se trouve en difficulté lorsqu’il s’agit de relier les faits entre eux et de leur donner LA cohérence. La météo, quant à elle, est pure spéculation, c’est une martingale, probabiliste (d’où leur fumeux "indice de confiance", très drôle au demeurant).


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 19 décembre 2012 10:33

      @ Near :
      -----------
      L’historien n’est pas "objectif" à proprement parler car il n’a pas accès à l’entier entrelacement des faits, je suis tout à fait d’accord là-dessus, dire le contraire serait idiot je pense. De plus, rares, finalement, sont les historiens qui inventent de toutes pièces des faits pour asseoir leur idéologie.
      Néanmoins, j’opère un distinguo entre l’historien qui organise entre eux TOUS les faits concomitants auxquels il accède, quitte à faire des conjectures et à le dire explicitement, quitte aussi à se tromper, et l’historien qui passe ce qui le rebute sous silence pour imprimer à l’histoire étudiée une direction en conformité avec ses attentes personnelles. On ne peut pas dire que ce dernier se "trompe", mais il est malhonnête, ou du moins il ne prend pas son métier d’historien au sérieux.
      Le premier historien dont je parle est objectif, en ce sens qu’il fait droit à TOUS les objets. Le second ne l’est pas. La différence, c’est que moi, en tant que lecteur de ces deux personnes, je pourrais dégager moi-même des incohérences éventuelles chez le premier et me rapprocher à mon tour, par son aide, de la sacro-sainte vérité. Il m’aidera à devenir plus objectif. Chose que je ne pourrai pas faire vis-à-vis d’un historien partisan, à moins que celui-ci soit lourdingue, comme c’est le cas de Henri Guillemin.
      ---------
      Je rappelle la métaphore que j’avais empruntée à ce sujet sur un autre fil, au sujet de recension de la vie de Napoléon faite par Guillemin :
      En matérialisant la vie de l’Empereur par une séries de lettres, chacune symbolisant un fait précis, nous obtiendrions ça, grossièrement :
      sjhedfjihgeajhbdhtlfhekiw
      Guillemin en déduit ceci :
      sjhe-d-fj-i-hge-a-jh-b-dht-l-fh-e-kiw
      Et conclut finalement :
      Napoléon, c’est le d-i-a-b-l-e ! "Mais ce sont des faits", nous dit-il ! Eh oui ! Seulement il se garde bien de contextualiser les faits qui sont aujourd’hui les plus odieux aux yeux de la modernité. Voilà un historien qui n’est résolument PAS objectif. Et il opère à l’exact opposé vis-à-vis de Robespierre.
      ---------
      Suis-je plus clair dans ce que j’essaie de démontrer ?


    • 2 votes
      Éric Guéguen Éric Guéguen 19 décembre 2012 11:11

      @ Near :
      -----------
      Oui, car j’ai dit qu’objectif n’est pas un état mais un mouvement. La désinence "-tif", en français, évoque de l’inchoatif, une action en cours, en devenir, quelque chose vers quoi l’on tend, l’objet en l’occurrence.
      Exemple :
      Je suis en voiture et je brûle la priorité à quelqu’un. Je lui rentre dedans, nous faisons un constat et je lui dit : "Je suis en tort, je vous ai brûlé la priorité". Je suis objectif, j’émets là un jugement sans prendre davantage en considération ma petite personne. Et pourtant, ce jugement émane de moi, en tant que sujet, que personne...


    • 1 vote
      Éric Guéguen Éric Guéguen 19 décembre 2012 12:48

      @ Near :
      ----------
      Pour moi être objectif, c’est tendre vers l’objet. Il y a donc bel et bien des degrés d’objectivité.
      J’ai l’impression que pour vous, être objectif, c’est être l’objet ! Et si c’est le cas, forcément, c’est tout ou rien et votre 0,00000001% empêche de se dire objectif. Le sujet ne peut jamais devenir l’objet, c’est une évidence.
      Nous n’avons pas la même appréhension du mot, tout simplement. Étymologiquement, pourtant, les formes en "if" évoque un état de relation, ici entre le sujet et son objet.
      -----
      Votre exemple : si vous partez d’une mauvaise situation du lieu d’étude, vos prémisses sont fausses en tant qu’historien et vous aurez en effet du mal à tendre au mieux vers l’objet. Mais vous vous appuyez tout de même sur une masse de faits, de relations qui restent, eux, pour une part et pour une part seulement, transposables en un autre lieu et qui vous éloignent du sujet à mesure qu’ils vous rapprochent de l’objet. Une erreur, pour peu qu’elle soit totalement involontaire, ne vous rapproche pas de l’objet, mais ne vous rapproche pas non plus du sujet. L’erreur volontaire, elle, vous rapproche du sujet.
      On pourrait faire valoir l’image des vases communicants : sur l’un on indiquerait "subjectif", sur l’autre "objectif". On ne peut en remplir aucun : ni le "subjectif" car ce serait demander au sujet de négliger tous les objets qui l’entourent, le couper du réel ; ni l’"objectif" car ce serait demander au sujet de devenir l’objet, ce qui est bien évidemment impossible. Ce n’ai pas la meilleure image que j’aie pu utiliser jusqu’à présent, j’en conviens, mais j’écris un peu dans l’urgence et c’est un point très abstrait. Désolé.
      -----
      Mon exemple : non, ce n’était pas de l’histoire, c’était simplement pour mettre en valeur une vérité indiscutable et la capacité d’un individu de s’extraire du sujet (de lui-même) pour se porter, objectivement, vers l’objet (cette vérité et la justice qui en découle).


    • vote
      maQiavel machiavel1983 19 décembre 2012 13:29

      Posons une autoroute à trois bande : un voiture A se déplace à du 50 km/ h et une voiture B à du 75 km /h. Les deux voitures se font doubler successivement par une voiture C qui va à du 100 km/ h.

      Pour le conducteur de la voiture A , la voiture C va à du 50 km/ h.
      Pour le conducteur de la voiture B , la voiture C va à du 25 Km /h.
      Lequel des deux conducteurs qui prétendent tous deux être honnête et objectif dit la vérité ?
      Réponse : les deux disent la vérité mais de leur point de vue( la vérité est donc topique ).Ils sont honnête mais puisqu’ ils sont en mouvement tous les deux ils ont mesuré la vitesse de la voiture C par rapport à leurs propres mouvements qui est différent.
      C’ est pareil pour les sciences humaines ( qu’ on appelle faussement science ) : nous sommes tous en mouvement ( la culture , la classe sociale , l’ éducation , le passé etc ) on ne peut être objectif ( ce qui reviendrait pour les automobilistes A et B à prétendre qu’ ils sont au repos ce qui n’ est pas le cas ) , nos analyses sont topiques.Et l’ exemple des automobilistes est très simpliste car la réalité est bien plus complexe ...


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