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Les commentaires de Daruma



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    Daruma 17 juillet 2020 21:29

    @bubu12
    Bien que je n’approuve pas les attaques verbales de Super Cochon, qui sont à mon avis contre-productives, je comprends son agacement. J’ai eu, il y a quelques mois, une conversation sérieuse avec un anti-conspirationniste, qui est un proche. Je précise que c’était par messages écrits sur messenger, ce qui permettait d’éviter le ping pong stérile et frustrant de nos conversations orales. Il est intelligent mais émotionnel, ce qui fait que c’est difficile d’en placer une ou de terminer son raisonnement sans être interrompu. Ses arguments, plus le visionnage d’une vidéo de débunkage, m’ont permis de comprendre certaines choses sur la manière d’argumenter des anti-conspirationnistes. Du moins de ceux qui font l’effort d’argumenter et ne se contentent pas de vous mépriser ou de se moquer. Je résume cette approche en la décrivant ainsi : le nez collé à un tableau impressionniste de style pointilliste, on scrute les points pour ne pas voir l’image d’ensemble. Je vais chercher le texte que j’ai écrit à ce sujet. J’espère que ça vous intéressera.



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    Daruma 17 juillet 2020 18:39

    @sls0
    N’être rien, c’est ce que sont ces jeunes filles aux yeux des psychopathes qui s’en servent comme d’une marchandise. Partagez-vous avec ces psychopathes cette façon de considérer certains êtres humains ? Je ne le pense pas. Néanmoins, votre attitude est suspecte : rechercher la précision, d’accord, mais vous faites diversion en dénigrant le contenu global du message. En avez-vous conscience ?
    Je ne sais pas quelle est votre intention, mais je sais quel effet elle produit : discréditer les enquêtes sur ces psychopathes en discréditant ceux qui nous informent. En passant, je vous fais remarquer que vous faites vous-même ce que vous reprochez aux autres (message/messager).
    Bref, qu’il y ait intention ou pas, que ce soit délibéré ou simplement une réaction émotionnelle de votre part, ce qui ressort c’est que votre posture est pour le moins ambiguë.
    Pour clarifier les choses et éviter des polémiques stériles et autres joyeusetés, j’aimerais que vous répondiez à ces questions :
    Souhaitez-vous que les réseaux pédocriminels et d’esclavage sexuel soient démantelés et les coupables arrêtés et condamnés ?
    Souhaitez-vous être informé par des médias autres que les médias mainstream, qui ont intérêt à étouffer ces affaires ou à en minimiser l’importance ?



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    Daruma 11 juillet 2020 14:43

    Enthoven veut nous faire croire qu’il se situe dans le monde des idées universelles, loin de tout système politique, loin de tout rapport de force, loin de toute idéologie, loin de toute appartenance. Son hypocrisie (ou son auto-aveuglement ?) est insupportable. L’universalisme qu’il défend est adossé à un vision politique, à un système politique. Qu’on aime Zemmour ou pas, il faut bien reconnaître qu’il a raison quand il dit que l’universalisme est dangereux pour la république. Non pas que les idéaux universels soient mauvais en soi, bien au contraire, mais parce qu’ils sont instrumentalisés à des fins politiques. L’hypocrisie (ou la mauvaise foi) d’Enthoven consiste à faire semblant de croire qu’il défend des idées alors qu’il défend d’abord et avant tout un système et un projet politiques. Et il feint d’ignorer que, je cite Zemmour, « si l’universel tue l’identité, on aura une autre identité ». Quelle sera l’étape suivante ? Combattre l’identité des Terriens en promouvant celle de citoyen de la galaxie ?

    De quoi Enthoven est-il le nom ? Du globalisme, du mondialisme, c’est-à-dire du camp des élites corrompues (ou endoctrinées) qui se servent des bons sentiments et des beaux idéaux de l’universalisme pour travestir leur projet de gouvernement mondial.



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    Daruma 30 mai 2020 14:12

    Sur Wikipédia, je lis (j’ai un petit peu élagué pour que ce soit plus lisible) :

    Certains journalistes et écrivains ont critiqué le financement de RSF par des fonds américains, des groupes de presse, l’Open Society Institute de George Soros, le Center for a Free Cuba, et l’Union Européenne.

    Des révélations faites en mai 2005 ont montré que RSF était aussi financé par le ministère américain des affaires étrangères par l’entremise du National Endowment for Democracy.

    En 2005, selon Jean-Guy Allard, l’Union Européenne a versé plus d’un million d’euros à RSF.

    Rony Brauman, membre fondateur de RSF et ex-président de Médecins sans frontières, a critiqué en 2007 « l’opacité financière » de l’organisation. Il dénonce le financement qu’elle a reçu de gens de Miami opposés au régime castriste et de la Commission européenneCraignant que RSF ne devienne « un bras exécutif de la diplomatie de l’Europe », il a quitté l’organisation.

    Le site de Reporters Sans frontières précise, en 2009, que l’organisation est financée par le National Endowment for Democracy, ainsi que Sanofi Aventis, la Compagnie française de l’Afrique occidentale (dont l’une des principales activités est l’import de médicaments en Afrique), ou encore le Center for a Free Cuba (également financé par la NED).



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    Daruma 30 mai 2020 14:06

    Le pdf des comptes de RSF pour l’année 2018 nous apprend des choses intéressantes. Si je prends la colonne Budget 2019, je lis :

    - Subventions publiques : 3 153 032 euros.

    - Fondations : 1 032 908 euros.

    - Mécénat (entreprises, grands donateurs) : 581 520 euros

    Dans la catégorie Mécénat il y a aussi « collecte grand public ». J’aimerais bien savoir à combien s’élève la somme provenant des dons des particuliers.

    J’aimerais bien savoir aussi quels sont les pays, et donc quels sont les gouvernements, qui subventionnent RSF.

    J’aimerais bien savoir également quelles sont les fondations qui financent RSF.

    - Le reste du budget est constitué par les activités commerciales et autres produits de RSF.



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    Daruma 30 mai 2020 13:38

    Je me demande ce que ça donnerait si on demandait aux journalistes du décodex du journal Le Monde de produire un tel classement. En leur donnant, bien sûr, les moyens financiers et humains leur permettant d’exécuter cette tâche.

    Je suis à peu près certain que le classement qu’ils nous pondraient ressemblerait fortement à celui de Reporters sans frontières. Pas vous ?

    Je m’en vais faire une petite recherche pour voir qui finance RSF et je reviens.



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    Daruma 1er mars 2020 12:24

    Le grand mérite de Bégaudeau est d’avoir ressuscité la notion de bourgeoisie et donc, aussi, la notion de classe et de lutte des classes.

    Le bourgeois a été tourné en dérision et méprisé pendant des siècles. Le roman et le théâtre ont souvent décrit ses mesquineries, ses bassesses, son matérialisme, et bien d’autres défauts. QamonBra fait bien de nous rappeler la chanson de Brel.

    Phénomène étonnant, depuis quelques décennies la notion de bourgeoisie a disparu : parler de bourgeois est démodé, voire tabou. C’est un peu comme si la chute du communisme avait fait disparaître le concept de bourgeois : les bourgeois n’existent plus puisqu’il n’y a plus de communistes pour en parler.

    Mais l’invisibilité des bourgeois tient aussi et surtout, à mon avis, au fait que la bourgeoisie est devenue un style de vie et un idéal partagé par tous. Ce qu’on condamnera ce ne sont pas les bourgeois mais les inégalités qui empêchent d’accéder à la condition de bourgeois. Et si on n’y accède pas, on se console dans la consommation. En effet, si l’essence du bourgeois est de posséder, nous nous sentons tous un peu bourgeois.

    L’autre raison de l’invisibilité de la bourgeoisie et de l’obsolescence du terme qui sert à la désigner, c’est le passage du bourgeois vieux-style au bourgeois de gauche, au bourgeois cool. Comme le démontre brillamment Bégaudeau dans son livre, le bourgeois, en se "coolifiant", ne cesse pas pour autant d’être un bourgeois.



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    Daruma 25 février 2020 19:57

    @yoananda2

    " est-ce ta décision qui a provoqué sa venue vers l’ascenseur ou est-ce sa venue qui a provoqué ta décision (à ton insu) ? "


    C’est une bonne question. Ce que je pense, pour le moment en tous cas, c’est que ma connexion avec la part divine qui est en moi a un rôle puissant quand elle est activée. Cela, j’en ai l’intime conviction car je l’ai constaté à maintes reprises. Est-ce que ça suffit à me donner le pouvoir de modifier la structure du monde ? Ou bien est-ce que l’univers fait ça tout seul en s’accordant, comme un instrument de musique, à celui qui en joue, pour produire les notes qu’il désire  ? Je n’en sais rien. Mais il est vrai que ça pose un problème. Que devient la liberté des autres si j’interfère dans leur réalité, c’est-à-dire si j’impose à leur réalité de se conformer à la mienne ? Peut-être aussi peut-on envisager la possibilité que les individus qui agissent avec peu de conscience soient ballotés et soumis à des structures spatio-temporelles créées par des individus plus conscients ? Peut-être peut-on envisager les choses différemment en faisant appel à la notion de co-création par affinités d’intentions créant deux ensembles d’événements compatibles ? Exemple : l’élève avait l’intention de me rembourser, était gênée par cette situation et cherchait un moyen de se libérer de cette dette, ce qui a conduit sa ligne de temps à rencontrer la mienne. Tu vois, ça fait pas mal de pistes.



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    Daruma 25 février 2020 18:10

    @yoananda2

    Tu te doutes bien que je ne vais pas essayer de t’expliquer quelque chose que je ne connais pas. J’ai déjà du mal à suivre Guillemant malgré ses explications où il fait pourtant l’effort de se mettre à la portée du profane...

    Le point central est la question du temps. Quand tu dis « Si tu n’avais pas fait le bon choix alors tu aurais quand même rencontré cette personne » je te trouve trop affirmatif. Tu raisonnes sur la base des connaissances actuelles de la physique, du moins de la physique « officielle », c’est-à-dire du paradigme dominant. Le fait que ça te semble impossible ne veut pas dire que ça le soit. Il est possible que la causalité agisse sous des formes que nous sommes, pour le moment, dans l’incapacité de comprendre. Quand Newton a découvert les lois de la gravitation, les premières réactions étaient de dire que c’était inacceptable car ça revenait à croire en la magie (action des corps à distance, sans contact matériel). Nous en savons très peu sur le temps, le moi, la conscience, les univers parallèles et les lignes de temps. J’imagine que des êtres appartenant à une civilisation beaucoup plus évoluée que la nôtre sur le plan scientifico-spirituel (je pense qu’un jour futur les deux formeront un tout) doivent sourire en lisant nos échanges, surtout s’ils maîtrisent le voyage dans le temps, surtout s’ils sont nous dans le futur... smiley

    Quand tu dis que la synchronicité c’est a-causal, je ne comprends pas pourquoi deux chaînes causales qui se rencontrent ça donnerait quelque chose de a-causal. Chaque chaîne serait causale séparément, mais leur rencontre serait sans cause ? Cela n’a pas de sens. Mais si ce que tu veux dire c’est que la signification qu’on donne à cette rencontre n’a de sens que pour nous, je peux admettre ce point de vue. Ici, je peux seulement te répondre que mon intuition profonde me dit que ce n’est pas fortuit.

    En ce qui concerne le libre-arbitre, la question de la substance réelle du moi n’a aucune importance, il suffit qu’il y ait une conscience individuelle, quelle que soit la genèse de celle-ci et quelles que soient les influences que nous subissons.

    Sur la question du lien entre libre-arbitre et causalité, j’aurais tendance à penser, mais là encore ce n’est qu’un intuition, que la causalité qui préside au libre-arbitre n’est pas de ce monde, en tout cas pas de cette dimension spatio-temporelle, qu’elle fait intervenir notre moi supérieur (peut-être notre moi futur ?). Ce serait cohérent avec l’idée que le temps n’existe pas, et que le futur peut agir sur le présent. J’ai conscience que ce sont des spéculations et que tu vas me tomber dessus pour crime de lèse-scientificité. smiley Je plaisante, bien sûr, je pense que tu ne vas pas me juger. Bref je ne ferme aucune porte, et ne rejette pas a priori une possibilité en m’abritant derrière l’autorité de la science actuelle.

    En tout cas merci de te faire l’avocat du diable, ça m’oblige à réfléchir, à clarifier les données du problème et à faire des recherches, dans la mesure de mes moyens limités.



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    Daruma 25 février 2020 16:35

    @Laconicus
    Ha ha ha ! Tu as raison d’insérer de l’humour, j’aime faire ça moi aussi. Mais ton scénario ne cadre pas avec la réalité, car la personne qui a transmis mon num de tél et a donné mon tarif n’était pas au courant du changement de tarif. De cela j’en suis certain. Donc pas de mauvaise intention, pas de tentative de manipulation.
    Pour ce qui est de la suite de l’histoire, je suis trouve ça assez vache comme "punition" de devenir multimillionnaire pour une action assez moche, certes (humilier les radins) mais pas si grave que ça.
    PS : j’aimerais mieux que tu me tutoies.



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    Daruma 25 février 2020 15:34

    @yoananda2

    Je vais te donner un exemple qui est personnel et vécu. C’est une synchronicité typique et spectaculaire, qui est en même temps ce que j’interprète comme étant une manifestation du libre-arbitre.

    Cela s’est passé il y a cinq ou six ans. Je vivais à Moscou, où je donnais des cours particuliers. Un jour, je me rends chez un nouvel élève pour lui donner son premier cours. Les parents de l’enfant avaient obtenu mon numéro de téléphone par une connaissance commune ou un ancien élève. Je fais le cours. À la fin du cours, la mamie (les parents étaient au travail) me tend l’argent. Je m’aperçois immédiatement que la somme correspond à mon ancien tarif. J’avais changé le tarif de mes cours depuis plus d’un an. J’ai vite compris que la personne qui leur avait transmis mon numéro de téléphone leur avait indiqué mon ancien tarif. Durant quelques secondes, les pensées se sont bousculées dans ma tête. Ma première idée était d’informer la mamie du changement de tarif. Mais en regardant autour de moi, dès mon arrivée, j’avais compris que c’était une famille relativement modeste sans être pauvre non plus. Très vite, j’ai pris ma décision, la décision de ne rien dire au sujet du nouveau tarif (plus élevé). Je prends l’argent et sors de l’appartement pour me diriger vers l’ascenseur. J’appuie sur le bouton. Après un temps d’attente assez court, la porte de l’ascenseur s’ouvre. Et là, que vois-je ? Une élève (adulte) que je n’avais pas vue depuis plusieurs mois et qui me devait un cours, un cours qu’elle n’avait pas pu me régler car elle n’avait pas eu le temps de retirer de l’argent. Tu imagines mon étonnement… Elle m’a proposé de me conduire jusqu’à l’entrée de métro la plus proche. Dans la voiture, elle m’a payé le cours qu’elle me devait. Elle m’a raconté qu’elle avait rendu visite à ses parents, qui habitent dans l’immeuble où je venais de donner le cours à mon nouvel élève.

    C’est une synchronicité incroyable. Imagine la taille de Moscou, une mégapole d’au moins 13 millions d’habitants (12 millions recensés). Imagine la probabilité de rencontrer quelqu’un que tu connais dans un immeuble de Moscou. Imagine la probabilité que cette personne se rende le même jour que toi et à la même heure à cet endroit. Imagine la probabilité pour que l’ascenseur dans lequel elle descend s’arrête à mon étage, c’est-à-dire la probabilité pour qu’elle prenne l’ascenseur juste avant moi de telle sorte que quand je l’appelle il s’arrête à mon étage, avec elle à l’intérieur. Imagine la probabilité que pour ce soit précisément cette personne et pas une autre que je rencontre alors que je traversais une période un peu difficile financièrement. C’est peu de dire que la probabilité est infinitésimale.

    Le choix que j’ai fait était d’écouter non pas mon intérêt mais ma conscience. C’est ce qui me fait dire que j’ai exercé mon libre-arbitre. Mais là, je te l’accorde, on entre dans ce qui est de l’ordre de l’interprétation. Le soi, le moi supérieur, un ange, que sais-je, m’a envoyé un signe fort et indubitable, en tout cas pour moi, que mon choix était conforme à ma nature profonde. Je ne peux pas le prouver, mais tu comprends bien que pour moi ça n’a pas d’importance.



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    Daruma 25 février 2020 13:50

    @maQiavel

    " Sinon, j’ai une approche fonctionnelle du langage, je ne suis pas attaché aux mots comme à totem, seulement, pour être compris, un mot doit renvoyer à un contenu précis, s’il renvoie à deux ou plusieurs contenus et qu’ils se confondent tous, on ne peut plus se comprendre."


    Tu as raison, il faut définir ce qu’on entend par fascisme, sans quoi ce mot ne sert qu’à désigner commodément l’ennemi absolu (usage propagandiste), sans se rendre compte qu’on est en train de lui ressembler : cela m’évoque les antifas, ou un Manuel Valls. Je me souviens ici de ce que disait Bégaudeau au sujet de Manuel Valls : sa haine du FN, exprimée avec une telle férocité dans un discours de je ne sais plus quelle campagne électorale, nous fait penser qu’il y a "des molécules fascistes qui s’agitent en lui".

    Ceci étant dit, je suis pour l’usage du mot fascisme pour la force de répulsion qu’il véhicule. La question n’est pas d’en faire un totem aux contours volontairement flous, c’est d’en donner une définition qui englobe des réalités en apparence différentes. C’est le travail du concept. Quand je vois un caniche, un fox à poil ras, un basset, un bouledogue ou un setter irlandais, je ne vais pas dire qu’on ne peut pas les ranger dans la catégorie « chien » sous prétexte qu’ils sont très différents. Le concept doit être jugé à l’aune de son efficacité épistémique. Est-ce qu’il nous permet de mieux comprendre le réel ou pas ? En reprenant l’exemple des chiens, si je vois pour la première fois un chien d’une race qui m’est inconnue, vais-je oublier le concept de chien incluant le fait qu’il peut mordre ? Non, bien sûr, je serai prudent.



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    Daruma 25 février 2020 12:13

    @yoananda2

    Merci à toi aussi de m’avoir obligé à clarifier ma pensée, à expliciter ce que je pensais jusqu’alors de manière intuitive.

    Avant de parler du libre-arbitre, deux remarques :

    D’abord, se méfier de la raison raisonneuse, de la raison qui s’écoute parler, qui se regarde raisonner, qui se trouve très belle dans le miroir... L’intellectualisme est un usage immodéré de la raison : celle-ci ne touche plus terre et se croit toute-puissante, ignorant son propre dogmatisme comme un média mainstream qui se croit sans idéologie. Pas besoin de Kant pour comprendre ça.

    Seconde remarque, qui est le corollaire de ce qui précède : l’érudition n’est pas la connaissance, la connaissance livresque n’est pas prépondérante, d’ailleurs les plus grands maîtres n’ont rien écrit. Un simple paysan ou un simple bûcheron peut, par son contact avec la nature joint à un tempérament inné qui le porte à la contemplation, avoir une sagesse bien plus profonde que Saint-Augustin, qui était tributaire du contexte intellectuel de son époque et lié par la nécessité de défendre un dogme dominant. La notoriété d’un personnage ne doit pas nous égarer. Il ne faut idolâtrer personne ni déifier la science. On ne va pas faire comme au temps de la scolastique, en concluant l’argumentation par un « Aristoteles dixit » ! smiley

    Au sujet du libre-arbitre. Je t’avoue, et n’y vois rien de personnel, que je suis fatigué par le scientisme rationaliste et matérialiste. Il est sur le point d’être dépassé, notamment grâce à la physique quantique. Et comme dans tous les changements majeurs de paradigme, il se heurte à une forte résistance. À en croire Thomas Kuhn, cette résistance est bon signe.

    Deux tendances s’opposent, mais elles sont les deux faces d’une même pièce : d’un côté le déterminisme myope et jusqu’au-boutiste qui ignore la conscience, le « je », l’observateur ; de l’autre la croyance populaire de ceux qui s’imaginent que la liberté est l’absence de contrainte.

    Il y a, selon moi, deux erreurs, qui empêchent de comprendre ou du moins de cerner le libre-arbitre :


     Le libre-arbitre est la négation du déterminisme, il est impossible et illusoire car cela équivaut à s’extraire de toute détermination, à être hors du monde et omniscient.


     Le libre-arbitre est chimiquement pur ou n’est pas : c’est la conséquence de ce qui précède ; on ne peut pas être plus ou moins libre, on est soit libre soit entièrement déterminé, soit libre soit esclave.

    Le libre-arbitre ce n’est pas un calcul, c’est une guidance. La métaphore qui, à mes yeux, illustre bien ce qu’est le libre-arbitre, c’est la boussole, pas l’ordinateur. Appréhender le libre-arbitre avec comme critère la raison (choix rationnel) c’est comme mesurer la vitesse d’un coureur avec un thermomètre. La raison n’est qu’un outil qui permet d’offrir une palette de choix plus large et surtout des choix sensés. Elle est un conseiller – souvent un bon conseiller – qui peut faire peser la balance dans un sens plutôt qu’un autre. Mais ce n’est pas la raison qui décide. De même que ce n’est pas le désir, ni l’émotion ni même l’habitude. Pense aux choix quelquefois irrationnels du capitaine Kirk, choix que monsieur Spock ne comprend pas et n’approuve pas, mais qui se révèlent toujours justes. smiley On ne va pas chipoter en disant que c’est du cinéma, l’essentiel c’est que tu comprennes ce que je veux dire.

    D’autre part, le libre-arbitre ce n’est pas tout ou rien, il y a une question de degré : un choix est d’autant plus libre qu’il est plus conscient. Se fier à la raison vaut mieux que se fier à l’émotion. De même, mettre plus de conscience dans son choix est supérieur à l’habitude, qui est mécanique, qui est l’état minimal de la conscience, et qui n’est donc pas un choix en tant que tel.

    Qu’un choix prenne naissance dans le magma du subconscient avant de se frayer un chemin jusqu’à la conscience, ne remet pas en question la capacité de choisir parmi plusieurs scénarios possibles. Il y a un film qui pose bien ce problème du libre-arbitre, c’est "Minority report". La question que pose le héros, Anderton (joué par Tom Cruise) à Lamar, le directeur de Précrime, "Qu’allez-vous faire maintenant ?" montre que le choix qui va être fait n’est pas nécessairement le plus probable parmi les divers futurs possibles en concurrence, et qu’il n’est pas la simple résultante d’un déterminisme plus puissant que les autres. C’est qu’il y a autre chose que le simple déterminisme. Mais attention à ne pas céder à l’illusion rétrospective du vrai. En effet, l’erreur consisterait, après ce choix effectué, à croire, par une illusion rétrospective, que ce choix devait nécessairement se produire puisqu’il s’est produit et qu’il est pour ainsi dire "sorti vainqueur" des autres déterminismes avec lesquels il était en concurrence.

    Il y a un physicien qui pose de manière nouvelle le problème du libre-arbitre, c’est Philippe Guillemant. C’est difficile, il faut s’accrocher, mais c’est fascinant. J’aime beaucoup sa manière d’expliquer le libre-arbitre avec la métaphore du GPS.

    Une petite vidéo de vulgarisation pour s’initier à sa pensée : https://www.youtube.com/watch?v=VROmp7z38zs

    Pour approfondir : https://www.youtube.com/watch?v=CSVmxrri2RY&t=330s

    Sur le libre-arbitre en particulier : https://www.youtube.com/watch?v=P0xJ-vnnTR4&t=1817s

    et celle-ci, plus didactique : https://www.youtube.com/watch?v=la_jVYZicpE&t=1298s



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    Daruma 23 février 2020 17:36

    @yoananda2
    Au sujet de ton long post en deux parties.

    Très intéressante ta vision des choses. Certaines de tes idées me semblent pertinentes et j’ai tendance à y adhérer, notamment la notion d’égrégore, l’importance accordée à l’information et à l’idée que l’humain est un récepteur, ainsi que la notion de non-séparation (notion de séparation illusoire). Mais j’aboutis à des conclusions opposées. Ce qui me chiffonne dans ton paradigme, c’est qu’il est parfait pour justifier le fascisme. Ce n’est pas une accusation, on fait ce qu’on peut, toi comme moi, pour comprendre, et c’est déjà énorme. C’est juste que je me demande si tu t’en rends compte ou pas.

    Ce que je te « reproche » c’est d’être séduit par les connaissances que tu as acquises et que tu assembles en un tout cohérent pour en constituer un paradigme. L’impression qu’on en retire c’est que tu avais une thèse qui s’est formée petit à petit au cours de tes lectures et que le processus d’acquisition des connaissances s’est transformé en recherche de confirmation de l’hypothèse de départ (le fameux biais de confirmation). C’est flagrant, notamment, quand tu expédies la Genèse en décrétant que c’est un mythe. Genre « Bon, ça c’est fait. » Ce n’est pas une mauvaise chose en soi (il y a aussi des confirmations valides), sauf que ça a tendance, si on n’y prend pas garde, à réduire notre champ de perception intellectuel, concrètement à éviter ou à ne pas voir des explications alternatives.

    La cohérence ne suffit pas : tu peux construire une théorie parfaitement cohérente mais fausse. Un peu comme une géométrie non-euclidienne : aussi cohérente soit-elle sur le papier, cela ne nous dit rien de sa pertinence en tant que modèle s’appliquant à la réalité. Une somme d’idées justes ne fait pas un tout qui est juste.

    Le point de divergence entre nous c’est ton hyper-déterminisme. Pour faire court, tout ce que tu dis au sujet de nos déterminations est vrai, mais cela ne s’applique qu’à l’ego. L’originalité de ta démarche, c’est que tu mélanges des éléments matérialistes (les gènes), scientifiques et mathématiques (les fractales) avec des éléments pour le moment considérés comme spiritualistes, comme la notion de pensée indépendante de la matière et donc du cerveau. De ce mariage bizarre entre matérialisme et platonisme, tu es heureux d’en déduire l’absence d’individualité, et donc l’absence de conscience individuelle, et donc l’absence de libre arbitre. L’humanité se réduit à un ensemble d’égrégores en concurrence sur le marché des pensées et des désirs, et chaque être humain n’est que le jouet des forces qui le traversent.

    As-tu déjà pratiqué la méditation ? Dans l’état méditatif, les déterminations ne sont pas supprimées, elles cessent de nous déterminer. L’individu comprend que la notion de séparation est illusoire, mais l’individualité n’est pas pour autant abolie. Tous les mystiques ont recherché l’unité avec un principe supérieur, qu’ils sentent au fond d’eux-mêmes et auquel ils veulent se relier. C’est dans ce choix de l’unité avec le principe divin qui gouverne l’univers, ou dans le choix inverse de l’ignorer et de rester à jouer dans le bac à sable qu’est le monde matériel, que réside notre liberté. Et le libre-arbitre est la possibilité, en théorie possible à tout instant, de suspendre les déterminismes en se connectant à la Source.

    L’homme est une créature qui fait le détour par l’individualité et par la séparation pour expérimenter l’unité qui ignore ce qu’elle est tant qu’elle n’a pas expérimenté son contraire, de même que le poisson ne sait pas ce qu’est l’eau tant qu’il n’en est pas sorti.



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    Daruma 22 février 2020 15:53

    @maQiavel

    Je tiens à préciser que je ne suis pas un antifasciste, pour la bonne et simple raison que je ne me définis pas (si tant est que je me définisse) comme étant contre quelque chose ou quelqu’un. Je ne sais pas comment tu as fait pour discuter avec un antifa. Moi, je n’ai pas réussi. Pour moi, les antifas sont des fascistes qui s’ignorent. Ils ont le même profil psychologique, fait d’intolérance et de haine. Dans l’époque orwellienne qui est la nôtre, il faut regarder derrière les étiquettes. Si on met de côté les étiquettes et qu’on s’intéresse aux faits, au réel, on constate qu’il y a deux formes de fascisme : il y a les fascistes « cool » (1) (les antifas) et les fascistes « pas cool » (les fascistes canal historique et autres néonazis). C’est la même haine, la même intolérance, la même violence et la même méchanceté ; il n’y a que le contenu idéologique qui change.

    Les antifas ont beau jeu de dire qu’ils combattent le fascisme. Ils combattent d’abord et avant tout ceux qui dérangent l’ordre établi : leurs cibles principales sont les dissidents, notamment les anti-sionistes, mais aussi les penseurs qui s’écartent de la doxa européiste, atlantiste et mondialiste. En bons fascistes, ils sont contre la liberté d’expression. Ils trouvent normal d’empêcher, par exemple, Jean Bricmont de faire une conférence sur la physique à cause de ses positions politiques sur Israël... Bref, ils pratiquent sans vergogne et sans mauvaise conscience le terrorisme intellectuel.

    Pour démasquer l’imposture des antifas, ces nouveaux fascistes, il suffit d’observer les faits. Les antifas sont comme les écologistes bobos qui sont pour le tri sélectif et la taxe carbone mais qui ne vont pas toucher aux grands pollueurs et aux grands empoisonneurs que sont les multinationales, qui polluent et détruisent la planète. Ils sont un soutien objectif du pouvoir néolibéral, ils sont les chiens de garde, version brutale, de l’oligarchie. Il ne manquerait plus qu’ils soient armés et qu’ils opèrent en tant que milices pour que les gens ouvrent les yeux sur ce qu’ils sont réellement derrière leur pseudo anti-fascisme. Soit ils se trompent de combat et d’ennemis, auquel cas ils sont les idiots utiles du pouvoir, soit ils font ce qu’ils font et sont ce qu’ils sont en connaissance de cause. Ou peut-être seuls leurs leaders savent-ils ce qu’ils font et manipulent leurs adeptes ? Je l’ignore. En tous cas, il est essentiel de ne pas confondre ceux qui sont contre le fascisme, sous quelque forme que ce soit, avec ces imposteurs que sont les antifas et que je considère comme des néofascistes.

    (1) Quand je parle de fascistes « cool », j’entends par là qu’ils utilisent le paravent de causes humanistes comme l’anti-racisme, la défense des minorités ou la défense des homosexuels, ce qui pourrait les faire passer pour des gens cool et tolérants. À l’inverse, les fascistes « pas cool » ne s’encombrent pas de tels alibis.



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    Daruma 22 février 2020 15:12

    @yoananda2

    On ne va pas jouer sur les mots. smiley Quand j’évoque la charge sémantique d’un mot, son épaisseur sémantique, sa puissance évocatrice (voire évocatoire), j’y inclus bien évidemment la charge émotionnelle. En bon disciple d’Orwell sur ce point, je n’oublie pas le poids énorme que peut avoir un mot sur nos psychés ou, à l’inverse, son caractère neutre ou « anesthésiant » permettant de rendre acceptable une réalité inacceptable. D’où ma circonspection et à ma réticence quand j’entends dire qu’il faut nommer différemment le fascisme lorsqu’il ne se manifeste pas sous sa forme canonique, lorsqu’il se manifeste sous d’autres apparences, qu’il revêt d’autres oripeaux et avance à petits pas.

    Au sujet de la fenêtre d’Overton, il est évident qu’un mot peut perdre de sa force, soit en se démodant soit en étant trop souvent employé. Un exemple banal, l’hyperbole « c’est génial » pour dire « c’est excellent ». Regarde le mot « coquin » : du temps de Molière c’était une insulte grave, qui pouvait entraîner un duel. Le mot « fasciste » a conservé son pouvoir sémantique, et il a encore de beaux jours devant lui, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur car il est sain d’en éprouver de la répulsion. Pour le pire car il sert à désigner commodément un ennemi bien identifié dont on se démarque en le traitant de la sorte, en rejetant toute la faute et toute la vilénie sur ce bouc émissaire, actuellement le Rassemblement National, ce qui permet de ne pas voir le fascisme en marche de l’Union Européenne. Tant qu’il sert à désigner le vilain, le mot fascisme gardera sa force répulsive. Mais pour les besoins de la cause (alliance avec le RN par exemple) ce mot fera l’objet d’un révisionnisme qui consistera à le réhabiliter petit à petit. Il suffira de parler des vertus de l’ordre, de stigmatiser les éléments factieux générateurs de division ou de désigner des saboteurs de l’économie à la solde de la Russie ou de la Chine.



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    Daruma 22 février 2020 11:23

    @maQiavel

    Il faut surtout pas changer de nom, malheureux ! smiley Je sais bien que les communistes, autrefois, appelaient « facho » tout ce qui bouge et qui est de droite (comme l’a rappelé Aude Lancelin). Mais le mot « fasciste », lui, n’a pas été galvaudé : il a gardé sa force de répulsion dans l’inconscient collectif. Fais l’expérience. Mets-toi devant la glace et dis « je suis un fasciste », tu verras l’effet produit. Ou bien compare ces deux phrases : « c’est un sale fasciste » et « c’est un sale écologiste ». Tu sens bien la différence. Quoi qu’on puisse penser des écologistes, reconnais que ça sonne mal. Bref, le mot fascisme, de par ses sonorités qui évoquent le serpent, et de par le fait qu’il est associé au mal de manière presque universelle (1), a en lui une force de répulsion très utile. Il ne faut pas brader ce patrimoine sémantique. Trouver un nouveau nom, ce serait commencer à ouvrir une fenêtre d’Overton (2) : le changement de nom aurait pour effet d’en édulcorer le signifié, comme quand tu dis « anthropophage » au lieu de dire « cannibale ».

    En ce qui concerne la distinction entre fascisme historique et fascisme au sens large, je n’ai, contrairement à toi, aucun attachement aux figures historiques figées dans le marbre. Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre en profondeur, et donc derrière la forme historique contingente qu’ils ont revêtue, les ressorts psychologiques et anthropologiques du fascisme. 

    Concernant les distinctions entre fascisme, nazisme et totalitarisme que tu n’as pas évoquées mais que j’anticipe – elles sont, à mon sens, de peu d’importance car ces idéologies ne diffèrent pas en nature mais en degré et qu’elles diffèrent essentiellement par les moyens qu’elles mettent en œuvre.

    Je ne prétends pas détenir la vérité ni ne cherche à te convaincre. Je te fais part, simplement, de l’état actuel de ma réflexion. Sans entrer dans le détail, je pense que tout l’effort devrait consister à montrer que, avant de se matérialiser dans un régime politique, le serpent fasciste se glisse dans les esprits. J’y reviendrai dans un prochain message, ce post est déjà assez long comme ça.

    (1) Je dis « presque » universelle parce qu’il y a des fascistes sans complexe dans les pays baltes et en Ukraine. Pour eux, le mot fascisme n’est pas péjoratif ; au contraire, il est auréolé de force et de grandeur.

    (2) Excellente vidéo, pour comprendre ce qu’est la fenêtre d’Overton en 2min43s : https://www.youtube.com/watch?v=R1CzNwL2V1M



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    Daruma 21 février 2020 20:30

    C’est brouillon. Il n’a pas la pédagogie d’un Christophe Guilluy. Un grand absent : le fascisme en Ukraine. Le fait qu’il ne soit même pas cité dans la liste des régimes fascisants est révélateur. Bruno Palheta aurait pourtant, avec l’Ukraine, la possibilité unique d’étudier le fascisme in vivo. Il verrait notamment que le fascisme n’est pas nécessairement un phénomène de masse : il est minoritaire en Ukraine, ce qui ne l’a pas empêché de prendre le pouvoir, de s’y maintenir et d’imposer son idéologie. Il suffit d’un appui étranger. Il suffit de contrôler les postes stratégiques (police, services de renseignement, armée), d’avoir des milices et des bataillons punitifs qui terrorisent la population et même le gouvernement, d’avoir des militants fanatisés façon antifas pour empêcher les gens de s’exprimer, d’avoir un site internet (Mirotvorets) qui publie les coordonnées des « impurs » idéologiquement pour ceux qui voudraient aller les tuer. Petite parenthèse : je suis sûr que les antifas rêvent de faire la même chose. Il suffit d’un matraquage propagandiste qui lave les cerveaux et criminalise les opposants, qui criminalise la pensée tout court. Il suffit que les pays occidentaux et leurs médias ne s’y intéressent pas, feignent d’ignorer ce qui s’y passe, regardent ailleurs. Il suffit de rendre tout changement de politique impossible par la menace d’un putsh. Il suffit de soigner les apparences en organisant des élections qui ne servent à rien.

    Tout ça pour dire que le fascisme rampant, qui garde l’apparence de la démocratie et qui s’installe progressivement par dérive autoritaire du pouvoir déjà en place est bien plus à craindre que le fascisme « folklorique », costumé et nostalgique d’un passé révolu tel qu’il existe en Ukraine et qui ne se maintient que parce qu’il est utile à l’État profond étasunien. Palheta parle, surtout vers la fin de l’entretien, du danger des politiques néolibérales à marche forcée. C’est bien, mais il ne voit le fascisme que comme un ennemi extérieur qui risque de prendre le pouvoir. Je pense que le fascisme, plutôt que par une prise du pouvoir, risque davantage d’émerger petit à petit de l’intérieur même du pouvoir, que ce soit par la manière forte et brutale, ou que ce soit de manière orwellienne.



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    Daruma 28 janvier 2020 19:21

    @maQiavel
    Merci pour ces éclaircissements. Je comprends mieux maintenant. C’est que l’agacement qu’ont suscité en moi les deux critiques m’a déconcentré.



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    Daruma 27 janvier 2020 08:57

    @ged252
    Sur le critère du succès matériel. Ayant postulé que Dieu avait choisi ceux qui étaient dignes de le rejoindre, les calvinistes étaient hantés par le fait de ne pas savoir ce qui avait présidé à ce choix. Ils n’ont rien trouvé de mieux que le critère de l’aisance matérielle pour déterminer qui sont les élus de Dieu. Déjà l’idée d’élection me semble antichristique. Mais alors sa justification par la richesse... Que peut-on trouver de plus contraire à l’enseignement de Jésus ?