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La possibilité du fascisme - Ugo Palheta

Dans l'Entretien Libre, Aude Lancelin a reçu Ugo Palheta au sujet de son livre : « La possibilité du fascisme : France, la trajectoire du désastre. »

 

 

Tags : Société




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93 réactions à cet article    


  • 2 votes
    maQiavel maQiavel 21 février 2020 10:35

    Vu. C’est une posture antifasciste somme toute classique.

     

    Ça fait un moment que je fais le constat qu’il y’a beaucoup de points communs entre les antifascistes et les anti-islam et il ne fait que se renforcer. Cela ne veut évidemment pas dire qu’ils sont exactement pareils mais il y’a de nombreuses similitudes et elles sont peut-être explicables par le fait que ces deux postures consistent à s’opposer principalement à une idéologie qui est assimilée à un virus mortel qui a vocation à contaminer l’ensemble du corps social et qu’on ne peut éradiquer qu’en prenant des mesures drastiques, comme on soigne une gangrène par l’amputation par crainte que l’infection ne se répande. Peut-être que ces points communs existent chez tous les anti-quelque chose mais je ne les ai jamais vu présent avec une intensité aussi forte que chez les anti-islam et chez les antifas ( et les anti-communistes dans une moindre mesure). 


    • vote
      maQiavel maQiavel 21 février 2020 10:40

       

       

      -Pour les antifascistes, le fascisme n’est pas seulement le régime politique qui était historiquement en place en Italie de 1922 à 1945, ce n’est pas non plus uniquement une catégorie politique ou un projet politique spécifique, c’est pour eux plus ou moins un mouvement de la société ou plus précisément processus social. La fascisation n’est pas binaire, ce ne pas tout ou rien ( soit une société est fasciste, soit-elle ne l’est pas ), c’est un processus graduel qui progresse par palier et qui a des applications locales qui sont flexibles et spécifiques à l’extrême diversité des situations nationales. De leur perspective, le fascisme ne devient possible comme régime politique qu’au terme de ce processus de fascisation : c’est seulement lorsque la dynamique fasciste a fini d’ imprégner l’ensemble du champ social et d’affecter les subjectivités, qu’elle s’intègre à la mécanique de l’État et prend totalement possession du politique. En d’autres termes, le fascisme est déjà là en pointillés, à travers le processus de fascisation qui peut prendre de nombreux avatars en fonction du contexte. Et l’objectif des antifas est de s’y opposer par tous les moyens nécessaires.


      Je retrouve à quelques détails près la meme conception chez les anti-islam avec le processus d’islamisation qui est un continiuum qui va du musulman non pratiquant au jihadiste. Et au terme du processus d’islamisation, on retrouve une société intégralement régie par la loi islamique. Et en ce sens, dans leur imaginaire, la quantité d’extrémistes ou leur influence sur les autres musulmans n’a que peu d’intérêt puisque c’est une dynamique qui doit de toute façon aller vers le règne de la Charia parce que c’est son essence. De cette perspective, l’islamisme comme catégorie politique n’a plus vraiment de sens puisque le musulman modéré est un islamiste « en puissance » ( dans le sens philosophique de l’expression, c’est-à-dire ce qu’il n’est pas encore réalisé mais qu’il a la faculté d’être changé).

      C’est ainsi que l’anti-islam qui s’oppose à ce processus va traquer des signes d’islamisation pour s’y opposer ( par exemple, une femme qui met un voile en est un, et ce, indépendamment de ses opinions personnelles, des raisons pour lesquelles elle porte ce voile ou de ses pratiques sociales). De la meme manière que l’antifasciste va traquer des signes constitutifs du processus de fascisation ( par exemple dans les discours).

      Dans les deux cas, une fois que le processus est entamé, il est condamné à arriver à son terme sauf opposition farouche.

       


    • vote
      maQiavel maQiavel 21 février 2020 10:43

      -Il y’a un autre point commun entre antifascistes et anti-islam et c’est leur méfiance envers l’état de droit, voir leur rejet des droits individuels.


      Les deux catégories partent du postulat que les constitutions et les institutions politiques libérales ne sont pas une protection suffisante face au processus de fascisation ou d’islamisation. Bien au contraire, elles facilitent le processus. Les antifascistes s’appuient, pour étayer leurs arguments, sur le propos de Carl Schmitt qui se réjouissait du fait que les sociétés libérales, en raison de leur amour de la liberté, permettaient aux nazis de les soumettre de l’intérieur et ainsi tourner les vertus du libéralisme contre lui-même. C’est presque mot pour mot le mantra des anti-islam qui s’appuient eux sur le propos de Zarqaoui « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques nous vous dominerons  ».


      Anti-islam et antifascistes sont issus de cultures politiques différentes, donc ils ne vont pas s’opposer à l’état de droit de la même façon mais les raisons pour lesquelles ils s’y opposent sont les mêmes. Dans les deux cas, les personnes les plus libérales sur le plan du droit sont vues par ces deux catégories soit comme des idiots utiles, soit comme des complices dissimulés du processus qu’ils combattent, dans les deux cas, il leur est impossible de comprendre qu’on puisse accorder des libertés à ceux qu’ils considèrent comme des ennemis jurés de la liberté, pour eux c’est une contradiction gargantuesque qui n’a strictement aucun sens. J’ai aussi remarqué que ces deux catégories préfèrent largement se retrouver face à leurs ennemis jurés plutôt que face à des défenseurs des droits individuels, cette position les irrite au plus haut point et très souvent, pour couper court, ils passent à l’anathème et accusent leur interlocuteur d’être, suivant le cas un crypto-fasciste ou un crypto-islamiste. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 21 février 2020 10:47

      -Il y’a aussi dans les deux cas l’idée que les agents de propagation du processus qu’ils combattent sont des maitres dans l’art de la dissimulation. Pour les antifas, les agents fascistes font tout pour ne pas apparaitre pour ce qu’ils sont car ils sont conscients d’évoluer dans un contexte politique marqué par le souvenir des crimes du nazisme, c’est ainsi que selon eux, le fascisme de notre temps ne peut se développer qu’en dissimulant ses intentions et son projet, jusqu’à ce qu’il parvienne au pouvoir, il pourra alors à ce stade s’assumer pleinement. Pour eux, les plus dangereux fascistes ne sont pas les quelques types au crâne rasé qui tendent le bras dans des caves obscures, ce sont au contraire des personnes qui paraissent tout à fait respectable sous tout rapport mais qui participent activement au processus de fascisation en modifiant les perceptions communes de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas. Exactement comme pour de nombreux anti-islam, les agents de l’islamisation les plus dangereux ne sont pas les barbus portant le kami et affichant ostensiblement leur pratique religieuse rigoriste, ce sont au contraire des individus propres sur eux se présentant comme modéré, qui affichent des opinions libérales et républicaines mais qui pratiquent systématiquement la taqîya et le double discours pour dissimuler la nature totalitaire du projet islamique originel.

       

      -La grande différence entre les deux, c’est la théorisation de la prise de pouvoir une fois le processus arrivé à son terme. Les anti-islam s’appuient surtout sur le dynamisme démographique des masses musulmanes et sur des exemples historiques de prise de pouvoir d’islamistes dans les pays musulmans pour étayer leur propos, de leur côté, les antifascistes postulent que le fascisme est d’abord le produit de la décomposition de l’ordre politique qui permet la conquête d’une audience de masse par une organisation d’extrême droite et qui contraint les représentants politiques traditionnels et les classes dominantes en quête de légitimité à s’allier avec les fascistes pour se maintenir au pouvoir.


    • 3 votes
      medialter medialter 21 février 2020 16:14

      @maQiavel
      Assez d’accord sur l’ensemble, qui l’eût cru smiley smiley Même si bien sûr, on diverge sur le fond, mais ça, on ne nous refera pas, hein smiley Parce ce qu’à la base de tout ça, on prétexte une quête identitaire, une quête nationaliste ou patriotique pour se payer un combat anti-muzz, anti-gauchiasse ou antifa (avec une arrière pensée de prosélytisme électoral, les concernés se reconnaîtront), combat qui, dans un cas comme dans l’autre, vient servir le pouvoir en place. Alors ça se branle avec du souverainisme par ci, du patriotisme par là, sans avoir jamais identifié quels sont les véritables moteurs d’arrière-plan. Et on retrouve les mêmes blaireaux qui s’imaginent encore et toujours que c’est un Macron et toute sa clique de prétendus incompétents qui dirigent, (sans penser que si on change de président, ça sera du kif), sauf qu’ils ne sont que les exécutants (et très bons exécutants, quoi qu’on en pense) d’officines bien plus profondes et anonymes qui existaient déjà quand l’électeur d’aujourd’hui pissait encore dans ses couches.
      *
      Être souverainiste, aujourd’hui, c’est laisser le même ver dans la même pomme, c’est promouvoir et plébisciter lesdistes officines qui existaient déjà quand on comptait en franc, et même en ancien franc, et c’est faire appel aux mêmes envahisseurs (les vrais, ceux-là) qui ont instauré l’endettement national sur les marchés privés et qui sont entrain de nous la mettre encore plus profond avec du TAFTA. Les antitrucs, au titre du patriotisme et du républicanisme, des simples arrières-gardistes. Si vous voulez faire du ménage, commencez par le terreau qui fut l’hôtel 5 étoiles des pustules d’aujourd’hui, et commencez déjà par l’identifier, parce que sur les même friches repoussent les mêmes mauvaises herbes


    • vote
      Mahler 23 février 2020 11:36

      @Conférençovore
      "Il n’existe pas 28% de "fas" qui estiment que leur loi (qui n’existe pas non plus) est supérieure à celle de la République

      Et encore ce pourcentage est peut être bien plus élevé. Pourquoi ? car bien que le "vote" est anonyme la question, et surtout son résultat, est épineux. En effet compte tenu d’un rejet important de l’islam en france tout ça, voir même des musulmans, répondre à l’affirmatif, c’est aussi se dire que si la réponse au sondage est trop importante on risque de se faire encore plus rejeter. Je serai musulman pensant que ma foi est plus importante que la république, à titre perso je répondrais à la négative à la question, par soucis de ne pas alarmer plus que ça le peuple français.


    • vote
      Mahler 23 février 2020 17:35

      @Conférençovore
      "est à mon avis une projection d’une certaine pudeur qui ne correspond pas à mon constat perso. Le 28% est peut-être un peu sous-évalué mais je subodore qu’en gros on est sur 1/3 mais probablement pas au-delà " C’est possible, en fait c’est difficile à savoir vu que on ne sait pas comment pensent les gens, la question est tellement épineuse. Cela peut être 1/3 comme beaucoup plus. Pour moi il est difficile de prendre entièrement compte du résultat du sondage, la seule chose qu’il nous assure, c’est au moins 28%. Ce qui effectivement est beaucoup.


    • vote
      yoananda2 23 février 2020 19:09

      @Laconicus

      mais elles sont en forte régression depuis plusieurs décennies. 

      tandis que les attaques islamistes sont en progression, sans parler du fait qu’elles sont minimisées dès que possible pour pas affoler md Michu.


    • 1 vote
      Laconicus Laconicus 23 février 2020 19:19

      @yoananda2

      Ce n’est pas tant la réaction de grand-mère Michu que les autorités politiques peuvent craindre, mais surtout celle de son petit-fils qui pourrait être tenté de reprendre à sa manière la mission de Charles Martel. 


    • 3 votes
      maQiavel maQiavel 23 février 2020 20:05

      @Conférençovore

      « Cite des noms de victimes du fachos dans ce cas, d’attentats commis par des gens se réclamant de cette idéologie, etc. »

      ------> Une carte c’est encore mieux. Va voir au bas de cet article à la carte intitulée « Depuis un an, le terrorisme d’extrême droite a fait au moins 91 victimes dans le monde occidental  ». Il suffit d’ailleurs d’aller voir sur google pour trouver un tas d’articles sur l’inquiétude des autorités publiques de plusieurs pays sur ce terrorisme. Des enquêtes parlent meme des liens que tissent ces organisations au niveau international (y compris en France) et de leur corpus idéologique. Donc pour le danger, on repassera. 

      Pour le reste, je n’ai pas vraiment grand-chose à redire sur les « c’est faux »,  « Propos confus, « pensée confuse », « Aucun lien logique », « Arguments en carton » que je pourrais aussi utiliser systématiquement, c’est une technique que je connais bien. Et ne parle meme pas des « démonstrations » qui n’ont strictement rien à voir avec mon propos.


    • vote
      Orwell Orwell 24 février 2020 06:54

      @maQiavel

      Échec et mat. smiley

       


    • vote
      maQiavel maQiavel 24 février 2020 10:44

      @Conférençovore

      Là tu es entrain de tenter de contredire des choses que je n’ai jamais dites et de prouver des choses qui n’ont rien à voir avec mon propos comme pour m’entrainer sur d’autres sujets et ce n’est pas la première fois que je remarque ça. Je ne sais pas si tu ne le fais pas exprès ou si c’est une tactique de diversion à la Schopenhauer comme la dernière fois où tu brandissais des hommes de paille en faisant comme si je t’avais attribué des propos alors qu’il s’agissait de questions. Dans le doute je vais répondre mais si cette impression s’accentue, je n’irai pas plus loin car j’ai déjà suffisamment donné en tentant de discuter avec des gens qui n’étaient pas dans les mêmes dispositions que moi et qui utilisent toute les ruses possibles et imaginables et qui pinaillent à mort pour décrédibiliser une position qu’ils rejettent, ce petit jeu auquel je sais jouer moi aussi n’a strictement aucun intérêt. Donc je ne répondrais pas à ce qui sort du cadre de mon propos.

      Refaisons le fil. Je dis qu’il existe des mécanismes mentaux en commun entre antifa et anti-islam et j’ai montré lesquels (liste non exhaustive par ailleurs ). J’ai bien précisé que ça ne veut pas dire que les deux sont identiques et je n’ai dit à aucun moment que terrorisme islamiste et terrorisme d’extrême droite sont équivalents. De là tu débarques en affirmant beaucoup de choses qui sont HS sur lesquelles je ne vais pas revenir (car elles ressemblent étrangement à une diversion) et en affirmant que ma comparaison ne tient pas entre autre parce que les antifas combattent un péril qui n’existe pas alors que le danger de l’islam politique est admis en haut lieu. De là je répond que ces arguments sont réversibles en prétendant deux choses : premièrement on pourrait tout aussi bien affirmer que les anti-islam combattent un péril qui n’existe pas et deuxièmement qu’on peut aussi dire que le danger que représente le terrorisme d’extrême droite est aussi reconnu en haut lieu ( donc jusque là, je n’ai jamais donné sur ce fil ma position personnelle sur l’existence de ces deux périls, je dis juste ce qu’il est possible de défendre de façon tout à fait logique des arguments contraires aux tiens mais il n’est pas difficile de comprendre que de ma perspective, aucun des deux ne constituent un péril, les morts sont toujours horribles et regrettables, et il y’en a toujours beaucoup trop et cela va sans dire qu’il faut lutter contre ça mais ce n’est pas quelques centaines de morts étalées sur plusieurs années qui mettent en péril la France ou l’occident, soit moins de morts que celles provoquées par les accidents de chasse, à titre de comparaison il y’a eu 27 000 morts français en une journée à la bataille de Rossignol en aout 1914, oui il y’a actuellement une guerre contre Daech mais il faut tout de même se souvenir de ce qu’est vraiment un péril, ça c’est ma vision des choses qui n’est pas le sujet de la discussion, revenons à nos moutons).

      Tu rebondis en me disant que c’est faux et en me défiant de citer des noms de victimes d’attentats commis par des faschos, je te donne donc un lien vers un article qui renvoie à une carte reprenant les attentats commis par l’extrême droite dans le monde occidental ( et qui est effectivement réservé aux abonnés malheureusement) et un autre article qui met en exergue les liens de ces groupes d’extrême droite, y compris en France.

      Et de là, tu changes totalement de sujet en me parlant d’équivalence  smiley. Non, ici, personne ne postule d’équivalence ( et je ne reviendrai pas sur ce HS ou cette diversion, je ne sais pas ), par contre je postule que l’idée qu’il est possible de défendre logiquement l’existence d’un danger de terrorisme d’extrême droite.

      De ton dernier post, je ne retiens qu’une chose ( parce que le reste est HS, je ne vois pas à quoi ça répond exactement et si j’ai tort il faut me dire précisément en quoi c’est en rapport avec le propos que j’ai tenu sur ce fil, ça ressemble à des diversions pour moi), celle que l’idée que parler du risque du terrorisme d’ED "en Occident" amalgame des disparités considérables entre pays. Ca c’est quand même énorme smiley, c’est quasiment mot pour mot ce que je répète comme un forcené depuis des années sur cette tendance qui consiste à inférer des dynamiques des pays musulmans aux musulmans de France qui évoluent pourtant dans un contexte totalement différent. Tout ce qu’on a trouvé à me répondre là-dessus, ce sont des abstractions essentialisantes sur un islam réifié qui pourrait expliquer qu’on retrouve des dynamiques communes. C’est quand même fort de café de me ressortir là mon propre argument. Mais je pourrais la jouer à front renversé en faisant comme vous et dire que même si ces pays ciblés par des attentats d’extrême droite sont différents, il y’a tout de même en commun une idéologie qui, par essence est polémogène et qui s’articule autour du concept de grand remplacement.

      Du reste, pour en finir avec le danger que représente l’extrême droite, il existe un rapport parlementaire qui alerte sur l’émergence préoccupante d’une « tentation terroriste » de groupuscules de l’ultra-droite en France ( il existe plusieurs liens à ce sujet). Laurent Nuñez évoque même une continuité idéologique entre ces groupes, Breivik et l’auteur des attentats de Christchurch. Bref, on peut très bien construire autour de ces attentats, de l’inquiétude en haut lieu vis-à-vis de ce terrorisme et d’une continuité idéologique, l’idée qu’il existe bien un péril terroriste d’extrême droite.


    • vote
      yoananda2 24 février 2020 11:38

      @maQiavel
      Je vais me livrer à un exercice un peu tordu, un peu difficile. Je vais essayer d’expliquer ce qui se passe dans ma tête quand je te lis sur 2/3 extraits choisis (sinon il faudrait que j’écrive un bouquin entier pour un seul post tellement la pensée va vite comparé à ce qu’on lis / écris), et, je pense que je ne suis peut-être pas le seul à qui ça arrive. Ca risque de m’exploser à la gueule, mais, je tente quand même parce que soit tu as un truc à comprendre, soit c’est moi, mais c’est uniquement en le mettant sur la table qu’on peut avancer.

      Bref, on peut très bien construire autour de ces attentats

      Oui on peut. Mais pourquoi le faire ? [je ne te demande pas de répondre, je t’explique mes réactions]

      donc jusque là, je n’ai jamais donné sur ce fil ma position personnelle sur l’existence de ces deux périls,

      Pourquoi ? [Idem]

      je dis juste ce qu’il est possible de défendre de façon tout à fait logique des arguments contraires aux tiens

      Je fais exprès de couper ta phrase ici, je reviens sur la fin après si tu veux bien. Je la coupe ici parce que en lisant ça mon cerveau analyse déjà tes propos avant même de lire la suite. Je me répète : a ce stade, quand on lit ça, le français étant ce qu’il est, nos cerveaux étant ce qu’ils sont, AVANT qu’on n’ai lu la fin, voici ce que je me dis :

      il dit qu’on peut défendre le contraire (oui mais osef)

      il dit qu’il ne donne pas sa position personnelle (à quoi il joue ?)

      donc oui, c’est vrai, mais à quoi ça sert cette attitude ? de dire qu’en théorie on peut défendre telle ou telle position sans donner sa position personnelle ==> pourquoi ne pas juste donner sa position personnelle et basta au lieu de circonvoluer autour.

      Donc à ce stade, mon cerveau à déjà inféré "tout ça" (et plus encore mais c’est pas le sujet) avant même de lire la suite.

      mais il n’est pas difficile de comprendre que de ma perspective, aucun des deux ne constituent un péril

      Ha voila, "il n’est pas difficile de comprendre" ta position personnelle. Oui, pour toi. Pour tes interlocuteurs, noyé dans des posts à rallonge, qui doivent constamment faire des allés retours entre ce que tu as dit et ce que tu vas dire. Mon cerveau à déjà tiré des conclusions sur ce que tu as écrit avant, et maintenant, il faut que je corrige tout ça. C’est un gros effort. Un effort qu’il faut faire plusieurs fois en plus, qu’il faut faire à travers plusieurs fils de discussions qui plus es.

      Ce qui s’est passé pour moi à la lecture de ton post c’est qu’à la fin du post j’avais carrément oublié cette petite phrase "mais il n’est pas difficile de comprendre pour moi" parce que quand je l’ai lue, tu m’avais envoyé "ailleurs" (dans les "pourquoi il dit ça ?") donc il a fallu que je relise pour me dire "ha oui merde il a répondu mais je l’ai zappé". Alors que c’est la clé de voûte de ton post.

      Maintenant je reviens sur ta phrase d’introduction :

      Là tu es entrain de tenter de contredire des choses que je n’ai jamais dites et de prouver des choses qui n’ont rien à voir avec mon propos

      Ben oui, c’est un peu inéluctable Mr Anderson en fait. Même s’il n’a pas voulu le faire, il (on) y est entraîné, par une sorte de "gravitation mentale". Voila pourquoi, peut-être ?, tu te retrouves de manière récurrente à avoir les même conversations en boucle sur des choses que tu n’as pas dites.


    • vote
      maQiavel maQiavel 24 février 2020 15:05

      @yoananda2

      Ok. C’est très simple : non je ne sais pas ce que mon post peut faire à ton cerveau et toi tu ne sais pas ce que les tiens peuvent faire au mien. Si on introduit le fait qu’on est plusieurs et que nos cerveaux ont des réactions différentes, alors on ne s’en sort plus. Donc comment faire ? Pour moi c’est excessivement simple : je n’infère pas, je lis simplement et je prends le propos de mon interlocuteur pour ce qu’il est. C’est un peu la base de la communication. Et lorsque je m’exprime, la seule chose que je peux contrôler, c’est mon propre propos. En fait pour moi c’est très simple, à un argument doit correspondre un autre argument. Je n’aime pas qu’on sorte de là sinon ça va dans tous les sens et je ne sais plus de quoi il est question ( déjà fait souvent cette expérience).

      Un exemple : je n’ai pas donné ma position personnelle sur le danger que représenterait le terrorisme islamiste ou d’extrême droite parce que ce n’était pas le sujet. Mon sujet, c’est les mécanismes mentaux en commun entre anti-islam et antifa. Mais finalement, j’ai été obligé de donner un aperçu de ma position puisque j’ai constaté que mon interlocuteur commençait à faire comme s’il était un fait établit que je considère que le terrorisme d’extrême droite est un danger équivalent au terrorisme islamiste et qu’il se lançait dans une démonstration pour me le démontrer alors que ce n’était pas mon propos. Et ma position personnelle n’est pas difficile à comprendre parce que je l’ai déjà exprimé à cet interlocuteur à plusieurs reprises. Donc c’est normal que toi tu ne le sache pas puisque ce n’est pas à toi que je m’adresse mais à lui.

      Bref, moi je réponds à des arguments et à des contre arguments, rien de ce que je dis ne tombe du ciel, ça correspond toujours à quelque chose qui a été dit et si tu arrives en plein milieu, ça ne m’étonne pas que tu ne comprennes pas ce que je dis puisque tu ne sais pas à quoi je réponds. En fait, tu ne sais pas quel est le sujet tout simplement, à partir de là c’est normal que tu penses à plein de « pourquoi ». 


    • vote
      maQiavel maQiavel 24 février 2020 15:12

      @Conférençovore

      « Liens auxquels j’ai répondu sur le fond avec des données chiffrées, des citations, des faits  »

      ------> Ok, là par exemple, tu dis que tu as répondu mais tu as répondu à quel propos exactement  smiley  ? La question n’est même pas d’être d’accord ou non mais de savoir en quoi tes « faits » (supposons) me contredisent ? Parce que là, je peux toujours dire que l’eau mouille, c’est aussi un fait incontestable mais il est complètement HS sur ce fil, il ne répond à rien. Donc quels propos exactement tes évidences contredisent ?

      Un autre exemple, tu dis que 91% des morts du terrorisme en Europe sont liés à l’islamisme et pas aux anarchistes, aux cocos ou aux vegans ». Et donc ? Ça répond à quoi ?  smiley

       Tout se passe comme si je défendais l’idée que terrorisme islamiste et d’extrême droite sont quantitativement identique et que finalement, l’objet de l’échange est de me démontrer que ce n’est pas le cas. Et finalement, ça éloigne du sujet de départ que tu as toi-même posé, à savoir l’existence d’un terrorisme d’extrême droite ( et j’ai répondu sur son existence) et sur la possibilité de le considérer comme un péril ( ce qui est difficilement contestable vu les éléments que j’ai apportés).

      Je me demandais si tu faisais exprès de faire ces diversions ou pas parce que ça ressemble furieusement à ce que Schoppenhauer a appelé « la translation », c’est-à-dire le déplacement de l’objet du débat. Soit je réponds aux HS et je tombe dans le piège puisque finalement on change simplement de sujet, soit je refuse de partir sur tes HS et là tu m’accuses de ne pas y répondre tout en prétendant avoir apporté des faits qui en réalité ne me contredisent en rien puisqu’ils n’ont rien à voir avec ce que j’ai énoncé.

      Ma conclusion est que tu le fais exprès. Et ce qui me convainc, c’est cette phrase « les accidents de chasse, de parapente ou domestiques sont assimilables à du terrorisme maintenant » smiley . Venant d’autres intervenants du site que je trouve assez … bizarre, ça m’aurait paru crédible mais pas venant de toi, je sais que tu es loin d’être stupide, il est impossible que tu fasses une interprétation aussi grotesque de mon propos. Donc c’est fait pour embrouiller, ça me fait penser à un ancien intervenant qui allait dans absolument tous les sens dès qu’il était en difficulté. Peut-être que je me trompe mais je n’ai pas d’explications alternatives. Donc j’arrête là, ça n’a aucun intérêt, à une autre époque j’aurais joué à ce petit jeu avec toi et on serait parti dans des centaines de post pour déboucher sur je ne sais quel sujet mais là ça ne m’intéresse pas. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 24 février 2020 16:40

      @Conférençovore

      Donc en résumé, tu dis que la menace d’un terrorisme d’extrême-droite n’est nullement avéré, donc je te donne des liens qui montrent que 91 personnes sont mortes en occident à cause de ce terrorisme, qu’ils ont des liens avec la France, et je t’informe qu’il existe un rapport parlementaire qui décrit ce terrorisme comme préoccupant en m’appuyant sur les propos d’un secrétaire d’Etat. Et pouf, sous prétexte que 91% des morts du terrorisme en Europe sont liés à l’islamisme, cette menace d’extrême droite s’évanouit comme par enchantement dans le néant, comme si l’existence du terrorisme islamiste la faisait disparaitre. Bah ouais, là je suis clairement en mode WTF. smiley

      Bref, j’arrête là car il est évident que tu ne crois pas toi-même à ce que tu dis, ce n’est juste pas possible, c’est du trolling, j’ai failli tomber dans le piège, non pour être tout à fait honnête je suis quand même bien tombé dedans en pensant qu’il était possible que tu sois sérieux, donc bravo, c’était très bien joué smiley , rarement vu du trolling aussi sophistiqué ). Mais tu ne m’auras plus, à partir de maintenant je serais plus attentif. smiley


    • 4 votes
      Laconicus Laconicus 24 février 2020 17:23

      @yoananda2

      "tandis que les attaques islamistes sont en progression"

      Oui mais on pourrait tout aussi bien dire qu’elle ne le sont pas et d’ailleurs c’est un autre sujet sur lequel je ne vous ai pas donné mon avis. N’essayez pas de réfuter l’inverse de la proposition symétrique à celle que vous aviez précédemment tenté de présenter comme contradictoire avec mon propos initial qui n’a jamais été de nier que l’on peut relativiser une assertion complémentaire à l’analyse sociologique du phénomène.  smiley


    • 1 vote
      yoananda2 24 février 2020 18:14

      @Laconicus
      LOL
      toute ressemblance étant fortuite smiley


    • 1 vote
      Laconicus Laconicus 24 février 2020 19:33

      @yoananda2

      Fortuite ou non fortuite, comment le savoir ? Ce qui est fortuit pour vous peut très bien ne pas l’être pour moi, pour votre cousin Barnabé ou pour le neveu autiste de ma voisine. Et d’ailleurs qu’en serait-il si nous étions nés à une autre époque et dans une autre culture ? Qui sait ce que pourrait en penser par exemple un membre de la tribu des Malabori dont il ne subsiste que 200 individus dans la Province de Nan en Thaillande ? En l’absence de procédure fondée sur l’analyse exploratoire des données statistiques intégrée à un protocole tenant compte d’une approche multidimensionnelle et descriptive, nous pouvons seulement formuler un avis subjectif sur la question. Cela étant, j’arrête ici le dialogue avec vous sur ce sujet car votre commentaire de 4 mots constitue un mille-feuilles argumentatif qui risquerait de nous entraîner dans des méandres casuistiques vains et interminables. 
       smiley 


    • vote
      Orwell Orwell 25 février 2020 01:49

      @maQiavel

      T’as vu  smiley

      C pas que maintenant ça fait depuis perpét k’tu te fais manipuler ; chaque fois qu’ils sont coincés ils trollent ; C ce que je disais sur ton éthique du débat et l’acte de taper la discute avec des islamophobes et racistes de tout poil qui ne la partagent pas ; en plus t’es en minorité ici

      Débattre avec l’extrême droite n’est d’aucune utilité, pire c la favoriser ; y’a pas un discours de la raison qui dépasserait les camps en place ; chacun défend sa chapelle par tous les moyens, c’est partisan engagé et militant. C comme ça k’ça se passe. Ta critique des antifas est juste dans une certaine mesure mais eux ont compris ce fait fondamental


    • vote
      maQiavel maQiavel 25 février 2020 09:32

      @Orwell
      Nan, je sais bien que j’ai affaire à des militants que mes critiques des anti-islams dérangent smiley ,de toute façon, ça fait un moment que je ne me laisse plus entrainer dans des diversions sans queues ni têtes sur des centaines de posts qu’il faut à chaque fois relire pour se souvenir du sujet, là je devais au moins laisser le bénéfice du doute mais ça permet de fixer définitivement les choses. smiley


    • 3 votes
      Mahler 21 février 2020 10:48

      Le fascisme est mort en 45, je doute qu’il revienne. C’est un mouvement qui naît de la menace communiste, y’en a pas en ce moment.


      • 5 votes
        albert123 21 février 2020 11:24

        le fascisme c’est un mouvement politique né en Italie et ayant été appliqué au milieu du XXème siècle en Italie et dont le géniteur est un gauchiste.

        bref rien a voir avec le slogan de pub qui permet aux gauchiasses d’exister idéologiquement et qu’ils justifient par leur relativisme de dégénérés qui leur permet selon l’humeur du moment et leur besoin du jour de redéfinir à volonté des termes, des mots et des événements.

        Maintenant on peut effectivement imaginer le retour d’un système autoritaire et totalitaire, mais les gauchiasses en sont responsables pour 2 raisons :

        ce genre de système naît toujours après une phase libertaire et progressiste (merci les gauchiasses)

         et 

        ce genre de système est toujours mis en place par les même gauchiasses qui trouvent toujours le moyen d’être du bon coté du manche quand le vent tourne.

        En bref ce sont les même gauchiasses qui pleurnichent sur les conséquences (qu’ils mettent également eux même en place) des causes qu’ils ont eux même mis en place, 

        tout comme les féministes responsables en rien et victimes en tout la gauchiasse ne se remettra jamais en question, il est pourtant au coeur de toutes les dérives totalitaires qui ont émaillées le monde moderne et post moderne.


        • vote
          Mahler 21 février 2020 11:30

          @albert123
          Mussolini n’a jamais été un gauchiste, il était socialiste oui(et hétérodoxe dans son parti) mais pas un gauchiste. Au pouvoir il s’est même droitisé, ce que des fascistes qui sont restés bien plus à gauche, notamment en France lui ont reproché.


        • vote
          albert123 21 février 2020 14:19

          @Mahler

          Pour se "droitiser", il faut d’abord venir de la gauche.


        • 1 vote
          Mahler 21 février 2020 14:23

          @albert123
          Oui mais être de gauche ne veut pas dire être un gauchiste,de la même manière général la gauche ce n’est pas plus le mal que la droite. Bon maintenant quand on voit la gauche, c’est sur que c’est une benne à ordures mais bon...


        • vote
          albert123 21 février 2020 15:23

          @Mahler

          "Oui mais être de gauche ne veut pas dire être un gauchiste"

          si vous convenez du fait qu’être gauchiste est une tare vous devez également convenir du fait qu’être de gauche en est également une.

          ce qui ne vous oblige pas à vous sentir de droite à moins que cela soit lié à un processus de droitisation qui nécessite au préalable que vous fussiez de gauche.

          "de la même manière général la gauche ce n’est pas plus le mal que la droite"

          ni mieux ni pire, mais sans la gauche la droite n’existerait pas.

          Il n’y a de droite que par contre réaction à la naissance de la gauche et à son arrivée au pouvoir.

          Avant il n’y avait ni l’un ni l’autre.

          "Bon maintenant quand on voit la gauche, c’est sur que c’est une benne à ordures mais bon... "

          elle l’a toujours été et ce depuis sa naissance.


        • 1 vote
          Daruma 21 février 2020 20:30

          C’est brouillon. Il n’a pas la pédagogie d’un Christophe Guilluy. Un grand absent : le fascisme en Ukraine. Le fait qu’il ne soit même pas cité dans la liste des régimes fascisants est révélateur. Bruno Palheta aurait pourtant, avec l’Ukraine, la possibilité unique d’étudier le fascisme in vivo. Il verrait notamment que le fascisme n’est pas nécessairement un phénomène de masse : il est minoritaire en Ukraine, ce qui ne l’a pas empêché de prendre le pouvoir, de s’y maintenir et d’imposer son idéologie. Il suffit d’un appui étranger. Il suffit de contrôler les postes stratégiques (police, services de renseignement, armée), d’avoir des milices et des bataillons punitifs qui terrorisent la population et même le gouvernement, d’avoir des militants fanatisés façon antifas pour empêcher les gens de s’exprimer, d’avoir un site internet (Mirotvorets) qui publie les coordonnées des « impurs » idéologiquement pour ceux qui voudraient aller les tuer. Petite parenthèse : je suis sûr que les antifas rêvent de faire la même chose. Il suffit d’un matraquage propagandiste qui lave les cerveaux et criminalise les opposants, qui criminalise la pensée tout court. Il suffit que les pays occidentaux et leurs médias ne s’y intéressent pas, feignent d’ignorer ce qui s’y passe, regardent ailleurs. Il suffit de rendre tout changement de politique impossible par la menace d’un putsh. Il suffit de soigner les apparences en organisant des élections qui ne servent à rien.

          Tout ça pour dire que le fascisme rampant, qui garde l’apparence de la démocratie et qui s’installe progressivement par dérive autoritaire du pouvoir déjà en place est bien plus à craindre que le fascisme « folklorique », costumé et nostalgique d’un passé révolu tel qu’il existe en Ukraine et qui ne se maintient que parce qu’il est utile à l’État profond étasunien. Palheta parle, surtout vers la fin de l’entretien, du danger des politiques néolibérales à marche forcée. C’est bien, mais il ne voit le fascisme que comme un ennemi extérieur qui risque de prendre le pouvoir. Je pense que le fascisme, plutôt que par une prise du pouvoir, risque davantage d’émerger petit à petit de l’intérieur même du pouvoir, que ce soit par la manière forte et brutale, ou que ce soit de manière orwellienne.


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            maQiavel maQiavel 21 février 2020 21:28

            @Daruma

            « Tout ça pour dire que le fascisme rampant, qui garde l’apparence de la démocratie et qui s’installe progressivement par dérive autoritaire du pouvoir déjà en place est bien plus à craindre que le fascisme « folklorique », costumé et nostalgique d’un passé révolu »

            ------> Je pense que le plus intéressant est là. Non pas que j’adhère à cette vision mais ça permet de comprendre le paradigme des antifascistes. Ils ne considèrent pas qu’un régime caricaturalement fasciste calqué sur les années 30 va émerger tout d’un coup de nulle part ( et c’est surtout parce qu’on s’imagine qu’ils pensent ça qu’on trouve souvent que leur point de vue est grotesque ) mais plutôt qu’il y’a un long processus de fascisation de la société qui peut prendre momentanément des apparences diverses et variées, y compris celle des gouvernements représentatifs les plus respectables qui vont rogner petit à petit les conquêtes de l’Etat de droit.

            En ce qui me concerne, j’ai un désaccord avec eux sur la définition du fascisme, la mienne est classique et par conséquent beaucoup plus restrictive, je pense que leur propos serait plus pertinent s’ils trouvaient un autre nom pour qualifier le phénomène dont ils parlent mais sur le fond, leur pensée est beaucoup moins absurde que je le supposais.

            Le problème est aussi le suivant : en supposant qu’ils aient raison, alors le strict respect des droits individuels et collectifs est la meilleure ligne de défense contre le processus dont ils parlent. Seulement, eux-mêmes, souvent par tradition anti-étatiste, se moquent des droits individuels qu’ils qualifient de « bourgeois » et participent à la délégitimation de l’Etat de droit en prétendant que ses dispositifs institutionnels permettent aux agents fascistes d’instrumentaliser ces droits à leur profit.


          • vote
            yoananda2 21 février 2020 21:39

            @maQiavel

            mais plutôt qu’il y’a un long processus de fascisation de la société

            Oui, c’est la fameuse fenêtre d’Overton qui bouge. Ca se fait à l’occasion d’évènement "symboliques" majeurs, je pense, et d’un travail de fond métapolitique.

            alors le strict respect des droits individuels et collectifs

            les droits individuels je vois à peu près ce que c’est. Les droits "collectifs" en revanche c’est plus flou. Tu parles du droit de manifester ? de former des associations ? ou bien c’est autre chose ?


          • vote
            maQiavel maQiavel 21 février 2020 21:53

            @yoananda2

            Oui, c’est ça, le droit de manifester, de s’associer que ce soit en syndicat, en communauté religieuse ou autre etc.


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            yoananda2 21 février 2020 22:05

            @maQiavel
            d’accord, et alors, c’est quoi le problème avec les sociétés fascistes ? (donc ou l’on n’a plus le droit de manifester, de croire en ce qu’on veut, de critiquer le régime)
            Je veux dire en dehors du fait que toi tu n’aimes pas ça, bien sûr.
            (c’est une question sans à priori, sans objectif caché, c’est simplement pour comprendre, tu as peut-être déjà répondu dans un vieux post que je n’ai pas lu ou oublié, pas besoin d’écrire une tartine, quelques lignes devraient suffire à ce que je comprenne l’essence de ta réponse)


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            maQiavel maQiavel 21 février 2020 22:20

            @yoananda2

            Ah mais je n’ai pas dit que les sociétés fascistes sont problème dans l’absolu. Aucun régime ne constitue un problème dans l’absolu d’ailleurs, c’est toujours subjectif et relatif à ses propres idéaux, on les accepte ou on les rejette avec plus ou moins d’intensité en fonction de ses propres conceptions et de ce que l’on juge désirable ou non.


          • vote
            yoananda2 21 février 2020 22:31

            @maQiavel
            ok merci. Est-ce que ça signifie que pour toi il n’y a QUE des opinions subjectives (du moins sur ce sujet) ?
            Je vais préciser ma question, sinon, telle quelle je ne sais pas si elle a beaucoup de sens.
            Donc admettons qu’il n’y ai que du subjectif, et donc, de l’intersubjectif.
            Si la majorité des citoyens sont fascistes (aiment ce régime) alors, ben, on dira que finalement c’est un régime qui convient à la majorité, et toutes choses égale par ailleurs, c’est probablement très bien ainsi.

            Mais, admettons que non, la majorité soient contre (un régime fasciste) : pourrait-on quand même dire que (pour certaines raisons à déterminer) le fascisme est "bon" malgré tout. Si tu réponds oui, alors, c’est qu’il n’y a pas que des opinions subjectives ; Si tu réponds non, alors, c’est que la question de savoir si le fascisme est souhaitable est "totalement" subjective.
            (je laisse de coté le problème de savoir si "une majorité" suffit à définir une sorte de "bien commun", mais c’est peut-être ça le fond de ma question : est-ce que pour toi le bien commun c’est la "volonté de la majorité", à supposer qu’on puisse la déterminer).
            Ou alors dit différemment : est-ce qu’une minorité peut "avoir raison" sur une majorité ?

            Encore une fois, mes questions sont difficiles à exprimer (si je devais rentrer dans une définition précise de chaque terme je ne m’en sortirais pas)


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            maQiavel maQiavel 21 février 2020 23:05

            @yoananda2

            Oui, sur le choix de la société dans laquelle on veut vivre et du mode d’organisation politique, il n’existe que des opinions subjectives, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, il n’existe pas dans l’ordre politique des vérités absolues situées en surplomb des subjectivités humaines ( ou alors il faut pouvoir dire lesquelles et le prouver, bonne chance) qui permettrait de décréter qu’on a absolument raison ou tort.

            Le fascisme sera souhaitable pour ceux qui désirent vivre dans une société fasciste mais il sera à rejeter pour ceux qui ne pensent pas comme eux. Si la majorité des gens sont fascistes et désirent vivre dans une société fasciste, oui, elle dira que c’est très bien ainsi. Et la minorité qui s’oppose à ce régime dira le contraire. Si la majorité estime que le fascisme est un régime pernicieux qui est à rejeter, alors elle considérera qu’il faut changer de régime pendant que la minorité qui soutien ce régime s’en réjouira. Et dans les deux cas, les minorités estimeront qu’elles ont raison sur la majorité mais c’est aussi le produit de leurs subjectivités. 

            Pour ce qui est du bien commun, il est lui-même un concept très subjectif, il suffit d’en faire l’archéologie pour se rendre compte qu’il a plusieurs significations différentes en philosophie politique, le bien commun des aristotélicien n’est pas celui des thomistes qui n’est pas non plus celui des rousseauistes, des communistes ou des fascistes.


          • vote
            yoananda2 21 février 2020 23:13

            @maQiavel
            d’accord, j’ai suivi jusque la.

            il n’existe pas dans l’ordre politique des vérités absolues situées en surplomb des subjectivités humaines ( ou alors il faut pouvoir dire lesquelles et le prouver, bonne chance)

            et bien moi j’ai une proposition : la survie du groupe. Est "bon" ce qui permet la survie du groupe, indépendamment de ce que pensent ses membres, parce que, si le groupe de survit pas, de tout manière, il n’y aura plus personne pour être "subjectif".

            Si, dans un contexte donné, le fascisme est meilleur, et si dans un autre contexte le parlementarisme (? c’est quoi l’inverse du fascisme ? je me rends compte que je ne sais pas exactement, c’est la démocratie ?) est meilleur, alors, indépendamment de ce que souhaite les citoyens comme politique, ne peut on dire que le régime en question est meilleur ?


          • 1 vote
            maQiavel maQiavel 21 février 2020 23:39

            @yoananda2

            Le hic, c’est que ton choix est lui-même subjectif et ça se voit dans ses termes. Tu choisis subjectivement le critère de survie du groupe. Le « groupe » est lui-même une construction historique et socioculturelle, l’histoire humaine sur le temps long montre que les groupes humains se sont constitués et reconstitués selon des critères variables en fonction du contexte et des circonstances. Pour prendre un exemple, le clan est un groupe et pourtant, des myriades de clans depuis des millénaires se sont fait absorber ou se sont coalisés pour constituer des groupes plus grands et parfois avec leur consentement. Idem pour les tribus, les nations ou autre. Pour prendre un exemple plus pratique, pour un européiste radical, la survie du groupe « les Français » n’a aucun sens, lui il s’estime plus européen qu’autre chose et va agir pour qu’elle se fasse absorber par le bloc continental et il estimera que c’est une bonne chose, ton argument de la survie du groupe ne le touchera pas. Idem pour celui qui veut faire de l’humanité un seul groupe et il a des arguments pour faire valoir son choix.

            Même avec ton critère, on ne trouve pas de vérités absolues qui permettraient de choisir objectivement la meilleure société et le meilleur régime politique qui la régenterait.

            Maintenant, les humains pour justifier leurs choix subjectifs ont tendance à les légitimer de différentes façons précisément pour dissimuler cette subjectivité. Ca peut être par la religion (mon choix est le meilleur parce que Dieu le veut ou les dieux le veulent), ça peut être par l’histoire ou les traditions, ça peut être par la science économique comme c’est le cas des néolibéraux ou la biologie comme ce fut le cas pour les nazis. Dans tous les cas, le choix de ces critères est éminemment subjectif. 


          • vote
            Mahler 21 février 2020 23:50

            @maQiavel
            " mais plutôt qu’il y’a un long processus de fascisation de la société qui peut prendre momentanément des apparences diverses et variées, y compris celle des gouvernements représentatifs les plus respectables qui vont rogner petit à petit les conquêtes de l’Etat de droit." C’est un des problèmes de beaucoup de gens ils ne savent pas ce qu’est le fascisme. Rien que sous entendre que le fascisme c’est juste l’opposition à l’état de droit marque une méconnaissance du sujet.

            "Dans tous les cas, le choix de ces critères est éminemment subjectif. " Du coup comme les individus ne sont pas égaux, on peut se demander si il y’a de facto des avis subjectifs qui valent mieux que d’autres. C’est le même principe que le choix en démocratie. Entre un mec cultivé, qui va connaitre tous les grands classiques de la philosophie politique, qui s’intéresse énormément à la politique, qui la veille d’un vote va se coucher tôt, et de l’autre Jean Alcolo, aucune culture politique, ne s’y intéresse jamais, passe sa vie dans des boites de nuit et le jour du vote sera chichon carpette en allant mettre le bulletin dans l’urne. Y’a un individu parmi ces deux là qui un avis qui vaut plus que l’autre.


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            yoananda2 21 février 2020 23:51

            @maQiavel
            nous divergeons ici. Je vois les choses de manière "opposée" à ta manière. En fait je pourrais presque dire que dans "mon" paradigme c’est la subjectivité qui n’existe pas (je suis bien conscient que de ton point de vue je ne fais qu’exprimer ma subjectivité et que donc ce que je dis est absurde). Évidement, quand on pense la pensée, à un moment ça bugue ... par nature. C’est "goedelien" si j’osais faire le rapprochement avec le théorème de Goedel en math, ou le trilemme de Munchausen.

            bon ok, au moins les choses sont claire (pour moi du moins).


          • vote
            yoananda2 22 février 2020 00:04

            @Mahler

            Du coup comme les individus ne sont pas égaux, on peut se demander si il y’a de facto des avis subjectifs qui valent mieux que d’autres.

            oui c’était un autre pan de la réflexion que j’envisageais d’aborder, mais je l’ai laissé de coté. Cependant, ça peut valoir le coup d’y revenir. (je ne sais pas vu que de mon point de vue on a déjà atteint une conclusion)



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