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Les commentaires de Joe Chip



  • 1 vote
    Joe Chip Joe Chip 25 juin 2020 23:46

    @bubu12

    Je ne défends pas Raoult, le personnage me paraît d’ailleurs absolument imbuvable, je dis juste que Bourdin est de mauvaise foi quand il l’attaque sur des déclarations de ce genre.



  • 10 votes
    Joe Chip Joe Chip 25 juin 2020 15:00

    Quand Raoult dit qu’on n’a pas soigné, il faut être de profonde mauvaise foi pour entendre "on a laissé les gens mourir", même en tenant compte de l’irritation que peut susciter le personnage. Il veut clairement dire que la médecine n’a pas complètement tenu son rôle, et le dit de manière à être entendu dans les médias.



  • 5 votes
    Joe Chip Joe Chip 23 juin 2020 14:05

    La racaille de banlieue a vraiment tous les droits dans ce pays smiley



  • 11 votes
    Joe Chip Joe Chip 23 juin 2020 12:18

    Oui l’intolérance au "blabla" a d’ailleurs causé des mauvaises surprises à des Français lors de passage aux Etats-Unis. Evidemment, l’attitude et la militarisation croissante de la police s’expliquent en partie par le fait que la population américaine est surarmée. Il faut aussi comprendre qu’il y a beaucoup plus de gens aux USA qu’en France qui vivent dans la marginalité, et que cette population, souvent livrée à elle-même, représente une véritable menace aux yeux de la population intégrée et possédante, donc en gros pour la classe moyenne blanche.

    Une sous-classe de citoyens de seconde zone et de rebuts du capitalisme errant dans les villes américaines comme une armée de zombies (d’où l’omniprésence des morts-vivants dans les films américains) qui suscite une anxiété et donc une très forte demande de protection de la part de la population socialement intégrée, avec une dimension géographique et territoriale omniprésente. Il y a des limites symboliques à ne pas franchir aux USA, des zones dans lesquelles il ne faut pas pénétrer quand on appartient à cette sous-classe de réprouvés (drogués en tout genre, souvent noirs, SDF, souvent blancs, malades mentaux...). Il y a des coins aux USA où il ne fait même pas bon marcher dans la rue car les gens intégrés sont censés circuler exclusivement en voiture. Nombre de SDF alcoolisés ou drogués se font ainsi abattre dans la rue par la police pour avoir "résisté" à une interpellation. Evidemment, là, peu s’en soucie car la plupart d’entre eux n’appartiennent pas à des minorités : les blancs pauvres sont exclus de leur communauté d’origine et souvent rejetés par leur famille, donc plus souvent isolés que les noirs et les latinos. Les marginaux blancs sont d’ailleurs désignés par le terme sans équivoque de "white trash", c’est à dire de "déchets blancs". Le discours hypocrite et ambigu sur les "privilèges blancs" est une opportunité incroyable pour la bourgeoisie blanche de se défausser à bon compte, au nom de la "vertu" antiraciste, de tout sentiment de responsabilité à l’égard de ces gens, indignes en quelque sorte de la couleur de leur peau. C’est d’ailleurs un discours qui a été élaboré par des blancs riches, pas par des noirs pauvres, ce qui devrait quand même faire réflléchir les "racisés" qui transcrivent ce discours en France, expliquant par exemple qu’il est bien pire aujourd’hui d’être "pauvre en banlieue" que pauvre dans les zones rurales, comme s’il y avait des pauvres méritoires et des pauvres non méritoires... vieille lubie américaine : trier le bon grain de l’ivraie, ne dispenser la charité qu’à ceux qui l’ont mérité. 

    Le rôle (non-dit) de la police américaine est donc de protéger certaines zones, un peu comme dans une zone de guerre, en filtrant la population et en faisant respecter certaines limites sociologiques invisibles. Un type qui est à la fois noir et marginal peut rapidement se mettre en danger en faisant du grabuge dans un quartier où il n’est pas censé se trouver. A l’inverse, la criminalité n’est pas ou peu réprimée dans les ghettos puisqu’il n’y a aucun bien valorisé à protéger dans ces quartiers. La police arrive en réalité avec les promoteurs immobiliers. 

    Durant l’épidémie de COVID, les Américains se sont précipités dans les armureries parce qu’ils avaient anticipé que des millions de gens allaient se retrouver au chômage et donc précipités dans le dénuement du jour au lendemain, faute d’assurance chômage et de "filet de protection social". Et donc devenir potentiellement dangereux.

    Expliquer la violence de la police américaine comme une simple manifestation du "suprémacisme blanc" est donc très réducteur et tend à occulter les causes profondément sociologiques de cette violence.



  • 5 votes
    Joe Chip Joe Chip 17 juin 2020 12:05

    Le même patronat qui brandissait l’argument patriotique pour inciter les Français à se retrousser les manches et rejoindre "l’armée des ombres" dans les champs durant le confinement, a justifié la décision de PSA au nom de la "solidarité européenne" et du risque d’un "plan de licenciement en Pologne". Autrement dit, il vaut mieux faire un chômeur français qu’un chômeur polonais. Au reste, que font la Pologne et les pays de l’est au nom de la solidarité européenne ? 

    Visiblement l’argument du patriotisme ne tient plus dès lors que les frontières sont levés.


    Et tout ça après s’être encore une fois gavé des milliards déversés par l’Etat... 



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 16 juin 2020 13:09

    @Toutatis

    Je donne les Tchtchènes vainqueurs à 100 contre 1. Staline n’en est pas venu à bout, alors c’est pas quelques dealers maghrébins....

    On en a rien à foutre de qui sont les "vainqueurs". Ce n’est pas un match de boxe où les Français sont là pour prendre les paris et compter les points.

    A part ça il semble que le maire de Dijon, vieux politicard, ait soudain une étincelle de lucidité. Tout vient d’après lui de l’inaction de la police et de la justice au départ.

    Non, Rebsamen a aussitôt réagi en socialiste, donc en clientéliste, en appelant au retour de la police de proximité, en fustigeant le manque de "prévention" et bien entendu le "manque de moyens". Pas un mot en revanche sur le trafic de drogue, les armes de guerres dans les quartiers, etc. 
    Quant à "l’inaction de la police", qu’est-ce que vous croyez, que la police française est dimensionnée pour s’interposer entre des dizaines et des centaines de types armés jusqu’aux dents ? Ben non la police est faite pour interpeller des individus, elle a des procédures à suivre. Et elle n’a ni les moyens techniques ni l’entraînement pour réaliser ce genre d’opération. Une intervention non préparée en force et en masse aurait sans aucun doute fait des dégâts collatéraux et dans le contexte actuel, il est clair que les autorités n’ont pas voulu courir le moindre risque, par crainte de la récupération et de l’exploitation politicienne d’un éventuel débordement ou dérapage qui aurait été mis sur le dos de la police.
    Malheureusement c’est une situation qui est devenue habituelle en France, les autorités préfèrent laisser faire les débordements et intervenir en aval. 

    Maintenant les maghrébins organisent leur propre service d’ordre (puisqu’on ne les défend pas), bientot leur propre justice ? 
     
    Les "maghrébins" passeront difficilement pour les pauvres petits victimes de cette histoire. Il est clair qu’à force de faire primer le droit du plus fort et du plus nombreux un jour où l’autre on finit par tomber sur des gens qui sont dans la même logique et qui n’ont pas peur de répondre avec les mêmes codes. Tout cela évidemment sur fond d’emprise territoriale liée au trafic de drogues (et autres).
    Encore une fois le rôle de la police n’est pas de "défendre" la population ou une partie de la population contre une menace externe, ça c’est le rôle des militaires. La police est là pour faire respecter les lois et on peut pas lui demander de le faire uniquement sur commande.



  • 5 votes
    Joe Chip Joe Chip 11 juin 2020 16:54

    Entre les blacks américanisés et leur privilège blanc et les guerriers blancs de l’occident américanisés et leur anthropologie "evopsy", on nage en pleine dinguerie... je vais finir par couper internet après avoir coupé la télévision, et aller élever des chèvres en Lozère...

    oh merde c’est un privilège blanc smiley



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 10 juin 2020 16:50

    @tobor

    Une assemblée populaire et une association (politique ou autre) ce sont deux trucs différents. Une assemblée populaire se situe forcément à un échelon politique structuré (assemblée communale, nationale...) et est censée rendre compte de la volonté générale, alors qu’une association se fait par affinités et sur la base de la participation volontaire. C’est pour ça qu’il y a des associations politiques et des associations philatélistes, mais que vous ne verrez jamais des assemblées populaires de collectionneurs de timbres...

    Jules Vernes ce n’est pas de la SF mais du "merveilleux scientifique", c’est bien ce que je pensais, vous ne savez pas ce qu’est la SF.

    Tiens, je connais très bien l’oeuvre de K Dick, vous pouvez me dire ce que vous avez lu et ce que vous en avez retiré, pas grand-chose, apparemment. 

    Pour le reste, c’est du bavardage et des généralités sans rapport avec le sujet et les questions que je vois ai posées. Du reste, vous ne formulez pas une simple préférence personnelle, mais vous dîtes de manière assez péremptoire que lire ce genre de littérature relève d’une perte de temps pas très raisonnable, et vous jugez à cette aune toute une galaxie d’auteurs qui n’ont rien à voir entre eux.



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 10 juin 2020 14:14

    Un autre exemple concret de ce dualisme c’est la manière dont les médias sensationnalistes présentent le problème de la violence dans les "quartiers", quand un type te dit qu’il "faut écouter la jeunesse des quartiers" en ajoutant une phrase plus tard qu’il "faut écouter aussi la police qui ne peut pas intervenir", en gros ce que fait Pascal Praud, et on finit comme ça à faire des "débats" artificiels entre un ancien rappeur intronisé représentant de la "jeunesse" et un syndicaliste de la police, ou entre Zemmour et Yassine Belattar, qui se concluent invariablement sur l’idée que la "communication est devenue impossible". Forcément, quand tu bombardes le téléspectateur de ces pseudo-débats, il ne peut en résulter que des fausses vérités.



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 10 juin 2020 13:59

    @Vraidrapo

    Non, la vérité ne se trouve jamais à un hypothétique point d’équilibre entre "deux extrêmes", ça c’est une vision dialectique typiquement française (thèse, antithèse, synthèse) qui part précisément du principe que la vérité procéderait consubstantiellement des extrêmes (vieil héritage du monothéisme) et qu’il suffirait par conséquent de les réunir ou de les "faire dialoguer" pour trouver une hypothétique "synthèse" et aboutir à un "juste milieu". Il s’agit évidemment d’un sophisme qui ne que contribuer à renforcer la détermination des extrêmes puisque vous ne parviendrez jamais à faire accepter à des extrémistes l’idée que la vérité (si tant est qu’il existe une vérité une et unique..) se situe à mi-chemin, et que le raciste et l’antiraciste par exemple auraient vocation à trouver des points d’accords. La "réconciliation" de Soral est une bonne illustration des dégâts engendrés par cet excès de dialectique, mais on pourrait en trouver d’autres tellement ce mode de pensée domine la vie intellectuelle et les apprentissages en France (d’où ce rejet de la notion même de consensus). 
    Pourquoi la vérité ne se situerait-elle pas d’emblée du côté de ceux qui rejettent les extrêmes parce qu’ils comprennent intellectuellement et intuitivement que la vie en collectivité est rendue impossible par les extrémistes ? Que la vérité n’est nullement une monade théorique qu’il faudrait idolâtrer mais une construction dont on ne peut se rapprocher que de manière empirique en abandonnant précisément nos réflexes binaires ? Pourquoi considérer qu’il existerait à priori une quelconque "vérité" chez les extrémistes ? Voilà une idée particulièrement pernicieuse qui revient à faire un rapprochement spécieux entre des choses qui ne sont pas forcément liées, et ce afin d’établir des relations de cause à effet et donc un déterminisme sociologique  qui n’existent pas, et c’est comme cela qu’on finit par accepter l’idée fausse ou caricaturale que les attaques de pompiers sont motivées, voire justifiées par les abus policiers.
    Les violences policières et la délinquance dans les quartiers ont leur propre dynamique qui ne s’explique pas par le principe des vases communicants. Il y a évidemment des relations, mais une chose (thèse) ne se détermine pas seulement par son interaction dialectique avec son contraire (antithèse), qu’il suffirait dès lors de renverser (synthèse) pour passer par exemple d’un état d’injustice maximal à un état de justice idéal, de l’oppression capitaliste à l’émancipation des travailleurs. C’est pourquoi le marxisme et ses dérivés ont toujours buté sur ce paradoxe lié au dualisme idéaliste. 
    L’idée même qu’il existerait un "juste milieu" en matière de délinquance et de maintien de l’ordre, et que la paix civique ne serait jamais qu’une histoire de dosage et d’arbitrage par la force publique, est absurde. L’ordre légitime et la paix civique ne peuvent évidemment émaner que de la volonté générale, c’est à dire de la détermination libre et positive des individus à se doter de bonnes lois démocratiques, à les respecter et les faire respecter sans se soucier de ce qu’en pensent les "extrêmes".



  • vote
    Joe Chip Joe Chip 8 juin 2020 21:28

    @tobor

    Des gens lambda qui se réunissent publiquement autour de sujets qui les motivent/concernent et où une prise de parole à tour de rôle fait figure de discussion. Les "habitués" se trouvent plutôt dans le milieu associatif. Vous vivez dans un terrier ?

    On appelle ça des associations, pas des assemblées populaires. Une assemblée populaire a vocation à prendre des décisions de nature politique, au nom d’une collectivité. Je vous repose la question : à quoi faites-vous référence au juste ?

    Ces gens ne sont pas pédants, la pédanterie c’est faire étalage de son érudition de manière gratuite et péremptoire, je ne vois rien de tel dans cet échange. 

    Le socialisme fabien a amené le macro-hollandisme et son progressisme émancipateur est essentiellement décadent. Ce constat n’est ni mon cheval de bataille ni la fleur sur mon chapeau, j’ai juste un avis sur la question.

    Rien compris.

    J’ai lu pas mal de SF et de fantastique et ai été fasciné par le surréalisme, les univers intérieurs des auteurs sont riches et variés mais ces fictions finissent par supplanter le réel (les E.Ts sont parmi nous, la planète X nous tombe dessus, les fous furieux sont des zombies, des démons et égrégores nous tourmentent,etc.) Regarder le doigt qui pointe le gars qui pointe la lune a fini par me lasser.


    Généralités et caricatures, la SF a beaucoup évolué depuis les histoires d’ET et de monstres aux yeux pédonculés. A quels auteurs ou courants de la SF faites-vous référence ? 




  • 6 votes
    Joe Chip Joe Chip 8 juin 2020 13:19

    @tobor

    Que faisait donc Aldous à Hollywood depuis 1937 ? Pour découvrir la méditation et devenir Yogi végétarien n’y a-t-il pas de meilleure destination que ce nid à festoieries, voué au culte des apparences et aux bouffeurs forcenés de bidoche ? 

    Hollywood et la Californie du sud à l’époque n’étaient pas que la mecque du cinéma et d’un mode de vide surfait et décadent mais aussi l’épicentre d’une vie intellectuelle, universitaire et culturelle particulièrement foisonnante. C’était aussi un des berceaux du socialisme américain, Jack London a abondamment chroniqué la lutte pour la survie quotidienne des ouvriers californiens dans ses articles et romans... sans parler de tous les intellectuels soupçonnés de sympathies communistes qui subissaient les foudres de la censure ou de la police politique, loin de vos fantasmes complotistes.
    On ne comprend rien à l’émergence du psychédélisme et de la "beat generation" (les hippies drogués c’est plus tard) sans restituer cette toile de fond. Attention aux jugements hâtifs anachroniques...et à la moraline.



  • 5 votes
    Joe Chip Joe Chip 8 juin 2020 13:02

    @tobor

    On voit que ce ne sont pas des habitués d’assemblées populaires, ils sont obséquieux, l’un soumis, l’autre hautin. Les questions sont là pour flatter mais ne creusent rien... 

    Qu’est-ce que vous entendez par "assemblées populaires" et qui en sont les "habitués" ? 

    On pourrait aussi vous reprocher de vous focaliser sur un truc assez secondaire sans tenir compte du décalage temporel. Mais votre remarque est intéressante, elle montre que nous vivons dans une époque où la passion démocratique et égalitaire l’emporte sur toute autre forme de considération, notamment esthétique, au point de voir dans toute affectation, toute élégance, toute déférence entre les êtres ou tout raffinement culturel une marque de distinction insupportable ou une hypocrisie qu’il faudrait à tout prix abolir. 
    Je ne ressens pas les choses de votre manière, bon déjà, l’interviewer n’est ni un journaliste, ni un Français, c’est un écrivain indépendantiste québecois qui a apparemment été arrêté et interné en hôpital psychiatrique, avant d’être expulsé vers la Suisse et de finir par se suicider... donc on est loin du petit journaliste obséquieux.
    Ensuite, c’est le format qui veut ça, les interviews à l’époque laissaient la parole à la personne interrogée, il n’y avait pas de coupures publicitaires, pas ou peu de montage (on est avant la généralisation de l’usage de la vidéo), et on partait du principe que le téléspectateur avait une capacité de concentration supérieure à celle d’un poisson rouge... la bienséance (autre terme honni et suranné aujourd’hui) qui voulait que l’interviewer se fasse le plus discret possible, et qu’il ne faut pas confondre avec de l’obséquiosité, correspondait aussi aux limites du medium. Regardez les interviews sur les Tour de France des années 50 et 60 et de manière générale tous les formats de cette époque, vous verrez que les journalistes s’expriment de la même manière aussi bien avec des cyclistes issus du prolétariat rural qu’avec des cinéastes chevronnés.  
    Je préfère pour ma part 100 fois ces "snobs" là aux fausses idoles (sportifs incultes et vulgaires, starlette des réseaux sociaux, petits cadres et autres arrivistes) et aux faux prolos brailleurs et autres fausses victimes sacralisées de notre époque. Huxley et ce type ne gagnaient pas 40 ou 100 fois le salaire d’un smicard et avaient sans doute la décence qui allaient de pair avec "l’élévation" culturelle. Huxley à ma connaissance défendaient d’ailleurs des causes progressistes et était sur la liste du FBI des intellectuels communistes. 

    Tous les univers fantasmagoriques sont là pour être lus mais il n’y a pas que ça à faire...

    Vous voyez là je pourrais vous reprocher un mépris typique pour la science-fiction et les littératures de l’imaginaire, ravalées au rang de "fantasmagories" (et vous parlez de paternalisme !) pour adolescents et au mieux de lectures obligatoires au collège.



  • 8 votes
    Joe Chip Joe Chip 2 juin 2020 14:37

    J’ai tenu deux minutes, si Bigard est le nouveau "représentant du peuple" eh bien je suis content de ne pas en faire partie. Roi des fous, oui.

    Si demain un rappeur à la noix engueule Macron en lui disant que 3 millions de connards l’ont liké sur les réseaux sociaux, lui aussi, il faudra l’écouter parce qu’il "représente le peuple" ? 

    C’est un abaissement terrible, qui en dit long sur la vision caricaturale et méprisante que Macron a du "peuple". 



  • 2 votes
    Joe Chip Joe Chip 31 mai 2020 14:35

    @Victor

    Bravo, aimer la France avant les Français est un beau programme et vous avez bien appris la leçon mais je vais quand même vous demander de me citer un seul économiste qui validerait de telles âneries sur les pauvres et les chômeurs, qui ne sont pas la cause des délocalisations et de l’effondrement du système productif français, mais la conséquence. 
    Par ailleurs, je vous mets au défi de trouver des produits "made in France" dans de nombreux secteurs, sans compter le fait que nombre de marques utilisant le made in france comme argument marketing ciblent explicitement les csp+ urbains (bobos). Même une marque relativement grand-public comme le Coq Sportif qui fait du semi-made in france propose des joggings à 200 euros. D’après vous qui a les moyens de mettre 200 euros dans un jogging ? Aimer la France avant les Français ne devrait pas vous rendre imperméable à la logique et au bon sens.
    Quant à l’idée qu’une paire de chaussures à 200 ou 300 euros (le prix qu’il faut mettre pour avoir de la vraie qualité artisanale) en vaudrait nécessairement 10 vendues à 30 euros, elle démontre encore un niveau de compréhension très faible et très schématique de la réalité. 
    Déjà, tous les produits chinois ne sont pas merdiques, en tout cas ce n’est plus vrai à l’heure actuelle. L’industrie chinoise connaît une montée en gamme régulière depuis plusieurs années et certains produits sont, en fait, d’assez bonne facture tout en étant vendu à des prix très abordables. Les gens ne sont pas aussi cons que vous croyez, ils recherchent avant tout le meilleur rapport qualité-prix. 
    La différence avec les produits made in france se jouent en fait moins sur la qualité que sur le "plus produit" associé au made in france, raison pour laquelle ces produits sont destinés avant tout à une clientèle aisée qui est plus sensible à ce genre de critère. 
    En réalité, beaucoup de produits français, en particulier les produits manufacturés, sont malheureusement de qualité médiocre, mais vous allez sans doute m’expliquer que c’est la faute des ouvriers et des faignasses aux 35h et non des décideurs qui ont préféré faire le choix de la main d’oeuvre à bas coût plutôt que de la modernisation des chaînes de production et de la montée en gamme.
    En outre je ne parierais pas sur le fait que Zemmour suive ses propres préconisations. Vous savez s’il roule français, si sa machine est café est française, etc. ? Vous croyez vraiment que les plus riches consomment du made in France ? Ces arguments ne valent rien et de toute façon je ne vois pas en quoi acheter des produits allemands, taiwanais ou américains représenteraient une "trahison" et à l’inverse pourquoi ceux qui auraient les moyens d’acheter des produits de français seraient des "patriotes". C’est vraiment un rapport matérialiste et consumériste à la citoyenneté.
    En fait Zemmour reprend les analyses des néolibéraux les plus dogmatiques et des monétaristes qui expliquent que la crise économique est essentiellement imputable à l’offre et que la demande, comprendre ici les pauvres, est à la base de toutes nos difficultés. Ce qui permet de formuler des absurdités du genre "Il n’ont pas de pain, ils n’ont qu’à manger de la brioche".

    C’est aussi un discours de crise classique de la part de la bourgeoisie que d’attribuer les problèmes à l’estomac (ou au sexe) des pauvres. Zemmour ici est en service commandé pour les patrons de la chaîne qui ont bien compris que la tendance était désormais au néolibéralisme néonational et néosouverainiste. Je note quand même que Zemmour parle de moins en moins de la lutte contre l’immigration notamment économique, se focalisant sur la fraude sociale. Il justifie même désormais l’évasion fiscale.

    Je ne suis pas tellement surpris de voir les "patriotes" tomber dans le panneau parce que Zemmour leur raconte de belles histoires à la télé, a de la "culture" et est un "vrai patriote". La culture, comprise ici comme l’accumulation livresque et l’empilement des citations, a toujours impressionné les imbéciles. 
    J’ai toujours été insensible aux appels au "patriotisme", concept qui ne veut rien dire et qui peut être indifféremment utilisé par Macron ou Philippot. Le patriotisme est un discours qui s’adresse à la sensibilité et non à la raison. En outre, cette mode du patriotisme symbolique est essentiellement américaine, le terme ayant été importé en France suite à la révolution américaine et désignant historiquement les libéraux hostiles à l’Ancien Régime et partisans des réformes économiques. Il a été tellement mis à toutes les sauces (tutoiement patriotique, raccourciceuse patriotique...) qu’il ne veut plus rien dire et n’inspire que les politiciens en manque d’inspiration ou hésitant à parler de la nation.

    La mesquinerie, l’égoïsme bourgeois bienpensant, le consumérisme patriotique et la bêtise cocardière ne sont pas les solutions à la crise économique et au désinvestissement civique. Il n’y aura pas de France sans les Français, sauf dans l’esprit de quelques conservateurs passéistes et nostalgiques incapables de renouveler leur pensée et de se confronter au temps présent.



  • 9 votes
    Joe Chip Joe Chip 30 mai 2020 21:42

    Pour une fois je suis d’accord avec Hijack. Zemmour brode sur le très classique "salauds de pauvres" en temps de crise, Onfray lui répond que le petit peuple est "vertueux" pour peu qu’on lui apprenne la tenue et à se contenter de son quignon de pain... autrement dit ce sont deux variantes de conservatisme, l’un culpabilisateur, l’autre moralisateur. 
    J’aimais bien Zemmour quand il représentait encore une droite culturelle,et non économiste, mais aujourd’hui, il tient des propos de gros bourgeois du XIXème, c’est absolument dénué d’intérêt, autant écouter à la place un Boloré, un Fillon ou un Wauquier. On n’a pas besoin de citation de Chateaubriand pour expliquer que les pauvres sont responsables de la crise économique et sanitaire, qu’il faut les empêcher de consommer ou d’accéder aux soins, comme les gros propriétaires faisaient la morale aux classes prolétaires durant le XIXème siècle tout en se gavant. Quant à la critique du consumérisme, Onfray est très loin d’un Baudrillard, il nous sert un discours de vieux curé paternaliste. Lui même s’en rend compte d’ailleurs puisqu’il réhabilite un vieux fond culturel catholique, mais qui n’est pas celui d’un Bernanos, d’un Bloy ou même d’un Houellebecq. C’est vraiment le catholicisme de curé du village houspillant ses ouailles. 

    Hijack a raison, c’est vraiment des discours pauvres et caricaturaux qui permettent de mesurer l’abaissement de la pensée française. Si c’est tout ce qu’il nous reste comme "intellectuels populaires" alors mieux vaut s’en passer, il y a des travaux et des auteurs beaucoup plus pertinents et en phase avec leur époque. 



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 30 mai 2020 20:36

    @NeufTrois

    Parfaitement ! La décadence n’a pas commencé en 1793 comme le pense naïvement le conservateur de base mais dès 1789 ! Bravo Michel le socialiste anarcho-girondin, on ne sait pas trop ce que ça veut dire mais au moins tu ne risques pas de t’engueuler avec quelqu’un avec un positionnement aussi irénique !



  • 6 votes
    Joe Chip Joe Chip 30 mai 2020 20:10

    J’ai bien aimé aussi le couplet sur les salauds de pauvres responsables de la déchéance économique et morale de la France car ils achètent des écrans plat made in china avec les aides sociales et des produits de merde dans les supermarchés. Ce à quoi Onfray n’a rien trouvé d’autre à répliquer que de citer en exemple son paternel plein de bon sens qui usait ses chaussures pendant des années en donnait des leçons de choses aux connauds du coin déjà perdus par le consumérisme qui s’achetaient plusieurs paires... ’culés, va. Pour une raison qui m’échappe (en partie), les droitards font une fixette sur les écrans plat, il faudrait sans doute relancer la production de tubes catho(mer)diques en France pour les calmer... 

    A mon avis, ils ne vont pas encore assez loin dans le paternalisme frappé au coin du bon sens bien de chez nous. Il faudrait réapprendre aux smicards à saucer les plats en utilisant le même bout de pain plusieurs fois, au lieu de gâcher de la mie à tire-larigot. Zemmour et Onfray pourraient rédiger une sorte de manuel pédagogique à l’usage des gueux, pour savoir ce qu’ils peuvent manger et acheter.

    Non mais franchement je connais des grand-mères qui sont moins rombières que ces deux-là.

    Evidemment, ces conseils ne valent que pour les pauvres. Onfray continuera bien entendu de consommer des produits fins et choisis en nous servant régulièrement son numéro de nietztchéen pour les masses abêties et de patricien hédoniste exilé à la campagne, fuyant la bêtise de la grande ville et des plateaux télé... enfin quand il n’est pas en promo pour son pavé annuel de "philo" qu’il faut bien vendre aux ménagères. Sophiste, poseur.

    Quant à la dame patronnesse Zemmour, ça ne l’empêchera pas non plus de continuer à consommer tout en faisant la morale aux millions de précaires qui polluent, prennent de la place et n’ont même pas le bon goût de choisir la qualité au lieu de consommer des produits chinois... Il a le droit lui, en bon baby-boomer nostalgique des années 70.



  • 4 votes
    Joe Chip Joe Chip 30 mai 2020 19:24

    Ce "débat du siècle" était d’une rare vacuité... J’ai arrêté après 20mn de monologue de Zemmour sur les baisses d’impôts (bien) et les aides sociales (mal) face à un Onfray roupillant et connivent, presque d’accord sur tout. Cette émission devrait être renommé le "Zemmour social club". 

    Zemmour s’exprime de plus en plus comme un politicard de droite, il doit préparer sa campagne avec Marion Le Pen, je ne vois pas d’autre explication. 



  • 3 votes
    Joe Chip Joe Chip 25 mai 2020 03:37

    (désolé pour la longueur)

    C’est à partir de là que Soral est entré dans une sorte de fuite en avant, où il devait commettre de plus en plus de provocations pour rallier à lui un public d’inconditionnels qui lui permettraient de vivre en marge du système politico-médiatique (je n’invente rien, il l’a lui même théorisé). Pour cela il fallait que ce public soit captif et intègre l’idée d’une rupture totale avec le courant "mainstream" (c’est à ce moment-là que le mot est apparu dans le vocabulaire dissident) et c’est là que Soral s’est montré très habile dans un rôle à mi-chemin du gourou et du communicant, ciblant de manière très efficaces les éléments les plus radicaux de segments d’opinion souvent opposés auxquels il a proposé une séduisante alliance des contraires contre un ennemi désigné.

    C’est là que j’ai commencé à nourrir de plus en plus de doutes sur le personnage, sur la sincérité de sa démarche et de ses idées. Même les scandales antisémites accumulés au fil des années m’ont laissé perplexe, on a parfois l’impression que tout cela était joué et surjoué, des deux côtés d’ailleurs. 

    Son "Chute", roman rempli d’aigreurs et écrit avec les pieds, m’avait déjà brouillé avec le personnage. "Comprendre l’Empire" m’est tombé des mains dès la première lecture. Cet "essai" est non seulement illisible (bourré de fautes de syntaxe) mais surtout Soral y troque la dialectique marxiste contre ce qu’il faut bien qualifier de mode de pensée complotiste (même si le mot n’était pas encore couramment utilisé).
    Ensuite il y a eu la brouille avec les frontistes. Soral avait claqué la porte du FN 
    et était venu ensuite expliquer chez Taddéi que son ralliement au FN avait été une sorte de performance artistique et d’acte provocateur libertaire, ce qui me ramène aux observations de départ sur cette génération de velléitaires qui n’avaient en réalité aucune envie d’en découdre en politique.

    Puis il y a eu le fameux épisode de la "liste antisioniste" avec ses candidats folkloriques et ses altercations dans la rue avec les "nervis" sionistes. Avec Soral, blanc comme un linge au milieu de ses troupes, pour une fois obligé de descendre dans l’arène et de jouer au militant (avant de théoriser ensuite l’inutilité de tout militantisme politique et prôner une approche "métapolitique" beaucoup plus sécurisante). 
    N’oublions pas que Soral était aux abonnés absents quand les spectacles de Dieudonné ont été interdits, ce qui était un scandale, et je dis ça sans éprouver de sympathie excessive pour Dieudonné ou ce qu’il est devenu. Alors que Vals avait clairement outrepassé ses fonctions pour inciter le conseil d’Etat à empêcher la tenue de ce spectacle, Soral n’a pas dit le moindre mot alors que c’était précisément le meilleur moment pour montrer que tout ce qu’il décrivait depuis des années n’était pas complètement hallucinatoire, que certaines choses dysfonctionnaient réellement en France sur le plan de la liberté d’expression. Encore une dérobade. Il est réapparu un mois plus tard en expliquant qu’il était en vacances et en incitant les militants d’ER à ne pas prendre part aux polémiques ("pièges tendus par l’éxécutif") pour se concentrer sur la "métapolitique" et la formation, c’est à dire les conférences ER et les produits ER...

    A ce stade, j’avais acquis la conviction que Soral ne représentait plus que lui-même et sa boutique. Mon intuition me pousse à penser sans pouvoir le prouver que ça allait même un peu plus loin que ça et que ses diverses empoignades avec la justice française étaient une sorte de vals(e) à deux avec le pouvoir. D’ailleurs, de qui parle Vals dans son interview récente donnée à la Règle du jeu, le site de BHL ? De Soral et Dieudonné, alors qu’il est clair que ni l’un ni l’autre n’ont aujourd’hui l’influence qu’ils pouvaient avoir par le passé sur une partie de la jeunesse.

    https://laregledujeu.org/2020/05/23/36203/manuel-valls-face-a-dieudonne-et-soral-ne-rien-laisser-passer/

    A partir de là le cirque dissident s’est mis en place sur le net, tous les sites vaguement "antisystèmes" ont été progressivement absorbés par la "galaxie" soralienne. Tout cela prêterait à sourire si des gens n’avaient pas été instrumentalisés (Chouard) ou broyés entre temps par Soral, avant qu’il ne finisse lui-même par devenir la victime du cirque qu’il avait mis en place avec "l’affaire Binti". Il me semble que Mukuna avait tout dit sur Soral en révélant une anecdote qui avait d’ailleurs bien embarrassé ce dernier puisqu’elle semblait parfaitement crédible et n’avait pas été vraiment démentie.

    La technique était toujours la même et se déroulait en trois temps :
    — approcher une personnalité populaire sur le net alternatif (ex : Chouard à l’époque de ses ateliers constituants) pour toucher un segment d’opinion, en prétextant une proximité 
    — une fois "ferrée", discréditer la personnalité en le présentant comme naïve, irréaliste ou timorée sur la question sioniste 
    — laisser le personnage se débattre dans ses contradictions face aux médias

    La liste de personnalités qui ont fricoté de près ou de loin avec Soral est impressionnante ; certains, pour des raisons mystérieuses, n’ont jamais été inquiétées de cette proximité (comme Tarek Oubrou qui a donné des conférences dans le cadre d’ER). D’autres se sont retrouvées au contraire clouées au pilori pour s’être trouvé une fois dans la même enceinte que Soral. Boniface (que je n’aime pas particulièrement) a vu sa réputation entachée et a été emmerdé pendant des années par des lobbies juifs pour avoir un jour partagé une scène avec Soral et d’autres personnes.

    Et n’oublions pas, et là c’est presque grave, la petite cohorte des "musulmans patriotes" qui ont été manipulés ou plutôt instrumentalisés par Soral qui
    a complètement pourri ce qui aurait pu représenter à un moment donné une certaine ouverture, un possible trait d’union entre des mondes qui ne se reconnaissaient pas (la banlieue et les campagnes pour faire vite). 
    Le concept même de "réconciliation" n’était pas mauvais au tout début. Ce qui explique pourquoi beaucoup de personnalités ont convergé initialement vers Soral. Alors qu’il aurait pu faire quelque chose de positif, même limité en termes d’échelle, Soral a décidé d’en faire un simple gimmick politicien avec l’"antisionisme" comme seule finalité. 
    Sur ses relations avec Dieudonné, il est clair que les deux hommes se vouent une détestation réciproque depuis des années mais semblent s’être tenus à un pacte de non agression implicite pour ne pas aggraver leurs emmerdes et se priver d’une partie de leur public (une partie des soraliens suivant Dieudonné et inversement).