Le Salon de l’Agriculture fut toujours une glorieuse vitrine de notre pays, censée y montrer le meilleur de ce qu’elle avait à vendre en France et dans le monde. Il est depuis peu labouré par les politiques, des journalistes et de vrais-faux "Français moyens", dont on ne sait s’ils sont de mauvais comédiens ou des abrutis authentiques, au service d’un populisme de commande. Les présidentiables auto-désignés y sèment au vent mauvais leurs petites graines de rancœur, de fiel et de haine, les fumiers ne manquent pas dès lors qu’on évoque le sol et les aïeux "gaulois" qui l’auraient rendu "national".
Là où l’éducation et la pensée reculent, de nouvelles valeurs avancent dans une opinion publique orientée par les moins crédibles pourtant : ceux qui n’ont jamais rien fait, et ceux qui en ont eu l’occasion longtemps sans le faire, les deux ne proposant comme avenir qu’un passé dépassé et un retour aux années 1950, prétendant n’avoir pas conscience que la France a changé, ou souhaitant qu’on l’expurge des Français de souche trop récente (curieusement, chrétiens européens exceptés apparemment, venus naguère de Pologne, d’Italie, d’Espagne, du Portugal,... ou de Hongrie ? ).