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Les commentaires de iakin



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    iakin 13 février 2011 17:35

    Oui c’est vrai qu’en relisant l’article avec un nouveau recul, je m’aperçois que l’ambiguïté que je semblais y trouver n’y ait pas vraiment en fait...

    Mais c’est qu’à partir du peu d’information que j’ai, il y a deux choses que je cherche à comprendre :

     pourquoi Cassen, qui est qualifié sur la question et ne me semble pas être de mauvaise volonté, ne prend pas au sérieux cet article 49a pour annuler le traité européen... c’est dommage qu’il ne s’explique pas plus là dessus dans sa conférence, mais croire que tout ceci est une mise en scène pour nous laisser penser qu’il cherche un moyen de sortir du traité alors qu’il ne le désire pas personnellement me parait absurde (peut-être ai-je tord, mais il va m’en falloir plus pour m’en convaincre...)

     la France est la seconde puissance européenne, elle a activement participé à cette construction européenne depuis 60 ans sous l’égide des Etats-Unis, de l’Allemagne, de ses grands industriels et d’au moins 7 gouvernements français successifs... j’ai un peu de mal à imaginer qu’il suffirait qu’un nouveau venu notifie son désir de quitter l’Union et laisse trainer les négociations pendant 2 ans pour mettre fin à l’aventure européenne...

    Excusez-moi donc de chercher la petite bête, mais je n’aimerais pas non plus que l’on pêche par naïveté ; )

    "L’Union négocie et conclut avec cet État un

    accord fixant les modalités de son retrait.
    Il (cet accord) est conclu au nom de l’Union par le Conseil,

    statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen."
    Je suis donc finalement d’accord avec vous, l’article ne parle "d’accord de retrait" qu’après approbation du Parlement et du Conseil, puisqu’il n’est conclu qu’après cela.

    Ensuite, à défaut d’accord, les traités cessent d’être applicables 2 ans après la notification, sauf si le Conseil décide à l’unanimité de proroger ce délai.
    Puisque le chef de l’Etat français participe au conseil, on peut donc empêcher cet unanimité.

    Donc je change d’avis par rapport à ce que je disais auparavant : oui il me semble bien qu’avec ce texte on puisse sortir légalement de l’Union.
    Par contre, je ne miserais pas du tout sur l’idée que les européistes sont tous des gens intègres, bons joueurs et respectueux de la loi, au total opposé de garçons dans une cour d’école.
    (d’ailleurs au passage je ne comprend pas pourquoi vous faites dire à Cassen "je signe un traité mais je ne suis pas d’accord", il n’a jamais proposé de signer le traité que je sache)

    Vu les enjeux européens, ça me semble évident que tout sera mis en œuvre pour faire plier, lors des négociations, un gouvernement français qui voudrait en sortir.
    Ce qui serait vraiment intéressant, c’est de savoir quels moyens de pression pourraient utiliser l’UE et les Etats Unis pour cela, ils doivent être nombreux, et quels moyens avons-nous, nous, pour les contrer et peser dans la balance. Se pose donc ensuite la question de savoir quels partis politiques seraient le plus capables, et comment, de réussir ce bras de fer.
    A ce propos par exemple, le FN me parait absolument hors-jeu, je ne vois pas bien où est-ce qu’il pourrait trouver des alliés anti-européen... mais on pourrait en discuter.

    Sinon, oui j’ai vu plusieurs vidéos d’Asselineau. Merci d’en parler, je suis toujours très intéressé par l’échange d’informations, de sources, de vidéos etc.
    A propos d’Asselineau, je trouve ça vraiment fantastique qu’il mette en évidence tant de mensonges au sujet de l’Europe et qu’il rende cela accessible sur internet.
    Ça ne lui retire pas ses qualités, mais je trouve par contre surprenant qu’il ne perçoive pas définitivement la connivence entre libéralisme et européisme... je le trouve aussi limite réactionnaire quand il utilise des arguments selon lesquels la politique ne pourrait pas aller à l’encontre des lois de la nature (de l’entropie en l’occurrence... à mon sens il faut vraiment être de droite pour dire des choses pareilles). Mais aussi sa volonté de s’adresser à ses interlocuteurs comme à des enfants et sa persévérance à croire qu’il est le seul dénonciateur sérieux de l’Europe ont aussi tendance à m’agacer un peu.
    Vous l’aurez compris, contrairement à une tendance assez forte de nos jours, je ne suis pas du tout prêt à mettre un peu dans le même panier tous les défenseurs de la souveraineté nationale en arguant qu’il n’y plus de clivage droite/gauche. Bien qu’il me semble que tous les véritables républicains auraient sans doute des choses à faire ensemble, je pense que l’opposition socialisme/libéralisme a rarement été aussi importante de nos jours.

    Je vous inviterai volontiers à lire par exemple "L’intégration européenne de la France" par Annie Lacroix-riz. C’est un petit bouquin d’une centaine de pages qui coûte seulement 10 euros et qui est très impressionnant par la rigueur et la précision de son analyse historique.
    En attendant, visionnez la conférence qu’elle a faite pour présenter son livre, vous pouvez la voir ici :
    http://www.dailymotion.com/video/x6s90y_europe-mythe-et-realites_news
    Si vous ne vous êtes, jusqu’ici, pas encore intéressé à l’analyse matérialiste, il faut absolument que vous regardiez cette vidéo ; )



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    iakin 12 février 2011 16:18

    "lorsque un état notifie son désir de sortir de l’UE, le conseil peut essayer de négocier les termes du retrait"

    "peut essayer"... non non, lisez bien l’article : si un État notifie sa volonté de quitter l’UE, c’est l’Union qui en négocie les modalités "à la lumière des orientations du Conseil". Puis l’accord de retrait doit être approuvée par le Parlement européen et, enfin, conclu au nom de l’Union par le Conseil "statuant" à la majorité qualifiée (c’est à dire "jugé", ou plus simplement "voté" à la majorité).
    Autant dire que ça n’a rien d’une décision unilatérale...

    Ensuite il est effectivement précisé, que "à défaut d’un accord de retrait" les traités cessent d’être applicables deux ans après la notification.
    Et c’est cela que je trouve un peu ambigu... si les négociations n’aboutissent pas à un accord, les traités sont annulés au bout de 2 ans, ça c’est ce qui est dit textuellement.
    Mais dans le cas où les négociations ont abouti à un accord, mais que celui-ci est désapprouvé par le Parlement, ou que cet accord n’est pas voté par la majorité du Conseil... il me semble que les traités continuent à être applicables, même 2 ans plus tard, puisqu’il y a eu un "accord de retrait" mais qu’il a été refusé.

    D’ailleurs je trouve ça de plus en plus ambigu... comment ça se fait que les modalités du retrait doivent être négocié "à la lumière du Conseil", mais que ce même Conseil puisse par la suite voter contre cet accord ? c’est bizarre tout de même...
    Plus ça va et plus je crois comprendre Bernard Cassen quand il dit que cet article du traité a été fait à la va-vite pour contenter les sceptiques mais qu’il ne donne pas une véritable possibilité de sortir du traité sans l’accord de l’Union.

    Quand aux politiciens qui sont très critiques vis-à-vis de l’Europe mais qui ne mentionnent pas ouvertement dans les médias cet article 49a... vous semblez vous expliquer cela par le fait qu’ils ne veuillent pas vraiment sortir de l’UE... peut-être... mais peut-être aussi qu’ils ne sont pas dupes de cet article 49a, que cet article ne donne que la possibilité de négocier et non celle de sortir du traité unilatéralement... mais que ces politiciens tiennent tout de même à dire qu’ils désirent sortir de l’UE simplement pour ne pas passer pour des modérés qui promettent de négocier et qui ne négocieront rien du tout.

    D’ailleurs, ce n’est pas pour défendre à nouveau le Parti de Gauche, mais je trouve finalement Mélenchon plus clair à ce sujet que les autres, puisque lui ne dit pas qu’il "faut sortir de l’UE", mais qu’il faut peser de tout notre poids sur l’UE pour la faire fléchir sur de nombreux points (décrits ici : http://programme.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=category&id=7%3Achapitre-4—sortir-du-traite-de-lisbonne&Itemid=10&layout=default), lui faire abandonner ces ambitions de spolier les souverainetés nationales et que la France étant ce qu’elle est dans la construction européenne, on ne peut que parvenir à nos fins en jouant sur le rapport de force. Il me semble évident que, aux vues de la crise politique que l’Union est déjà en train de subir, personne ne prendra le risque en plus de se passer du soutien du gouvernement français... nous faudra-t-il encore savoir résister aux pressions qui nous serons faites à notre tour

    Vient ensuite la conférence de Cassen qui décrit très bien, je trouve, toutes les manières différentes de faire pression et de faire plier l’Union à nos propositions...

    Mais pour revenir à ce que vous disiez sur le 3. de l’article 49a, je serais toujours aussi curieux d’avoir l’avis d’un juriste neutre et compétent... malheureusement je n’en connais pas personnellement...



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    iakin 11 février 2011 18:16

    Oui, mais "a défaut" de quoi... je ne suis pas qualifié personnellement pour y répondre, mais ça me semble tout de même ambigu.

    "Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en

    vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2"

    Moi je le comprend dans le sens où le retrait devient effectif si, au bout de deux ans, l’accord n’a toujours pas été voté par le Conseil.
    Je le vois comme une clause qui ferait renoncer aux présidents successifs du Conseil de chercher à sans cesse retarder le vote...

    Parce que dans le sens où le retrait deviendrait effectif 2 ans après la notification, même si le Conseil a voté contre, je ne comprend pas bien à quoi servirait alors le vote du Conseil... si ce n’est de provoquer ainsi un préavis de 2 ans.
    Ça peut être ça aussi, mais ça me parait un peu excessif quand même de faire voter le Conseil pour obtenir un préavis sans le dire clairement.
    Mais effectivement la question mériterait d’être posé à un juriste...



  • 1 vote
    iakin 7 février 2011 06:50

    Heu... je crois que ce qu’il vous a échappé dans cette affaire, c’est que l’Union Européenne c’est le traité de Lisbonne. Ce dernier contient tous les traités précédents, les traités de Rome, celui de Maastricht, etc.

    Donc quand vous dites que c’est idiot de vouloir sortir du traité de Lisbonne, parce qu’il faut sortir de l’UE, ça n’a aucun sens...

    Bravo pour avoir mis le lien de la conférence de Bernard Cassen, qui explique très bien toutes la difficulté de tout ça... mais c’est dommage que vous l’ayez mal compris.
    Il y dit même que "sortir" du traité n’a aucun sens, car c’est un contrat, et comme tout contrat il n’y a pas de clause prévu pour s’en défaire unilatéralement. Il faudra s’y prendre par des stratégies complexes que décrit en parti Cassen.

    Mais perso je trouve ça remarquable qu’à l’initiative du Parti de Gauche on ait une vidéo sur le net qui nous parle vraiment du problème, dans sa profondeur. Ce qui est bizarre c’est qu’à vos yeux ça les discréditent au contraire... et les fait passer pour des imposteurs par rapport à d’autres qui parlent de sortir de l’UE, ne s’expliquent pas là-dessus, et laissent penser que ça peut se faire sur une simple décision française.

    Parce que, dans ce cas là, c’est pas de sortir de l’UE que l’on nous propose, c’est de faire sécession... et là, faut aller regarder ce qui s’est passé par exemple aux Etats-Unis, quand des pays ont fait sécession d’avec l’Union Fédérale, c’est très instructif...



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    iakin 28 janvier 2011 09:50

    Merci encore, je vais jeter un œil sur tout ça.

    En attendant, je vous suis assez bien sur la perversion de la monnaie fiduciaire, et la collectivisation des risques privés par les banques centrales.
    Mais je rappelle tout de même que dans les théories marxistes, cette financiarisation de l’économie s’explique par des décisions politiques qui visent à contre-balancer la baisse tendancielle du taux de profit du système capitaliste, lorsque celui-ci n’y parvient pas par une logique impérialiste.

    D’ailleurs il me semble (je ne suis pas très au point là-dessus) que dans un système de "free banking" (terme que je trouve un peu étrange, puisqu’il faudrait pour cela inventer les moyens politiques d’empêcher la centralisation des banques) se succèderait donc des moments de croissance et des moments de décroissance. Seulement ces derniers ne manquent pas de provoquer de graves désordres économiques et sociaux, car si toutes les classes sociales acceptent assez bien le système capitaliste quand celui-ci améliore leur situation, elles ne manquent pas de le refuser en bloc ou de le pervertir dans le cas contraire.
    Donc à priori, ça ne suffit pas à faire un système stable. Mais je vais continuer à me renseigner sur ces sujets.

    Si je peux me permettre une dernière question, il y a un parti politique qui, à votre sens, défend ce système économique que vous mettez en avant ?



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    iakin 28 janvier 2011 08:56

    Je vous cite Althusser dans la préface du Capital de l’édition de 1969 :
    "Ce que les intellectuels ont dans la tête à propos de la théorie marxiste, ce sont, à 90 % des idées fausses. Elles ont été exposées du vivant même de Marx, puis inlassablement répétées, sans aucun effort d’imagination notable. Ces idées fausses ont été fabriquées et défendues depuis un siècle par tous les économistes et idéologues bourgeois et petits-bourgeois pour « réfuter » la théorie marxiste.
    Ces idées n’ont eu aucun mal à « gagner » un large public, puisqu’il leur était, de par ses préjugés idéologiques antisocialistes et antimarxistes, « gagné » d’avance."

    En ce qui vous concerne, si vous voulez parler du marxisme, il va vous vous falloir déjà partir des fondamentaux et non de ce qui se raconte dans les cafés du commerce. La preuve c’est que comme n’importe quel gauchiste vous amalgamez la lutte économique des classes, que ceux-ci rêvent stupidement de voir tourner en guerre civile (ce qui ne pourrait avoir lieu qu’avec une "droite" profondément idiote et/ou cruelle), et la lutte politique, qui pour un marxiste peut tout à fait avoir lieu dans une nation républicaine et de manière démocratique.

    Lisez Marx, le Capital pour commencer, vous risquerez d’être surpris :
    http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm

    Ceci dit, je me doute bien que de toute manière si vous y jetez un œil, ça sera certainement pour n’y lire que ce que vous voulez bien comprendre, en déformant le texte pour essayer de le réfuter. Mais qui sait, peut-être que je me trompe et que vous ferez vraiment un effort.
    En tout cas, avec vos affirmations à l’emporte-pièce vous ne tromperez pas ceux qui s’intéressent au marxisme, aux yeux de qui vous passerez simplement pour un idiot. Vous n’arriverez à duper que ceux qui n’y connaissent rien.
    Donc c’est à vous de voir ce que vous voulez faire...



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    iakin 27 janvier 2011 22:12

    @ coincoin

    Et bien que voulez-vous que je vous dise... vous vous faites une opinion par rapport à ce que vous avez vu à la télévision, où entendu dans une soirée arrosée, et ne voulez pas en démordre. Si vous ne voulez pas même faire un effort pour vous renseigner et vous apercevoir que le marxisme n’est pas une bête vision manichéenne de la société, il n’y donc rien à vous répondre sauf des choses qui vont dans le même sens que vos préjugés...
    Je ne suis même pas sûr que vous ailliez lu ce que j’ai écris, puisque vous répétez la même chose qu’avant.



  • 1 vote
    iakin 27 janvier 2011 06:37

    La valeur-travail est la pierre angulaire de la théorie marxiste, on la retire, tout s’écroule. Si le prix de vente du produit en réalité n’a pas à correspondre pas à la quantité de travail incorporé, il n’y a pas de vol.
    Merci, je comprend mieux ce que vous vouliez dire.
    Vous définiriez donc aussi le salaire d’un travailleur par un équilibre entre l’offre et la demande...

    Le système monétaire actuel comporte d’importants défauts, la planification des taux d’intérêt, à des niveaux bien en deçà de ce que le marché libre autoriserait, encourage l’endettement et décourage l’épargne.
    Vous avez des idées de ce qui permettrait d’éviter cela ?
    Si je prend l’exemple de la crise des subprimes, ça me semble complètement idéaliste de croire que dans des cas pareils les banques et les Etat continuaient à prôner le libre marché, prendraient le risque de la crise systémique et ne chercheraient pas à réguler les taux des prêts interbancaires...



  • 1 vote
    iakin 26 janvier 2011 05:37

    @ coincoin

    Je crois que vous n’avez pas compris la notion de baisse du taux de profit...

    Dans une concurrence non régulée entre entreprises, celles-ci sont incitées à baisser les salaires, à produire plus, et à investir plus. Or avec la nécessité d’augmenter l’investissement, les salaires baissent plus vite que les prix, donc on diminue la consommation. Si on ne trouve pas de nouveaux marchés, où si on ne facilite pas l’accès au crédit, on en arrive à une crise de surproduction, d’où chômage de masse, émeutes, crise politique et tout le tintouin.

    Vous, vous dites qu’il n’y a pas de problème quand un marché est mûr car "les entreprises seront découragées et fermeront". Oui, seulement c’est justement à ce moment là que les salariés se rendent compte qu’il y a une contradiction entre l’intérêt de l’entreprise et le leur.
    Et selon vous, cela ne pose pas de problème...

    @ FrenchDissent

    Merci pour ces infos.

    En somme, vous réfutez l’idée de "valeur objective" et trouvez celles de valeur d’usage/valeur d’échange plus pertinentes.
    Seulement cela ne change pas grand chose à la notion de plus-value, c’est juste que ce que les marxistes voient comme une spoliation, vous vous le voyez comme une rémunération de la prise risque.
    Mais du coup, je me demande : pourquoi cette rémunération du risque ne serait pas partagé avec les salariés... ? ça peut paraitre stupide comme ça, oui le patron prend un risque sur ses investissements, mais les salariés en prennent aussi en se formant à un travail dont on aura peut-être plus besoin par la suite... pourquoi partir du principe qu’il n’y a que l’investisseur qui prend un risque ? vous pouvez m’expliquer ?

    Puis vous réfutez la baisse tendancielle du taux de profit en vous appuyant sur la croissance des 50 dernières années... d’accord, mais vous occultez complètement l’augmentation de l’endettement et l’amélioration de l’accès au crédit ??



  • 2 votes
    iakin 26 janvier 2011 04:35

    J’espérais que vous me donneriez des raisonnements, voir des pistes pour approfondir un peu la question.

    Parce que dans la logique marxiste, la lutte des classes n’est pas le processus qu’il faudrait, dans l’idéal, instaurer pour se débarrasser des bourgeois, mais au contraire un processus permanent, accentué par le capitalisme, et auquel il faut mettre un terme.
    D’où ensuite les thèses révolutionnaires, ou réformistes, qui promettent de réaliser un jour la société sans classe. Sans classe aucune, ni bourgeoise, ni prolétarienne.

    Au contraire, dans la logique de la lutte des races, une catégorie de personne se pense comme plus légitime qu’une autre pour vivre sur un territoire donné, et la lutte qui consiste à éliminer l’autre, ou plus simplement à le repousser en dehors des frontières, résoudra le problème.

    Donc vous voyez bien que ce vous dites n’a pas de sens.

    Parce que si vous vous arrêtez seulement à faire un parallèle, on peut en faire d’autres à la même sauce...
    Si vous en êtes là, pourquoi ne pas dire que la faim dans le monde et la fin du monde c’est aussi un peu la même chose, par exemple ?



  • 3 votes
    iakin 25 janvier 2011 23:14

    Et bien, au lieu d’aboyer, expliquez nous donc en quoi la subjectivité de la valeur a un impact sur la notion de plus-value et de baisse tendancielle du taux de profit...



  • 5 votes
    iakin 25 janvier 2011 21:29

    Ce que vous dites n’a aucun sens....

    Hitler et Staline était tout deux des dictateurs monstrueux et totalitaires, donc marxisme-léninisme = nazisme, fascisme = communisme, et donc aujourd’hui en France extrême-gauche = extrême-droite ?

    C’est ça votre raisonnement ?
    Et vous reprochez à d’autres d’être des quiches en histoire ?



  • 3 votes
    iakin 20 janvier 2011 18:39

    J’ai regardé pas mal d’interview de Soral pour essayer de mieux comprendre son opinion au sujet de Mélenchon... et en fait dans le dernier entretien qu’il a accordé au magazine Flash ça devient assez clair.
    (D’ailleurs Soral est d’une cohérence vraiment surprenante)

    En fait il reproche surtout à Mélenchon de s’inspirer des révolutions socialistes d’Amérique latine mais sans vouloir en importer le nationalisme et en mettant de côté la chrétienté. Et la laïcité, plus l’internationalisme trotskyste, ça fait chier Soral, qui milite par ailleurs "Pour un vrai Chavez français"... Pour lui la laïcité est la religion des francs maçons, une religion qui ne dirait pas son nom. Je vais me renseigner la-dessus car je trouve ça à priori tout de même un peu bizarre.

    On peut aussi trouver sur dailymotion une émission de Calvi où Mélenchon et Gollnisch sont invités à débattre sur l’affaire des minarets en Suisse. J’ai trouvé ça intéressant, et très révélateur des différences de valeurs entre les deux bonhommes (Soral lui se reconnait dans celles de Gollnisch à ce que j’ai compris) :
    Pour Mélenchon, la France n’est pas une nation ethnique ou culturelle, la France se fonde sur un projet politique rationnel, c’est une république qui prend naissance à partir du moment où on se met tous d’accord sur ce que l’on veut faire ensemble.
    Pour Gollnisch/Soral, la France est moins une invention intellectuelle et politique qu’un pays et un peuple historique, presque mystique, proche de la terre et de Dieu. Gollnisch dit "J’aime la France comme j’aime une mère." Ce qui explique assez bien leur nationalisme je trouve. Je pense qu’ils doivent se sentir finalement nettement plus proche des Boliviens et de leur Pachamama, que de nos républicains français laïques.



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    iakin 19 janvier 2011 17:44

    Ce que vous dites n’a pas de sens, Artemus... Dans d’autres interview Soral lui-même dénonce le rapprochement du FN avec la droite libérale.
    Ici par exemple :
    http://www.dailymotion.com/video/xfkhut_alain-soral-marine-m-a-tuer_news

    Et lui qui dénonce les groupes d’influence, doit tout aussi bien connaitre le Club de l’Horloge qui travaille à ce rapprochement :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_l%27Horloge

    Donc Soral joue l’hypocrite sur ce coup là. Et ça fonctionne, c’est vrai.
    Clémentine Autain, à qui par ailleurs il ne cesse de couper la parole, et que finalement on ne laissera pas s’exprimer, en dénonçant l’alliance FN-UMP va justement à l’encontre des intérêts des "gauchistes" qui veulent voir cette alliance se faire pour pouvoir ensuite diaboliser l’UMP et appeler au vote utile pour le PS.
    Soral, lui de son côté, je ne comprend pas bien ce qu’il cherche à faire, et c’est dommage aussi qu’on ne l’ait pas laisser expliquer entièrement.
    Comme c’est tout aussi dommage qu’on n’ait pas mis en face de lui quelqu’un qui aurait pu remettre un peu Soral face à ces contradictions.

    C’est clair que Autain n’a pas forcé le coup pour dépasser le simple sujet de l’émission, mais de là à dire que c’est une crétine, et que donc toute la gauche est stupide... on voit bien que vous manquez d’information et aussi où vous voulez en venir.

    Il faut bien comprendre que le MLP tente le grand écart entre une position plutôt national-socialiste, et une position national-libérale... et vouloir masquer l’une ou l’autre de ses deux directions possibles c’est ne pas vouloir faire une véritable analyse de ce qui se passe au FN.



  • vote
    iakin 19 janvier 2011 17:19

    Assez d’accord avec ffi...

    De plus, Benj, vous en arrivez un peu à l’argumentation paradoxal :
    - si ça se passe comme Soral l’a prédit c’est qu’il avait raison
    - si ça ne se passe pas comme il l’a dit, c’est parce qu’en en parlant il a désamorcé le processus

    Ca n’a pas de sens, comme si un bonhomme tout seul qui passe une fois à la télé pouvait faire peur aux intérêts mondialistes pourtant autrement plus puissants...

    Mais on pourrait alors aussi se demander comment on a pu laisser passer Soral à la télévision pour dénoncer tous les réseaux d’influences... est-ce que finalement Soral ne leur rend pas service ?
    Avec ce genre de raisonnement on peut arriver à toutes les contradictions.

    Soral dit des choses intéressantes, parfois plus que les autres interlocuteurs (il a le mérite je trouve d’avoir essayé d’élever le niveau du débat), mais son analyse manque par ailleurs aussi de profondeur et de raisonnement... et d’ailleurs je trouve dommage qu’on ne lui ai pas donner le temps d’approfondir ce qu’il voulait dire.



  • 2 votes
    iakin 19 janvier 2011 16:26

    Il y a des choses intéressantes dans cette vidéo, dans le sens où cela peut nous amener à nous poser des questions, à se méfier des médias et donc à chercher plus d’informations venant de différentes sources.

    Mais à l’heure d’aujourd’hui ça enfonce quand même surtout des portes ouvertes... et cette vidéo ne propose aucune ouverture vers des réflexions plus approfondies, ce qui est tout de même le comble.

    A propos de Mélenchon, je trouve aussi qu’à ce sujet Soral tombe finalement à la limite de la nuisance intellectuelle, bien qu’il ait par ailleurs des propos intéressants.
    Si je comprend bien il dit que Front de gauche est un parti qui tire correctement son épingle du jeu politico-médiatique, mais qu’au final Mélenchon n’a pour but que de ramener des électeurs vers la gauche, pour "battre la droite" sans définir ce qu’est la droite.

    Et là, Soral se plante quelque part... je n’accuse pas le fait de vouloir interpréter l’action des politiciens au-delà de leur discours, bien au contraire, mais cette interprétation de Soral est tout de même sacrément contradictoire avec :

    - la stratégie déclarée de Mélenchon qui est de faire passer le FdG devant le PS au 1er tour présidentielle.

    - le fait que Mélenchon ait incité à plusieurs reprises les journalistes à demander au PS ce qu’ils voteraient si Mélenchon passerait au deuxième tour face à la droite. Ce que la quasi-totalité des journalistes ne font pas, et quand ils le font (Calvi par exemple) le socialiste mis en question ne veut pas répondre... ce qui au final discrédite et le PS et les journalistes.

    - Mélenchon définit la "droite", contrairement à ce que dit Soral, comme étant représentée par les partis politiques qui refusent de faire une réforme fiscale qui permettrait une nouvelle répartition capital/travail à l’avantage du travail.
    Selon cette définition, le PS, (leur programme n’est en fait pas encore mis au point) aurait bien tendance à être de droite... au moins en parti.
    Selon cette même définition, Bayrou est même clairement de droite. Il est effectivement républicain et laïque (ce pourquoi Soral, et d’ailleurs Mélenchon aussi, ont de l’estime pour lui), mais républicain de droite.
    Si Mélenchon a fait une proposition d’alliance avec Cohn-Bendit, c’est par que le Front de gauche a un programme de planification écologique, de sortie du nucléaire et du capitalisme des branches de l’économie concernant l’intérêt général, qui pourrait convaincre les Verts. Je ne pense pas que Mélenchon ait cru naïvement que DCB allait accepter... et à mon avis, s’il lui a fait cette proposition en direct sur France inter, s’il lui a demandé de choisir entre "l’autre gauche" et le centre, c’est pour qu’on puisse enfin positionner clairement les écolos, à savoir qu’elle est leur priorité entre une politique écologique et une politique économique libérale.
    Et effectivement, la réponse de DCB est claire, pour les Verts le libéralisme économique passe avant l’écologie.

    Tout cela étant dit, Mélenchon jouerait un bien drôle de jeu si son but était au final de rallier des électeurs au PS.
    D’ailleurs il le dit lui-même : "Il est fini le temps où les hommes politiques étaient des leaders qui pouvaient dire à ses électeurs pour qui voter". Et ce discours, il ne le fait pas pour répondre à Soral mais à l’attention même des socialistes, pour les pousser à définir une ligne politique. Car même si Mélenchon se rallie au PS au second tour, ce qu’il n’exclue pas s’il s’agit de battre l’UMP ou le FN, cela ne garantira en rien que les électeurs du FdG le suivent.
    Toujours selon ses dires, "le PS ne gagnera pas sans une ligne politique de gauche".

    Cela veut bien dire ce que ça veut dire, l’ambition de Mélenchon est, soit que le PS reprenne une ligne de gauche et/ou que le FdG passe devant le PS.

    Ça ne coïncide pas beaucoup avec l’interprétation de Soral, que Mélenchon serait un simple rabatteur.
    Je ne connais pas bien Soral, je vais chercher à en savoir plus sur lui, mais autant il dit des choses intéressantes parfois, autant il semble ne pas vraiment approfondir ses analyses et manquer d’information. J’en viens à me demander si finalement son rôle à lui n’est pas de dire finalement "les politiques, les syndicats, tout le monde est pourri, ne votez pas pour eux, ne faites rien".

    Je ne vois pas de raison pour lesquelles il ne faudrait pas soutenir un parti politique qui représente nos idées. Et si Mélenchon appelle à un moment à voter PS, qui est-ce qui nous oblige à le faire ?
    De plus Mélenchon fait une analyse et très intéressante du "vote utile" (allez voir sur son blog quand il parle du PS)... il aurait maintenant un peu l’air d’un con s’il s’y ralliait. Bien que ça soit effectivement possible qu’il le fasse si le PS passe au second tour.

    En contrepartie, je serais curieux de savoir quelle stratégie électorale propose Soral... si on ne vote pas pour le parti qui défend ses idées, il ne faudra pas s’étonner si un jour ces partis périclitent. Et Soral qui a souvent appelé les électeurs du PC à se rallier au FN, je le trouve un peu mal placé pour faire des leçons de morale.