A deux occasions au moins, Etienne Chouard a donné le baton pour se faire battre.
1. D’abord, lorsqu’il a
dit à Elisabeth Lévy à Sud Radio, qu’on a le droit d’être antisémite.
Chouard entendait par là la haine du judaïsme et Elisabeth
entendait par là la haine des juifs (ou peut-être des Juifs,
considérés comme ethnie ou race).
Là, je pense qu’Elisabeth Lévy avait sémantiquement raison, et
Chouard aurait dû utiliser un autre mot, je pense à "judéophobie",
"islamophobie" et "christianophobie", ou "antijudaisme" et
"antichristianisme".
2. Puis, lorsque Denis Robert a interrogé Chouard sur son intime
conviction concernant les chambres à gaz nazies, Chouard aurait dû déjouer le piège en lui disant que
c’était un piège car toute expression d’un doute est un délit, et
qu’il a autre chose à s’occuper que de ce qui est advenu il y a 75
ans.
Un ami proche de Chouard (Wikicrate) m’a dit
que Chouard était averti des questions par Denis Robert (que
j’aurais dû interroger là-dessus lorsque je l’ai vu à un samedi
GIlets Jaunes). Ce serait encore pire pour Chouard.
L’argutio ad hitlerum est le piège le plus courant. François
Ruffin l’a déjoué lorsqu’on lui a parlé de la banque Rothschild
derrière Macron, en invoquant sa lutte contre Bernard Arnaud,
patron "catholique", le plus riche français.