On m’appelle Oxygène
On m’appelle Oxygène, grec comme Diogène !
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/07/le-manifeste-du-clochard/
Je suis le clochard
Sans genre, sans nombre
Pas plus masculin que féminin
Pas plus singulier que pluriel
Je suis le clochard, tombé du ciel
Le clochard aux nuits blanches
Aux jours noirs
On m’appelle Oxygène, grec comme Diogène !
La figure la plus digne de tous les indignés
J’ai tout bu, tout lu, tout vécu
Jamais rien acheté, jamais rien vendu
Juste volé l’eau et l’air
Pour survivre sur cette maudite terre
Y mettre le feu
Pour que tous les damnés ouvrent les yeux
Sur un nouvel art de vivre
Qui consiste à se contenter de peu
Juste une gorgée
Pour voir scintiller l’étoile du berger
pour tordre le cou aux sacro-saintes vérités
Tout se vaut… donc rien ne vaut
Le profit ne profite à personne…
Le capital est sans intérêt
Autrement dit, le sans intérêt est capital, le seul capital qui puisse décapiter tous les capitaines et nous rendre nos joies et nos larmes communes
Pas de palais s’il vous plaît…
Mais une petite chaumière pour remplir nos verres et les vider
Vider nos cœurs et les remplir
Ce clochard c’est l’être indigné
Jetez vos armes, déchirez votre beau costume !
Et dites adieu à vos coutumes
On va rétablir la cité
En ce moment, on meurt de faim au Soudan
Des vieillards, des femmes et des enfants
Et moi ça me donne envie de tuer quelqu’un
Qui ?
Je ne sais pas qui
Mais lui, il le sait
Puisqu’il s’agit de l’homme
Une gorgée…
Juste une gorgée
Avant de lui apprendre à mourir !
Tags : Grèce Les Indignés
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