• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Twin Peaks, Carnivàle, Lost… Pacôme Thiellement à propos des séries (...)

Twin Peaks, Carnivàle, Lost… Pacôme Thiellement à propos des séries TV

 

  Twin Peaks, Carnivàle, Lost… un entretien avec Pacôme Thiellement à propos des séries TV (américaines), relevant du fantastique ou de la science fiction en particulier (1).

 

 ***

 

  Pop-culture, Culture-pop et Gnose, la série serait au cinéma ce que Warhol est à l’art pictural ?

Décryptage, mysticisme, hermétisme, Pacôme Thiellement qui semble avoir placé la série TV au centre de son existence… en fait l'exégèse, très impliqué, très inspiré : parfois trop ? 

 Appropriation, intégration, intériorisation, kidnapping de l’œuvre par le téléspectateur… avec la série TV l'homme démuni reprend illusoirement le contrôle car, arrive un jour où la production - forces financières et économiques sans état d'âme ni vergogne -, décide de mettre un point final à la série sans se soucier de l’avis de ceux qui l’ont fait vivre, à savoir : les téléspectateurs qui l’ont rentabilisée ; arrêt vécu par le téléspectateur-fan sur-investi, sur-impliqué (parallèle avec le football et les supporters des Clubs peut-il être fait ?) comme une dépossession - perte de l’objet de son désir (les personnages de la série, leur devenir)  ; après l’engouement et l’addiction arrivent alors la déception, la frustration, le manque, la colère et le deuil.

Mais alors, comment tous ces fans vivent-ils ce deuil qui leur est imposé ? En passant à une autre série ? Sur le mode : une série de perdue, dix de retrouvées ?

 

 

  Si la série, c'est le cinéma de l'homme seul devant son écran d'ordinateur ou télévisuel, cinéma de l'homme dans une société défaite, une société en rupture de lien - un cinéma sur la durée aussi, longue, très longue durée (parfois sur deux décennies), pour cette raison force est de constater que la série favorise un investissement émotionnel à haut risque ; Pacôme Thiellement nous le rappelle salutairement.

 

 Mais alors, qui fera l’exégèse des inconditionnels des séries-télé principalement américaines (au contenu parfois anti-américain ou anti-occidental soit dit en passant ) et de leur exégètes ?

 

 

1 - Notez que l'auteur (votre serviteur) n'a visualisé en entier et n'a apprécié que deux séries : Le prisonnier et Breaking bad ; 20 minutes consacrés à un épisode de X-Files et deux épisodes des Soprano.

 

Tags : Société Télévision Médias Culture




Réagissez à l'article

6 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Sylvain Sylvain 4 septembre 2017 21:44

    En tant qu’amateur de cinéma j’ai mit du temps avant de me plonger dans les sérieTV mais faut reconnaître aujourd’hui c’est un outil narratif fantastique, des serie comme Breaking Bad, True Detective, The Shield, Oz ou les Soprano sont des chefs d’œuvres d’écriture et de réalisation. 


    Dommage que ce soit un loisir si chronophage et qu’en France on soit pas au niveau, même si dernièrement "le bureau des légendes " m’a agréablement surpris. 

    • vote
      maQiavel maQiavel 4 septembre 2017 22:31

      @Sylvain
      Parmi les 5 que tu as citées , The Shield , Oz et Breaking Bad font partie de mon top 10. 


    • vote
      Serge ULESKI Serge ULESKI 6 septembre 2017 21:24

      @Hieronymus

      La force de la série c’est le scénario et l’implication de leurs acteurs-gladiateurs et marathoniens... acteurs stakhanovistes  ; je pense à l’actrice dans Homeland et au prof de chimie dans Breaking bad.

      Côté grammaire cinématographique, c’est assez pauvre, très pauvre : le cinéma c’est le loin et le près, la hauteur et la profondeur de champ avec une grande importance accordé au hors-champ... la série semble n’avoir intégré que "le près" en lien direct avec un recours abusif à l’émotionnel ; une caméra au ras des sentiments pour ainsi dire.

      Critique à relativiser quand une série est réalisé, voire écrite, par un cinéaste.


    • vote
      Serge ULESKI Serge ULESKI 6 septembre 2017 20:50
      J’ai oublié de mentionner "Homeland" 
       ou quand la CIA fait son cinéma : série écrite, fiancée et distribuée par et pour la CIA.


        • vote
          Serge ULESKI Serge ULESKI 6 septembre 2017 21:47
          Série versus feuilleton... il y a quelques années...ce qu’on appelle aujourd’hui série se nommait "feuilleton" : la série (policière le plus souvent) traite un événement (une enquête) qui voit son dénouement à chaque épisode ; la continuité est assuré par un casting identique ; des personnages récurrents (Mission impossible) ; le feuilleton concerne une trame qui voit son dénouement ( et son suspense) s’étendre sur plusieurs épisodes, saisons et décennies parfois aussi ; du feuilleton et de la série a émergé une troisième forme : l’intégration des deux ; "Le prisonnier" (année 70) est sans doute la première série-feuilleton : à chaque épisode un événement ( la tentative d’évasion du héros et sa manipulation de la part de ceux qui le retiennent captif) qui trouve sa résolution ( son échec à pouvoir échapper à ses geôliers) à chaque épisode au sein d’un trame qui trouve son dénouement au bout de 18 épisodes (Qui est le numéro 1 ?).


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Publicité





Palmarès