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Imaginez un monde sans argent....

Imaginez un monde sans argent. Car si on réfléchit bien, c'est le fric qui nous pourrit la vie. On court après ce fric et au final, on n'a rien que de la misère au coeur, des bleus à l'âme, une frustration permanente à l'esprit.... Les systèmes basés sur le profit s'avèrent être un échec total qui nous conduisent directement à notre extinction pure et simple. Nous formons de soldats, c'est-à-dire des tueurs froids, sans état d'âme, nous les formons pour tuer des populations afin de nous emparer des richesses d'un pays. Et pourtant, notre civilisation se vante d'être très avancée. Le système fabrique de la pauvreté à la pelle, juste pour le profit. Le profit est devenu le maître incontesté du Monde. Nous basons toute notre existence sur le profit. Nous ne sommes pas génétiquement formés pour être ainsi des êtres avides, cupides, nous le devenons parce que nous sommes formés pour cela.

 

Tags : Société Prospective et futur Monnaie




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79 réactions à cet article    


  • 5 votes
    Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 novembre 2012 10:40

    À l’auteur :
    "Les systèmes basés sur le profit s’avèrent être un échec total qui nous conduisent directement à notre extinction pure et simple."

    Mais non. Mais non.

    Depuis plus de 160 ans, Karl Marx fourvoie le prolétariat, de manière criminelle, en le focalisant sur la lutte des classes (éradication de la bourgeoisie) et la possession prolétarienne des moyens de production.

    Aujourd’hui encore, la situation semble lui donner raison puisque le capital boursier mondial, d’environ 36.000 milliards d’Euros, est majoritairement détenu par une minorité de « nantis ».

    Toutefois, il est vain d’espérer une plus juste répartition des moyens de production par des nationalisations, voire des révolutions. Cela a déjà été fait avec les tristes résultats que chacun connaît...

    Puisque le capital boursier mondial est en permanence disponible à la vente et à l’achat, pour que le prolétariat, les « démunis », puisse accéder à la possession des moyens de production, la solution la plus simple consisterait à produire un effort soutenu d’épargne et d’investissement à long terme afin d’acheter ce capital financier des entreprises, banques incluses, et parvenir à l’Acquisition collective et citoyenne du Pouvoir Économique.

    Bon ou mauvais, le système financier actuel est contrôlé par les actionnaires des banques.

    Les autorités politiques pourraient nationaliser toutes les banques, avec ou sans indemnisation partielle ou totale des actionnaires (en en assumant toutes les conséquences).

    Mais, la gestion calamiteuse d’entreprises ou/et de banques par des politico-technocrates a déjà été expérimentée dans le passé.

    Pour contrôler et réguler le système financier, il convient d’acquérir, collectivement, des minorités de blocage ou/et la majorité absolue au sein du capital des banques.

    Le financement nécessaire ne saurait être constitué que par l’épargne d’une association des citoyens-électeurs-contribuables.

    En ces temps de crise, on ne cesse de parler de déficits budgétaires, de dette, d’inflation, de réduction des charges, d’augmentation des impôts, et cætera...
    Parmi nos « élites », il n’y a personne pour prononcer ce qui semble être LE gros mot absolu : ÉPARGNE ! ! !
    Pourtant, que ne pourrait-on faire avec de l’ÉPARGNE ? ? ?...

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique en vue de la « Refondation du Capitalisme ».

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».



    • 7 votes
      Voter Après la Monnaie Voter Après la Monnaie 28 novembre 2012 11:26

      Vous dites :
      .
      Objectifs Spécifiques :
      I)Transformer le « capitalisme ordinaire » en un authentique Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
      .
      1 - le capitalisme écologique est impossible car la monnaie doit être rare pour avoir de la valeur, et la recherche de "profit" est obligatoire dans un monde où tout est monnaie.
      Par conséquent : polluer coûte moins cher que de ne pas polluer.
      Gruger coûte moins cher que ne pas gruger
      .
      2 - Anthropocentrique : c’est impossible de remettre l’homme au centre de tout si au centre, il y a la monnaie parce que dans un monde de monnaie... TOUT est monnaie et tout tourne autour.
      .
      3 - Philanthropique  : agir de manière désintéressée, ça n’est pas possible dans un monde où les "dons monétaires" sont déductibles des impôts et valorisent la personne.
      .
      4 -
      Équitable : impossible également car (je me répète, désolé, mais y’en a qui sont bouchés) la monnaie n’a de valeur que parce qu’elle est suffisamment rare, et pour qu’elle soit rare, TOUT LE MONDE NE PEUT PAS EN AVOIR. S’il y a un "marché" de demande, en face, il y a des "producteurs" pour répondre à cette demande. Si un nouveau producteur arrive, il faudra que tous les producteurs lui "fassent de la place". Mais qui accepte de se priver de salaire ou de chiffre d’affaire pour un autre ? (dans un monde de monnaie, la survie passe par avoir suffisamment de monnaie).
      .
      .
      Vous dites :
      Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».

      .
      La lutte des classes est un concept pour faire des guerres, pas pour comprendre le monde.
      Dans la réalité, il n’y a que des luttes de clans : les riches se bouffent entre eux, les pauvres se bouffent entre eux (voir le nombre de partis politiques marxistes qui se font concurrence).
      Et tout le monde se "bouffe" parce qu’il y a monnaie à la clé.
      .
      Quant au dividende universel ou DIA ou revenu universel, etc, cet apport sera rapidement bouffé par l’inflation et courir après l’inflation n’a jamais empêché la misère d’exister ni aux riches de s’enrichir encore plus. C’est donc une fausse solution et une vraie erreur.
      .
      La seule solution est de commencer à imaginer une civilisation sans monnaie.
      ça nous dépasse parce que nous sommes nés dedans et que chaque fois qu’on doit se remettre en cause, on a peur de "disparaître", mais les peurs, ça se soigne en identifiant correctement les problèmes.

    • 7 votes
      Schweizer.ch 28 novembre 2012 12:27

      "La seule solution est de commencer à imaginer une civilisation sans monnaie."


      - Pour supprimer la monnaie, c’est fastoche, il suffit d’imprimer des bons en "équivalent marchandise"... Si, par exemple, une appendicectomie coûte mille kilos de patates, le patient peut pas déverser une tonne de patates à la caisse de l’hosto, alors il donne un bon à mille kilos, qui peut être changé en dix bons à cent kilos qui permettront à dix employés de se payer chacun un costard... Le tailleur se paiera un resto à cent kilos de patates et le restaurateur, lui, achètera les cent kilos de patates...

      - En somme, les bons "patates", ça sera un peu comme des billets de banque...

      - On peut dire ça, ouais...

      - Du coup, on peut se demander à quoi sert de supprimer la monnaie monnaie, si c’est pour la remplacer par de la monnaie patates...

      - On peut aussi, ouais...

    • 3 votes
      Famine(la grande) Famine 28 novembre 2012 12:36

      + 1 Schweizer . Ce débat est complètement con ou je rêves ? 


    • 9 votes
      Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 12:41

      Famine, « Condamner sans chercher, c’est le summum de l’ignorance » disait Einstein.

      Je vous suggère de ne creuser la question (sans a priori) avant de porter un tel jugement. Peut-être y trouverez-vous des arguments pertinents, auquel cas vous aurez une vision nouvelle de l’économie (c’est toujours bon à prendre), et même si vous ne trouvez pas d’arguments qui percutent, au moins aurez-vous une base pour contre argumenter. Avez-vous visionné le film ?

      Cordialement,
      Morpheus


    • 1 vote
      Famine(la grande) Famine 28 novembre 2012 12:54

      Je ne condamne pas, je m’interroge sur le bien-fondé de ce débat ; est-ce bien de l’abolition de la monnaie dont il est question ? ( oui, j’ai déjà vu il y quelques temps si je ne confonds pas ce documentaire de science-fiction ) 


    • 1 vote
      Danielle 28 novembre 2012 13:26

      Pour des arguments en faveur de la fin du système monétaire qui est aujourd’hui obsolète et qui ne profite qu’à quelques-uns... de nos jours http://forexbabytrader.blogspot.fr/2012/11/why-monetary-system-must-end-now_20.html


    • 1 vote
      Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 novembre 2012 14:27

      Répondre à "voter après la monnaie" ne présente guère d’intérêt car, à l’évidence, il n’a pas lu "Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel par l’Épargne." qui contredit toutes ses considérations.


    • vote
      Machiavel 29 novembre 2012 21:57

       Même si les intentions peuvent paraître louables  ; entre Georges Lucas et l’esthétisme architectural à la sauce yankee c’est une affaire de Goût mais de là à concurencer nos abbayes et nos châteaux de la Loire va falloir revoir la copie et les coups de crayons .


    • vote
      Morpheus Morpheus 29 novembre 2012 22:50

      Machiavel, chaque culture aura tout loisir d’adapter l’esthétique des cités selon ses propres désidératas, en tenant évidemment compte de certains éléments pratiques et pragmatiques, essentiellement de nature fonctionnelle.
      Dites-vous aussi que si les cathédrales sont belles, elles n’ont, d’un point de vue fonctionnel, que très peu (voir pas) d’intérêt pour le bien et l’usage commun.
      J’imagine aussi que vous n’êtes pas particulièrement attaché aux cabanes et aux huttes de nos ancêtres les gaulois au point de revendiquer ces constructions comme la marque ultime de votre identité ? Pourquoi ? Parce que les choses évoluent.

      Pensez-y.

      Cordialement,
      Morpheus


    • vote
      Morpheus Morpheus 30 novembre 2012 13:40

      @ Near

      Rien ne vous empêcherait de vivre dans une yourte. Vous auriez même beaucoup plus de liberté de le faire que dans le système actuel.

      Cordialement,
      Morpheus


    • vote
      kemilein kemilein 1er décembre 2012 03:08

      l’épargne n’existe pas
      l’épargne est / a exactement le même probleme que le crédit.
      en "économie" il n’y a que de l’instantané et par économie entendez non pas production mais "échange" (ce qui est stupide mais c’est bien de ca qu’il est question)
      -
      certes produire une voiture c’est pour 10-20 ans, cultiver sa terre c’est annuel.
      mais épargné ou créditer c’est de l’échange donc c’est instantané.
      -
      or ce qu’on me crédite aujourd’hui est du vent, de la "monnaie" indexée sur une production inexistante mais "espérée", on créer un mythe et on vous colle des intérêts.
      vous savez que si on rembourse tous, d’un coup, toutes nos dettes, le système globalisé s’effondre car la "masse monétaire" en circulation serait insuffisante pourla moindre action-activité courante.
      -
      l’épargne c’est un peu la même chose, on ne stock pas son pognon dans un congèle, on ne stock pas des légumes pendant des siècles... vous stockez "un droit" a "pomper" (capter) le moment venu, a votre entière discrétion, l’équivalent sur la richesse produite au moment ou vous le désirerez.
      -
      en gros vous avez entreposez vos légumes pendants 10 ans (ils sont tout pourris) et la valeur entreposé vous allez la prélever aujourd’hui sur une production globale, et c’est du vole.
      -
      en gros épargner est contraire a la production.
      le sang de notre corps ne se stock pas, il circule, c’est le principe de la monnaie et de la valeur symbolique qu’elle porte.
      -
      épargner dans une système monétaire est contre performant, c’est comme un bouchon dans les canalisations. mieux vaudrait que chacun est une paie confortable et qu’il la dépense intégralement ou bien que son restant soit "détruit" si inutilisé. (sa signifie notamment de changer la direction des "entreprises" pour éviter une nouvelle envolé de poubelle de par le monde)


    • 3 votes
      sergel sergel 28 novembre 2012 11:32

      « En 2009, écrit l’Insee, les 10 % de ménages les mieux dotés possèdent en moyenne 35 fois plus de patrimoine que les 50 % de ménages les moins dotés, contre 30 fois plus en 1997. » L’Insee ajoute : « Cet accroissement des disparités est le résultat d’une polarisation entre les ménages propriétaires, qui ont bénéficié de l’envolée des prix de l’immobilier, et les ménages locataires. Entre 1997 et 2009, les inégalités de niveau de vie ont augmenté mais pas dans les mêmes proportions que les inégalités de patrimoine : le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a progressé de 29 % (en euros constants), tandis que celui des personnes modestes, comme celui des personnes des déciles intermédiaires, a progressé de l’ordre de 20 %. »

      La bulle des riches (pas le mérite,mais la spéculation) va éclater comme en Espagne : - 50%.


    • 12 votes
      Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 11:24

      1. La monnaie est un instrument artificiel inventé par les humains pour échanger des marchandises et des services. Au moment où la monnaie a été inventée, elle a sans doute répondu à un besoin dans la façon dont les hommes voulaient s’organiser et a sans doute rendu service. Ainsi, la logique de l’échange qui soutient le système monétariste est devenue, au fil du temps, un réflexe acquit : presque personne ne s’interroge sur sa logique, sa pertinence, son bienfondé, ni sur les conséquences que cela entraîne dans nos relations et modes de vie. La rareté et la quête continuelle du profit entraîne la méfiance mutuelle.

      2. La monnaie ne constitue pas la vrai richesse : ce sont les ressources qui constituent la véritable richesse. La monnaie, qu’elle soit fiduciaire (matérielle : billets & pièces) ou scripturale (virtuelle : dettes, données informatiques) n’a en elle-même aucune valeur réelle : on ne peut pas se nourrir avec des billets, ni produire de l’énergie, ni fabriquer une maison ou quoi que ce soit (moins encore avec des données informatiques) ; ce n’est pas la monnaie qui produit des richesses, mais les ressources fournies par la planète Terre ainsi que le travail humain. La monnaie n’est qu’un symbole.

      « les chasseurs-cueilleurs disposaient de plusieurs milliers de sources de nourriture sauvage pour assurer leur subsistance. L’agriculture changea cela : ils ne purent plus compter que sur quelques douzaines de sources de nourriture. L’agriculture entraîna également le stockage des surplus de ressources et, partant, l’inévitable constitution de stocks inégaux qui lui-même engendra les classes sociales. On peut donc dire que l’agriculture a occasionné l’émergence de la pauvreté. » [Robert Sapolsky]

      3. La valeur symbolique que l’on attribue à la monnaie est subjective. Elle dépend de la confiance qu’on accorde à ces signes, ainsi que de la quantité de signes en circulation (inflation / déflation). Ce système doit reposer sur un ensemble de lois contraignantes, sans lesquelles l’ensemble des populations ne joueraient pas le jeu. Ces lois constituent l’un des ciments du système et ne peuvent être discutées, à la façon d’un credo religieux au sein d’une église.

      4. La valeur des biens et des services va dépendre essentiellement de leur rareté. Un produit, un bien ou un service abondant aura un faible prix ; un produit, un service ou une ressource quelconque se trouvant en faible quantité ou en pénurie (réelle ou artificielle) aura un prix élevé. C’est ce que l’on appelle traditionnellement « la loi de l’offre et de la demande ». La majorité des habitants de cette planète n’ont pas idée à quel point ils sont affectés négativement par l’économie de marché au sens large de l’expression. La fidélité de la plupart des gens à ces principes est indéfectible, mais elle ne repose que sur l’endoctrinement traditionnel.

      5. L’ensemble du système économique basé sur la monnaie est fondé sur la (gestion de la) pénurie. Pour qu’un produit, une ressource ou un service ait une valeur, il doit être plus ou moins rare. Le suprême paradoxe étant que, pour maintenir sa valeur, la monnaie elle-même doit être rare ! Même en situation de création massive de monnaie, les principes sur lesquelles repose le système monétaire font que tout cet argent se trouve très inégalement répartit. De ce fait, un petit nombre possède d’énormes quantités de monnaie, tandis qu’un grand nombre en possède peu ou pas du tout, engendrant inégalité et pauvreté. Il en résulte que de manière générale, il doit ne jamais y en avoir assez pour tout le monde ... !

      « le système de marché industriel institue la pénurie d’une façon qui n’a aucun précédent dans l’histoire de l’humanité et à un degré atteint nulle part ailleurs. La production et la distribution sont liées au comportement des prix et tous les moyens d’existence au fait d’acquérir et de dépenser. L’insuffisance de moyens matériels devient le point de départ explicite, calculable, de toute activité économique. » [Marshall Sahlins]

      6. La monnaie engendre la concurrence et la compétition. Comme l’argent devient l’intermédiaire obligé pour se procurer les produits et les services nécessaires à vivre et prospérer, et comme il n’y en a pas assez pour tout le monde, il s’ensuit logiquement qu’il va y avoir concurrence et compétition. Il n’aura échappé à personne que l’économie monétaire a produit une société ou l’argent est devenu la mesure de toute chose et ou le profit est devenu l’objectif premier. De façon générale, l’ensemble des ressources (donc des richesses de la planète) vont aboutir entre les mains d’un très, très petit nombre de personnes (en proportion au 7 milliards d’individus), et ces personnes, contrôlant de (très) grandes portions des ressources, déterminent elles-mêmes la rareté et les prix, quitte à détruire (ou dissimuler) les ressources excédentaires (il faut maintenir - artificiellement ! - les prix, donc la rareté et la pénurie).

      « La cupidité et la compétition ne résultent pas de l’immuable nature humaine. La cupidité et la peur de la pénurie sont en fait créées et amplifiées en permanence par le type de monnaie que nous utilisons. Nous pouvons produire plus de nourriture que nécessaire pour nourrir tous les habitants de la planète, mais il n’y a pas assez d’argent pour la payer. La rareté est indissociable des devises nationales. En réalité, les banques centrales ont pour tâche de créer et de maintenir la pénurie. Cette attitude a pour conséquence directe que nous devons nous battre les uns les autres pour survivre. » [Bernard Lietaer]

      7. La logique sous-jacente de la monnaie est l’échange, c’est-à-dire la société marchande. Dans un échange, un acheteur gagne un bien (ou un service) mais il en perd au autre en même temps (sous forme de monnaie). Qui plus est, dans la logique marchande du profit, un bien est évalué non pas selon sa valeur véritable (que l’on peut évaluer selon la quantité de matière première - les ressources matérielles - et le travail humain - les ressources humaines - nécessaires à sa fabrication), mais selon une valeur ajoutée : on ajoute à la valeur objective une valeur subjective de profit, et cela pour chaque intermédiaire (grossistes, marchands, détaillants) entre le fabricant et l’acheteur. A cela s’ajoute encore une série de taxes diverses imposées par les états. Il en résulte que les biens ont un prix subjectif très supérieure à leur valeur objective, ce qui, si l’on y réfléchit de manière pragmatique, est absurde.

      8. L’alternative pragmatique à l’économie monétariste est ce que Jacque Fresco a appelé « l’économie basée sur les ressources » (en abrégé : EBR). L’économie basée sur les ressources est un mode de société qui établit comme principe fondateur que l’ensemble des ressources naturelles de la Terre constitue un héritage commun à tous les êtres vivants de la planète (notamment les êtres humains). Cet héritage commun doit donc être géré en commun et équitablement répartis à tous (et non à une petite minorité de privilégiés comme c’est actuellement le cas). La logique de l’économie basée sur les ressources nous reconnecte donc avec le monde réel, qui est la planète Terre : c’est elle qui procure les richesses de base dont nous avons tous besoin.

      « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : "Ceci est à moi", et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civilisée. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : "Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne." » [Jean-Jacques Rousseau]

      9. La logique sous-jacente qui prévaut dans une EBR est le partage. Dans cette logique, les biens et les services ne s’évaluent pas selon une monnaie symbolique, mais selon la quantité de ressources qu’ils requièrent (c’est-à-dire leur valeur objective). Le système de gestion qu’implique l’EBR repose sur un ensemble de connaissances scientifiques et techniques (actuellement disponibles : il ne s’agit pas de prospectives sur des découvertes à venir) pour garantir l’accès gratuit à toutes les ressources nécessaires au développement digne et libre de chaque être humain, dans une gestion globale et durable respectant les principes et les lois naturelles de la biosphère (notamment l’équilibre dynamique de reproduction des diverses espèces).

      « Nous connaissons une crise de l’évolution de la société humaine. C’est une situation qui est à la fois unique dans l’histoire humaine et dans l’histoire géologique. Cela ne s’est jamais produit et cela ne se reproduira jamais plus. On ne peut exploiter le pétrole qu’une seule fois. Bientôt, tout le pétrole aura été brûlé et tous les métaux auront été extraits et utilisés. C’est évidemment un scénario catastrophe, mais nous disposons de la technologie. Tout ce que nous avons à faire est de revoir complètement notre culture et trouver une alternative à la monnaie. Nous ne repartirons pas de zéro. Nous disposons d’une énorme quantité de connaissances techniques. Il suffit de les rassembler. Si nous ne stabilisons pas la société, nous courons à la catastrophe. Cela veut dire qu’il faut que nous abandonnions deux axiomes de notre culture : l’éthique du travail actuelle et l’idée que la croissance est un état normal de la vie. » [M. King Hubbert]

      Cordialement,
      Morpheus


      • 2 votes
        maQiavel machiavel1983 28 novembre 2012 12:08

        @morphéus

        Bonjour camarade. Posez la question de la monnaie est importante mais à mon avis , les anti-monétaristes font un amalgames entre les causes et les conséquences. La société marchande est la cause , la monnaie est une conséquence :
        Point 1 : La monnaie a répondu aux besoins de la société marchande.
        La modification de nos modes de vies est né non de la monnaie mais des échanges entre les communautés au néolithique. La monnaie n’ a été qu’ un instrument pour faciliter les échanges.
        point 2 : L’ idée même de richesse ( comme accumulation de valeur d’ échange ) est la cause , la monnaie comme source de richesse une conséquence. 
        Le problème fondamental est l’ accumulation infinie de valeur d’ échange inhérent aux sociétés marchande.
        Dans la société marchande , la richesse absolue est le but , pour ce il faut accumuler de la valeur d’ échange.
        Cette valeur d’ échange a deux formes :
        - La marchandise
        - La monnaie : qui est aussi une marchandise dont la valeur d’ usage ( utilisation pour la satisfaction des besoins ) est éteinte.
        L’ accumulation de valeur d’ échange comme source de richesse découle naturellement sur l’ accumulation de monnaie et de marchandise.
        Point 4 et point 5 : Totalement d’ accord. Vous voyez que la monnaie n’ est qu’ une conséquence. Pour faire grandir la valeur d’ échange des biens , ils doivent être rare. La société marchande étant fondée l’ accumulation de valeur d’ échange , nécessairement des biens seront rare et une inégalité dans la propriété de ces valeurs d’ échange.
        Point 6 : Ce n’ est pas la monnaie qui engendre la concurrence et la compétition, c’ est l’ accumulation infinie de valeur d’ échange.
         Dans une société marchande , la monnaie n’ est pas le seul intermédiaire , les marchandises le sont également !
        La marchandise dans la société marchande ne représente qu’ une valeur d’ échange intermédiaire pour augmenter la valeur. Soit M ( marchandise ) et A ( argent ).
        La formule générale du capital n’ est pas M - A - M’ ( on vent une marchandise pour obtenir de l’ argent pour acheter une autre marchandise pour satisfaire ses besoins ), mais c’ est A- M-A ( on a de l’ argent , qu’ on échange contre une marchandise qu’on revend pour obtenir de nouveau de l’ argent ).
        Voyez donc , la marchandise est aussi un intermédiaire tout comme la monnaie , intermédiaire utilisé dans le but ultime d’ accumuler de la valeur d’ échange sous forme de marchandise ou sous forme d’ argent !
        Point 7 : C’ est l’ inverse , c’ est la société marchande qui donne naissance à la monnaie.
        Pour le reste , l’économie basé sur les ressources je suis d’ accord. Mais seulement , il est illusoire de croire que faire disparaître la monnaie est possible dans une société marchande c’ est impossible ! 
        Si vous interdisez les billets automatiquement une marchandise deviendra monnaie . Il faut faire disparaître la société marchande avant tout !

      • 3 votes
        Gontran Gontran 28 novembre 2012 12:45

        Ne serait-il pas plus simple et réaliste de forcer nos représentants (ou de le faire nous-même dans le cadre d’une démocratie) à voter des lois qui interdisent l’accumulation et la spéculation ? 


        Pourquoi ne pourrait-on pas changer de paradigme économique sans abandonner la monnaie ? Si il est interdit et puni d’opprimer par l’argent (tout comme il est interdit et puni de tuer avec une arme), ne peut-on pas faire une société plus juste sans pour autant tout refonder (ce qui me semble utopique) ?

      • vote
        maQiavel machiavel1983 28 novembre 2012 14:25

        @Gontrand

        Pourquoi ne pourrait-on pas changer de paradigme économique sans abandonner la monnaie ?
        R / Je crois que l’ erreur que font les monétariste est de croire que dans ce paradigme , il est possible de supprimer la monnaie. Ça n’ a pas de sens !
        Ne serait-il pas plus simple et réaliste de forcer nos représentants (ou de le faire nous-même dans le cadre d’une démocratie) à voter des lois qui interdisent l’accumulation et la spéculation ? 
        R /Ça j’ y crois pas non plus. Ils ne peuvent pas envisager les choses différemment et la population non plus d’ ailleurs !


      • 1 vote
        Gontran Gontran 28 novembre 2012 16:24

        Donc vous pensez que "ils" et la population ne peuvent pas envisager de légiférer pour empêcher les abus, mais vont accepter que nous supprimions purement et simplement la monnaie d’échange ? 


        Ça ne me parait pas très raisonnable.

      • 2 votes
        maQiavel machiavel1983 28 novembre 2012 16:31

        Non , ils n’ accepterons ni de légiférer , ni de supprimer la monnaie On va continuer ainsi jusqu"’ à ce que le système se casse la figure , c’ est certain.

        Nous sommes pris dans une dynamique holistique qui dépasse les capacités d’action des individus qui composent le collectif.La réflexion tourne en circuit fermé dans un système d’auto-cautionnement. Cette dynamique est incapable de se confronter au réel.Y’ a pas que les classes dirigeantes qui ne sont qu’ un symptôme , les peuples également sont pris dans cette dynamique.On ne peut rien faire à part attendre que le système s’ effondre de lui même ...

      • 3 votes
        Gontran Gontran 28 novembre 2012 16:58

        C’est très enthousiasmant merci. Personnellement, je vais continuer de militer pour la démocratie.


      • vote
        maQiavel machiavel1983 28 novembre 2012 17:14

        Ah mais la réalité c’ est pas les bisounours. Le réel est dur. Mais oui ce n’ est pas pur ça qu’ il ne faut pas militer , en tous cas bonne continuation.


      • 8 votes
        cassia cassia 28 novembre 2012 11:28

        Entièrement d’accord avec ce reportage !
        Mais tu vas te faire allumer Pyrathome, toute vérité n’est pas bonne à dire, car beaucoup d’entre nous sont accrochés comme des huitres à ce système, il le critique mais y sont viscéralement attaché...
        Mais tous les jours, je rêve d’un monde sans argent !


        • 1 vote
          Schweizer.ch 28 novembre 2012 11:41

          "Mais tous les jours, je rêve d’un monde sans argent !"


          Et c’est parce que vous avez peur des scarifications que vous n’allez pas vivre à cul nu au milieu d’une tribu paumée au fin fond de la forêt amazonienne, on a bien compris...

        • 6 votes
          Voter Après la Monnaie Voter Après la Monnaie 28 novembre 2012 11:51

          <vous n’allez pas vivre à cul nu au milieu d’une tribu paumée au fin fond de la forêt amazonienne<
          .
          Entre "vivre dépendant des aléas climatiques" et "vivre dépendant de l’explosion de réacteurs nucléaires, de la pollution (votre sang porte plus de 100 produits toxiques (voir étude Allemande sur le sang des enfants à la naissance)), du chômage, du stress",
          je suis sûr qu’il y a un équilibre possible.
          A condition évidemment de ne pas vouloir "un autre paradigme" tout en gardant "le même paradigme" comme il a été dit dans cette page.


        • 6 votes
          Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 11:58

          cassia a raison, beaucoup de gens s’accrochent à la culture et aux croyances qui les ont formaté. Joseph Campbell a écrit « Les démocraties considère que la loi de la majorité est valable non seulement sur le plan politique mais sur le plan intellectuel. Or, su ce dernier plan, bien sûr, la majorité a toujours tort. »

          Cela dit, il commence à y a voir des changements de mentalité, certes encore modestes, mais significatifs. par exemple, les Incredible Edible (incroyables comestibles), ou les Give Box, qui montre des actions concrètes où la logique de l’argent, du bénéfice ou de l’échange est remplacée par la logique du don et du partage.

          Songeons aussi à la solidarité dont font preuve spontanément la plupart des gens dans cette émission Tous Ensemble (sur TF1 - comme quoi ...). Ce ne sont que quelques exemples, il y en a d’autres, qui montrent que la logique du pognon n’est pas l’alpha et l’oméga de la >nature humaine<.

          Cordialement,
          Morpheus


        • 3 votes
          Gontran Gontran 28 novembre 2012 12:38

          Si je comprends bien, quand on est pas d’accord avec vous, c’est passionnel et insensé (nous sommes des huîtres ayant peur du changement), mais par contre, s’élever contre la monnaie est parfaitement rationnel et vient d’un constat froid et détaché sur le fonctionnement du monde.


          Il ne vous ai pas venu à l’idée qu’il y a des raisons pragmatiques de penser que militer pour la suppression de la monnaie n’est pas la meilleure manière de mettre fin aux injustices sociales et aux catastrophes écologiques ? 

          Un monde sans monnaie, moi ça me déplairais pas. Mais je suis réaliste, je vois bien que le monde n’est pas prêt pour ça. Mieux vaut lutter sur des sujets qui ont une chance d’aboutir à un résultat.

        • 2 votes
          Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 12:50

          @ Gontran

          J’ai posté un argumentaire pragmatique ci-dessus. Vous pouvez à loisir contre argumentez, si vous pensez que le raisonnement est "irréaliste". Cependant, vous pourriez aussi aborder l’argumentaire en ayant l’esprit ouvert (c’est-à-dire accepter l’idée que, peut-être, c’est vous qui vous trompez, ou qui ne percevez pas tous les enjeux de ce système).

          Dans tous les cas, vous pouvez admettre que l’opposition de principe est effectivement passionnelle, car elle se fonde sur un réflexe (naturel) de défense de ce que l’on croit être "la réalité". Le dire n’est pas un jugement, c’est une constatation : contredire une "vérité" de longue date est toujours périlleux, comme le signale cassia. C’est vrai quel que soit le sujet.

          Cordialement,
          Morpheus


        • 4 votes
          cassia cassia 28 novembre 2012 13:06

          De toutes façons, que vous le vouliez ou non, de grés ou de force, nous allons nous diriger progressivement, c’est mon intime conviction, vers un monde sans argent, je veux dire où ne régnera pas le pouvoir de l’argent.
          Eh oui ça fait mal t’entendre ça ! Je sais que c’est insupportable pour la plupart d’entre vous !
          Nos subissons en ce moment les prémices d’une fin de civilisation, d’un changement de paradigme....


        • 2 votes
          Gontran Gontran 28 novembre 2012 13:11
          Je ne trouve pas irréaliste de créer une société sans monnaie. Je trouve irréaliste de penser faire avaler cette pilule à nos concitoyens, avant même d’avoir obtenu quelque chose qui se rapprocherait de la démocratie.

          J’ai pas lu Joseph Campbell mais ça commence mal, parce que je trouve que la phrase que vous citez est une ineptie. Doublement : ce sont souvent des minorités puissantes qui propage des idéologies parmi la majorité, et rien ne démontre que la majorité a toujours tort sur un plan intellectuel, bien au contraire.
          Pour le reste, je pense que nous savons tous déjà que "la logique du pognon n’est pas l’alpha et l’oméga de la nature humaine".

          Ce que je dis à ceux qui consacrent du temps et de l’énergie à cette cause : rejoignez les gentils virus qui se battent pour dénoncer l’imposture démocratique et pour réclamer une constituante tirée au sort. C’est votre meilleure chance de mettre vos idées en pratique un jour à mon avis.

        • 2 votes
          Gontran Gontran 28 novembre 2012 13:12

          O grande Cassia qui affronte avec courage la terrible vérité insupportable pour nous tous, merci d’éclairer nos pauvres esprits. Le commun des mortels n’a en effet jamais ouvert un journal. Amen.


        • 2 votes
          cassia cassia 28 novembre 2012 13:16

          Merci, de rien Gontran !


        • 4 votes
          Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 13:38

          @ Gontran

          [Je ne trouve pas irréaliste de créer une société sans monnaie. Je trouve irréaliste de penser faire avaler cette pilule à nos concitoyens, avant même d’avoir obtenu quelque chose qui se rapprocherait de la démocratie.]

          Je suis d’accord avec cela, sans une véritable démocratie, il sera très difficile de faire valoir ces changements radicaux de société. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise smiley

          On a là deux cause majeures de ce qui déconne dans ce monde : 1) l’absence de vrai démocratie par l’abandon du processus constituant et 2) l’économie fondée sur la monnaie. Les deux sont indissociable, je crois, car même dans une démocratie véritable, nous resterons soumis aux contraintes de l’argent et aux inégalités qu’il génère (la démocratie sans une égalité de ressource est illusoire), mais sans démocratie véritable, il sera impossible d’obtenir de l’oligarchie (fondée sur le pouvoir du fric) qu’elle change le paradigme dominant.

          Cordialement,
          Morpheus


        • vote
          Flynt Flynt 28 novembre 2012 13:44

          @Gontran : "J’ai pas lu Joseph Campbell ("Les démocraties considère que la loi de la majorité est valable non seulement sur le plan politique mais sur le plan intellectuel. Or, su ce dernier plan, bien sûr, la majorité a toujours tort.") mais ça commence mal, parce que je trouve que la phrase que vous citez est une ineptie. Doublement : ce sont souvent des minorités puissantes qui propage des idéologies parmi la majorité, et rien ne démontre que la majorité a toujours tort sur un plan intellectuel, bien au contraire."
          Comment peut-on distinguer les cas où ce sont les minorités puissantes qui propagent les idéologies parmi la majorité et les cas où c’est la majorité elle-même qui établit un raisonnement sur le plan intellectuel ? Et surtout la majorité est-elle capable d’elle même d’établir un raisonnement sur le plan intellectuel, un raisonnement où l’on peut dire qu’elle a tort ou raison ?
          Je crois que c’est à niveau qu’on touche les limites de la démocratie. Des limites qu’on perçoit de plus en plus, des limites qu’on tentait de relativiser en encadrant les trois principaux pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Or aujourd’hui le principal pouvoir qui régit le plan intellectuel, le pouvoir donc médiatique, est complètement hors du champ de contrôle du peuple.
          Sans ce pouvoir entre ses mains, la majorité n’a pas les yeux pour juger à raison.
          A mon avis, la véritable démocratie est un vœux pieux à l’échelle d’une nation, c’est un concept qui doit se cantonner à l’échelle locale, se limiter à notre champ de vision et pas plus. 


        • 1 vote
          Gontran Gontran 28 novembre 2012 16:19

          "Comment peut-on distinguer les cas où ce sont les minorités puissantes qui propagent les idéologies parmi la majorité et les cas où c’est la majorité elle-même qui établit un raisonnement sur le plan intellectuel ?"


          Ça me semble pourtant évident : fondamentalement, la pensée n’est pas un processus collectif. Chaque individu se nourrit d’un contexte, d’une histoire, des autres. Mais un peuple n’est pas capable de théoriser quoi que ce soit.

          Un courant de pensée a donc toujours des origines individuelles, qu’il soit religieux, politique ou philosophique. Il peut se propager rapidement, être partagé par des millions de gens en quelques années et se scinder en une multitude d’autres courants, ce qui peut faire penser à un mouvement collectif, mais toute théorie, ou agrégation de théories, a forcément une origine individuelle. Elle est d’abord pensée par un homme ou une femme. Un groupe ne pense pas, il partage des informations.

          Quand un groupe prends une décision collective, il ne pense pas. Il n’invente pas une nouvelle théorie à adopter à partir d’un consensus entre ses membres. Il choisit une des voies proposées par différents individus. D’ou le rôle centrale de l’information et de la liberté d’expression en démocratie, vous avez absolument raison de le souligner.

          L’information juste et impartiale du peuple n’est pas une limite de la démocratie, c’est une nécessité pour son fonctionnement. Si une assemblée constituait une démocratie en France, elle penserait forcément à cet aspect et prendrait toutes les dispositions légales et institutionnelles pour protéger les journalistes et enseignants de toute influence ou corruption.

          J’ai l’intuition qu’un peuple bien informé fait de meilleurs choix que des représentants élus. Mais ce n’est que mon avis, il y a pas encore d’exemple historique à ma connaissance pour en attester de manière irréfutable.


          @Morpheus : Je ne doutais pas que sur le fond nous étions d’accord, c’est juste que je pense que le travail de gens comme ceux appartenant au mouvement "Après la monnaie" est inutile, voir contre-productif dans certains cas (ici, quelqu’un qui fait l’apologie de l’abolition de la monnaie mais qui a aussi posté des vidéos sur les ovnis). On peut difficilement trouver un meilleur moyen de décrédibiliser l’idée.

        • 3 votes
          Famine(la grande) Famine 28 novembre 2012 12:31

          Sans vouloir offenser les intervenants, j’ai l’impression que ce fil va atteindre des sommets d’abstraction masturbatoire. Je suis inscrit et actif dans le système d’échange de ma localité quasiment depuis sa création, et pourtant je ne comprends déjà rien à ce débat d’intellectuels initiés. J’attends les vannes smiley 


          • 5 votes
            Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 15:46

            Je crois comprendre la raison de l’incompréhension, c’est que dans l’EBR, il n’est plus question d’ ECHANGER des biens / services, mais de PARTAGER les ressources de manière équitable. On passe d’une logique d’échange (fondée sur une logique de pénurie : il n’y a pas assez pour tous) à une logique de partage de l’abondance (la logique étant que la planète Terre, dans sa globalité, offre une abondance réelle, pourvu que ses ressources soient correctement évaluées et exploitées, en respectant notamment les cycles dynamiques de reproductions des ressources et en pérennisant leur renouvellement. Dans l’échange, tu gagne un bien / service, mais tu en perd un (que ce soit en nature ou en monnaie) ; dans une logique de partage, il n’y a pas de perte en contrepartie du gain, et de plus, un même bien peut profiter à plusieurs personnes. L’idée sous-jacente étant que la logique de possession s’efface devant la logique de l’usage : nous n’avons pas besoin de posséder un bien, nous avons besoin de l’utiliser, mais seulement à certains moments, pas 24h/24 - d’où l’idée de partage. Penses qu’on y gagne déjà un énorme avantage, c’est l’abandon de la logique d’obsolescence planifiée, au prfit d’une logique de fonctionnalité, de robustesse et de durabilité des productions. Imagine un ordinateur que tu n’aurais plus besoin de racheter tous les deux ou trois ans, mais que tu pourrais conserver durant des décennies en le faisant simplement upgrader en changeant des éléments, et qui soit utilisable partout sur le globe ... Infiniment moins de gaspillage de ressources, de déchets, de pollution. Rien que cet aspect me semble mériter que l’on s’intéresse à ce projet. Il me semble.
            Cordialement,
            Morpheus


          • vote
            Famine(la grande) Famine 28 novembre 2012 16:23

            Je vous le dis cordialement, je pense que ce projet venus est un projet sectaire. Abolir le troc, l’échange entre êtres humains, ça relève de la maladie mentale. Ne me demandez pas laquelle hein. Mais je n’ai toujours pas de réponse : comment vous faîtes concrètement pour faire "abonder" les ressources ( condition préalable à l’abolition du système marchand ou de troc ) ? 


          • 5 votes
            Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 16:37

            Je vous répond :
            1) en décrétant que les ressources de la planète sont le patrimoine commun de l’humanité tout entière, il s’ensuit que les ressources ne peuvent plus être détenues par une minorité de pilleurs.
            2) en évaluant l’ensemble de ses ressources (quantité, qualité, cycle dynamique de reproduction, etc.) afin d’avoir une idée de ce dont nous disposons : c’est la base de l’économie (la vrai), et toute politique doit se baser sur ces données.
            3) en évaluant les besoin de tous les habitants (et autres êtres vivants, on n’est pas seul à vivre sur cette planète).
            4) en développant des villes sur une conception rationnelle, qui permet une optimisation de la production fondée sur les ressources locales en priorité, et sur d’autres ressources de façon secondaires (donc en adaptant la conception aux conditions locales), et en établissant un réseau interconnecté de distribution des ressources. De cette manière, on rationalise à la fois la production et la distribution.
            Tout cela se trouve dans le film et dans les information sur le site du Projet Venus. L’abondance, elle est là, c’est le système monétaire qui empêche l’abondance, parce que les ressources et les richesses sont accaparées par une toute petite minorité qui, par intérêt et cupidité (logique monétaire) thésaurise les ressources qu’ils ont pillées. Si vous ne le comprenez pas et ne le voyez pas maintenant, je crois que vous ne le verrez jamais.

            Cordialement,
            Morpheus


          • vote
            Famine(la grande) Famine 28 novembre 2012 16:51

            C’est votre réponse ? En "décrétant" ? C’est pas sérieux. 


          • 4 votes
            Morpheus Morpheus 28 novembre 2012 17:17

            "c’est pas sérieux"

            Cela vous arrive de lire un argumentaire jusqu’au bout ? Sinon, en effet, ce n’est pas sérieux. En fait, je doute que vous ayez l’intention de vous interroger honnêtement sur le projet, sans quoi vous auriez recherché les réponses à vos questions (qui sont légitimes). Mais vous vous contentez de critiques absolument non constructives.

            Sans doutes faites-vous partie de ces français moyen professionnels pour râler et critiquer à vue, sans jamais rien proposer ni analyser sur le fond. Bref, je perd mon temps, le système tel qu’il est vous conviens parfaitement, il vous permet de râler encore et toujours. Ne changeons surtout rien.

            Cordialement,
            Morpheus



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