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Les commentaires de Walid Haïdar



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    Walid Haïdar 10 février 2013 18:31

    @Taïké : vous pointez la contradiction entre l’attitude actuelle d’Harlem Désir, du gouvernement issu de son parti, et les propos tenus par lui à l’époque, c’est une critique justifiée.

    Pour le reste, je vous faisais remarquer que le ton de votre article prête à penser que vous reprochez, entre autres à Mélenchon, que le sujet ne soit pas débattu publiquement.

    Je suis parfaitement d’accord pour dire que c’est inacceptable que le GMT ne fasse pas l’objet d’un débat démocratique, mais je trouve que votre façon de présenter le problème prête à confusion, et à l’amalgame entre les attitudes des différents politiques à ce sujet. Je me trompe peut-être, mais dans la même phrase, vous demandez à des gens qui n’ont pas du tout la même attitude sur la question, les mêmes comptes. C’est avant tout une question de forme, mais j’interprète peut-être mal ce qui m’a paru participer d’un climat malsain d’amalgames généralisés vis à vis de la scène politique (même ce bon Chouard participe de ça, et je trouve ça très malsain, quel que soit le bien que je pense ce type et de ses idées : NON, tout ne se vaut pas).

    @l’image de cerf (désolé, j’ai oublié votre pseudo) : vous faites là un procès d’intention gratuit, justifié par rien du tout. Il a été expliqué 1000 fois pourquoi le FdG a voté PS au second tour, mais il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Pour faire court, il aurait été politiquement crétin de faire autrement. Nous avons donné l’opportunité au PS de montrer qu’il ne vaut rien, et c’est ce qu’il est en train de faire, il va donc finir par couler, et le FdG aura alors l’opportunité de devenir la première force à gauche, ce qui n’est pas pour autant gagné, car il est toujours plus simple de vendre la haine et le rejet de minorités plutôt que la solidarité, et le changement de système. Si le PS était vraiment de gauche, il ne ferait qu’un avec le FdG, et la politique menée serait plus à la hauteur, mais là, on a pas d’autre choix que de les regarder pourrir, en essayant de faire passer un maximum de d’amendements et de textes de lois, en orientant le budget un minimum, dans le bon sens, même si vu comme ils sont bornés, ça reste marginal. La preuve la plus éclatante de la bonne foi du FdG, c’est qu’il n’a rien négocié en échange du report de voix, et il n’a rien négocié parce que le PS au pouvoir, ça fait partie de NOTRE agenda, on vire l’UMP, le PS démontre qu’il n’est pas sérieusement de gauche, et pendant ce temps on fait valoir un vrai projet de gauche, ce qui aurait été totalement impossible si l’UMP était resté au pouvoir, puisque s’aurait été le PS qui aurait monopolisé le discours d’opposition, en disant le contraire de ce qu’il pense. Il a d’ailleurs déjà fait énormément de choses en totale contradiction avec le discours qu’il tenait dans l’opposition, ce qui n’est pas le cas du FdG, qui ne s’est pas compromis dans cette politique d’austérité pour des postes. Donc vos théories à deux balles ne sont que des calomnies, des mensonges ou des bêtises, au choix.


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    Walid Haïdar 9 février 2013 16:09
    Je ne tresse pas des lauriers à Mélenchon, mais clairement, je le défendrai toujours contre les attaques injustes et les procès d’intention inconsistants, toujours, parce que ce type est politiquement courageux, généreux, plutôt lucide, et va dans le bon sens, plus que tout autre sur la scène actuelle, de mon point de vue évidemment. Quand il est assez minable, comme dans l’affaire René Balme par exemple, je ne me prive pas pour le dire, fermement. C’est d’ailleurs pour cela que je suis un sympathisant de la première heure, mais pas membre de parti, car je sais ce que ça implique sur la liberté d’expression.

    Je sais que vous êtes très critique comme esprit, mais je ne suis pas certain que vous allez m’apprendre que les citoyens ne sont pas là pour tresser des lauriers aux politique : quand un homme politique se démarque par sa lucidité, son courage politique et sa vision, qui sait reconnaître ses erreurs et composer dans des conditions difficiles avec d’autres forces, rassembler les forces de résistance, je crache pas dessus, et je le défend contre la calomnie, parce que pour rappel, Mélenchon est avant tout un citoyen, comme nous, et je le défend en tant que citoyen, en tant qu’être humain, contre ce qui me paraît injuste.

    Mélenchon n’est pas le centre de votre article mais sur les deux articles que vous consacrez au sujet, vous faites deux fois référence à Mélenchon, pour dire qu’il est le seul à en parler, mais pour réussir le tour de force de tourner ça en fait "suspect" : c’est le ton de vos deux articles, que vous en ayez conscience ou non, et d’autant plus quand on connaît vos articles sur le 11/09 par exemple, où le même type de questions pointent des faits douteux, suspects (et qui le sont vraiment, pour le coup). 

    Pourquoi n’en a-t-il pas reparlé alors que de son aveu même c’est un sujet crucial ?

    C’est très simple, il n’y a pas 36 solutions :

    - soit c’est un complot, il manipule l’esprit des gens qui le suivent en faisant croire qu’il veut que les gens prennent conscience des enjeux majeurs, mais en fait tout cela fait partie d’une cabale insidieuse et maléfique.
    Je ne vous ferait pas l’insulte d’envisager une hypothèse aussi imbécile, surtout compte tenu de ce que sur à peu près tous les sujets délicats, il se mouille, y compris sur le 11/09. Vous qui savez lire entre les lignes, je suppose que vous avez bien goûté le billet qu’il a produit sur son blog à l’occasion de la soit disant mort de Ben Laden. Il a fait allusion y compris à la radio et à la télé, des contes pour enfants contenus dans toute cette histoire, et le 11 Septembre (la mobilette du Mollah Omar, et le fait qu’on avait rien à faire en Afghanistan, UNOCAL, il n’en a pas parlé que sur son blog, et c’est le seul à dénoncer ça, parmi les gens audibles. Tiens d’ailleurs, pourquoi il en parle pas tous les jours de UNOCAL et du 11 Septembre ? c’est suspect ça aussi non ?)

    - soit comme je l’ai expliqué, il en parle, mais il y a d’autres sujets tout aussi importants dont il doit parler, et il met toutes les informations disponibles sur son site. Et figurez vous, un truc extraordinaire : tous les gens qui ont accès à ce genre d’informations, que ce soit par son intermédiaire ou par d’autres voies, relaient ces informations sur internet, mais aussi dans la rue, parce qu’il y a des vrais gens avec des tracts au marché qui font ce travail d’information. Il me semble que Mélenchon n’a pas parlé qu’une seule fois du GMT, mais plusieurs fois à la télé, nombre de fois dans ses meetings (dans les meetings, y a des thèmes vous savez, on varie les sujets, et tout ce qui n’est pas le GMT n’est pas QUE de la nioniotte).

    Il a tout simplement une stratégie, une méthode de propagation de ses idées et de renforcement de sa force politique. Dans cette optique, il fait évidemment son travail d’élu du peuple qui transmet et décrypte l’information (cf ses débriefings des sessions parlementaires), mais il ne peut pas râbacher tous les jours le GMT, ce serait contre productif. Quand il ne parle pas de ça, il parle aussi de choses qui incitent les gens à se mobiliser, tous les jours y a des raisons de le faire.

    Contrairement à ce que vous pensez, non, on ne peut pas dire, quand on nous demande ce qu’on pense de la guerre au Mali : "oh bah ça on s’en branle vous savez, parlons du GMT". Et quand sur TF1 (seule chaîne que regarde le beauf de base, sachant que France 2 c’est à peu près la même), on est invité 5 minutes, et qu’on te demande c’est quoi la stratégie du FdG, tu peux pas dire que tu préfères parler du GMT, parce que si tu fais ça, le message qui passe c’est le suivant : "mais de quoi il parle lui, il fuit le sujet, ça doit être que le FdG n’est pas du tut au clair"

    Faudrait atterrir là, Mélenchon doit avoir 1000 trucs en tête à ficeler pour être audible et informer les gens, les alerter, leur donner les moyens de comprendre ce qu’il croit important, c’est juste hallucinant de sortir le GMT du chapeau et de dire comme si y avait un grand mystère : "mais pourquoi il en parle pas plus ?".

    Donc voilà, l’explication est très simple, ce qui fait sonner très mal vos insinuations, à mes yeux en tous cas.


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    Walid Haïdar 9 février 2013 13:00

    D’ailleurs, comme Mélenchon apparaît tout le temps dans vos articles sur le GMT, associé à cette athmosphère de "on nous cache tout", "même quand ils le disent c’est pour faire semblant", on peut facilement vous accuser de travailler fermement à associer l’image de Mélenchon à la manie cachotière "des élites au pouvoir".


    Ce qui serait profondément ridicule et malhonnête à tout point de vue (d’une part parce que c’est lui qui en parle le plus, de l’autre parce qu’il n’est pas au pouvoir).

    Mais comme vous n’êtes ni ridicule ni malhonnête a priori, je vous laisse le bénéfice du doute, ce que vous ne faites pas, mais alors vraiment, à propos de ce pauvre Mélenchon.

    Décidément, votre angle d’attaque sur cette problématique est assez minable. Ca arrive.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 9 février 2013 12:54

    Alors là Taïké vous êtes vraiment pas juste. Ca commence vraiment à bien faire cette manie d’accuser pour accuser, et de mettre tout le monde dans le même panier, alors que tout le monde n’est clairement pas dans le même panier. Sans le dire, vous accusez assez clairement Mélenchon de faire semblant de parler du sujet. Alors pourquoi en avait-t-il parlé sans que personne ne lui demande rien chez bourdin ? pour mieux cacher l’information ? Non mais j’te jure...


    Mélenchon se casse le cul à faire un compte rendu détaillé et analysé de toutes les séances parlementaires européennes, pour informer les gens, y compris sur cette affaire, qui n’est pas la seule au monde, et qui n’est pas forcément la plus urgente à traiter à chaque instant.

    Lorsqu’il passe à la télé, on lui pose certaines questions, et il y répond, les sujets sont choisis selon l’actualité politique, par les journalistes, et non pas par Mélenchon. Le grand marché transatlantique est un sujet, mais ces derniers temps il y avait les élections présidentielles, où il a parlé d’un tas de choses, dont la sortie de l’OTAN, autant qu’il a pu quand ça n’intéressait personne, la stratégie française notamment par rapport à son domaine maritime immense, la transition écologique, la réaffirmation de la voix française en Europe, tout ça, c’est de sujet éminents, tout aussi éminents que cette histoire de grand marché transatlantique. Il a aussi parlé d’ailleurs, très souvent, de l’attitude à adopter vis à vis des traité et des accords divers et variés : la France ne sera pas passive, et fera valoir la voix de son peuple, parce qu’il conçoit la démocratie comme truffée de référendum sur les choix d’orientation globaux, comme par exemple sur le nucléaire. Et depuis les présidentielles, il y a eu bien des sujets d’actualité importants à traiter.

    Faudrait arrêter cette manie, qu’a aussi Étienne Chouard dont par ailleurs j’apprécie le travail autant que celui de Taïké, c’est à dire beaucoup, de mettre tous les politiciens dans le même panier, et de jeter par dessus bord toutes les prises de positions et déclarations qui les différencient, juste pour le plaisir de dire "tous pourris", et de faire des procès d’intention mal inspirés.

    Parce que dans le registre du procès d’intention minable, je peux en faire un regardez, c’est facile :

    "Et pourquoi Taïké suggère sans le dire dans son article, que tous les politiciens se valent grosso modo vis à vis des grands enjeux politiques ? pourquoi fait-il sans le dire, mais dans le ton de son article, un procès d’intention à Mélenchon sur l’information qu’il délivre au peuple au sujet du GMT ? Mais c’est pour dire "tous pourris", le vieil adage de l’extrême droite, probablement parce que Taïké est lui-même d’extrême droite !"

    Voilà, ça pue, c’est de la merde comme "raisonnement", mais c’est un peu pareil.

    Qu’on se le dise : le peuple a AUSSI le droit de se sortir les doigts du cul. Mélenchon, ni personne de sérieux, ne peut prétendre être un guide pour le peuple qui lui met tout dans la bouche sur tous les sujets importants, tout le temps, chacun a un rôle à jouer, et Mélenchon n’est pas porte parole des anti-GMT, que je sache. Ce sont les citoyens mobilisés qui constituent l’avant garde de leur propre combat. Les gens qui choisissent de lire entre autres le blog de Mélenchon et tout ce qu’on y trouve, ont ces informations sur le GMT, et sur des tas d’autres sujets importants, et militent en conséquence. Ceux qui choisissent TF1 ont un autre type "d’informations".

    Il y a un milliard de sujets à traiter, et des dizaines de sujets fondamentaux, d’autres importants qu’on ne peut pas éluder quand ils font l’actualité sous prétexte qu’il faut parler du GMT. La réalité, c’est pas qu’on est des enfants rois qui faisons exactement ce qu’on veut quand on veut, il y a des contraintes, et on ne peut pas, concrètement, parler tout le temps du GMT parce que X et Y ont décidé que c’était le sujet le plus important du monde.

    Je trouve votre article mauvais, très mauvais, et c’est pourtant pas les critiques fortes qui manquent à propos de la société vue par Mélenchon. Lui reprocher de ne pas parler des sujets qui fâchent et de ne pas le faire en profondeur, est une plaisanterie, très mauvaise, c’est se foutre de la gueule du monde.


  • 2 votes
    Walid Haïdar 5 février 2013 02:00

    Je n’ai pas du tout compris ça. Il affirme que le Coran ne s’adresse pas à des musulmans au départ, puisque la religion islamique se construit bien évidemment, postérieurement à la "révélation", de même que les diverses religions chrétiennes se sont construites postérieurement à la vie de Jésus. Le Coran s’adresse donc aux croyants déjà existants, qui sont donc les chrétiens, juifs, zoroastriens et d’autres encore, qui peuplent la péninsule arabique et ses environs (comment le Coran pourrait-il s’adresser à des musulmans qui par définition n’existent pas avant la descente du Coran ? ce serait complètement absurde).


    Avec le temps, la religion musulmane et apparaissent les musulmans, et l’Islam. Ces musulmans sont bien entendu des convertis, puisqu’ils ne pouvaient pas être musulmans avant la "descente" du Coran. Ces convertis sont donc essentiellement des chrétiens, des juifs, des zoroastriens, et des païens.

    Je ne vois pas le rapport avec ce que vous dites. Quant à la soumission à Dieu, c’est une façon de traduire particulière, et qui peut être interprétée de différentes façons. Par exemple les soufis entendent par le terme Islam le fait d’accepter Dieu, non en fataliste, mais en sage, mieux connaître Dieu, pour agir de façon plus intelligente dans la réalité qu’il gouverne, c’est donc au sens d’acceptation de la connaissance qu’on acquière de dieu, qu’ils entendent la "soumission". C’est en effet, une forme de soumission à ses propres connaissance, d’acceptation de ces connaissances, pour avancer en harmonie dans la réalité, plutôt que de la combattre en la prenant pour ce qu’elle n’est pas.

    Évidemment, les salafistes ont une toute autre conception de la soumission, plus bêtement conçue comme celle d’un esclave à son maître (pour faire simple).

    Après, on est pas obligés de considérer que les salafistes ont raison d’être si stupides, ou plutôt, de prendre autant les fidèles pour des animaux. On peut aussi préférer faire la promotion des musulmans les plus ouverts, inspirés, intelligents. Enfin bon, si on recherche la paix et l’amour plutôt que la guerre et la connerie humaine.


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    Walid Haïdar 31 janvier 2013 16:09

    Je ne te visais pas Valjean quand je parlais de bigots, je sais la distance à laquelle tu tiens la religion.


    Donc c’est bien, le problème n’est pas le mariage gay, vous voyez, le sens de l’histoire... on ne trouve plus personne pour déplorer le fait que des gens de même sexe s’unissent.

    Pour ce qui est du commerce du corps, certes, il y a des gens qui n’hésitent pas dans cette voie. Par exemple, permettre à des femmes riches de faire porter leurs enfants par des femmes pauvres : on peut trouver ça dans le programme du FN (si on sait lire). Mais quand on a rien contre la commercialisation de la force de travail, après tout, la contradiction n’est pas patente. D’autre sont contre l’idée de vendre les services de son ventre, et dans le même temps sont toujours revendiquer pour améliorer les droits des travailleurs, c’est certes une autre forme de cohérence...

    Pour ce qui est d’une homo qui voudrait se faire féconder : je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas lui permettre de se faire féconder par un homme puis d’élever l’enfant avec une autre femme. Mais je suis contre le fait que l’homme puisse être un anonyme. L’équilibre pour moi se trouve dans la transparence et l’amour réciproque qui lie les acteurs de l’entreprise de procréation, le femme qui portera l’enfant, celle qui l’élèvera, et celui qui a apporté sa contribution génétique. Ces gens être capables de s’aimer suffisamment pour rester lier à travers l’enfant, sans pour autant vivre tous ensemble, juste garder un lien affectueux qui marque l’éminence de ce qu’ils ont fait ensemble. Moi perso, j’adopterais, d’ailleurs je pense même adopter plutôt que d’avoir un enfant ma compagne, mais c’est pour un ensemble de raisons propres à mes convictions politiques, sociales et surtout écologiques.

    Quand on parle "d’enfant-objet", faudrait pas oublier qu’on a pas attendu les couples homos pour faire de l’enfant un objet, inutile de m’étendre su ce point, tellement il est évident. Je ne vois pas ceci dit, en quoi l’enfant est plus un objet lorsqu’il est désiré par des homos plutôt que par des hétéros.

    "La théorie du genre", c’est tout de même un peu facile comme épouvantail. Vous en parlez comme s’il s’agissait d’une théorie monolithique et figée.

    Pour moi il est évident qu’avec le temps, nous ne distinguerons plus tant deux sexes, qu’un subtil dégradé multidimensionnel de tempéraments, sauf vis à vis de certains aspects de la vie, ou le genre sera plus prégnant. La dynamique est d’ailleurs déjà en route depuis longtemps.

    C’est une évolution culturelle dont je vois les limites dans les déterminants biologiques : on sait aujourd’hui par exemple que les 9 mois de gestation dans le corps de la mère sont le théâtre d’échanges et d’une construction subtile, qu’il serait profondément stupide de zapper avec une technologie de substitution si on ne connaît pas parfaitement les tenants et aboutissants de ce qui se passe pendant la gestation, ou que la technologie dont on dispose n’est qu’une pâle copie. Je suis pas certain qu’on soit proche de disposer d’une techno qui satisfasse ce critère avant bien longtemps.

    Ce point est un mur technologique, et tant qu’ils ne tombera pas, les genres masculins et féminins garderont une différence substantielle. Quand il tombera, bah ma foi, ce sera la suite de l’histoire humaine.

    L’allaitement est irremplaçable à proprement parler, du moins en l’état actuel des technologies. Encore une fois sa spécificité paraît bien trop subtile pour être remplacée, sans même compter la "chimie" peu tangible qui opère pendant l’acte d’allaiter. Bon, plein de femmes ne peuvent ou ne veulent allaiter, c’est pas non plus la fin du monde. Mieux, de plus en plus d’hommes donnent à leur bébé le biberon contenant le lait de leur mère.

    Pourquoi diable croyez vous que l’homme se privera par principe de technologies "d’augmentation" ou de "substitution" ? La vraie question pour moi n’est pas l’utilisation ou non de ces technologies, mais le niveau d’appropriation du débat par le peuple, et plus largement le niveau de démocratie de nos sociétés. Si on doit faire évoluer nos conceptions, encore faudrait-il qu’on puisse choisir lesquelles, comment, et pourquoi. Et du coup, je ne suis pas surpris une seule seconde du malaise créé par ce genre de questions dans un contexte de déficit démocratique patent.

    En tout état de cause, un vrai gouvernement de gauche aurait commencé par combattre les chiens capitalistes, plutôt que de nous bassiner avec cette réforme d’apparat.


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    Walid Haïdar 31 janvier 2013 00:06
    Il s’agit d’une revendication d’égalité de droit, et vis à vis de l’adoption, et de bien d’autres aspects, je vois pas en quoi cette revendication est ridicule. Il y a plein d’arguments sensés avec lesquels on a bien le droit de pas être d’accord, mais dire qu’ils sont ridicules ne me paraît pas très constructif, ni très honnête.

    Pour ce qui est du sens de l’histoire, désolé mais à peu près personne aujourd’hui ne conteste le PACS. Qu’est-ce qu’on a pas entendu à l’époque pourtant... Alors c’est pas la même chose, mais comprend bien qu’on puisse penser qu’il en sera de même, comme on a pu le constater dans tous les pays où le mariage gay a été adopté. Changements de couleur politique, pas d’abrogation en dépit des gesticulations diverses et variées, et ça n’empêche pas les bigots d’aller à la messe, à la mosquée ou à la synagogue, ni d’élever leurs gosses comme ils l’entendent.

    Franchement, je vois pas qui ça dérange VRAIMENT, SINCÈREMENT. Si c’est pour le bien des enfants, je trouverais bien plus cohérent de commencer par interdire l’alcool, parce que je suis prêt à mettre ma main à couper que cette substance fait plus de mal aux enfants que tous les parents Gay possibles et imaginables. Et sur quoi se basent les affirmations de déséquilibre induit chez l’enfant d’un couple gay ? Sur des études scientifiques ? Sur des études quelconques ? Je veux bien que ça choque, que ça fasse bizarre, mais je pense que les mêmes qui s’inquiètent de ces pauvres gosses devraient commencer par s’interroger (s’ils tiennent tant à l’alcool) sur le mal que les homophobes font aux enfants homos avec leurs préjugés à la con.

    Mais bizarrement, là, l’urgence due au mal subit par les enfants n’induit pas la même radicalité chez les réacs de service (je dis ça affectueusement). Il est vrai qu’on a jamais vu beaucoup de réacs s’indigner des stigmatisations dont sont victimes les enfants homos.

    Je ne crois pas du tout à la sincérité des préoccupations des réacs sur ce point. Elle est très très partielle, très très empruntée, il s’agit de bien autre chose, d’un malaise bien plus profond dans notre brinquebalante civilisation.


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    Walid Haïdar 25 janvier 2013 03:27

    ffi : la lutte des classes n’est pas une lubie, c’est un fait, qu’on l’aime ou qu’on le regrette. A ce que je sache, le medef ne défend pas les ouvriers, les fonctionnaires ne défendent pas les droits du privé avant les leurs, et vice versa, les politiciens ménagent leurs intérêts au mépris de leurs engagements (et sans s’en rendre compte dans le meilleur des cas), le syndicat des gros agriculteurs ne défend pas l’agriculture paysanne respectueuse de l’environnement avant de défendre son intérêt le plus immédiat (c’est dire à quel point la lutte des classes tenace : elle s’immisce même là où elle est suicidaire), et je peux continuer ainsi à l’infini : il y a relation intime entre ce que l’on perçoit de soit-même en tant qu’entité (individu ou groupe), et ce que l’on entreprend pour poursuivre son intérêt ou son désir : plus l’organisation qui reflète cette conscience est harmonieuse, plus son action est efficace de son propre point de vue.


    Par ailleurs je ne comprends pas où est-ce que vous avez lu que j’aspirai à une répartition strictement égalitaire des richesses. Je n’ai jamais dis cela.

    J’ai même dis que quelqu’un qui désire à la fois l’interdiction des revenus astronomiques d’une part, et l’existence de rois de la pop d’autre part, est un inconscient dont le désir propre est inopérant car fondamentalement incohérent.

    Je dis simplement que j’ai personnellement intérêt à ce que la masse des gens soit plus libre de diriger ses propres désirs, car leur panurgisme actuel sert la puissance d’une minorité qui, ainsi renforcée par le flot de désir qu’elle manipule, exerce une pression multidimentionnelle sur mes propres aspirations, par des mécanismes évident de pression matérielle, institutionnelle, et culturelle.

    En tant qu’homme aspirant à l’émancipation matérielle et spirituelle, j’ai donc grand intérêt à la l’émancipation des autres de leur condition de mouton désirant ce qu’on leur demande de désirer (je caricature bien évidemment le schéma réel pour plus de simplicité).


  • 2 votes
    Walid Haïdar 23 janvier 2013 22:19
    Je trouve que la capture d’écran qui s’affiche donne une bonne gueule à ce bon vieux Gérard : il tire une tronche en parfaite adéquation avec le niveau de son propos.


  • 5 votes
    Walid Haïdar 23 janvier 2013 22:14

    tu sais, ils ont des phrases pour ça, ça leur permet de ne jamais avoir pied sur la réalité qui remet en question leur situation, ça donne à peu près ce genre de trucs :

    "quand on veut bosser, on peut bosser, je suis désolé"
    "si t’avais envie de gagner des millions, fallait pas faire ouvrier, mais acteur, comme moi"
    "on est pas faits pareils, donc c’est normal de pas gagner pareil"
    "nous on s’est défoncé pour en arriver là"
    "Les rentiers ? Oui bah franchement, si son père s’est cassé le cul pour lui pondre un héritage, on va tout de même pas lui voler ! c’est criminel de faire ça, t’aimerais toi qu’on spolie ton fils de ce que tu t’es tué à lui transmettre" bon, surtout ne pas leur faire remarquer qu’il y a comme une contradiction avec la phrase bateau précédente, sinon tu risque de manger un
    "mais bordel, tu m’emmerde avec tes procès, moi je produit des richesses, et j’en récolte les fruits, et toi, tu fais quoi ? tu veux m’expliquer la vie ? allez remballe ton blabla, tu veux aider les gens, va bosser aux restos du coeur et me fait pas chier"

    Voilà. Et par dessus le marché ces gens se croient malins. Mieux vaut en rire qu’en pleurer non ?


  • 6 votes
    Walid Haïdar 23 janvier 2013 21:55
    "il y aura toujours des gens qui par chance accumuleront beaucoup plus que les autres"

    Ca ça s’appelle une croyance.

    "un système parfait n’existe pas"

    Ca ça s’appelle une trivialité. Intellectuellement parlant, c’est aussi honnête que si un gars avait mal aux dents, qu’il demandait de l’aide, et que je lui répondais : "mais un monde sans douleur, ça n’existe pas mon vieux". Le genre d’assertions qui font avancer le schmilblick quoi...

    Le problème des gens riches comme Lanvin, Depardieu et autres, c’est qu’ils pensent que le système qui répartit la richesse avant redistribution, est juste. Autrement dit, ils pensent qu’ils méritent réellement de gagner ce qu’ils gagnent, et que s’ils contribuent à la solidarité nationale, c’est déjà bien gentil de leur part, mais faut pas pousser. Voilà comment ils pensent.

    D’après moi, si quelqu’un mérite réellement de gagner X euros, lui en prendre 1 seul par la force de la loi, quelle que soit la valeur X, même 100 milliards de milliards d’euros, j’appelle ça de la spoliation, parce qu’on prend à quelqu’un ce qui lui revient : il l’a mérité. Or chacun doit avoir ce qu’il mérite (même si le monde n’étant pas parfait hein, tout est question de mesure et d’ordres de grandeur).

    Mais d’après moi, quelqu’un qui croit qu’il mérite réellement de gagner ne serait-ce que 1 million d’euros par an, quel que soit ce qu’il fait dans la vie, est victime d’une grave hallucination, puisqu’il pense qu’il vaut par exemple 10 à 20 fois la valeur d’un ingénieur de haut niveau, mais aussi et surtout parce qu’il ne semble pas calculé tout ce que ses talents doivent à ce qu’il a puisé dans son environnement, tout ce qu’il hérite de l’histoire des hommes, et tout ce qu’il doit à la chance (qui est à peu près l’antithèse du mérite).

    Qui forge cette hallucination ? Le système dont vous et moi faisons partie.

    Par ailleurs, on a vu comme des agents du système économique, qu’on appelle traders ont gagné et fait gagner énormément d’argent à certaines personnes, alors même que leur activité était souvent un réel poison pour la société toute entière. Cet exemple montre clairement qu’il n’y a aucune raison de penser a priori que chacun mérite ce qu’il gagne, et qu’on peut même gagner énormément en étant extrêmement nuisible.

    La loi n’est donc pas seulement imparfaite : elle est de fait une construction politico-historique qui induit potentiellement des aberrations dont l’absurdité peut défier l’imagination (la finance actuelle le prouve largement me semble-t-il, mais le concept de rentier le fait déjà largement depuis que l’argent existe).

    Par conséquent, les revenus de chacun sont d’emblée susceptibles d’être, d’une manière ou d’une autre, dans une proportion ou une autre, mal acquis, bien que légalement acquis.

    Mais la remise en question des acquisitions légales de chacun posent plusieurs questions d’ordres différents, dont au moins celles-ci :
    - existe-t-il un agent objectif capable de décider qui mérite quoi ? La réponse est non.
    - si la majorité des membres d’une société sont tournés vers la jouissance de biens et services produits par d’autres, achetés avec de l’argent (en un mot, une société consumériste), est-il possible que cette société décide démocratiquement de ce qu’il est juste de gagner comme argent ? A n’en pas douter, une telle société décidera ce que diront ses agents les plus influents, de par leur nombre, ou de par leur méthodique organisation de classe consciente d’elle-même, à même de contrôler dans une large mesure les médias, la culture, et les institutions.

    Par conséquent, il n’y a pas à tortiller. Ceux qui occultent la réalité sont ceux qui occultent le fait vieux comme le monde, que les classes conscientes d’elles-mêmes ne font pas de cadeaux, et même si elles se déclarent pour le bien commun (quel crétin ne dirait pas cela ?), ce bien commun, elle le définissent elles-mêmes, et il n’y aucune raison autre que stupide de croire que cette définition du bien commun répond à autre chose qu’à l’intérêt de cette classe, ou plutôt à son désir. Dès qu’une classe est consciente d’elle-même et se constitue comme telle, elle s’organise pour faire triompher son désir autant qu’il lui est permis de le faire.

    Nous sommes actuellement dans une société consumériste, dont la course est grosso modo dictée par ses classes dominantes, par médias et culture de masse interposés. Il n’y a donc pas dans les masses, de conscience aiguë de classe, ou pas très large. Le désir de la masse est donc largement orienté par le désir des classes supérieures, et notre machine infernale poursuit sa route forte de ce carburant fondamental, essentiel.

    En l’absence de conscience de classe des masses, comment pourrait-il arriver démocratiquement au pouvoir une force qui corrige la répartition délirante des richesses en capitalisme ? Et comment cette force pourrait-elle faire cette re-répartition sans remettre en cause le consumérisme lui-même, qui tourne nos désirs vers tout ce qui produit les aberrations de répartition ? Par exemple, si nous désirons avoir des héros cinématographiques adulés comme des "rois de la comédie" plutôt que des troupes de saltimbanques, comment désirer en même temps que les comédiens soient payés de façon décente et conforme au bien commun ? en effet, si le désir des masses est d’avoir des rois et des princes de la comédie, il est conforme au désir des masses que ces gens méritent bel et bien de gagner des sommes astronomiques, crise ou pas crise (qu’imprime comme changement dans nos consciences la crise en question ? rien ? alors ne changons rien et crevons la bouche ouverte).

    Ainsi, la répartition des richesses est le reflet de nos propres consciences désirantes, il n’y a pas beaucoup d’étrangeté entre les deux, et il paraît donc illusoire, fautif, de désirer une répartition des richesses appropriée au bien commun, qui serait radicalement différente, sans désirer un changement radical de désir des masses que nous constituons.

    La lumière paraît donc au pire au bout du tunnel de l’autodestruction capitaliste, ou au mieux sur son chemin. Moins le capitalisme aura la capacité de satisfaire les désirs qu’il crée, plus il y aura divergence entre les désirs de masse et les désirs des dominants du système, et moins ce système sera tenable.

    A chacun d’oeuvrer en conscience de son désir propre, pour le réaliser, et empêcher les désirs ennemis de se réaliser. C’est ce que font les dominants depuis la nuit des temps, par construction, et c’est pour cela qu’ils prennent soin de diriger les désirs des autres.

    Le rôle d’un révolutionnaire est d’encourager par le verbe et par l’action, les gens à faire bifurquer leurs désirs.

    La seule question qui vaille est donc la suivante : qui dirige mes désirs ? et cette unicité de principe est bien heureuse car la puissance de l’action est proportionnelle à la simplicité des principes qui l’animent (on se référera au noeud gordien en cas de doute).


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    Walid Haïdar 23 janvier 2013 02:28

    "Crédible" n’est pas tout à fait ce que je dis, je dis que cette hypothèse n’est pas "en soi" absurde.


    De même que je ne trouve pas absurde d’envisager l’existence de civilisations d’un passé très reculé (plusieurs dizaines de milliers d’années), et aujourd’hui disparues.

    Ca ne veut pas dire que je pense que tout ceci a existé, mais il n’y a là aucune impossibilité théorique.

    Moi je me contente d’écouter avec mes oreilles et mon esprit critique, et je constate que Grimaux fait bien des raccourcis hasardeux et des raisonnements un poil spécieux parfois, je constate qu’il est un peu présomptueux sur les bords aussi. Tout ceci ne fait qu’une sécurité de plus à ma vigilance intellectuelle, mais il soulève bien des points très très intéressants, et vous pouvez vous marrer autant que vous voulez en pensant au mètre, mais s’il n’y a pas de preuve formelle de sa connaissance par les constructeurs des pyramides, il y a en revanche des indications qui peuvent le laisser penser, et surtout, une certitude par ailleurs :
    La grande pyramide est sensée avoir été construite (d’après l’égyptologie officielle)pendant la IVème dynastie sur les XXX qu’en a compté l’Égypte ancienne. Or on a là un achèvement d’art et de technique : aucune pyramide construite après celle-ci ne rivalise en perfection avec elle, et après Mykhérinos, c’est tout bonnement des petits tas informes qui subsistent, des ruines, de constructions qui n’avaient clairement pas la structure adéquat pour résister aux perturbations et au temps. De même les vases en pierre dure sensés dater de la même époque, sont incroyablement fins dans leur réalisation, sans équivalent même de loin, dans les dynasties suivantes, et ce ne sont pas les seuls exemples. Il y a donc un grand mystère indubitablement : comment ce fait-ce que les sommets technologiques de la civilisations égyptienne sont atteints au tout début de celle-ci, et que ce qui suit est très largement inférieur ?

    Je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux dans ce questionnement, qui tient du simple et légitime esprit critique.


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    Walid Haïdar 20 janvier 2013 22:47

    Je vois pas trop en quoi on est en désaccord mais c’est pas grave, on va dire que les forum sur internet sont propices aux quiproquos.



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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 17:06

    Je vois pas en quoi il faudrait être débile pour accepter cette hypothèse. Je ne dis pas que je la valide, je dis qu’on peut très bien imaginer un savoir secret transmis à travers les âges, qui ressortirait à la renaissance. N’oublie pas que ce sont des maçons ou des proches de maçons qui pondent le mètre.


    Ne jamais sous-estimer les savoirs des anciens. Certains de ces gens en savaient beaucoup plus qu’on ne croit, du moins leurs grands prêtres.

    On mesure mal aujourd’hui, où les maths sont devenues un objet banal pour la populace, à quel point cet outil de la pensée pouvait paraître "magique" et surpuissant à des époques reculées, et donc pourquoi pas à garder secret.

    Par ailleurs, il ne me semble pas particulièrement idiot d’imaginer que les extraterrestres qui nous visitent actuellement (si on accepte cette hypothèse comme non idiote elle-même), nous visitaient déjà à l’époque, c’est même le contraire qui serait plutôt étonnant. De là à croire que ce sont eux qui ont bâti les pyramide il y a un pas, mais qu’ils les ait inspiré pourquoi pas.

    Ce que je n’aime pas c’est le ton sur lequel le documentaire se moque de ceux qui envisage sérieusement une oeuvre d’inspiration purement humaine, en -2500 AVJC.

    Cette histoire est mystérieuse, en respecter le mystère commence par ne pas trop faire le fanfaron vis à vis des hypothèses des uns et des autres (sauf quand la supercherie est avérée).


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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 03:26
    Monsieur Robin, j’ai pitié de vous. Vous êtes un petit faiseur de sous de pacotille, vous êtes grossier, malhonnête, et intellectuellement indigent.

    Il faut vraiment le voir, pour croire que la mesquinerie peut atteindre un tel niveau chez l’être humain.

    Votre comportement vis à vis de JPPetit est à vomir, vos attaques sur Chouard constituent un achèvement du fanatisme conservateur autant qu’un monument de ridicule réactionnaire.

    Vous êtes méprisable.


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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 02:05

    Marx n’est pas la vérité révélée, et s’est forcément trompé quelque part, mais Marx n’a pas du tout demandé aux gens de faire l’union soviétique.


    A chacun de tirer de Marx ce qui lui semble juste.

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que Staline n’a pas appliqué Marx à la lettre, si tant est que cela ait un sens.

    Faudrait arrêter les arguments de ce type. Vous affirmez "la nature de l’homme n’évolue pas". Ca ne veut rien dire, pas plus que si je disais "la nature de l’homme c’est de ne pas avoir de nature", mais je suis pas sûr de ce qui est le plus con entre les deux. Sans animosité, les jugements à l’emporte pièce sur la nature humaine, c’est peut-être ça qui est dangereux (je pense que la question de la nature humaine est fort creuse, et incroyablement peu féconde).

    Désolé mais la question de savoir ce qui a réellement provoqué l’échec de l’URSS n’est pas triviale, et la conclusion selon laquelle ce serait parce que les bonnes intentions ne font pas bon ménage avec la nature humaine, est pour le moins grotesque. Que faudrait-il en conclure ? Qu’il faut renoncer au progrès humain et se laisser enculer par un modèle pessimiste et dogmatique (qui arrange toujours une petite minorité mais c’est pas grave cette fois-ci) ? Moi je pense que ce qui a provoqué l’échec de l’union soviétique, c’est précisément la concentration des pouvoirs, et l’absence de démocratie, au sens d’expression de la volonté du peuple. Quels que soient les moqueries, et aussi justifiées soient-elles, dont on peut charger la barque démocrate-capitaliste, il me paraît difficile de nier que ces sociétés (en phase avancées de dégénérescence à l’heure actuelle certes), permettent mieux au peuple d’exprimer sa volonté que le système soviétique de parti unique, et c’est pourquoi ce système démocrate-capitaliste est plus robuste, et plus désirable même (et je dis ça en tant qu’anticapitalisme de première).

    Énorme hors sujet qui ne manquera pas d’être amplifié par les inénarrables réactionnaires de service que je ne citerai pas.


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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 01:28

    C’est faux Pyrathome, désolé, nul besoin d’une scie diamantée.


    - tu prends une barre en alliage de cuivre, suffisamment longue, à section rectangulaire ou carrée.
    - tu fous du sable entre elle et le granit
    - tu scie en prenant ton mal en patience, parce que tu vas galérer
    - tu finis par obtenir une coupe fort belle, et fort droite, comme le moulage de ta scie métallique.

    Et devine quoi ? Les faces supérieures des poutres de granit au dessus de la so called "chambre du roi" ne sont absolument pas taillées, preuve qu’il y a eu un soucis d’économie d’effort, parce qu’effectivement, tailler ainsi le granit, c’était bien galère.

    En m’intéressant au sujet j’ai découvert avec étonnement à quel point des gens sont capables de raconter n’importe quoi pour vendre leur théorie. Je ne dis pas que Grimaux est un imposteur, juste qu’il faut faire très attention aux allégations des uns et des autres.

    Et il y a un truc qui me gêne énormément, c’est la tendance à dire "c’est impossible d’avoir fait ça avec des outils relativement primitifs", parce que c’est vraiment un argument à la con. Combien d’énigmes artificielles semblent impossibles à résoudre et sont finalement résolues à force d’astuce, d’ingéniosité, et autres fabuleuses ressources de l’esprit humain ?

    Quant au mètre, c’est en effet un truc qui m’a étonné dans le documentaire, mais en y réfléchissant, j’ai effectivement pensé un peu comme Davideduardo. C’est peut-être tout connement les maçons et autres illuminés du bulbe de la renaissance (ce n’est pas négatif pour moi, ce sont les gros tarés qui font le plus avancer l’humanité) qui ont retrouvé la mesure du mètre en déchiffrant les mesures d’édifices anciens, et pourquoi pas de Kheops elle-même. Mais ça peut être aussi une vieille unité de mesure secrète utilisée par les prêtres égyptiens (les prêtres dans l’histoire c’est un peu toujours des gros cachottiers qui en savent beaucoup et racontent des conneries à leurs ouailles pour les endormir et faire passer leur science pour de la magie), qui a traversé les âges dans le secret pour arriver jusqu’à nous à travers les confréries secrètes (et les francs-macs qui l’ont imposé au monde, bouh les méchants, on était tellement mieux avec les unités débiles qui précédaient...).


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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 01:06

    Puisque Duke77 semble tant aimer la série ancient Aliens, et puisque j’aime Duke77 (car j’aime tous les êtres humains), je conseil le debunking suivant, qui fait que les gars d’Ancient Aliens me donnent envie de vomir : http://www.youtube.com/watch?v=j9w-i5oZqaQ


    Bon, j’avoue qu’à la base, j’ai jamais pu regarder plus de 15 minutes d’un doc de cette série (et c’est pas faute d’avoir essayé, j’adore regarder des trucs qui stimulent l’imagination les dimanche où je m’emmerde un peu trop), parce que rien que la gueule des gars, leurs expressions et surtout, leurs putain de raisonnement à deux balles me sortent par les trous de nez. Je n’aurais jamais eu le courage et la force de faire le remarquable travail d’exposition des mensonges de ces ordures, car il c’est ainsi que je les considère, et je suis certain que Duke77, tu seras bien dégoûté de constater à quel point des gens sont capables de mentir et de tromper les gens pour vendre leur camelote.

    3 heures de bonheur (j’adore quand les méchants se font rosser).


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    Walid Haïdar 19 janvier 2013 00:43

    @Duke77


    La série "Ancient Aliens" est un monceau de mensonges et de bêtise. Désolé d’être aussi dur dans mes mots. Je suis plus qu’ouvert aux hypothèses de toutes sortes, et pour le dire simplement, je pense que nous sommes visités par des extraterrestres immensément avancés par rapport à nous. Mais je hait le mensonge, la mauvaise foi et la manipulation, et ce sont exactement les pratiques des farfelus menteurs de la série Ancient Aliens.

    Je t’encourage toi et tous ceux qui auraient pu se laisser aller à accorder du crédit à cette série, à regarder le remarquable documentaire de debunking suivant : http://www.youtube.com/watch?v=j9w-i5oZqaQ (en anglais non sous-titré par contre)

    Quant au documentaire en question dans le présent article, je l’ai regardé avec attention, deux fois. J’avoue avoir été assez étonné par l’ensemble des coïncidences évoquées, mais je reste fort sceptique sur de nombreux aspects (en particuliers les alignements stellaires, si quelqu’un peut m’expliquer comment on détermine les alignements avec les étoiles de conduits d’un pyramide placée sur une planète qui tourne sur elle-même, change d’inclinaison continuellement, tout en tournant autour d’un soleil lui-même en mouvement dans la voie lactée qui elle-même n’est pas fixe par rapport aux autres corps célestes, je suis preneur).

    Reste a effectuer une véritable étude probabiliste (ce que je n’ai pas fait), pour valider ou non les coïncidences mathématiques, géométriques et géographiques mises en valeur par l’auteur, pour savoir si ces convergences sont réellement improbables, ou si elles résultent d’un choix astucieux de celui qui les fait valoir.

    Pour ce qui est des techniques de construction, les auteurs du documentaire forcent trop à mon goût sur la psychologie et l’argument d’autorité (des ingénieurs interviewés) pour imposer au spectateur l’impossibilité technique des réalisations avec des outils relativement primitifs. Par exemple, en quoi la taille du granit est-elle impossible avec des scies d’alliage de cuivre combinées à du sable ? Pourquoi les égyptiens étaient-ils forcément incapables de concevoir et d’utiliser une bête équerre pour affiner leurs angles droits ? Pourquoi étaient-ils incapables de sculpter un visage parfaitement symétrique en utilisant de simples étalons de longueur ? Pourquoi est-il présenté comme étant si incroyable le fait de polir une surface très dure à l’aide de grosses pierres ? Intuitivement, une telle technique me paraît d’autant plus efficace et fine que la pierre est dure justement... Certes, ça prend du temps et de l’énergie mais bon...

    Reste encore les questions des vases en pierres dures si beaux, des hiéroglyphes étonnants et autres objets mystérieux, je le concède, il y a des mystères. Mais il faudrait prendre le temps de tout bien vérifier, contrôler, car on peut toujours être surpris par la capacité manipulatoire et mensongère des gens, et de l’aplomb avec lequel ils sont capables de raconter n’importe quoi.

    Quoi qu’il en soit, pour l’instant, et à la vue de son docu, Grimaux est tout de même bien plus sérieux que Ancient Aliens, qui constitue une bande d’imposteurs assez méprisable. J’attend tout de même de voir la suite, et confirmation de tous les "faits" prétendus de ce documentaire, au demeurant intéressant.


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    Walid Haïdar 12 décembre 2012 20:57

    Donc ffi, tu penses que Spinoza a "oublié" de se dire "ah merde, mon histoire de conatus c’est une connerie, puisqu’il y a des gens qui se suicident".


    Ou alors est-ce toi qui n’as pas tout à fait saisi la notion de conatus ? Ou alors cet argument fait-il partie du kit anti-spinoziste de tout bon chrétien fondamentaliste qui se respecte ?

    Et l’auteur de l’article t’as répondu un truc qui prouve qu’il semble avoir encore moins compris que toi : il affirme "mais tu parles de moyens physiques de mettre fin à son existence, alors qu’il est en fait impossible de se suicider en arrêtant son coeur". C’est assez affligeant de lire ça, d’une part parce que ça veut dire que le concept défendu deviendrait faux le jour où on saurait arrêter son coeur de battre par la force de la volonté, mais en plus et surtout, c’est un peu maladroit quand on pense qu’on peut très bien retenir sa respiration de façon à se suicider sans l’aide de rien d’autre que de ce qu’on appelle communément "la volonté" (entre guillemets parce que je considère qu’elle n’existe pas, que c’est autre chose qui agit, mais en langage commun, c’est ça qu’on dit), "volonté" qui sert aussi lors des grèves de la faim qui vont jusqu’au bout.

    Mais bon, c’est tellement plus facile de dire n’importe quoi pour dénigrer Spinoza (ou pour le défendre), plutôt que de consulter un minimum ce qui a été écrit à ce sujet. Inutile de tartiner ici un argumentaire, si y en a qui veulent des réponses, il serait bon pour commencer de lire Spinoza un minimum, car souvent chez lui les acceptions communes des notions sont trompeuses pour comprendre les thèses, les concepts étants quasi systématiquement redéfinis à l’intérieur de l’oeuvre, et y trouvant donc une acception fort particulière, dans une relation fort particulière aux autres concepts (sources de grandes erreurs d’interprétation).

    Et pour aller plus loin, un site (et en particulier son forum), permet de trouver des pistes (et des liens) : http://www.spinozaetnous.org et en particulier sur ce sujet du rapport conatus/suicide http://www.spinozaetnous.org/ftopic-1069-0.html ou plus généralement sur les choses détruites par une cause extérieure : http://www.spinozaetnous.org/ftopic-1245-0.html

    Bref, les réfutations péremptoires de la part de gens qui croient que la terre a été créée en 7 jours alors qu’elle ne tournait même pas encore sur elle-même pour définir le jour, c’est un peu l’hôpital qui se fout de la charité.