@Conférençovore
ah mais, comme le mineur venait d’Europe de l’Est, c’est un scandale ; s’il était venu d’outre méditerranée, cela aurait été un fait divers qu’il faut se garder de généraliser.
@rinbeau
qu’en termes croustillants ces choses là sont dites
@Octave Lebel
La question qui se pose est de savoir pourquoi une proportion croissante d’électeurs des classes populaires, et désormais progressivement des classes éduquées, portent leurs vote sur les candidats souverainistes.
Si la gauche s’obstine à nier l’insécurité croissante et la part prépondérante des étrangers d’outre méditerranée ou leur progéniture non acculturée, et vante le multiculturalisme heureux (façon ’’France info’’), eh bien cette tendance électorale se renforcera.
Déjà la Nupes se délite, la dynamique d’union s’est autodynamitée, la veste se profile aux européennes car vos électeurs se démobilisent, malgré votre méthode Coué.
La gauche danoise a fait un autre choix, la dernière campagne électorale n’a que peu abordé les problèmes d’immigration car la politique de fermeté du gouvernement social-démocrate fait consensus, le taux de participation a dépassé 84% et la gauche a conservé la majorité.
J’espère qu’étant contributeur net de l’UE, on ne verse pas ce genre de pénalité en plus, on a des moyens de pression.
En fait on s’est fixé des objectifs trop ambitieux, on est déjà très en dessous de la moyenne d’émission de CO2 par habitant. alors s’il faut mettre des éolienne et des centrales à charbon pour les jours sans vent, ça ne va pas améliorer les choses.
j’ai également entendu un reporter de retour d’Ukraine indiquer qu’une partie de la population serait favorable à un cessez le feu, quitte à céder les territoires occupés, pour relancer le pays. C’est la première fois que cela est dit sur nos chaines d’infos, toutes pro-ukrainiennes.
@shouitte
Concernant la Crimée, elle fait partie du territoire ukrainien selon les délimitations reconnues par traités, mais je parlais de l’adhésion de la population locale au rattachement à la Russie, confirmée par l’ensemble des scrutins ultérieurs au referendum, depuis près de10 ans -ils n’ont pas été effectués sous la menace des armes.
Je ne pense ni que les forces ukrainiennes auraient la capacité à la conquérir militairement, ni que la population considérerait cela comme une libération.
Après ça, on verra comment cela sera pris en compte dans la sortie de conflit (conférence sur la sécurité régionale ou autre), ou si ça restera une situation de fait, comme Chypre du Nord depuis 40 ans...
Concernant le conflit séparatiste du Donbass et les accords de Minsk, mon point de vue est qu’aucun protagoniste n’était sincère, les séparatistes voulant l’indépendance, les gouvernementaux voulaient la reprise en main, la Russie a entretenu un conflit semi-gelé comme prétexte, et les occidentaux voulait donner le temps à l’Ukraine de se renforcer en cas d’attaque. Je suis anti-macroniste, mais sur ce coup il a vraiment essayé de relancer l’accord, et s’est cassé les dents. Or une solution confédérale était appropriée.
Quand je parlais de la Finlande en 39, elle a bien du signer un accord avec l’autocrate Staline, qui était bien pire que Poutine.
Le présent conflit peut être interrompu par un cessez le feu sans qu’immédiatement un traité soit établi, mais il faut garder à l’esprit que Poutine est populaire dans son pays, contrairement aux rumeurs il semble en bonne santé, et serait probablement remplacé par plus radical que lui s’il devait quitter le pouvoir.
@pemile (commentaire 12:35)
Je n’ai pas souvenir avoir attaqué spécifiquement Tytelman, mais vous voulez probablement parler globalement de mes critiques sur la ligne inconditionnelle de LCI ? Eh bien certains de leurs experts ont maintenant plus de nuance, il n’est plus guère question d’une victoire totale ukrainienne.
Pour votre part, il ne s’agit pas d’une question de ’’sources’’ (elles doivent être plurielles pour se faire une opinion, je regarde ISW tout comme ’’veille stratégique’’), mais d’absence d’argumentation ; vous produisez un flot de messages avec deux lignes de slogans et mises en cause individuelles. et ne raisonnez que dans un cadre manichéen ; Il y en a aussi en face mais généralement avec davantage d’arguments. Je suis entre les eux ornières, pas dans l’une d’elle ;
@shouitte (commentaire de 12:21)
Les deux parties ont piétiné les différents accords, et dès lors que la guerre est déclenchée, il ne peut y avoir que des morts et destructions.
Côté russe, ils mettent en avant un supposé génocide de Kiev contre la population du Donbass, côté ukrainien c’est Boutcha ou autre. Des centaines de morts peuvent constituer un crime comme dans toute occupation, pas un génocide.
On ne négocie une sortie de conflit qu’avec son adversaire, et on n’a pas le choix de qui en est le chef. Tout le monde sait que VP pas être réélu, et ceux qui rêvaient qu’il était moribond ou affaibli ont été démentis par les faits.
En 1939, les Finlandais avaient du négocier avec Staline, et il y a eu compromis, ils en ont survécu.
Alors, pour ce qui est du futur, Il faut tenir compte des échéances respectives (en 2024, c’est outre Atlantique que ça risque le plus de changer). Le plus important pour un état est de ne pas disparaitre.
Pour le temps long, nul ne sera éternel, les cartes seront tôt ou tard rebattues, mais on ne va pas attendre 107 ans et voir venir.
@shouitte (commentarie 11:49)
La Crimée est encore plus ancrée à la Russie que l’est le Donbass, elle a été russe jusqu’en 1956, est redevenue russe depuis près de 10 ans, et le score de Poutine aux élections y est supérieur à ce qu’il est dans le reste de la Russie, la population s’opposerait à un retour sous la houlette de Kiev. Par ailleurs l’importance stratégique est fondamentale pour le Kremlin pour le verrouillage de la mer d’Azov et l’accès à la mer Noire.
Bien sur, Poutine est un autocrate qui veut entrer dans l’histoire comme ayant restauré une part du périmètre impérial, mais il fallait réfléchir à ça avant de vouloir attirer l’Ukraine dans le camp occidental, ce qui allait forcément entrainer des réactions ; il y avait des solutions d’équilibre.
Une démocratie en guerre commet quasiment autant d’erreurs et de dérapages qu’une autocratie, hélas, ainsi on a bombardé Mossoul comme la Russie avait bombardé Alep, sans état d’âme.
Les ukrainiens se sont arcboutés sur Bakhmout et y ont perdu autant d’effectifs que les Russes, il en sera de même à Avdiivka (quelle qu’en soit l’orthographe).
Concernant le Dniepr, faut se méfier, cela peut constituer une souricière.
Merci en tout cas des échanges constructifs et argumentés, voilà qui se fait rare ici.
@shouitte
à propos de démocraties et dictatures :
Nos gouvernants déterminent-ils leurs actions extérieures sur la base du choix des citoyens, ou sur l’intérêt d’un bloc géopolitique ?
Franchement, avez-vous l’impression que l’information qui nous est donnée est vraiment impartiale et transparente, ou plutôt qu’elle nous pousse à soutenir les choix des gouvernants ? ...comme dans le bloc d’en face.
Dans ce conflit, nos dirigeants ont-ils vraiment eu davantage de clairvoyance que Poutine ? Ils voulaient l’affaiblir et l’isoler sur la scène internationale, il s’est rapproché de la Chine (le rival le plus craint de l’occident) et c’est nous qui nous trouvons plus isolés qu’avant le conflit.
Poutine s’était gouré sur la faculté de résistance de l’Ukraine, mais l’occident s’est gouré sur la détermination russe, sinon il n’aurait pas attiré l’Ukraine dans son giron, puis clamé il y a un an que les forces russes se déliteraient.
Je ne pense pas que ce conflit se mesure sur ce prisme de démocraties versus dictatures, mais géopolitique et nationaliste.
Vous écrivez ’’J’ose croire que du chaos engendré émerge une fraternité plus puissante’’, je suis beaucoup plus pessimiste. La politique de ’’coexistance pacifique’’ sur le continent tel qu’on la connaissait au tout début des années 2000 était préférable, mais les conflits engendrent des haines qui risquent d’être durables. D’où mon discours -assez isolé sur ce site— pour une recherche de compromis avant un clash destructeur.
@nono le simplet
On se targue en effet de constituer le camp de la démocratie contre celui de la dictature. Eux considèrent qu’ils sont le camp de l’intérêt de leurs pays contre le suprémacisme occidental (ils ne prétendent pas constituer un bloc idéologique homogène, entre matérialistes post-communistes, islamistes politiques, pays décolonisés, souverainistes, etc.).
Nos actions hors de nos frontières sont elles vraiment la pure défense des droits de l’homme, le contrôle de l’accès aux ressources n’est elle pas en réalité l’objectif prédominant ?
Rappelons-nous lorsque nous avions entrepris de coloniser sur d’autres continents, nous nous targuions d’apporter les bienfaits de la civilisation à des peuples qu’on disait arriérés, la lumière face à l’obscurité.
Par ailleurs, je parlais de réalités des forces en présence sur le terrain et de leur potentiel, c’est cela qui détermine l’issue d’un conflit. Le renard face à l’ours....
@shouitte
Je ne pense pas qu’au stade actuel l’un ou l’autre des protagonistes soit en mesure d’une attaque décisive. Les ukrainiens visaient à couper le territoire occupé au sud en deux par une offensive vers la mer d’Azov, mais c’était tellement évident (tous les experts le mentionnaient il y a un an) que les Russes ont blindé les lignes de défense ; quelques kilomètres ont été pris, puis ça s’est enlisé.
Sur le Dniepr quelques postes avancés (si tant est qu’ils soient pérennes) ne constituent pas une tête de pont pour établir un point de passage sur un fleuve aussi large.
Adviika sera pour les Russes une victoire symbolique, mais dans une guerre de position c’est tout ce qui peut être visé.
L’enjeu est de savoir qui se retrouvera le premier en manque de combattants (ce n’est pas une guerre où les armes magiques intercontinentales sont prépondérantes), cela dépend du potentiel de réservistes, et les chiffres sont têtus, et les Russes sont en train de former plusieurs centaines de milliers de nouvelles recrues.
Le résultat d’un conflit n’est pas forcément une victoire totale ou une défaite totale. De toute façon dans ce conflit, chacun des deux blocs est en mesure d’éviter sa défaite totale en escaladant au delà du terrain actuel- mais ont pour l’instant convenu tacitement de ne pas le faire car cela se terminerait par de gros champignons-. Donc pas d’autre issue qu’un moins mauvais compromis possible, non ?
@pemile
La Russie a certes un apport de fournitures de l’Iran et la la Corée du Nord, mais cela représente une part minoritaire de ses munitions et moindre encore en terme d’équipements.
Par contre, on peut remarquer que la Chine se rapproche de plus en plus de la Russie, il est très possible qu’elle accentue son soutien au travers de pays tiers.
On pensait en février/mars 2022 que la Russie serait isolée dans le monde, au vu des premiers votes à l’ONU (je l’avais écrit à l’époque, je m’étais trompé). Rien de tel ne s’est produit, au contraire c’est l’occident qui est de plus en plus rejeté par le reste du monde. On n’avait pas vu venir ça, et cela s’aggrave avec le réveil du conflit israélo-palestinien. Poutine était un pote de Netanyahou, mais il joue ici la carte pro-arabe.
Chacun exprime ses convictions, les miennes sont basées non pas sur l’idéologie mais sur l’observation des réalités. La méthode Coué stimule peut être le moral des combattants, mais ne fait pas gagner une guerre, voire risque de rater l’occasion d’un compromis acceptable.
Regardez le conflit israélo-palestinien, si les deux camps s’étaient entendus sur le partage, on n’en serait pas là, mais quand l’un veut, l’autre refuse, et parfois les deux refusent en même temps. Et un conflit enkysté fait des métastases sur le reste du monde.
@nono le simplet
Vous affichez des postures de tribune (comme sur LCI, mais ils bémolisent désormais), je parle de réalités.
Croyez-vous que nous soyons dans le monde des anges face à des démons ? les faits sont plus complexes, et le rapport de forces entre en ligne de compte. Plus le conflit dure, plus le camp occidental se trouve isolé, et plus le risque d’escalade augmente. Par ailleurs le temps joue contre l’Ukraine qui a moins de profondeur stratégique territoriale, de production d’armes, et de potentiel de réservistes, et ce n’est pas vous qui irez vous enrôler pour combattre sur le terrain.
On a aidé l’Ukraine a ne pas s’effondrer, c’est bien ; mais laisser croire qu’il y ait une possibilité de reconquête totale des territoires occupés -majoritairement pro-russes- c’est pousser au désastre de victimes et de ruines, en perdant ici ce qui est gagné là. Un jour, il faut savoir prendre la mesure du possible.
Pour réduire la population mondiale, la seule option aurait été de réduire la surnatalité là où elle se poursuit, or le constat est que cela ne se produit pas, loin de là. Alors les fictions sont là pour nous distraire.
Si l’on observe le comportement des représentants des différents partis au parlement ou devant les caméras, leurs positions face au terrorisme, la violence de rue et la proclamation publique de haine, lesquels peuvent être qualifiés d’’’extrême’’ ?
Dans l’histoire récente, on voit ce qu’est l’extrême droite : le culte du chef autoritaire, la conquête du pouvoir par la violence ou l’intimidation de milices, les pogroms, les banderoles avec des slogans de haine ethnique.
Je ne conteste pas que tel parti surgi récemment soit réac, ou que tel petit parti ait des propensions complotistes, mais pas de quoi agiter l’épouvantail des chemises noires ou des uniformes bruns en parlant d’extrémisme de droite dans notre pays.
On a certes des groupuscules sans empreinte électorale, dont une poignée à défilé il y a quelques mois, en faisant venir des sympathisant étrangers pour gonfler un peu leurs rangs clairsemés. Certains font le coup de poing à la sortie des bars, ou encore cagoulés au côté des black blocs pour faire de la casse en marge des manifs. Et aussi quelques connards qui taguent des tombes, mosquées ou synagogues, ou agressent leur maire.
’’tous les impérialismes’’, en fait, il y en a deux : suzeraineté de voisinage tsaristo-soviétque, et suprématie libérale mondialisée.
Le second a eu la mauvaise idée de piétiner les platebandes du premier, dont la riposte a été plus violente qu’imaginée.
L’Ukraine est très dépendante de ses fournisseurs d’armements et de munitions, elle doit donc intégrer l’érosion de leur ardeur pour la soutenir, et s’engager dans l’alternative d’un compromis, avant que les conditions ne lui soient plus défavorables, le temps joue contre elle.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération