@Mao-Tsé-Toung
En classe, j’en glandais pas une, et j’ai toutefois réussi, en dépit de mes mauvaises notes, à passer entre les gouttes jusqu’aux épreuves du CAP intitulé "électricien en équipement" que j’ai obtenu haut la main alors même que j’avais échappé de peu au renvoi et que mes notes en français et en math étaient désespérantes.
Le déclic est intervenu quand un nouveau professeur de mathématiques a remplacé l’ancien dont la pédagogie était inexistante.
En à peine deux mois de temps, j’ai rattrapé et comblé le retard de deux années et demie.
Mon professeur d’éducation physique et sportive tenait tellement à ma présence à l’école — j’étais un footballeur hors pair qui participait aux matchs inter-écoles en qualité de membres de l’équipe du lycée d’enseignement technique, Alfred Costes, situé à Bobigny, — qu’il me sauva du renvoi durant mes deux premières années de CAP.
Le destin d’un banlieusard précarisé le conduisait fatalement à l’intégration des classes dépotoirs, ce qui fut mon cas dés la fin de la sixième de collège alors qu’au classement j’occupais la troisième position.
Le professeur principal, porte-voix et porte-flingue du conseil de classe et de la Direction avait convaincu sans difficulté ma mère presque analphabète qui en baissant la tête avait consenti à la volonté dudit conseil de mettre fin à mes ambitions de réussite scolaire classique.
Je vous raconterai la suite lors d’un nouvel épisode.
Bien à toi, charmant cousin aux manières frustres et à l’intelligence angoissée.