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Accueil du site > Tribune Libre > Michel Drac : Les Blancs, les Juifs et nous (Houria Bouteldja)

Michel Drac : Les Blancs, les Juifs et nous (Houria Bouteldja)

Une note de lecture sur le témoignage d'Houria Bouteldja, porte-parole des "indigènes de la République".

 

Tags : Livres - Littérature Racisme Michel Drac




Réagissez à l'article

212 réactions à cet article    


  • 8 votes
    Semi Kebab 15 juillet 2017 11:57

    Respect à Michel de s’être tapé le jargon infecte d’une connasse enturbannée dont la haine et la frustration ainsi que l’auto détestation sont les lignes de conduite et son fond de commerce abjecte.

    .
    Bouteille Déjà, La Christine Angot du désert, Ruquier devrait la prendre aussi comme chroniqueuse pour finir de saborder son émission de merde.


    • 5 votes
      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 12:17

      Comment Michel Drac arrive-t-il à rester sérieux en lisant ce paquet de stupidités grotesques qui constituent une sorte d’appel au secours de cette pauvre femme... appel au secours adressé à la communauté des psychiatres.  smiley


      • 5 votes
        Semi Kebab 15 juillet 2017 12:28

        @Qaspard Delanuit
        Votre point de vue de mâle blanc dominateur, paternaliste, condescendant et colonisateur qui n’a, de surcroît, jamais trahi sa race pour embrasser la cause bougnoule est à gerber monsieur le nazi antisémite, c’est faire montre d’une misogynie inouïe et d’un mépris racial à l’égard de l’allogène coiffée comme un dessous de bras avec un chiffon acheté à un Touareg égaré en guise de couvre chef.

        .

        Ceci ne sont pas des catégories ethniques décrites ci-dessus, mais bien des catégories sociales et politiques donc mes propos ne peuvent en rien être qualifiés de racistes, cela va de soi ce n’est que du socialisme de bon aloi et de la politique bien comprise en dernière instance.


      • 5 votes
        Semi Kebab 15 juillet 2017 12:30

        Ce qui est le plus grave ce ne sont pas les délires de l’algérienne de Paris, mais bien le fait qu’elle est "employée" à l’institut du monde arabe financé par nos impôts pour permettre de publier de telles conneries subventionnées par l’état.


        • 5 votes
          Semi Kebab 15 juillet 2017 12:32

          Non mais sérieux... Osez affirmer tranquillement que les juifs sont une minorité exploitée par nous, oh oh oh, qu’est ce qu’il ne faut pas entendre bordel, même Drac ne peut s’empêcher de rire sous cape à la lecture de cette affirmation délirante.


        • 1 vote
          maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 13:40

          On voit bien que le paradigme d’Houria Bouteldja est une émanation de ce que les américains appellent la « French théory » et que les milieux réacs nomment « marxisme culturel », c’est-à-dire cette idéologie déconstructrice qui amalgame et substitue luttes sociales par les luttes sociétales : l’antagonisme Bourgeois /prolétaire étant substitué par d’autres antagonismes selon des critères sociétaux (couleur de peau , genre , orientation sexuelle , âge ) qui font du blanc male hétérosexuel de plus de 50 ans l’incarnation paroxystique de la structure de domination.

          Cette idéologie donne des déclinaisons époustouflantes flirtant avec la pathologie mentale comme le montrent les articles publiés ici par Attis.

          Mais il y’a une spécificité chez Houria Bouteldja, c’est que sa déclinaison à elle s’intègre dans ce qui fonde son identité, c’est-à-dire son histoire et l’interprétation qu’elle a de ses origines. C’est en ce sens qu’elle va s’opposer aux héritiers traditionnels de la French théory, le passage lu par Michel Drac sur le patriarcat qu’elle magnifie ferait frémir n’importe quelle féministe revendiquée. Ce que le sentiment d’appartenance identitaire prévaut chez elle sur le sentiment d’appartenance genré.

          Bref, elle a un mode de pensée purement occidental que l’on aura du mal à retrouver en Afrique en général et dans son pays d’origine en particulier, elle est en quelque sorte le produit de cet occident qu’elle déteste et le plus tragique, c’est qu’elle en a parfaitement conscience, il se pourrait même qu’elle le théorise.

          Sinon, on ne peut pas dire qu’elle soit raciste, c’est une mauvaise interprétation de son paradigme. De toute façon il y’a un vrai problème avec la question du racisme en France, tout le monde accuse tout le monde de racisme, à croire que tout le monde il est raciste, ce qui a pour conséquence une dévaluation de la notion de racisme. Lorsqu’une personne parle de racisme, il est difficile de déterminer de quoi elle parle tellement cette notion est aujourd’hui avant tout affective … 


          • 2 votes
            Semi Kebab 15 juillet 2017 14:46

            @maQiavel
            Elle se permet quand même de parler au nom de l’Algérie entière elle s’identifie à cette terre qu’elle ne foule que très rarement du pied, ce qui est assez fort de café "comme" même. Elle ne se prend pas pour la queue d’une truie en tout cas.

            .

            Qu’elle s’occupe de son nombril, ça lui fera déjà assez de job question épilation au lieu de parler au nom d’un peuple entier, peuple qui doit la considérer totalement comme française parigote que comme une des leurs, ceci dit, et ce peuple ne veut certainement pas être représenté par une étrangère qui n’a rien d’algérien sauf le teint et encore.

            .

            Allez les ouane tou tri, dites nous ce que vous pensez de cette ambassadrice de piètre facture...


          • 1 vote
            Joe Chip Joe Chip 15 juillet 2017 22:40

            Il faut prendre en compte le fait que le patriarcat "africain" et "arabe" se voient attribués certaines concessions dans la version la plus avancée (ou extrémiste, selon le point de vue) du marxisme culturel et en particulier dans sa déclinaison néoféministe "black" aux USA (tendance encore embryonnaire en France mais qui devrait s’amplifier dans les années à venir). Pour ces militantes féministes (de couleur), le patriarcat noir (ou arabe), essentiellement prolétaire, est à la fois perçu comme une oppression inférieure à celle du patriarcat blanc et comme une manifestation concrète de la résistance des hommes de couleur à l’ordre bourgeois blanc, justifiant la violence de ces derniers, y-compris quand celle-ci s’exerce contre des femmes de couleur dans le cadre domestique... ce qui explique pourquoi Houria Bouteldja conseille aux femmes (algériennes) frappées par leur mari d’endurer cette violence au nom du combat anticolonialiste contre l’homme blanc... En cherchant à tempérer cette violence domestique au nom du féminisme (des femmes blanches des bourgeois blancs, donc des mâles blancs dominants), la femme - arabe, noire - jouerait en fin de compte le jeu subtil des hommes blancs dont la domination s’exerce toujours de manière horizontale grâce à des intermédiaires (ici, des intermédiaires féministes, notamment dans l’université), et qui a donc tout intérêt à promouvoir le féminisme auprès des femmes de couleur dans le but de domestiquer l’homme de couleur. 

            Il est donc nécessaire, au moins dans un premier temps, de créer un féminisme de couleur qui refuse l’immixtion des féministes blanches. Dans certaines universités américains, les étudiants issus de minorité commencent à exiger des cours réservés aux membres issus de leur propre communauté, arguant que le fait de se retrouver dans un milieu "blanc" est déstabilisant, sinon intimidant, et constitue donc un facteur d’inégalité supplémentaire par rapport aux étudiants blancs. 

            Ce qui est effectivement paradoxal et troublant dans cette conception du monde, c’est que la "virilité noire" et la "virilité arabe" y sont typiquement perçus selon les poncifs de la pensée coloniale : dangereuse, subversive, débordante, propre à remettre l’ordre social en question. L’homme de couleur ne saurait construire, il ne peut que détruire. Loin de devoir abandonner cette violence, il doit s’en saisir pour renverser la domination de l’homme blanc afin de faire advenir l’égalité réelle en abolissant toutes les frontières sexuelles, raciales et sociales créées au travers de l’histoire par l’homme blanc... on retrouve ici la dimension messianique du marxisme.

            Il y a des oppositions de plus en plus profondes au sein de la mouvance féministe à ce sujet. Les féministes noires estiment ainsi que seul le "machisme blanc" constitue un réel problème, notamment en raison des "privilèges" dont le mâle blanc bénéficierait par rapport au mâle noir. S’attaquer au machisme des prolos noirs ne pourra donc avoir de sens qu’après avoir abattu le patriarcat blanc. Ce schisme à l’intérieur du féminisme a été importé en France au cours des deux dernières années. On en a vu les premières manifestations dans les polémiques autour de l’affaire du burkini australien.

            Boutledja recrache effectivement - de manière assez grossière en plus - ce néoféminisme américain qui est promu en France par l’ambassade américaine et les médias libéraux comme le New York Times. A voir si cela va continuer sous Trump. 


          • vote
            Squalll 16 juillet 2017 16:31

            @Joe Chip
            Effectivement, ça me surprend toujours cette habitude des "racialisés" (pour reprendre leurs propres termes) à se placer dans la continuité des discours coloniaux. L’indigène est éternellement soumis au colonisateur, incapable de faire ses propres choix, alors que justement les études post coloniales avaient pour but de montrer que les indigènes n’étaient pas passifs face à la colonisation, que cette dernière n’a été possible qu’avec les soutiens des élites locales et que c’est justement quand les puissances coloniales perdent ces derniers que la colonisation devient inévitable. Dans le dis néo-feministes, les minorités sont vues comme passives, extrêmement religieuses, en opposition au matérialisme occidentale.

            Je me pose des grosses questions sur l’arrivée de ces discours en France. Ils sont tout simplement des copies conformes à ce qu’on trouve aux États-Unis. Mais la France n’entretient pas du tout le même rapport avec ses minorités ethniques. Pas de ségrégation en France (on avait des ministres noirs (Blaise Diagne) dans les années 30), le mot race est quasiment banni du champ d’étude sociologique au profit du tout-social, de plus l’emploi constant du mot "privilège" pour désigner les blancs ne peut qu’amener de la frustration pour les populations blanches, tant ce mot renvoie à un passé révolutionnaire sans équivalent en anglais.

            On voudrait importer un conflit racial, on ne s’y prendrait pas autrement. Sans doute l’intérêt d’officines américaines. Mais nos féministes françaises sont-elles à ce point stupides et ignorantes ? Ça c’est une autre question.


          • vote
            kabouli 15 juillet 2017 14:18

             Amusant ce DRAC surtout vers la fin où s’il reproche à Bouteldja son "racisme" anti blanc, lui, ne cache pas beaucoup son islamophobie. Ce que Drac essaie de ne pas comprendre c’est que le racisme anti-blanc n’est que l’envers du racisme dominant. Comme les esclaves singeaient au cours de leurs fêtes leurs maîtres, madame Bouteldja singe le racisme et son racisme à la différence de l’autre qui ne peut s’appuyer sur aucune division est un racisme idiot par définition mais contrairement à l’autre pacifique ou moral.
            L’islam est une réaction au christianisme et s’est développé du moins dans ses début dans des pays chrétiens. L’afrique du Nord de l’Algérie était chrétienne, la Palestine était chrétienne et l’Arabie en partie aussi. L’islam est une réaction à la domination chrétienne de type byzantin. L’islam est une religion du Livre tout comme le judaïsme et la christianisme c’est pourquoi il est ressenti comme une menace dans notre société qui n’a cessée d’être chrétienne.


            • 1 vote
              maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 14:26

              @kabouli
              Drac dit à plusieurs reprises qu’on ne peut pas dire que Bouteldja soit raciste mais que son paradigme peut mener au racisme ( je ne dis pas qu’il a raison mais je restitue son propos ). 

              Quand à son "islamophobie" , c’est étrange parce que beaucoup lui reprochent une "islamophilie".Je vais me permettre d’émettre une hypothèse :peut être qu’il n’est ni l’un , ni l’autre et qu’il a une vision nuancé sur quelque chose d’aussi complexe que le fait religieux ...

               


            • vote
              Semi Kebab 15 juillet 2017 14:43

              @maQiavel
              C’est un protestant donc il proteste...

              .

              Il n’est pas dans les questions qui fâchent et il a raison mais au vu de son parcours et de sa tignasse de hippie, on peut sans nul doute supposer qu’il n’est pas très favorable au grand remplacement par des ethnies qui bronzent trop facilement.


            • vote
              Joe Chip Joe Chip 15 juillet 2017 23:43

              @kabouli

              Si vous voulez faire de la dialectique, l’Islam était avant tout une réaction au paganisme et aux religions matriarcales qui dominaient la péninsule arabe à l’époque. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que Mahomet a épousé une veuve riche et apparemment indépendante qui faisait du commerce. Les tribus bédouines vénéraient des divinités féminines (déesse-mères) et de ce point de vue l’Islam ne s’est pas opposé au christianisme et encore moins au judaïsme, mais a accéléré au contraire la transition des sociétés arabes vers le modèle patriarcal d’inspiration "abrahamique" qui s’est imposé dans l’ensemble du bassin méditerranéen au tournant de l’Antiquité. 

              Ce n’est que plus tard que l’Islam est entré en conflit avec le christianisme, en grande partie pour des raisons liées à la conquête et à la mentalité arabe (culture de guerriers nomades). A l’impérialisme territorial, quoi. A cette époque, le vrai conflit religieux oppose plutôt le monde byzantin au monde romain (franc) soumis à l’autorité papale. La pression des musulmans contribue ainsi à accélérer la séparation politique entre le monde byzantin et le monde franc. Du point de vue des chrétiens de l’époque, l’Islam est une hérésie orientale. La notion de conflit de civilisation est très difficile à dater et n’apparaît visiblement pas avant le VIIIème ou IXème siècle, même si conventionnellement il faudrait la situer plutôt au moment de la première croisade.  

              Pareil pour le racisme... il n’y a pas un "racisme dominant" qui détermine tous les autres, ça, c’est de la reconstruction historique. Les arabes qui esclavagisaient les noirs bien avant la traite négrière, ils étaient quoi ? Et les noirs qui réduisaient en esclavages d’autres noirs perçus comme "différents", c’était quoi ? 


            • vote
              kabouli 16 juillet 2017 22:28

              @Joe Chip Bien sûr l’islam s’est opposé au paganisme mais pour ce faire il est entré en concurrence avec le christianisme et le judaïsme. Religions qui d’après mes informations étaient implantées dans la péninsule arabique.

              L’islam est une religion du Livre tout comme le christianisme et le judaïsme et son triomphe est en partie dû au fait que sur le moyen orient régnait une aristocratie grecque chrétienne descendant d’Alexandre . Cette aristocratie pressurait le petit paysans arabe et l’islam a été accueillit avec ferveur. Au Moyen- Orient ce fut une espèce de révolution sociale contre la dominance grecque grecque étrangère et colonisatrice. Le christianisme s’il est bien issue du Moyen orient et du judaisme s’est développé en s’appropriant le philosophie grecque finissante ( voir Marx) et en convertissant les envahisseurs romains.

              le racisme dominant veut dire que l’originalité du racisme européen c’est qu’il s’opère dans une société qui se revendique des Lumières. Le racisme ancien n’était pas un scandale puisqu’il était considéré comme naturel. Alors que le racisme européen ne se justifie d’aucune manière et n’a lieu que dans les colonies. Pour une bonne part c’est le christianisme qui supprime l’esclavage ancienne manière et c’est le capitalisme des droits de l’homme qui le réintroduit bafouant toute sa philosophie libératrice. Il devient ainsi facile de compléter l’idéologie des droits de l’homme qui ne s’adresse qu’à l’homme européen par une idéologie de supériorité de la race blanche pour les autres hommes.


            • 1 vote
              Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 juillet 2017 22:54

              @kabouli
              "L’islam est une religion du Livre tout comme le christianisme et le judaïsme"

              On répète souvent cela mais... Qu’est-ce qu’une "religion du livre" ?


            • vote
              Joe Chip Joe Chip 17 juillet 2017 01:32

              @kabouli

              Non, la péninsule arabique était essentiellement païenne. La conversion des chrétiens et des juifs n’était pas à l’ordre du jour avec Mahomet, les relations avec les chrétiens étaient même plutôt pacifiques comme en atteste le pacte de Najran :

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_de_Najran

              https://oumma.com/la-promesse-du-prophete-muhammad-aux-chretiens-2/

              On ne parle pas encore de grandes religions séparées, mais de "sectes". 

              Pour le reste, je trouve ça très confus ("sur le moyen orient régnait une aristocratie grecque chrétienne descendant d’Alexandre") et je ne vois pas trop le rapport. Je ne suis pas un spécialiste de la période et de la région mais il me semble que les royaumes héllénistiques issus de l’Empire d’Alexandre ont depuis longtemps disparu au moment de la conquête musulmane. La région est dominée par les Sassanides, des Perses, qui sont par ailleurs ennemis des chrétiens d’Orient (empire Byzantin). 

              Dans ces régions le christianisme n’est donc pas (ou plus) la religion dominante et il ne subsiste sans doute que des sectes locales, héritières du christianisme oriental dont on retrouve par ailleurs l’influence dans l’écriture du Coran.  

              Et comme vous le suggérez vous-même, les conquérants arabes sont accueillis comme des libérateurs par des petits paysans sédentaires écrasés par un "occupant". Les conquérants sont fréquemment accueillis en libérateurs (Napoléon...) car ils arrivent en général avec des promesses de justice et de réformes. Il faut bien mettre les locaux de son côté pour éviter les révoltes et facilité l’intendance dans des régions où le contrôle politique n’est pas encore installé. 

              La religion n’a rien à voir avec tout ça. Ensuite, les masses se convertissent à la religion du dominant, ou s’enfuient, comme cela s’est produit en Perse, c’est aussi simple que ça. La majorité de la population a fini par adopter l’Islam tandis que les Perses qui ne voulaient pas abjurer leur religion ont fui vers la péninsule indienne pour échapper à l’envahisseur musulman (ben oui le libérateur est toujours un envahisseur, question de perspective...) où ils ont formé une minorité de zoroastriens qui a subsisté jusqu’à l’heure actuelle : les parsis.

              Sur le racisme, je suis désolé, je trouve ça vraiment confus. Les "Lumières" (satan, lucifer, etc.) n’ont pas inventé l’esclavage en Europe, elles l’ont aboli. Vous confondez sans doute la Renaissance et le XVIIIème siècle... mais tout ça, c’est du pareil au même, je sais. Mais je vois où vous voulez en venir. La traite négrière telle qu’elle était pratiquée au Moyen Orient et en Afrique - bien plus importante que le commerce triangulaire des Européens - c’est du racisme "naturel" à l’ancienne, donc "justifié". Quant à l’expression "capitalisme des droits de l’homme", désolé, je ne vois pas ce que ça veut dire.

              Quant au suprémacisme blanc tel qu’il s’est développé à la fin du XIXème siècle, il n’est pas le produit des Lumières mais au contraire d’une réaction à la philosophie des Lumières et à ses prétentions universalistes et civilisatrices. Cette réaction apparaît en Allemagne et se nourrit à plusieurs sources : darwinisme, retour à l’antique, linguistique, recherche des origines, protestantisme luthérien... les nationalistes allemands de l’époque dénoncent l’expansion coloniale française en faisant écho aux inquiétudes des racialistes qui fustigent les entreprises "humanitaires" des blancs qui entendent apporter la civilisation et la médecine aux "races inférieures". Bref, c’est beaucoup plus complexe que ce que vous croyez. 


            • vote
              kabouli 17 juillet 2017 03:18

              @Joe Chip Nous n’avons pas les mêmes sources d’information. La différence entre l’esclavage antique et l’esclavage aux Amériques c’est justement que dans l’Antiquité l’esclavage est la règle commune alors que l’esclavage tardif est un état d’exception réservé aux africains. Par Lumières j’entends non la Renaissance mais l’époque de Kant contemporaine de l’esclavage essentiellement américain. La traite négrière fut un scandale parce qu’elle s’est effectuée en pleine période où l’égalité avait pris racine.

              Les invasions arabes concernait l’empire byzantin dont l’élite était greco-romaine la langue de l’empire était le grec. Cela n’a rien à voir avec les héritiers directs d’Alexandre, je le reconnais, mais avec l’empire romain dont la composante est européenne (italienne et grec) semble-t-il si l’on en croit la langue parlée comme je l’ai fait remarquer précédemment. Bien évidemment je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions mais j’ai répondu à quelques fausses remarques de ce DRAC.

              Vous êtes amusant quand vous niez l’influence de la pensée européenne sur l’esclavage américain. Cette pensée ne pensait qu’à l’Europe et seul l’homme européen était concerné c’est l’ouverture au monde par le commerce qui a montré les limites de l’universalisme des Lumières. L’on a remarqué que ce qu’il y avait de d’insupportable dans le fascisme c’est que les méthodes qui avaient servies aux colonisations étaient employées envers les européens. C’est Aimé Césaire qui fait cette remarque. Je reconnais la confusion de certaines de mes remarques mais je peux les expliciter.


            • vote
              Joe Chip Joe Chip 17 juillet 2017 13:26

              @kabouli

              "Esclavage tardif" ça ne veut rien dire, d’autant plus que c’est un état qui n’est absolument pas "réservé aux Africains" : l’esclavage est encore répandu en Méditerranée en plein XIXème siècle, mais vous allez sans doute me répondre que c’est un esclavage coutumier et en quelque sorte traditionnel. De plus, ça n’a aucun sens d’opposer la période antique à la période moderne en occultant l’esclavage à la période intermédiaire (médiévale en Europe).

              Il n’y a pas d’esclavage légitime fondé sur un "racisme naturel" et un esclavage illégitime à la période moderne. Curieusement on retrouve ici la même distinction que font Bouteldja et certains "antiracistes" entre le racisme des "dominants blancs" - condamnable et immoral - et le racisme des "dominés" interprété comme une réaction légitime au précédent.  

              Il est d’ailleurs paradoxal d’expliquer que l’esclavage se justifie dans la philosophie des Lumière tout en argumentant que cet esclavage est condamnable au nom même des principes de la philosophie des Lumière (égalité). Vous avez en plus changé de version, on est passé de l’esclavage européen à la traite négrière aux Etats-Unis (à laquelle s’opposait vigoureusement de nombreux esprits des Lumière, à commencer par Lafayette).

              La seule chose que j’ai nié, c’est la différence de nature que vous établissez entre deux types de racisme et deux types d’esclavage en affirmant la spécificité de l’esclavage occidental qui s’appuierait sur la philosophie des lumières. Cette théorie est reprise sous différentes variantes pour occulter la dimension africaine et musulmane de l’esclavage et de la traite négrière, sur laquelle s’est d’ailleurs appuyé le commerce triangulaire même s’il s’agit d’un sujet encore largement tabou.

              Il est quand même très réducteur d’opposer sur cette question complexe un "universalisme des Lumières" caricaturé et un monde traditionnel où les injustices ne seraient que l’expression de la "règle commune" elle-même fondée sur un "état de nature" jamais spécifié... 

              Vous avez aussi changé de version sur la conquête musulmane, passant des Séleucides et leurs héritiers ("aristocratie grecque chrétienne descendant d’Alexandre") à l’empire Byzantin, soit deux ou trois siècles d’écart (et pas la même zone géographique). J’ai essayé de vous expliquer que les choses étaient là encore un peu plus complexes, en faisant la distinction entre les chrétiens orientaux (proches de la source originelle du christianisme), le monde byzantin et le monde chrétien franc, pour expliquer qu’il ne peut pas y avoir à cette époque de notion de conflit de civilisation entre un monde islamique et un monde chrétien unifié. 

              Effectivement, le dialogue est difficile donc restons-en là.


            • 1 vote
              Joe Chip Joe Chip 17 juillet 2017 13:39

              Sinon, pour aller un peu plus dans votre sens, je vous dirais que la grande erreur du monde moderne occidental a été de croire pendant une longue période (grosso modo du milieu du XIXème siècle à la seconde guerre mondiale) aux promesses de la technique, de croire, dans la prolongation de la vision religieuse des siècles précédents, que le progrès pourrait sauver l’homme et résoudre le problème du mal -qui est en lui et non en dehors de lui - alors que la technique n’a fait qu’amplifier sa capacité à faire le bien comme le mal sans changer fondamentalement les bases anthropologiques de l’homme (qui reste un être de convoitise).

              Ce que je n’accepte pas, c’est la dialectique naïve et réductrice qui consiste à dire que cette modernité occidentale aurait produit le mal tandis que le reste du monde, fidèle à la vertu traditionnelle et au bien "naturel", en serait devenu essentiellement la victime.

              C’est une vision moralisatrice et simpliste de l’histoire.


            • 2 votes
              psychorigide psychorigide 15 juillet 2017 15:47

              Elle nous dresse le portrait en creux d’une malade mentale doublement atteinte par l’Islam et un racisme consubstantiel à cette religion de tarés. Son ressentiment est tel qu’on finirait par la plaindre si elle ne nous faisait pas carrément marrer. 

              Avec des tête de file comme ca, les minorités ’opprimés’ n’ont pas fini d’en chier !

               smiley  smiley smiley

              • vote
                demissionaire bonalors 15 juillet 2017 16:04

                oui j ai retenu l immigration sélective des élites des pays du quart/tiers monde, mais aussi de la France, actuellement ...

                Alors ayant travaille quelques années comme immigres avec des salaires bien supérieurs a la grande majorité des autochtones, je peux affirmer néanmoins que j ai été soumis a une certaine discrimination, 
                Mais cette discrimination ne me visait pas particulièrement, elle ne consistait qu a protéger les autochtones, 
                Avec des mecs comme moi on les comprend, peut-on les blâmer de ne pas respecter les saintes règles de la compétitivité et rentabilité ?
                D ailleurs peut-on qualifier la France de tiers monde ? bien qu elle soit déjà par des pays qu il y a 20 ans elle considérait comme faisant partie du tiers monde.
                On voit bien que c est pas simple ,
                C est pour cela, et désolé pour être encore sublimement intelligent, pour moi il n y a qu un seul racisme, les riches vis a vis des pauvres, et d ailleurs il est tout fait réciproque, donc probablement la morale n intervient pas dans ce genre de considérations ...
                Finalement si les riches et les pauvres sont tous des mauvaises gens, alors ma foi pourquoi sauver l un plutôt que l autre ...

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                  ezechiel ezechiel 15 juillet 2017 16:38

                  Thomas Guénolé avait déjà décrypté le racisme anti-blanc de Houria Bouteldja :


                  Houria Bouteldja est le parte-parole du "Parti des Indigènes de la République" (PIR), un mouvement raciste anti-blanc, anti-Français et antisioniste d’extrême gauche préchant le communautarisme, l’éradication de la race blanche et un esprit de revanche contre les « blancs colonisateurs » :

                  « le PIR lutte contre toutes les formes de domination impériale, coloniale et sioniste qui fondent la suprématie blanche à l’échelle internationale. »

                  « Le PIR s’oppose à une Europe impériale blanche et à tous les dispositifs qui sont mis en œuvre dans cette perspective. Le PIR s’attachera à développer des liens d’entraide, de solidarité et de partenariat avec toutes les forces qui luttent, dans l’ensemble des Etats européens, contre le projet de construction d’une Europe blanche."

                  « Il faut refuser le système d’intégration : sur le plan idéologique. Il faut résister à l’idéologie de l’universalisme blanc, des droits de l’homme et des lumières, du progrès, de la vision linéaire de l’histoire. »

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                    wesson 15 juillet 2017 19:05

                    Pfff, pour ceux qui veulent vraiment savoir ce qu’il y a dans ce livre, il vaut mieux directement le lire, et pas se taper 45 minutes de monologues d’un zigue dont on comprends qu’il est bien plus à l’aise avec une batte dans les mains que avec un livre. 


                    Les communautaristes chrétiens qui expliquent les communautaristes musulmans, c’est à mourir de rire. 



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                      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 19:29

                      @wesson
                      "un zigue dont on comprends qu’il est bien plus à l’aise avec une batte dans les mains"

                      Vous êtes sûr ? Je ne voyais pas Michel Drac en champion de baseball.


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                      Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 19:24

                      Dans l’absolu, personne ne peut savoir si quelqu’un d’autre est raciste dans son for intérieur mais ce que nous pouvons savoir, c’est si quelqu’un tient des propos racistes ou bien commet des actes racistes, ou encore fait des proposition de lois racistes. Il est donc raisonnable de s’intéresser au racisme dans ses expressions objectives, celles que l’on peut effectivement constater, sans se perdre dans des conjectures ou des controverses sur les pensées secrètes des uns ou des autres, qui nous sont inaccessibles.

                      Or, Houria Bouteldja tient clairement des propos ouvertement racistes, elle les écrit et elle les prononce. Lorsqu’on la cite pour mettre le racisme de son propos en évidence (voir les 2 liens judicieusement choisis par Zatara plus haut) elle déclare aussitôt que si on l’accuse de racisme, c’est parce qu’elle est une pauvre victime des méchants blancs qui lui en voudraient de ne pas se laisser dominer. 

                      Je ne sais si cette femme "est" raciste mais tout le monde peut entendre que ses paroles sont racistes. Par ailleurs, ce qui ressort encore plus clairement de son comportement, en particulier de son déni du réel, c’est qu’il s’agit d’un cas relevant de la psychiatrie (d’ailleurs un cas assez typique et peu original). En résumé, cette femme est atteinte d’une démence haineuse. Je dis cela au premier degré sans méchanceté à son encontre, car il est visible qu’elle en souffre : elle en est rongée de l’intérieur et son visage en porte les stigmates. 

                      Mais le fait qu’elle ne soit pas identifiée et présentée comme telle dans les médias (par exemple pour servir d’illustration d’un syndrome dans un reportage sur une unité de soins psychiatriques) mais qu’elle soit présentée comme une "intellectuelle" qui exprime une position idéologique (ce que sa maladie ne lui permet pas de faire en réalité car la cohérence lui manque) est aussi un indice du délabrement du système médiatico-culturel français. Elle n’est pas seule dans ce cas, on a un profil analogue avec une Christine Angot, par exemple, autre dingue du PAF (paysage audio-visuel) : analogie ironiquement mais justement mise en évidence au début de ce fil.

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                        maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 20:39

                        @Qaspard Delanuit

                        « Dans l’absolu, personne ne peut savoir si quelqu’un d’autre est raciste dans son for intérieur mais ce que nous pouvons savoir, c’est si quelqu’un tient des propos racistes ou bien commet des actes racistes, ou encore fait des propositions de lois racistes. Il est donc raisonnable de s’intéresser au racisme dans ses expressions objectives, celles que l’on peut effectivement constater, sans se perdre dans des conjectures ou des controverses sur les pensées secrètes des uns ou des autres, qui nous sont inaccessibles ».

                        ------> Exactement. L’étape suivante est de donner une définition précise du racisme pour pouvoir en déterminer les expressions objectives.

                        La question est donc : Houria Bouteldja tient-elle des propos racistes ?

                        D’abord les deux extraits mit plus haut par zatara ne permettent pas de répondre à cette question.

                        C’est la raison pour laquelle j’ai écouté le débat dans son entier et dans la lancée j’ai écouté le décryptage de ce débat par Houria Bouteldja et Maboula Soumahoro (qui était également sur le plateau de Taddei).

                        Ensuite sur le plateau, Houria Bouteldja a commencé par répondre que ces accusations étaient fallacieuses (cette partie n’est pas dans les vidéos que zatara a mit en lien plus haut) mais c’est à la fin de l’émission qu’elle a affirmé ne rien à faire de ces accusations (parce que ses arguments n’étaient pas entendu) et que ce qu’il intéressait, c’était la cause de ces mensonges. Et c’est là qu’elle déroule sur le fait qu’elle est accusée parce qu’en gros, elle ne ferme pas sa gueule ( je n’appellerai pas ce type de réponse une « victimisation » , dans le décryptage , elle trouve d’ailleurs que c’était un moment politique très intéressant et qu’il est normal au regard de ses choix politiques qu’elle se fasse attaquer de cette façon , elle tient même un discours « perspectiviste » sur la vérité qui se rapproche un peu de ma conception  ).

                        Il faut savoir qu’après cette émission, elle avait répondu ceci par écrit à ces accusations de Thomas Guénolé (je met en italique les propos de Guénolé sinon, c’est difficile à suivre, trop de guillemet, je rappelle simplement pour ceux qui vont nous lire que je n’essaie pas de défendre Bouteldja , je donne des éléments pour déterminer si elle est ou n’est pas raciste) :

                        « Lors de l’émission, il brandit une photo de moi posant devant un tag : « Sionistes au goulag ». C’était pendant les bombardements de Gaza en 2014. Il ajoute sur sa page fb pour se défendre : « Le slogan « Sionistes au goulag » de Houria Bouteldja signifie « Les Juifs favorables à l’existence d’Israël doivent être envoyés dans des camps de concentration ». Cet antisémitisme est à vomir. »

                        Il feint de confondre une idéologie politique avec un groupe humain et surtout il assimile les Juifs au sionisme (ce que je ne fais pas) alors que n’importe qui peut adhérer à cette idéologie, sachant que la majorité des sionistes sont chrétiens évangélistes (les gros bataillons se trouvent aux USA). En soi, cette assimilation qui fait coïncider les deux, est un antisémitisme. C’est comme si on instituait un lien naturel entre les Blancs et le FN ou entre les Musulmans et Daesh. De plus, il se rend complice de Valls qui veut faire criminaliser l’antisionisme. Depuis, il a plein de copains sionistes dont l’inénarrable Frédéric Haziza. 
                        Guénolé est méprisable..

                        Il écrit sur sa page fb : "Pardonnez-moi mais Houria Bouteldja n’est pas "un peu provocatrice". Lorsqu’elle explique dans son livre qu’une femme noire violée par un Noir doit ne pas porter plainte pour protéger la "communauté noire", c’est tout simplement abominable.Je n’ai pas avancé de "thèses" concernant cette personne. Je me suis systématiquement appuyé sur ses propres écrits et propos : mon but était de prouver qu’elle est raciste, antisémite, homophobe, et misogyne. Si quelqu’un prétend "elle ne pense pas ça", je réponds : "elle l’a écrit"."

                        Il ment. Je n’ai jamais écrit ca et c’est très facilement vérifiable dans mon livre. Voici ce que j’ai écrit : « A ? la question « pourquoi n’avez-vous pas porte ? plainte », la victime noire d’un viol re ?pond a ? l’interviewer, lui-même noir :«  Je n’ai jamais porte ? plainte parce que je voulais vous protéger. Je ne pouvais pas supporter de voir un autre homme noir en prison. »
                         »

                        Quel est le rapport entre évoquer le témoignage d’une femme qui met en évidence et de manière crue les effets dévastateurs de la double oppression (de race et de genre) et un fantasque appel à ne pas porter plainte pour viol alors que toute ma réflexion dans ce bouquin porte sur les stratégies à mettre en œuvre pour que les femmes non blanches dont je suis échappent à ce guêpier ». 


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                        maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 20:41

                        @Qaspard Delanuit

                        Lors du débat, après la charge de Thomas Guénolé sur Bouteldja , la première personne a lui avoir répondu , c’était Soumahoro et elle a dit ceci qui me semble tout à fait pertinent : « Dans vos citations ,il faudrait commencer par les définitions qui sont proposées par Houria Bouteldja quand elle parle des « indigènes » , des « femmes indigènes » , « des blancs ». Et je pense qu’il est important par honnêteté intellectuelle de parler de cette identité blanche qui est présentée de manière assez problématisé , c’est-à-dire qu’on ne parle pas des individus blancs , on parle d’un système ou d’une structure qu’on peut dater à l’ère moderne , qu’on peut dater à la période de l’entrée de l’occident dans les Amériques , qui a mené à la colonisation du continent américain et Africain plus tard , et qui a produit des identités qui nous empoissonnent jusqu’à aujourd’hui qui sont ces identités blanches et noires. Voilà , la race a été inventé à une période précise de l’histoire et quand Houria Bouteldja dans ce livre parle des blancs , il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre ce qu’est un blanc , il y’a tout un champ de recherche qui est dédié à la blanchité. Il est important de poser ces bases pour pouvoir discuter de manière apaisée ».

                        https://youtu.be/RCtv9lnG_7U?t=1057

                         

                        Ce n’est pas pertinent parce que je suis d’accord sur le fond, je ne le suis pas. Mais pour des raisons méthodologiques : avant d’accuser une personne de racisme, il faut comprendre ce qu’elle dit. Et pour comprendre ce qu’elle dit, il faut s’intéresser aux concepts qu’elle développe, d’autant plus qu’ils sont explicités dans son livre. Ce qu’a fait Michel Drac dans sa note de lecture d’ailleurs. 


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 21:41

                        @maQiavel
                        "Ce n’est pas pertinent parce que je suis d’accord sur le fond, je ne le suis pas. Mais pour des raisons méthodologiques : avant d’accuser une personne de racisme, il faut comprendre ce qu’elle dit. Et pour comprendre ce qu’elle dit, il faut s’intéresser aux concepts qu’elle développe, d’autant plus qu’ils sont explicités dans son livre."

                        Comme vous l’avez bien compris, je ne prétends pas accuser une personne de racisme (car cela ne veut rien dire de précis, c’est trop vague, par exemple si le racisme est un sentiment, on ne peut pas accuser une personne d’éprouver un sentiment, c’est idiot). En revanche , je suis capable de reconnaître une affirmation raciste d’une manière objectivement sémantique. Le fait est que HB tient des propos racistes. Que ces propos n’expriment pas le fond de sa pensée ou bien qu’elle donne aux mots une définition personnelle affranchie du sens commun m’importe peu, ce n’est pas le sujet. On ne peut juger objectivement du sens d’un mot que dans son acception courante et conventionnelle. Ou bien précisément, on suit le fou dans sa folie et alors tout est possible, surtout le pire, sans qu’on soit capable de rien comprendre ni de s’entendre sur l’origine du mal. Je pense précisément que les manifestations d’extrême violence sont souvent le produit de ce genre de démence qui commence par être un désordre du langage et du sens. C’est une chose que Confucius avait déjà bien notée : le chaos sémantique est destructeur de la Cité. Le sage doit être le gardien du sens des mots et frapper le sol de son bâton lorsque un fou ou un imposteur détourne un mot de son véritable sens. 


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 21:53

                        Et j’ajoute que je préfère que quelqu’un assume clairement son racisme, que celui-ci soit théorique ou instinctif. Au moins, il est possible de discuter. 


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                        maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 22:17

                        @Qaspard Delanuit

                        -Comme vous l’avez bien compris, je ne prétends pas accuser une personne de racisme

                        J’ai bien compris en effet.

                        La tournure de ma phrase aurait du être la suivante : avant de dire que des propos sont racistes, il faut les comprendre. Et pour les comprendre, il faut s’intéresser aux concepts qu’ils contiennent, d’autant plus s’ils sont explicités dans un livre. »

                        En ce qui me concerne, de ce que j’ai pu lire ou entendu d’HB, je ne l’ai jamais entendu tenir des propos explicitement racistes.

                        -On ne peut juger objectivement du sens d’un mot que dans son acception courante et conventionnelle.

                        Je ne suis pas d’accord. Pour donner un exemple, on ne peut pas comprendre ce que Marx dit sur le matérialisme si on comprend ce mot dans son acception courante et conventionnelle (l’attachement aux biens matériels). Chez lui, ce mot a un sens totalement différent.

                        Avec cette logique, lorsque Marx se revendique du matérialisme, on tirerait la conclusion qu’il revendiquait son attachement aux biens matériels (et c’est ce que certains de ses détracteurs qui ne connaissent rien de ses analyses s’imaginent).

                        Du reste , il y’a encore des recherches sur le racisme et HB n’est absolument pas la seule à utiliser des concepts comme ceux du racisme structurel ou de la blanchitude ( terme qui est dans le dictionnaire ). 


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:17

                        @maQiavel

                        "La question est donc : Houria Bouteldja tient-elle des propos racistes ?

                        D’abord les deux extraits mit plus haut par zatara ne permettent pas de répondre à cette question."


                        Bien sûr que si, c’est très clair. Elle tient des propos racistes. Le fait qu’elle s’en exonère en posant comme axiome qu’il n’existe pas de racisme anti-Blanc ne change rien au racisme objectif de ses écrits. Cette exonération est elle-même un racisme, un préjugé de race objectivement déclaré, doublé d’une doctrine victimaire essentialiste. 

                        "Un Noir ou un Arabe qui dit « sale Blanc » exprime au pire un sentiment d’intolérance ou de haine en réaction aux humiliations qu’il subit, un Blanc qui dit « sale Noir » ou sale Arabe » exprime forcément un sentiment raciste."

                        (La citation vient du « racisme anti-Blanc » des Indigènes de la République », sur le site des Indigènes de la République, 2 juin 2011.)

                        Maintenant, si nous allons un peu plus loin... Ce qui transpire chez cette femme, c’est la haine qu’elle éprouve pour sa propre race (ou l’idée qu’elle s’en fait). Elle se sent salie de n’être pas "blanche" et projette sur une communauté imaginaire (ou largement mythifiée) de Blancs dominateurs le mépris qu’elle éprouve elle-même d’être dans une peau indigne, selon elle. Avec cette clé, vous comprenez tout son comportement. Cette âme "mal dans sa peau" est probablement la réincarnation d’un suprématiste blanc du KKK. Et je ne plaisante qu’à moitié en disant ça. 



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                        maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 22:26

                        @Qaspard Delanuit

                         

                        « Un Noir ou un Arabe qui dit « sale Blanc » exprime au pire un sentiment d’intolérance ou de haine en réaction aux humiliations qu’il subit, un Blanc qui dit « sale Noir » ou sale Arabe » exprime forcément un sentiment raciste. »

                        ------> Je ne vois pas ce qu’il y’a de raciste dans cette phrase. 

                        Qu’on ne soit pas d’accord avec elle ou même que l’on trouve ça idiot est une chose. Affirmer que cette phrase est objectivement raciste en est une autre. 


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                        Semi Kebab 15 juillet 2017 22:29

                        @Qaspard Delanuit
                        Donc si j’affirme ici qu’avec mon pseudo je singe ironiquement un singe, suis je raciste ?

                        .

                        Tout en sachant que je suis un blanc des années 70 qui estime avoir fait suffisamment de concessions à l’"autre", aux invités dans nos salons qui nous chient dans les bottes depuis presque 40 ans et qui ont réussi à venir à bout de ma patience humaniste sauce racisme d’Harlem désir et que mon pote ne l’est plus parce que j’en ai plein le cul de subir les revendications agressives d’une culture qui n’est pas la mienne, que j’ai essayé de tolérer tant que faire se peut jusqu’à la nausée et l’étouffement de la mienne ?

                        .

                        Suis je raciste d’en avoir marre de ces black beurés qu’on nous a imposés politiquement sans nous demander nos avis d’indigènes réels ? Tout en prenant en considération que j’étais humaniste à la base, tolérant, ouvert, trop bon trop con et tutti quanti, quand on en arrive à ne plus reconnaître le village de son enfance parce qu’on se croirait en zone subsaharienne, ça fait chier, suis je réac ?

                        .

                        Quand je vois les paysans et habitants de la France profonde souffrir le martyr et se suicider en silence et quand je vois les pépites de chances pour la Fronce cramer 900 bagnoles la nuit du 14 juillet et tout péter au moindre prétexte toujours en se présentant en victime, comme Houria Boutez les à l’hôtel déjà, je me dis ouais c’était quand même mieux avant quand on était entre blancs...

                        .

                        Suis je raciste tout en prenant en compte que je ne me prends pas pour autre que moi même et que je ne suis personne pour juger qui doit être sur la terre ou non mais encore assez lucide pour constater de visu que nous subissons une véritable invasion de cultures qui ne sont en rien compatibles avec les nôtres et que je souhaite que tous ces Montaigne et autres ingénieurs en nanotechnologie qu’on accueille à tours de bras aillent discuter avec leurs couteaux, barres de fer quand ce n’est pas des guns ou armes de guerre et je ne sais quels outils scientifiques pour débattre y compris entre eux, de la dynamique des fluides et du retournement de la sphère ailleurs que sous mes latitudes sans mettre des zones entière de mon ex pays que j’aimais à l’état de ruines insalubres ?

                        .

                        Est ce trop demander dans toutes ces revendications identitaires dont seuls les blancs sont interdits à jamais de participer de revenir à une forme de raison politique et de foutre les semeurs de merde hors des frontières qui existent encore jusqu’à nouvel ordre même si schengen il y a ?

                        .

                        Mais au point où nous en sommes rendus, il est inutile de s’attendre à autre chose que la réalisation prochaine du bouquin de Raspail, le camp des saints, pendant que Macron joue du hochet sur le trône, les gueux vont devoir se métisser plus de force que de gré, et dans les campagnes ça meurt toujours en silence dans une dignité qui frôle le morbide et surtout qui est très appréciée car un paysan qui crève en silence, ça laisse la place à 36 théo qui se prennent un tuyau de 12 dans le cul pour venir chialer à la tv et en faire un feuilleton médiatique du plus pathétique des effets. C’est tout bénef pour la patrie des droadloms et les violeurs de la raie publique...


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:32

                        @maQiavel
                        "Pour donner un exemple, on ne peut pas comprendre ce que Marx dit sur le matérialisme si on comprend ce mot dans son acception courante et conventionnelle (l’attachement aux biens matériels). Chez lui, ce mot a un sens totalement différent."

                        Cet exemple n’est pas pertinent, MaQ, car la définition du matérialisme comme "attachement aux biens matériels" est postérieure au sens philosophique du terme "doctrine philosophique qui ramène tout à la matière", qui est bien celui auquel Marx fait référence. Marx ne fait que reprendre le sens courant et conventionnel de matérialisme en philosophie, tel qu’il existait depuis plusieurs siècle avant lui, puisqu’il a probablement été créé en 1674 par Robert Boyle qui en fit usage dans son ouvrage The Excellency and Grounds of the Mechanical Philosophy. 


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:36

                        @Semi Kebab
                        "Suis je raciste tout en prenant en compte que je ne me prends pas pour autre que moi même et que je ne suis personne pour juger qui doit être sur la terre ou non mais encore assez lucide pour constater de visu que nous subissons une véritable invasion de cultures"

                        Non, ce n’est pas pas du racisme. C’est une réaction immunitaire civilisationnelle. 


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                        Semi Kebab 15 juillet 2017 22:41

                        @Qaspard Delanuit
                        Bah voilà, alors restons dans le domaine biologique et médicinal, Houria machin chose c’est le virus qui dit à l’anticorps t’es méchant de ne pas me laisser détruire ton organisme, je suis une victime et toi le bourreau.. inversion accusatoire typique de ce genre de personne, on ne s’étonnera donc pas qu’elle veut s’associer aux juifs dans une forme d’union sacrée contre le méchant globule blanc...


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:47

                        @maQiavel

                        "« Un Noir ou un Arabe qui dit « sale Blanc » exprime au pire un sentiment d’intolérance ou de haine en réaction aux humiliations qu’il subit, un Blanc qui dit « sale Noir » ou sale Arabe » exprime forcément un sentiment raciste. »

                        ------> Je ne vois pas ce qu’il y’a de raciste dans cette phrase."


                        Le fait de réduire la signification de la phrase d’un individu à celle qui lui serait obligatoirement donnée par sa catégorie raciale supposée, voilà qui est clairement un préjugé racial. HB prétend connaître à l’avance les sentiments que tous les "Blancs" peuvent ou ne peuvent pas ressentir quand ils disent certaines choses. La réduction "obligatoire" de l’individu à sa catégorie raciale est du racisme. 



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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:49

                        @Semi Kebab
                        "Houria machin chose c’est le virus qui dit à l’anticorps t’es méchant de ne pas me laisser détruire ton organisme, je suis une victime et toi le bourreau.. inversion accusatoire typique de ce genre de personne."

                        Oui. Et ça marche (pour le moment) parce que notre civilisation est fondée sur la culpabilisation (c’est son point faible). 


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                        maQiavel maQiavel 15 juillet 2017 22:50

                        @Qaspard Delanuit
                        Cet exemple n’est pas pertinent, MaQ, car la définition du matérialisme comme "attachement aux biens matériels" est postérieure au sens philosophique du terme "doctrine philosophique

                        Je disais que si on prenait le mot matérialisme dans son acception courante et conventionnelle ( qui est aujourd’hui l’attachement aux biens matériels ) , on ne pourrait pas comprendre les phrases de Marx sur le matérialisme. Mais vous rajoutez à présent le critère de postériorité. Soit. Vous ne voulez tout de même pas dire que les mots qui ont des définitions postérieures à d’autres ne sont pas utilisables ? On s’égare. 

                        Je rappelle que la question est : HB tient -t-elle des propos que l’on pourrait qualifier d’objectivement raciste. Si oui , lesquels ? 


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                        Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 15 juillet 2017 22:57

                        @maQiavel
                        "Vous ne voulez tout de même pas dire que les mots qui ont des définitions postérieures à d’autres ne sont pas utilisables ?"

                        Nullement. Je dis que HB tient des propos racistes et s’en défend maladroitement en prétendant que les mots qu’elle emploie ont une signification qu’ils n’ont jamais eu avant elle, signification qui serait complètement différente du sens que tout le monde entend aussi bien dans les espace populaires que savants (et je vous démontre que ce n’est pas le cas de Marx). Si HB voulait vraiment créer de nouveaux concept, elle n’avait qu’à inventer des nouveaux mots. 



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