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Les commentaires de O Scugnizzo



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 juin 2014 23:41

    Intéressant merci



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 juin 2014 23:39

    J’ai posté plus haut un commentaire rapprochant démocratie et socialisme libertaire, mais c’était plus dans une actualisation de la problématique de la diffusion des idées anarchistes.Ceci étant dit, les anarchistes ne se voulaient pas démocrates en partie par les raisons évoquées (vol du mot démocratie et système qui n’était pas au centre des discussions), mais également car ils ne se reconnaissaient pas dans la "citoyenneté obligée" (l’anarchisme reposant, comme l’explique l’auteur de la vidéo, sur le principe de libre association) et la coercition de la majorité, c’est-à-dire qu’une fois une décision prise par la majorité, l’instance étatique, par le monopole de la violence physique (Weber) (comme me le rappelle justement MaQ), contraint à accepter la décision. L’anarchisme est plus subtile, TOUS doivent être d’accord ou libres de quitter l’association. Pour Malatesta, cette complexité se résout parce que la minorité potentiellement opposée se soumettra librement, en ce sens où elle comprendra que c’est dans son intérêt de suivre la volonté collective (ce qui serait impensable pour un Stirner par exemple), mais la majorité n’a aucun pouvoir de coercition physique. Dans une optique moderne, je dirai qu’une aspiration à une démocratie directe (fin) par la méthode anarchiste (moyen) est une voie à exploiter, au risque de se retrouver, si on suit le souhait d’un Soral (l’espoir en un despote éclairé) de se retrouver avec une nouvelle pseudo "dictature du prolétariat" qui en réalité ne finit plus. La méthode anarchiste est la voie pour enfin se prendre en main.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 juin 2014 20:00

    Parce que les anarchistes d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ceux d’hier. Ils sont rentrés dans le jeu de l’opposition entre la gauche et la droite et ont adopté toutes les tares de ce qu’on appelle le gauchisme. Idéologie du progressisme (sociétal), antifascisme primaire, élitisme, intolérance, infantilisme etc



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 juin 2014 19:57

    Merci pour le partage, exposé clair, c’est une bonne introduction, son travail est salutaire. Il manque peut-être un petit mot sur les différents courants, l’individualisme de Stirner ou d’autres plus tard m’a toujours semblé à l’opposé de l’anarchocommunisme ici présenté. Ce qui semble d’autant plus important concernant le moment du choix, pour un groupe social, du socialisme libertaire plutôt qu’un autre système, l’anarchisme par définition ne pouvant l’imposer. Mais bon en tant qu’exposé de découverte rien à redire.


    Concernant l’actualité anarchiste, alors que le mouvement était à l’origine en dehors de la bêtise gauche vs droite, elle y est aujourd’hui totalement, avec toutes les tares de ce qu’on appelle communément le "gauchisme". Il ne reste plus rien de l’anarchocommunisme de Bakounine, Kropotkine, Malatesta, Cafiero, Proudhon etc, bien que les anarchistes antifa ou autres végétaliens aiment à s’y identifier. Le côté libertaire a rejoins le côté libéral, le jargon tout entier est voué aux pires préjugés et empêche la réflexion, alors qu’il y a pourtant matière ! En ce sens, je me demande, dans nos actions de propagande discursive smiley, s’il ne convient pas de laisser de côté le mot anarchie, de garder les auteurs classiques et de les insérer dans une rhétorique de démocratie directe, participative etc, qui passe beaucoup mieux et qui sont très proches d’après moi. Un Etat pour le peuple, géré par le peuple est en quelque sorte la même chose qu’une société sans Etat, peut-être même un peu moins utopique.


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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 juin 2014 19:42

    Elle est très dogmatique pour être anarchiste, ta vision.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2014 18:05

    Mince j’ai posté en haut au mauvais endroit. Je reposte donc le message ici. AV.tv devrait pouvoir nous avertir quand on reçoit une réponse, reprendre des discussions des heures après c’est pas tjs facile. Merci pour la précision, mais en fait il fait juste des oppositions entre ce qu’il veut, c’est un surréaliste inconscient ! Hah bon la vidéo ne me parle pas j’arrive pas trop à y trouver de l’intérêt (c’est ma voie :) ). Ceci étant dit, je suis d’accord avec Qamarad, on ne peut pas avoir un million de voies. Tu dis que ton paradigme est anarchiste, mais il l’est soit au sens figuré du terme, soit anarchiste individualiste, ce qui est très différent. Si les anarchocommunistes (ou socialistes libertaires) voulaient effectivement casser le pouvoir, ils ne voulaient en aucun cas casser la chose politique ! Si politique et pouvoir sont intimement liés dans notre structure sociale, ils ne sont pas par nature synonymes ! La chose politique est essentiellement collective, on ne fait pas la révolution tout seul. Même si chacun a un comportement anticonformiste, ce qui n’est de toute façon pas possible. C’est quelque chose que les anarchistes individualistes croyaient, les gays, végétariens etc. C’est pas pour rien que c’est ceux qui existent encore aujourd’hui, réincarnés par Onfray par exemple. Malatesta disait que l’individualisme ne faisait pas de grandes individualités. C’est là où je te suis pas, comment tu réconcilies 10’000 voies (ou je sais pas combien) avec un changement social (ce que je pense que tu souhaites) ? Est-ce que tu crois à une société sans politique ?



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2014 17:49

    AV.tv devrait pouvoir nous avertir quand on reçoit une réponse, reprendre des discussions des heures après c’est pas tjs facile. Merci pour la précision, mais en fait il fait juste des oppositions entre ce qu’il veut, c’est un surréaliste inconscient ! Hah bon la vidéo ne me parle pas j’arrive pas trop à y trouver de l’intérêt (c’est ma voie :) ). Ceci étant dit, je suis d’accord avec Qamarad, on ne peut pas avoir un million de voies. Tu dis que ton paradigme est anarchiste, mais il l’est soit au sens figuré du terme, soit anarchiste individualiste, ce qui est très différent. Si les anarchocommunistes (ou socialistes libertaires) voulaient effectivement casser le pouvoir, ils ne voulaient en aucun cas casser la chose politique ! Si politique et pouvoir sont intimement liés dans notre structure sociale, ils ne sont pas par nature synonymes ! La chose politique est essentiellement collective, on ne fait pas la révolution tout seul. Même si chacun a un comportement anticonformiste, ce qui n’est de toute façon pas possible. C’est quelque chose que les anarchistes individualistes croyaient, les gays, végétariens etc. C’est pas pour rien que c’est ceux qui existent encore aujourd’hui, réincarnés par Onfray par exemple. Malatesta disait que l’individualisme ne faisait pas de grandes individualités. C’est là où je te suis pas, comment tu réconcilies 10’000 voies (ou je sais pas combien) avec un changement social (ce que je pense que tu souhaites) ? Est-ce que tu crois à une société sans politique ? 



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2014 13:56

    Sauf qu’y a différence entre nihilisme vulgaire et nuance élévatrice. La nuance c’est faire une synthèse personnelle du pro et de l’anti, seule apte à s’élever de la situation présente. Et non pas cracher gratuitement sur les deux camps (construits par lui-même). Soral patron pédophile ? Solaar vendu car passant sur les ondes ? Lui-même ne passe pas sur skyrock ? Il ne suffit pas de dire qu’on est dans une troisième voie pour qu’elle existe vraiment. Ca, c’est juste pour se valoriser, se sentir plus beau quand on se regarde dans le miroir, sorte de maquillage pour narcissique adulescent puceau sauvage. Autant l’expliciter directement cette troisième voie, au lieu de créer et recréer des divisions inutiles... Mais ça, on attend toujours...



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 12 juin 2014 13:46

    Anti-conformiste par rapport à quoi ? Au conformisme ? Outre la facilité de l’évidente tautologie, n’est-ce pas là le parfait exemple du manichéisme et de la binarité ? Le manichéisme c’est comme la propagande, on la décèle toujours chez l’Autre, ça permet de se sentir un peu supérieur. Sauf que pour garder cette position instable, faut continuer la chasse à la binarité, et forcément, ensuite on la trouve partout, comme le flic qui par nature, est voué à chasser le malfrat et finit par trouver de la pourriture chez les gens honnêtes.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 11 juin 2014 19:34

    Okay je vois. Mais, en laissant de côté le conflit syrien un moment, comment un idéaliste peut rester au stade de la réinformation sans passer à la propagande au sens classique du terme ? A communiquer publiquement pour modifier les perceptions des gens ? Je suis par exemple convaincu par la démocratie, la participative, radicale. Il y a le stade de la réinformation : différence entre démocratie et gouvernement représentatif, méfaits des médias de masse, instrument du tirage au sort etc etc... Malgré ce travail de longue haleine, quelqu’un pourrait me dire : "oui, tout ce que tu dis est vrai, mais il n’empêche qu’on peut pas confier des tâches à des incompétents, au hasard !" Je réponds en paraphrasant Paul Ariès : "il faut toujours postuler la compétence des incompétents". Suis-je toujours dans la réinformation ? Au fond de moi, j’en sais rien, j’ai quelques études sous la main de jurys populaires, de participation politique amateuriale, mais quand je dis ça j’énonce un principe, pas forcément juste mais néanmoins nécessaire à l’application d’un système souhaité. Quand j’essaie d’influencer les autres à mon mode de pensée, à une anthropologie positive plutôt que négative (celle du libéralisme comme le montre Michéa), je me retrouve dans la définition donnée par la propagande, j’aimerai que des groupes sociaux adhèrent à un ensemble d’idées et de valeurs permettant l’intégration au système démocratique radical. J’ai vu tes articles sur la propagande, qui sont très bons soit dit en passant, mais la gestion sournoise des masses à l’aide d’une propagande scientifique ne me parait pas vraiment la même chose que celle des anarcho-communistes de la fin du XIXème. Sans ça je vois pas comment on pourrait faire, sauf à croire comme un Onfray quelconque et individualiste que "si tout le monde faisait comme moi. le monde serait sauvé".




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    O Scugnizzo O Scugnizzo 11 juin 2014 14:50

    Un des grands problèmes des débats aujourd’hui c’est que les mots ont des significations flottantes : démocratie et propagande dans ce cas-là. A part ça, deux propagandes qui s’affrontent, certes, et alors quoi ? Aujourd’hui la propagande a une connotation négative, c’est systématiquement l’autre qui la pratique. Malatesta a passé sa vie à faire de la propagande, tout comme Bernays. Les deux s’en revendiquent explicitement. Dire cela est-ce suffisant à montrer que les deux se valent ? Absolument pas ! Il me semble que tu oublies un peu vite MaQ que derrière la propagande il peut y avoir des arguments et depuis le début, ceux de Bassam Tahan me convainquent mille fois plus que ceux de Laurent Fabius. Pourquoi une élection fantoche ? Parce que les notre ne sont pas fantoches ? Au final, c’est le but de l’article que je comprends pas. Dénoncer le piètre débat ? C’est la structure même de ceux-ci qui le rendent ainsi, impossible de s’élever, 2 contre 1, arbitre impartial, la présentatrice coupe toujours ses invités et donne 10 secondes à chacun pour s’exprimer. Même si quelqu’un avait quelque chose d’intéressant à développer, il ne le pourrait même pas. Dénoncer le fait qu’on est propagande vs propagande, dans l’émotionnel total et sans rationalité ? N’est-ce pas un raisonnement tout aussi binaire que d’opposer raison et émotion, objectivité et subjectivité ? comme si quelqu’un réfléchit froidement à quelque chose qui ne l’intéresse pas. Et même, la Politique n’est pas la Physique, le Social n’est pas réductible à une formule savante. Il me semble que tu te fourvoies dans ce que tu dénonces, une binarité caricaturale. Au plaisir de te lire.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 8 mars 2014 18:18

    Pour ceux qui connaissent la fortune d’entendre l’italien et qui aiment rire, le coeur léger



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 21 février 2014 17:30

    Pour répondre à Stof, moi ce que je vois c’est que tous les sionistes juifs de France passent leur temps à nous emmerder avec ce beau pays qu’est censé être Israël, mais que, très curieusement, pas grand monde décide d’y aller vivre.Que réponds-tu à cela ? N’oublie pas le petit sourire en guise de point, typique de celui qui croit naïvement détenir la Lumière et qui méprise gentiment ses semblables, caractéristique propre par ailleurs à une certaine communauté. Certes, ceci explique peut-être cela.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 1er février 2014 12:27

    Bien sûr, tout ce que dit Zemmour est juste, mais comme d’habitude, il illustre sa soumission intrinsèque au système par ce discours. Il dénonce sans en tirer les conséquences nécessaires. Pourquoi ? Parce qu’il réfléchit avec les concepts de ses maîtres, ce qui fait qu’il ne pourra jamais se libérer de sa condition de soumis au système (idiot utile qu’il se plait tellement à dénoncer). D’ailleurs, le veut-il vraiment ? Ce débat illustre toute la supercherie de notre théâtrale politique : droite (Zemmour) vs gauche (Domenach), homme (Zemmour) vs femme (Domenach) ; toutes des dichotomies horizontales qui empêchent d’atteindre une once de verticalité. Le dromadaire a raison de dire que c’est totalitaire, oui mais qu’est-ce qui est totalitaire ? Qu’est-ce qui rejoint Mao, Staline et notre époque ? L’application sans compromis d’un système totalitaire - le néolibéralisme, autrement dit la seule expression possible du libéralisme dans un contexte capitaliste sous contrôle technologique - qui a comme point commun avec le communisme la création d’un homme nouveau. Création d’un homme rationnel normatif cette fois, l’homme libéral complet, d’un côté homo economicus capable d’initiative, de responsabilité, de concurrence et de performance (l’homme de droite que Zemmour aime) et de l’autre l’homo individualis qui veut se libérer du poids de la communauté et s’identifie par ce qui est seulement censé lier la société (le marché dans ce cas). La fusion de Zemmour et de Domenach, c’est l’homme néolibéral par excellence, et ni l’un ni l’autre ne le perçoivent. Or la théorie du genre a bien cette visée, comme le dit d’ailleurs Domenach, à propos des filles : "Pourquoi ne pas les préparer à la guerre ?". En résumé, la théorie du genre est l’instrument éducatif de fusion entre l’être libéral de droite et l’être libéral de gauche, capable d’initiative, de concurrence et de performance indifféremment de son statut social ou biologique, non pas seulement pour le bien de son porte-feuille mais également de sa propre construction biographique.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 19:38

    Je pense aussi qu’Attali, en bon transhumaniste, est fasciné par la figure d’ "homme nouveau" qui est souvent associée au marxisme. Encore une fois, c’est beaucoup plus complexe chez Marx (mais justement, trop théorique, ce qui illustre une nouvelle fois son inculture anthropologique). A la limite, c’est le Che qui était très attaché à cet homme nouveau, qui serait au service total de la Cause. Or, ce n’était pas du tout cela chez Marx. Pour ce dernier, toute morale est aliénante. Elle est certes nécessaire au développement humain, en faisant de nécessité vertu et en permettant aux populations de survivre psychologiquement dans la misère de condition. Morale que construisaient des maîtres pour des esclaves, à partir de magie, religion, obligations etc. Cette aliénation morale ne peut pas être séparée de l’histoire plus générale. Marx voulait créer une nouvelle éthique, qui se fonde sur le réel, par la science (la raison) et le dépassement de la situation actuelle. Mais il précisait bien que la bourgeoisie exalte l’individualité en apparence, pour l’écraser en fait. La bourgeoisie prône l’individualisme pour mieux dissiper les forces politiques potentielles. Donc toute éthique liée à la bourgeoisie est aliénante. Cette nouvelle éthique n’a rien d’individualiste. Mais là aussi je dirai que c’est une des grands drames du marxisme que ce "nouvel homme", instrument de justification de la nouvelle aliénation des peuples communistes réellement existants. D’ailleurs, c’est pour cela que sur le continent africain (notamment au Mozambique), le mouvement communiste a échoué. Les paysans ne voulaient pas se transformer en "hommes nouveaux". Ceci dit, Attali s’attache encore une fois à un des sujets les plus problématiques chez Marx !


    Clairement, s’il y a du bon à prendre chez Marx, c’est pas chez Attali qu’il faut aller le chercher !


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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 19:21

    Mince je suis arrivé trop tard pour le débat, je pense que Machiavel a dit tout ce que je pensais. Mais de manière générale, l’idée de Marx était de commencer par reconquérir le local, avant de penser à un système international. Et ça on l’oublie souvent. C’est écrit noir sur blanc dans le Manifeste du Parti communiste, la lutte est d’abord nationale, c’est la bourgeoisie (l’oligarchie) nationale qui doit être battue. Or Attali dit le contraire. Je ne pense pas que le très libéral Attali se retrouve dans le socialisme de Marx, mais il se retrouve dans sa vision évolutionniste de l’histoire, ce qui est totalement différent. En gros on peut dire qu’il se retrouve dans le deuxième point le plus faible de Marx, rien de bien joli. L’erreur la plus grande de Marx est d’avoir cru qu’une dictature du prolétariat allait dissoudre l’Etat pour instaurer le communisme (je rappelle que le communisme chez Marx et Engels est une société sans Etat ! Et qu’en tant que tel il n’a jamais existé). Marx le génie multidimensionnel ne connaissait malheureusement rien en anthropologie, voire même en bon sens, ce qui lui aurait évité de commettre ces deux gigantesques erreurs. La recherche de pouvoir inscrite dans l’expression humaine a fait qu’une fois des intellectuels se faisant passer pour prolétaire ou alors même des prolétaires arrivés au pouvoir, il y a certes eu dictature, concentration du capital entre les mains de l’Etat, mais c’est tout. Ces derniers ne sont pas fous, ils n’allaient pas laisser le pouvoir au peuple. C’est ce que Malatesta avait très bien identifié, en disant que la fin ne peut pas justifier les moyens. Avec des moyens dictatoriaux on arrive à une dictature. De même, si nous voulons instaurer une démocratie, on ne peut le faire qu’avec un esprit démocratique. Malatesta disait d’ailleurs, et c’est ce qui rejoint un libéral d’un socialiste (ou communiste) autoritaire (en opposition aux anarcho-communistes), que la dictature du prolétariat (ce qu’on entend à tort communément par Etat communiste) était la forme la plus accomplie de la logique capitaliste, en ce sens où tout le capital est concentré entre les mains de l’oligarchie. Je suis totalement Malatesta sur cette idée, et je pense effectivement que le capitalisme planétaire n’est rien d’autre qu’un communisme comme l’ont connu les pays de l’est (entre autres). C’est là peut-être où Attali s’identifie à tord à Marx, alors qu’en réalité il s’identifie au communisme comme il a existé, sauf qu’on peut pas le dire dans les médias. Mais c’est aussi la preuve qu’Attali a lu Marx que très superficiellement. Car, finalement, quel plus beau rêve peut avoir un capitaliste industriel que de concentrer entre ses mains tout le capital d’un territoire ? 



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 18:57

    Personnellement j’ai étudié un peu le sujet et faut dire que ce tirage au sort est tout de même intéressant. Très marginal dans certains pays d’Europe, en ce sens où il existe selon des conditions restreintes, s’exerce très encadré par les "professionnels" (qui voient généralement d’un mauvais oeil ces profanes, jugés trop émotifs) et finalement peu de personnes sont choisies. Il n’a franchement pas grand intérêt dans l’état où il existe. Il est plus important aux USA, où on peut aussi se porter candidat mais apparemment l’affluence est très faible pour ne pas dire nulle. Mais ce qu’il y avait d’intéressant dans les témoignages, notamment en France et en Suisse (supprimé depuis quelques années), c’est la sensation initiale de l’obligation, de la malchance, voire du dépit, ce qui change complètement une fois en situation. Les jurés amateurs se prennent totalement au jeu et se découvrent une identité citoyenne insoupçonnée, s’intéressent au fonctionnement juridique, n’hésitent pas à critiquer la magistrature etc. Certes, après le procès, tout rentre dans l’ordre, mais pour des raisons structurelles. Il n’en reste pas moins que le tirage au sort a été une étape souvent marquante de la vie d’un juré amateur, étape qui est susceptible de changer la vision de l’articulation entre soi et la société. Les témoignages recueillis illustrent assez bien cette phrase paradoxale qu’on entend souvent dans la bouche des démocrates radicaux, à savoir qu’il faut faire confiance aux incompétents. Le moment venu, ce qui se présente comme une obligation sociale non-choisie (tirage au sort) exalte en réalité la force citoyenne de l’individu.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 18:41

    L’acharnement sur la dernière intervention de Bricmont est incroyable une fois ! Tout le monde lui coupe la parole de manière grossière, et on lui dit gentiment qu’il a eu - comme tout le monde - son petit temps de parole. Comment fait-il pour rester zen ? Est-il, derrière ses airs de professeur, un rastafari ? C’est du véritable foutage de gueule ces débats médiatiques.



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 18:37

    Bon ceci dit je vois des Q (en majuscule siouplé !) partout est-ce normal docteur ? Est-ce que Gaspard de la nuit, Machiavel, Loqi et d’autres se sont consultés pour se transformer à peu de jours près en Qaspard, MaQiavel et LoQi ?



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    O Scugnizzo O Scugnizzo 20 janvier 2014 18:36

    D’où toute la sagesse d’un Bricmont, qui comprend bien que s’attaquer à Dieudo c’est s’attaquer à la liberté de chacun d’entre nous. D’où la sagesse de Bakounine qui considérait que la liberté d’autrui est la condition essentielle à sa propre liberté, et non pas, comme un bon libéral de base le prétend (maxime reprise par toute la gauche actuelle, preuve que ses référents cosmologiques sont libéraux), qu’elle s’arrête là où commence la sienne (ce qui est, au passage, très capricieux, enfantin).