Morceaux choisis extraits du traité d’atheologie :
"On connaît les rapports entretenus par le Vatican avec le nationalsocialisme depuis les travaux de Saul Frielander, Pie XII et le IIIe Reich Imparable. L’Eglise peut difficilement répondre à cette somme de faits avérés, de prises de position, d’analyses, etc. On connaît moins bien la défense faite par Hitler de Jésus, du Christ, du christianisme, de l’Eglise…La lecture de Mon combat suffit pour constater de visu la fascination du Führer pour le Jésus chassant les marchands du Temple et pour l’Eglise capable d’avoir construit une civilisation européenne, voire planétaire. Le texte existe, mais qui lit ce livre dont tout le monde parle sans jamais l’avoir ouvert ? ...Les assertions hitlériennes sont confirmées par les dires du chancelier du Reich dans le privé. Albert Speer rapporte par exemple l’attachement d’Hitler au christianisme et à son Eglise, il désespère également de n’avoir pas un interlocuteur de qualité à la tête de l’Eglise avec lequel il puisse envisager de « faire de l’Eglise évangélique l’Eglise officielle ». Un lieu commun, qui ne résiste pas à une analyse minimale, encore moins à la lecture des textes, fait d’Adolf Hitler un athée païen (..). Outre la difficulté d’être athée et païen – nier l’existence de Dieu ou des dieux, puis, en même temps, croire en eux… –, il faut faire fi de tous les passages dans l’œuvre écrite – Mon combat –, dans l’œuvre politique – absence dans le Reich de persécutions de l’Église catholique, apostolique et romaine, au contraire des témoins de Jéhovah par exemple –, des confidences privées du Führer – les conversations publiées avec Albert Speer –, où Adolf Hitler dit sans ambiguïté et de manière constante tout le bien qu’il pense du christianisme.Est-ce la décision d’un Führer athée de faire inscrire sur le ceinturon des combattants des troupes du Reich : Gott mit uns ?"
---> Voici donc la version d’ Onfray. Remarquons qu’il ne lui vient pas une seule seconde à l’esprit que si Hitler a dit, parfois, du bien ’publiquement’ de l’Eglise, c’était, peut-être, par pure tactique politicienne afin d’arriver au pouvoir en flattant les masses majoritairement chrétiennes. Mais que pensait vraiment Hitler du christianisme ?
2 - Citations d’Adolf Hitler sur le christianisme
Voici quelques citations d’Hitler concernant le christianisme :
"Le germanisme dut ainsi rétrograder lentement, mais sans arrêt, devant cet abus sournois de la religion et faute de toute défense suffisante.[...] Les efforts anti-allemands des Habsbourg ne trouvèrent point, surtout parmi le clergé supérieur, l’opposition qui s’imposait, et la défense même des intérêts allemands fut complètement négligée. L’impression générale ne pouvait pas varier : le clergé catholique tel quel causait un brutal préjudice aux droits des Allemands. Il paraissait donc que l’Église non seulement n’était pas de cœur avec le peuple allemand, mais qu’elle se rangeait de la façon la plus injuste aux côtés de ses adversaires. La raison de tout le mal, d’après Schoenerer, résidait dans le fait que la tête de l’Église catholique ne se trouvait point en Allemagne ; et c’était là une cause suffisante de son attitude hostile aux intérêts de notre nation."
Mein Kampf (1924), Adolf Hitler, éd. Nouvelles Editions Latines, 1934, p. 112-113
"Le coup le plus dur qui ait jamais frappé l’humanité fut l’avènement du christianisme. Le bolchevisme est un enfant illégitime du christianisme. Tous deux sont des inventions du Juif. C’est par le christianisme que le mensonge délibéré en matière de religion a été introduit dans le monde. Le bolchevisme pratique un mensonge de même nature quand il prétend apporter la liberté aux hommes, alors qu’en réalité il ne veut faire d’eux que des esclaves. Dans le monde antique, les relations entre les hommes et les dieux étaient fondées sur un respect instinctif. C’était un monde éclairé par l’idée de tolérance. Le christianisme fut la première croyance dans le monde à exterminer ses adversaires au nom de l’amour. Sa marque est l’intolérance."
Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952, t. 1, 11-12 juillet 1941, p. 7
"Je conçois que l’on puisse s’enthousiasmer pour le paradis de Mahomet, mais le fade paradis des chrétiens !"
Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952, t. 1, 13 décembre 1941, p. 141
"Le christianisme est une rébellion contre la loi naturelle, une protestation contre la nature. Poussé à sa logique extrême, le christianisme signifierait la culture systématique de l’échec humain. [...] Mais il n’est pas question que le national-socialisme se mette un jour à singer la religion en établissant une forme de culte. Sa seule ambition doit être de construire scientifiquement une doctrine qui ne soit rien de plus qu’un hommage à la raison. [...] Il n’est donc pas opportun de nous lancer maintenant dans un combat avec les Églises. Le mieux est de laisser le christianisme mourir de mort naturelle. Une mort lente a quelque chose d’apaisant. Le dogme du christianisme s’effrite devant les progrès de la science. La religion devra faire de plus en plus de concessions. Les mythes se délabrent peu à peu. Il ne reste plus qu’à prouver que dans la nature il n’existe aucune frontière entre l’organique et l’inorganique. Quand la connaissance de l’univers se sera largement répandue, quand la plupart des hommes sauront que les étoiles ne sont pas des sources de lumière mais des mondes, peut-être des mondes habités comme le nôtre, alors la doctrine chrétienne sera convaincue d’absurdité [...] Tout bien considéré, nous n’avons aucune raison de souhaiter que les Italiens et les Espagnols se libèrent de la drogue du christianisme. Soyons les seuls à être immunisés contre cette maladie".
Libres propos sur la guerre et la paix recueillis sur l’ordre de Martin Bormann, Adolf Hitler, éd. Flammarion, 1952, t. 1, 10-14 octobre 1941, p. 51-60
---> Bref, il semblerait qu’ Onfray soit ’légèrement’ passé à côté de ces propos qui témoignent de "l’incommensurable amour" que portait le Führer envers l’Eglise. On notera aussi l’intérêt d’Hitler envers la science censée mettre fin au christianisme, tenant ici très exactement les mêmes propos que les positivistes et les matérialistes athées ainsi que les tenants de cette nouvelle forme d’idéologie que l’on appelle " scientisme".
3 - La nouvelle religion moderne : la technique
Il est classique d’entendre chez certains athées, tel Michel Onfray, que l’athéisme n’est en rien une religion et qu’il n’y a aucun dogme. Pourtant le matérialisme est bel et bien une ’croyance’ comme une autre et qui s’appuie sur des rites : il s’agit de la Technique ! Jacques Ellul avait parfaitement décrit le phénomène et l’aliénation qu’elle exerce sur le monde moderne