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Accueil du site > Tribune Libre > Education et neurobiologie

Education et neurobiologie

Voici un extrait d'une confe ?rence du Prof. Gerald Hüther (en VOSTFR) pour prendre un peu de recul sur le sujet de l'éducation des enfants, dans l'espoir de sortir de l'hystérie du débat volontairement saboté sur la « théorie du genre qui n'existe pas (à l'école) ».

 

Nous allons voir que, de toutes les manières, quel que soit notre point de vue, le sujet n'est pas sans conséquences, et que la thématique de fond (l'éducation des enfants dès le plus jeune âge) est à la fois plus vaste et implique des conséquences à longs termes sur notre propre devenir, aussi bien commun qu'individuel.

 

Si nous le voulons, cela peut devenir un VRAI sujet - pourvu que nous prenions le recul nécessaire, que nous acceptions de remettre en question nos apriori et nos opinions et que nous cessions d'alimenter les débats par nos réactions émotionnelles.

 

 

Essayons d’apporter un peu de rationnel dans nos échanges, s’il vous plait.

 

Tags : Education




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22 réactions à cet article    


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    Éric Guéguen Éric Guéguen 4 février 2014 09:02

    Salut Morpheus.
    Alors, prêt à battre le record de participation de votre vidéo précédente ?


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      Morpheus Morpheus 4 février 2014 11:41

      J’ai comme un doute sur la faisabilité smiley


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      Yoann Yoann 5 février 2014 08:43

      Bonjour messieurs et merci Morphéus pour cette excellente démonstration.
      Il y a certaine vidéo qui devraient être d’utilité publique, c’est d’ailleurs triste que celle ci n’ait pas battu la précédente mais bon, c’est un ressenti perso smiley

      Dans la même veine, il y a thomas d’Ansembourg qui a définitivement changé ma vie et ma façon de voir les choses, en espérant que cela soit contagieux ...

      http://www.youtube.com/watch?v=54s64PB0PC4


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      Morpheus Morpheus 5 février 2014 12:12

      @ Yoann
       
      Ah oui, j’ai moi aussi lu Thomas d’Ansembourg, et cela a révolutionné mon approche de la communication, même si je dois admettre que la mise en pratique n’a pas été (et n’est pas toujours) facile.
       
       smiley


    • vote
      Yoann Yoann 5 février 2014 12:38

      Effectivement pas facile mais tellement jouissif les quelques fois où on y parvient smiley
      J’ai d’ailleurs soumis la vidéo d’Ansembourg à la modération d’agoravox, en espérant qu’elle soit contagieuse ..

      Bonne journée smiley


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      Éric Guéguen Éric Guéguen 5 février 2014 14:29

      Vu, merci.


    • 1 vote
      Qamarad Qamarad 4 février 2014 10:54

      Très intéressant,
      Ce monsieur est fortement emprunt de la conception allemande de l’éducation : le bildung
      Beaucoup de réflexions intéressantes sur l’habitude dénaturant un homme bon et saint par nature, l’enthousiasme comme vecteur de l’apprentissage ; la question centrale subsiste :
      Concrètement, comment met-on en place ces principes pour l’apprentissage ?
      Ceci demeure une utopie pour la masse, seule une poignée de personnes peuvent se permettre l’instruction à domicile qui est le cadre d’éducation optimum.


      • 2 votes
        Morpheus Morpheus 4 février 2014 11:51

        Je pense qu’il y a plusieurs pistes possibles. Sans être exhaustif, on pourrait s’inspirer de diverses expériences de pédagogies alternatives : Montesori, Freinet, Steiner-Waldorf, Decroly et même Summerhill (qui intègre les principes de la démocratie directe au sein du fonctionnement de l’école).
         
        Une des choses essentielle, il me semble, à réformer, c’est l’évaluation des élèves sur la base individuelle, car plusieurs expériences ont montré l’effet pervers de ces méthodes. Il est de très loin préférable de procéder à des évaluations de groupe, qui favorisent l’entraide mutuelle, la conscientisation de l’interdépendance et de la complémentarité des qualités individuelles, qui ne sont plus alors perçues comme des obstacle à sa propre réussite individuelle, mais comme des atouts pour la réussite du groupe (de la classe).
         
        On pourrait rétorquer qu’on déplace alors l’esprit de compétition de l’individu à la classe, mais comme ce n’est pas le but (il ne s’agit pas de mettre une classe entière en échec), cette remarque ne serait pas pertinente. Cette méthode d’évaluation existe dans les pays nordiques et fonctionne très bien.


      • 1 vote
        Morpheus Morpheus 4 février 2014 12:01

        < Concrètement, comment met-on en place ces principes pour l’apprentissage ?
        Ceci demeure une utopie pour la masse, seule une poignée de personnes peuvent se permettre l’instruction à domicile qui est le cadre d’éducation optimum. >
         
        J’ai notamment en projet de créer une Université Populaire en ligne (gratuite). Mais au delà de ce projet, je réfléchis également au fait, justement, de pratiquer l’éducation des enfants en dehors du cadre des institutions étatiques, en utilisant le droit et les procédures légales existantes qui permettent l’éducation à domicile (en fait, en dehors de l’école). Il s’agirait de fonctionner en créant des écoles citoyennes locales, chapeautées par des comités de quartier ou de village et par les parents eux-mêmes. Ces classes, qui nous ramèneraient à l’époque des classes mixtes et à petite échelle, sont nettement plus humaines et plus saines pour les enfants.
         
        Le financement pourrait être obtenu au travers un réseau de ce types d’écoles, sur le principe de solidarité par répartition (cf. Bernard Friot), qui est un excellent système, indépendant de l’état (pas besoin de subsides) et sans capitalisation (pas besoin des banques). Ces écoles intégreraient les éléments de programmes imposés par l’EN (pour l’obtention des certificats et diplômes), mais resteraient totalement libres quant à la méthode pédagogique et les autres contenus.


      • vote
        LadyFel 4 février 2014 15:22

        Eduquez vous même vos enfants... 


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel1983 4 février 2014 15:33

          Bonjour morphéus.

          -Concernant la recherche de satisfaction de substitution qui nous conduit à consommer des marchandises, c’est intéressant, c’est une explication du consumérisme. Je vous conseille une autre approche.

          -Au fond quand je l’écoute, je retrouve tous les poncifs de la gauche libertaire. Je ne suis pas hostile à la gauche libertaire en tant que telle mais elle est intrinsèquement liée aux avancées capitalistes néolibérales. Je m’explique :

          Quand on entend Hüther nos schémas de pensée sont transmis par l’entourage notamment par la famille (ce qui est indéniable) mais seraient source de contraintes et des entraves à la liberté.

          C’est une vache sacré de la gauche libertaire : l’autonomie ne s’envisage qu’en tant que soustraction à toute forme de cadre, de structure contraignante, les particularismes et structures traditionnelles sont des entraves à un stade supérieur d’organisation sociale.

          Dans cette optique, le déracinement quant aux liens familiaux et aux traditions créerait les conditions d’un nouveau type de fraternité, seuls les déracinés peuvent accéder à la liberté intellectuelle et politique.

          D’ ou l’opposition de ce courant à toute forme d’imposition du savoir jugé trop contraignante, il oppose à la structuration anthropologique par l’éducation le primat des choix individuels  (pour libérer les neurotransmetteurs plastique nous dit Hüther).

           

          Mais au fond, à l’analyse des faits, l’émancipation tant prônée n’est qu’une mutation paradigmatique, publicité et propagande moderne n’ayant fait que supplanter les figures traditionnelles de la domination. 

          Le principal effet du déracinement, de la libération à la tradition,  c’est le délitement du lien social, et ainsi une chaîne de déduction logique relie l’individu absolu à l’Etat absolu et au marché absolu, désormais libre de manœuvrer comme bon leur semble : mise en place de nouvelles structures contraignantes et restructuration des individus  (cfr la grotesque théorie du genre), c’est le totalitarisme de marché.

          L’individu est enchaîné à la tyrannie de la mode. Tout le monde est libre… d’être conforme à une certaine conception de la liberté. Le concept oxymorique de « consommateur souverain » émerge, le marché permet aux consommateurs d’exprimer leur individualité, acheter une identité (grâce à des marchandises au contenu émotionnel fort) remplace l’idée de se créer une identité pour changer la société. La communication de masse renforce la concentration du pouvoir et la structure hiérarchique de la société. La mémoire collective est détruite, le « star system » remplace les autorités intellectuelles. Les médias influencent les orientations des mouvements en choisissant ou non de les médiatiser. 

          Bref, ces thèses n’amènent qu’à une reproduction de nos sociétés actuelles.

          Le principal problème de cette thèse vient d’une certaine conception de la liberté comme un absolu, pourtant les structures sociales ne font que la restreindre et en les cassant, on en met en place de nouvelles.

          Moi, je crois que la tradition, la transmission d’un savoir, la transmission d’une représentation du monde est indispensable.Mais la vraie tradition est critique, il s’agit en permanence de l’analyser, elle doit permettre de tirer des leçons du passé.

          On ne fait pas table rase du passé, si on est progressiste, c’est la tradition qu’il s’agit de faire évoluer, on ne peut pas construire un homme en partant de rien. C’est la raison de mon opposition viscérale à la théorie du genre et à l’entreprise de la destruction massive de la famille qui est entamé depuis des décennies et qu’il s’agit maintenant d’achever.

          C’est ce que Chrisopher Lash (qui a inspiré Clouscard, Michéa et Soral) préconisait : une refondation de l’axe d’analyse et de combat de la gauche, et l’alliance de cette gauche refondée avec toutes les résistances au déracinement et à la modernisation forcée.


          • vote
            Morpheus Morpheus 4 février 2014 16:09

            Je comprends ce que tu dis, maQuiavel, mais je n’ai pas tout-à-fait la même analyse. Je part du principe qu’effectivement, le développement humain, dès le plus jeune âge, est vierge, et que c’est par le processus d’adaptation à l’environnement que les humains développent tels ou tels caractères.
             
            D’un côté, je comprends parfaitement les inquiétudes de très nombreuses familles (que l’on ne peut pas ranger dans le moule des "traditionalistes", "conservateurs", "fanatiques religieux" et autres étiquettes stéréotypées) et je reconnais qu’il y a un "danger", une "menace" au modèle traditionnel de la famille dans toute démarche de remise en cause du modèle d’éducation.
             
            Toutefois, on peut également dire, sans nécessairement jeter le bébé avec l’eau du bain, que certains éléments du modèle traditionnel de la famille ne sont pas nécessairement pertinents et sont porteurs, en eux-mêmes, de stéréotypes qui enferment et peuvent être de nature à créer des frustrations, voir des souffrances. Par exemple, il me semble que la "diabolisation" de la nudité et de la sexualité, héritée des stéréotypes judéo-chrétiens, a un côté pervers, en ce sens qu’en rendant la nudité des corps et le sexe - qui sont parties intégrantes de notre identité et de notre nature humaine (il n’y a rien de mal à la nudité et au désir sexuel, ils sont naturels), on "renverse" l’idée que nous nous faisons en allant contre notre propre nature. Je considère que c’est probablement l’une des causes majeure de beaucoup de dérives perverses dans les domaines du sexe que l’on observe dans nos civilisations. La comparaison avec les peuples premiers (indiens d’Amazonie, aborigènes d’Australie, pygmée ou autres tribus noirs africaines,...) est remarquable : ils n’ont pas les mêmes tabous en matière de nudité ou de sexualité. C’est donc quelque chose qui mérite une mise en perspective et une remise en cause de cet élément du modèle familial traditionnel.
             
            De l’autre côté, je reconnais que cela peut être le biais par lequel d’authentiques pervers peuvent manipuler cette remise en cause pour justifier soit une dérive totalitaire, soit la justification de perversion issues elles-mêmes des dérives induites par le modèle traditionnel (tu me suis ?).

            Maintenant, il peut y avoir de nouveau modèles qui intègre les parents aussi bien que la société dans le modèle, et cela par le bien de l’intelligence collective et la démocratie vraie, qui bien menée, peut convenir par consensus (et non compromis) à faire évoluer sans imposer et sans violence, une évolution des stéréotypes.
             
            La clef essentiel étant, j’en suis convaincu, d’intégrer de vrais données scientifiques, non biaisées par une approche subjective ou orientée. Il faut veiller à respecter le cadre naturel (ce qui implique de le définir sans le dénaturer, chose pas facile), et à être bienveillant envers les enfants, tout en restant, en tant que tuteurs et parents, des guides, et non des maîtres. les enfants ont besoin de repères, pas de limites imposées. Le rôle de l’éducation est de leur donner des repères afin qu’ils trouvent eux-mêmes leurs propres limites (c’est par celles-ci que le processus d’individuation se construit), non de leur imposer nos propres limites.
             
            Le danger, bien réel, est d’un côté que les enfants se voient imposé des limites arbitraires issues de modèles traditionnels qui comportent eux-mêmes des travers pervers et des biais nocifs à l’enfant, de l’autre que la volonté de libérer les enfants de ces limites entraîne l’imposition d’autres limites qui leur seraient imposées.
             
            Dans tous les cas, ce n’est certainement pas à un gouvernement, un lobby ou une quelconque "élite" intellectuelle ou (pseudo)scientifiques de définir et d’imposer ce cadre, et surtout pas au sein de l’institution scolaire. En tout cas, pas de façon unilatérale et parlementaire (c’est-à-dire dirigé par les lobbys).


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            maQiavel maQiavel1983 4 février 2014 17:01

            D’ accord morphéus.

            Quelques remarques :

            -Toutefois, on peut également dire, sans nécessairement jeter le bébé avec l’eau du bain, que certains éléments du modèle traditionnel de la famille ne sont pas nécessairement pertinents et sont porteurs, en eux-mêmes, de stéréotypes qui enferment et peuvent être de nature à créer des frustrations, voir des souffrances.

            R / Je suis d’ accord avec ça, c’ est pourquoi plus haut, je dis une chose très importante : la vraie tradition est critique, il s’agit en permanence de l’analyser, elle doit permettre de tirer des leçons du passé.

            A partir de là tout est dit, la tradition fixe des principes et non des valeurs. Les valeurs expliquent comment on vit une transition. Les valeurs s’évaluent et donc qui peuvent changer mais les principes eux ne changent pas.

            Je vais prendre un exemple : la complémentarité culturelle homme/ femme est un principe universel parce qu’ i l s’appuie sur la complémentarité naturelle homme / femme. Mais suivant les cultures et les temps, ce principe contient des valeurs culturelles différentes qui doivent être évalué et doivent évoluer en permanence.

            Aujourd’hui c’est le principe même de complémentarité qui est attaqué sous couvert de lutter contre les stéréotypes et ce dans le but de faire table rase du passé, et qui a les conséquences que j’ai décrites plus haut dans le premier  commentaire.

            Donc le fait que certains éléments du modèle traditionnel de la famille soient source de frustration et de souffrance n’est pas le problème, on peut l’admettre et en discuter … MAIS pour les faire évoluer et non pour les détruire car ce serait faire le jeu de l’Etat et du marché.

            Je précise que je ne suis pas un traditionaliste mais que je trouve, dans ma recherche d’opposition au capitalisme néolibéral totalitaire, des éléments pertinents de résistance dans la tradition, c’est un moyen d’organiser des systèmes fédérateurs humains extérieurement à l’Etat et au marché (par définition un moyen antitotalitaire malgré les défauts qui sont à réévaluer constamment).

             

            -Je part du principe qu’effectivement, le développement humain, dès le plus jeune âge, est vierge, et que c’est par le processus d’adaptation à l’environnement que les humains développent tels ou tels caractères.

            R / Si ce que vous dites est vrai, deux jumeaux homozygotes vivant dans le même environnement devraient être identique, ceux qui ont connu ce genre de cas savent que ce n’est pas le cas.

            Moi je crois au contraire que nous avons tous des idiosyncrasies naturelles, qui fait que nous soyons tous différent des uns des autres (l’âme diraient certains) et qui est modelé par la construction sociale par la suite. Ce qui explique que deux personnes vivant dans le même environnement ont des caractères différents.

            -Les enfants ont besoin de repères, pas de limites imposées. Le rôle de l’éducation est de leur donner des repères afin qu’ils trouvent eux-mêmes leurs propres limites (c’est par celles-ci que le processus d’individuation se construit), non de leur imposer nos propres limites.

             R / Qu’est ce qu’un repère ?

            Moi je pense que les enfants ont besoin d’un cadre et donc de limites, d’un socle stable. Ces limites peuvent être contraignantes ? Bien sur. Mais si vous ne donnez pas ce cadre à votre propre chair, d’autres qui n’ont aucun lien avec eux et la considère comme de la marchandise le feront à votre place et pour leur propre bien (et je pense encore à l’Etat et au marché, les deux mamelles du totalitarisme).

            -Il faut veiller à respecter le cadre naturel (ce qui implique de le définir sans le dénaturer, chose pas facile), et à être bienveillant envers les enfants, tout en restant, en tant que tuteurs et parents, des guides, et non des maîtres.

             

            R / Pour guider une personne il faut un cadre.

             

            -Le danger, bien réel, est d’un côté que les enfants se voient imposé des limites arbitraires issues de modèles traditionnels qui comportent eux-mêmes des travers pervers et des biais nocifs à l’enfant, de l’autre que la volonté de libérer les enfants de ces limites entraîne l’imposition d’autres limites qui leur seraient imposées.

            R / C’ est pourquoi, la seule façon viable de faire les choses, c’est de faire ce que les hommes ont toujours fait : évolution, oui, mais au sein de la tradition. Jamais chercher à la faire exploser et c’est ce que le totalitarisme de marché a fait, fait et fera, coute que coute.

            -La comparaison avec les peuples premiers (indiens d’Amazonie, aborigènes d’Australie, pygmée ou autres tribus noirs africaines,...) est remarquable : ils n’ont pas les mêmes tabous en matière de nudité ou de sexualité. C’est donc quelque chose qui mérite une mise en perspective et une remise en cause de cet élément du modèle familial traditionnel.

            R / D’ accord, mais c’est lié à leur environnement naturel, leur culture, leur tradition et leur pratique sociale. On peut s’inspirer de certaines choses pour notre propre contexte mais on ne peut pas recopier, on sera d’ accord là-dessus je crois.


          • vote
            Morpheus Morpheus 4 février 2014 18:28

            [Aujourd’hui c’est le principe même de complémentarité qui est attaqué sous couvert de lutter contre les stéréotypes et ce dans le but de faire table rase du passé, et qui a les conséquences que j’ai décrites plus haut dans le premier  commentaire.

            Donc le fait que certains éléments du modèle traditionnel de la famille soient source de frustration et de souffrance n’est pas le problème, on peut l’admettre et en discuter … MAIS pour les faire évoluer et non pour les détruire car ce serait faire le jeu de l’Etat et du marché.

            Je précise que je ne suis pas un traditionaliste mais que je trouve, dans ma recherche d’opposition au capitalisme néolibéral totalitaire, des éléments pertinents de résistance dans la tradition]
             
            R : Complètement en accord avec toi là dessus.
             
            [
            Si ce que vous dites est vrai, deux jumeaux homozygotes vivant dans le même environnement devraient être identique, ceux qui ont connu ce genre de cas savent que ce n’est pas le cas]
             
            R : Non, cette comparaison n’est pas pertinente, car même des clones génétiques vont avoir des réactions différentes dans la mesure où nous ne percevons (expérimentons) pas tous les mêmes stimuli en même temps dans les mêmes conditions, et c’est justement ça qui induit les différences entre individus, y compris pour des clones génétiquement parfaits (ou des jumeaux monozygotes).
             
            [
            Qu’est ce qu’un repère]
             
            R : C’est ce que tu as appelé plus haut des principes (en opposition aux valeurs). D’après moi, le cadre ne doit pas être contraignant, mais permettre à l’enfant d’expérimenter et d’explorer son environnement de manière sécurisante (attention à l’excès de "sécurité" : on peut apprendre beaucoup en se brûlant les doigts, mais se retrouver avec le contenu de la casserole à friture brûlante sur la tronche, c’est trop...). Le truc, c’est surtout, lorsque l’on contraint l’enfant (pour sa sécurité) de lui expliquer les raisons, pas de dire "c’est comme ça, ne discute pas !" Ça ne marche pas, les enfants détestent ça.
             
            On est globalement d’accord, à part ça.


          • vote
            maQiavel maQiavel1983 4 février 2014 19:01

            On est globalement d’ accord sauf pour une chose.

            Vous considérez les humains comme des pages blanches qui se remplissent par des stimuli ? Càd que selon vous, si j’avais été sous l’influence des mêmes stumuli que vous et dans les mêmes conditions, je serais vous ?

            Vous ne croyez pas que nous ayons des idiosyncrasies naturelles ou un déterminisme naturel qui préexistent à ces stimuli ?


          • vote
            Morpheus Morpheus 4 février 2014 21:29

            Oui, mais je considère aussi qu’il est IMPOSSIBLE que deux êtres aient les mêmes stimuli (ensemble de stimuli), car deux être ne peuvent pas être dans un même espace (le corps) > chaque individu a UN point de vue (le sien) qui est UNIQUE par sa position DANS l’ESPACE et DANS le TEMPS. C’est donc virtuellement impossible que deux êtres aient les mêmes stimuli.
             
            Bien sûr, je peux me tromper smiley
             
            Sinon, synchronicité, voilà que Luc-Laurent Salvador édite un article très intéressant sur Avox rouge. je vous laisse voir de quoi il retourne, mais il me semble qu’il y a dans la méthode décrite des pistes intéressantes à explorer.


          • 1 vote
            maQiavel maQiavel1983 4 février 2014 21:43

            En tous cas, moi je ne vois pas les êtres humains comme des masses de matière qui se différencient les uns des autres par des stimulations externes.

            Je crois qu’il existe un principe naturel particulier à chaque être humain, on peut appeler cela l’âme et qui détermine l’ individus en combinaison avec les stimulis dont vous parlez.

            Mais peut être que je me trompe aussi. 


          • vote
            Morpheus Morpheus 4 février 2014 21:50

            Ou peut-être que nous avons du mal, l’un comme l’autre, à exprimer une notion métaphysique (l’âme) et que du coup, en ce qui me concerne, j’ai fais le choix, sans renoncer à la notion abstraite et invérifiable d’âme - de me fier à ce que je peux voir et toucher : la matière.
             
             smiley
             
            Pour le reste, j’ai aussi des spéculations métaphysiques et spirituelles, mais je ne les considère pas comme pertinentes. Disons plutôt que je considère que le corps et ce que l’on appelle âme sont une seule et même chose, ou, si vous préférez, que le corps est un prolongement de l’âme dans l’univers manifesté. Comme notre objet est la vie, et que la vie c’est l’expérience du monde manifesté, je me concentre sur les phénomènes manifestés, non sur les phénomènes non-manifestés qui demeurent du domaine de la métaphysique et sont invérifiables.


          • vote
            maQiavel maQiavel1983 5 février 2014 10:17

            D’ accord, je comprends très bien.

            Mais je peux vous répondre qu’on ne peut pas vérifier non plus le fait que les êtres humains ne sont qu’une masse de matière, on reste dans de la spéculation.


          • vote
            Morpheus Morpheus 5 février 2014 12:15

            Les physiciens affirme que tout est énergie (sous diverses formes). La matière n’est qu’une façon de modeler l’énergie.


          • vote
            Le Gaïagénaire 5 février 2014 02:21

            Messieurs,

            Pourriez-vous vous recentrer sur ce qui est dit, dans les sous-titres, entre 5:27 et 7:34.

            Il me semble que c’est là qu’est la genèse des problèmes. Par exemple, les enfants non-désirés/non voulus ou ceux résultats du traquenard. Quelle est la qualité du lien ?

            Qu’en pensez-vous ?



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