Dissolution de Génération Identitaire
L'ONG Génération Identitaire a été dissoute ce mercredi 3 mars 2021 suite à une décision prise par décret en Conseil des ministres. Il est à noter que le caractère politique de cette décision ne fait aucun doute dans la mesure où ce décret a été pris suite à une simple délibération sans passer par le Conseil d'Etat et ave la signature d'E. Macron. Dans cet article, je revenais sur leurs actions. G. Darmanin a avancé l'explication suivante : "Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion" et, "par sa forme et son organisation militaires", GI "peut être regardée comme présentant le caractère d'une milice privée", a-t-il justifié. Le gouvernement nous explique donc comment nous "devrions regarder" une association qui tiendrait un "discours de haine", du moins selon son arbitraire.
Ce décret fait également mention de "liens avec des groupuscules d'ultradroite dont (GI) reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes". Il y est précisé que l'association a reçu des dons de Breton Tarrant, le tueur de masse de Christchurch qui avait fait 51 morts en mars 2019 (Libération). En avril 2019, alors qu'une commission d'enquête parlementaire sur les groupuscules d'extrême droite avait été mise en place, l'ancien directeur de TRACFIN Bruno Dalles avait affirmé que Brendon Tarrant était "membre bienfaiteur" de GI.
A noter le message posté par la LICRA : "Les identitaires enfin privés de leur identité ! C'est une mesure que nous avons demandée depuis 2016. C'est une mesure légitime et nécessaire. Espérons qu'elle sera suffisante.". On sent toute la réjouissance de l'association subventionnée à l'idée de "priv[er] de leur identité" certaines parties de la population (mais pas toutes... la LICRA a-t-elle demandée la dissolution de la L.D.J. association pour le coup interdite aux E.U.A. et en Israël pour des faits de terrorisme ?).
Comme ils l'avaient déjà annoncé, GI va user de tous les recours juridiques possibles afin de contester cette décision. Un recours devant le Conseil d'Etat devrait être déposé prochainement ainsi qu'un "référé-suspension". Ce dernier permettrait à GI de poursuivre ses actions le temps que le Conseil d'Etat examine le recours. Le groupe envisage même de saisir la Cour européenne des droits de l'homme.
Toujours est-il que cette décision montre deux choses. La première est le choix des priorités de ce gouvernement qui n'étonnera plus personne. La seconde, bien plus grave, est qu'elle valide implcitement l'interdiction de tout acte de militantisme, même pacifique, contre des phénomènes tels que l'immigration de masse et l'islamisme que pourtant la majorité des Français estime problématiques.
Tags : Polémique
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