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Les commentaires de Walid Haïdar



  • 1 vote
    Walid Haïdar 7 septembre 2012 14:32

    C’est parfaitement exact.


    Le problème vient seulement en l’occurrence de la rhétorique employée vis à vis des révolutions arabes, qui n’est pas assez radicale. En Syrie par exemple, il y a plusieurs choses essentielles à ne pas occulter :

    1/ le régime de Bashar El-Assad est d’une brutalité top niveau. A lire à ce propos le papier d’Alain Chouet sur Reopen.
    2/ il y a bien un mouvement de révolte qui est né en Syrie, et qui n’est pas Al Qaida ni l’impérialisme US. C’est un mouvement né contre le régime, à la suite des soulèvements de du Maghreb : un mouvement qui a saisi son opportunité. Il y a un lourd passif entre l’ordre ancien et l’ordre relativement nouveau sous les Alaouites (deuxième génération seulement), qui étaient souvent des exploités méprisés avant qu’une de leur famille l(es Assad) ne prenne le pouvoir par le biais de l’armée.
    3/ Et enfin, et c’est là qu’on entend pas clairement le front de gauche ni Mélenchon, il y a aussi maintenant des forces étrangères, l’Arabie saoudite, le Qatar, par exemple, qui financent la guérilla et travaillent à faire émerger après Assad, un régime islamiste allié, au contraire de ce qu’était le régime Syrien, non islamiste et non allié, plutôt proche de l’Iran. Il est clair et net que si Assad tombe, la Syrie se transforme au pire en allié islamiste de l’impérialisme US, en tant que Satellite des Saoudiens, ou au mieux (si j’ose dire), en régime islamiste radical où la brutalité et l’injustice pour les minorités ne devrait pas être bien meilleures que celles du régime actuel. C’est sur ce genre de point que la gauche radicale, malgré son engagement anti-impérialiste certain, ne peut pas se faire entendre, ou en tous les cas ne se fait pas entendre. Le problème c’est que dire "on est opposés à la guerre" est un peu limite quand on sait que la guerre civile est déjà là, et surtout qu’elle est déjà appuyée de l’extérieur. Il y a déjà des blindés et des avions qui bombardent, ce ne sont pas ceux de l’OTAN, mais ceux du régime Syrien, et ça fait des morts. Il y a déjà des milices barbares qui commettent des actes de terrorisme, agressent des populations civiles soutenant le régime. Donc il manque une voix audible au FdG pour dénoncer le financement par les Saoudiens de milices islamistes, locales et mercenaires.


  • 3 votes
    Walid Haïdar 7 septembre 2012 03:12

    En quoi il a trahi qui ?


    Il a demandé quelque chose au PS pour appeler à voter pour eux ?

    85% des gens qui ont voté Mélenchon avaient l’intention de voter PS au second tour, et ce AVANT le premier tour. Donc l’appel de Mélenchon n’a rien trahi du tout, il était parfaitement en phase avec les intentions de ses électeurs.

    D’autre part il vous a échappé, et c’est normal car vous êtes un adversaire politique, que le FdG est totalement autonome du PS à l’heure actuelle. EELV a trahi ses militants et ses sympathisants, et tous les écologistes, en se faisant bâillonner par le PS, et en reniant ses principes pour avoir des élus. Le FdG a une stratégie qu’il a choisie sans rien demander à personne, et qu’il assume pleinement.

    Vous fantasmez le Mélenchon qui s’amuse à détruire le Front qu’il a lui-même créé en appelant à voter PS. Vous aviez prédit avec tellement d’objectivité que les cadres du FdG allaient entrer au gouvernement, et ils n’y sont pas entrés, car ils avaient posé des conditions exigentes pour cela (les cadres PC, car les cadres PG et autres ne voulaient sous aucun prétexte y entrer), et le PS a refusé ces conditions. Tant mieux.
    Maintenant le PS comme nous le prévoyions est enfin en mesure de montrer son vrai visage au peuple, et on verra bien dans quel état ils seront dans 5 ans, eux, et EELV.

    Je vous rappelle quelques chiffres :
    2009 :
    - PASOK (PS grècque), premier parti politique Grèce, 43% des suffrages.
    - Syriza (rassemblement de gauche radicale) : 4,6 %
    2009-2012 : Soumission du PASOK aux marchés financiers et à la Troïka
    2012 :
    - PASOK : 13%
    - SYRIZA : 17%, 2% derrière le vainqueur, l’UMP local.

    Time will tell.


  • 1 vote
    Walid Haïdar 7 septembre 2012 02:52
    Merci de votre proposition. J’y réfléchirai, mais pour l’instant je n’ai pas le temps de m’investir sérieusement dans quoi que ce soit. Je veux dire, j’ai un peu de temps, mais mon cerveau ne sait pas faire plus de deux choses sérieuses pendant une même période. Peut-être après mi-2013.

    Sur la Libye : Mélenchon a dit très clairement à propos de la Syrie, qu’il ne fallait sous aucun prétexte intervenir militairement, et qu’il ne voterait pas une résolution similaire à celle de la Libye parce que "on a vu ce que ça a donné" à savoir que l’OTAN en a profité pour bombarder, ce qui en soit est grave, mais en plus quoi qu’on pense de cette intervention, il est clair que les conséquences sont dramatiques, aucunement meilleures qu’avant. C’est ce qu’il a dit (ne me demandez pas la vidéo mais je crois que c’était dans sa dernière interview chez Bourdin, pas sûr). Malheureusement, il parle surtout d’Amérique latine sur son blog en ce moment.

    Mélenchon est anti-impérialiste. Il n’a pas évolué sur ce point, et son engagement avec l’amérique latine contre l’impérialisme US et les dictatures parachutées date de fin 70 début 80 (les vieux résistants chiliens le connaissent et le reconnaissent comme un des leurs car il les a aidé depuis la France). Son engagement contre les guerres du Kossovo, d’Irak (les deux), de Yougoslavie, d’Afghanistan, son de notoriété publique à gauche, et il a d’ailleurs bien ramassé pour ça.

    Ceci dit, et comme j’ai tenté brièvement de l’expliquer, j’estime que la gauche radicale (qui n’est pas Mélenchon, mais dont Mélenchon est dépendant, puisqu’il n’est pas un électron libre qui raconte ce qu’il veut) est dans une situation délicate vis à vis de la question impérialiste.

    Pour comprendre l’idée par un de ses aspects, sans prétendre démontrer ma thèse, qui prendrait un bouquin entier : 
    Le NPA à la base est Trotskiste. Trotskiste ça veut dire férocement anti soviétique : PC et LCR sont historiquement les pires ennemis ! Aujourd’hui le NPA n’est plus tout à fait la LCR, cependant cet héritage a laissé des traces sur la question anti-impérialiste, car c’est un anti-impérialisme bilatéral : anti-capitaliste et anti-soviétique, anti-soviétisme qui prend aujourd’hui la forme d’un anti-autoritarisme impersonnel, qui fait que le moins méchant d’un conflit est toujours le moins autoritaire (en apparence), je caricature là, mais en substance, ça revient un peu à ça. On a donc une tension historique PC/LCR. Couplée à cette tension, la question raciale. La gauche radicale est férocement anti-raciste, par conséquent, elle est baïllonnée d’une certaine façon par la stratégie antisionnisme=antisémitisme des chiens de gardes pro Israëliens, pourquoi, parce que toute cette mouvance de gauche radicale n’est pas uniquement composée de grands intellectuels brillants, au contraire, elle est surtout composée de gens de bonne volonté, vaillants, mais manquant d’une vision forte sur ces questions, que pourrait apporter une grande figure, ou un collectif d’intellectuels particulièrement inspirés et surtout : audibles ! Il n’y a pas cela, car les bons analystes à gauche sont peu entendus (je ne parle pas d’A. Badiou que je ne trouve pas épatant), et surtout ne se portent pas assez sur le terrain géopolitique.

    Si on regarde donc, on a d’un côté la tension historique PCF/LCR sur fond d’anti-impérialisme mué en anti-autoritarisme chez les trotskystes, de l’autre le bâillon de l’antisémitisme que vous diriez peut-être résulter de "l’esprit bobo naïf idiot utile".
    Or que s’est-il passé au PCF ? Il y a eu dans les années 90 la remise en cause du Stalinisme, puis son reniement pur et simple en dehors de quelques vieux "stals" indécrottables. Et alors qu’est devenu la réflexion anti-impérialiste alors que d’une part la LCR, les trotskystes en général et même l’ensemble de la gauche continuaient à mettre la pression sur le PCF sur son côté autoritaire, que le PCF tournait la page du Stalinisme ? Et bien comme la géopolitique post soviétique oppose l’empire américain (le club des "démocraties") aux méchants barbares autoritaires ou islamistes, personne à gauche n’a pu être audible pour faire une critique radicale de l’impérialisme qui couvre tout le spectre de la question, et tonne dans les moments critiques : par exemple, JLM a bien écrit des papiers, s’est bien opposé au sein du PS, dans son courant propre, dans des bouquins, dans les coloques, dans des articles, dans les revues de gauche : du vent. Le contexte politique a fait que ce type de voix n’ont pas pu porter.

    Cette question (cruciale) est donc devenue lettre morte pendant des années, en fait au moins 20 à 30 ans. 20 à 30 ans d’apathie sur la géopolitique mondiale, non qu’il n’y avait plus de réflexion, mais que celle-ci restait lettre morte, ne prenait pas corps dans un mouvement politique, elle restait à la marge à l’intérieur des partis. Et sur cela, vient donc se greffer une nouvelle vague de sympathisants de gauche (de modérée à extrême), qui sont tous frais en géopolitique, et étant profondément anti-racistes (ce que je suis aussi), ils n’ont pas du tout les outils ni l’inclination à critiquer radicalement l’impérialisme américain, et comme de l’autre côté les chiens de garde du système sautent sur tous les dissidents anti-impérialistes pour les traiter de fachos antisémites, que ce système est bien rôdé, efficace et relayé partout, la gauche est désarmée, de la base à une bonne partie des cadres, pour faire mouvement pleinement et sereinement face aux événements, sauf en matière purement économique, ou quand ça concerne la Palestine, où les gros sabots d’Israël font que défendre les opprimés palestiniens coule de source pour tout ce qui est à gauche du PS.

    Heureusement, non seulement ça commence à bouger à la base grâce aux vagues d’adhésions depuis la création du PG et au PC lors de la compagne 2012, et le fait qu’il y a tout de même une base anti impérialiste réelle, chez beaucoup de cadres, mais qui comme j’ai tenté de l’expliquer ci-dessus, n’est pas en position de s’exprimer sur la totalité du spectre de cette problématique majeure, et pour l’instant se contente de résister sur le versant économique de l’impérialisme.

    J’ai pas été très clair mais c’est un problème complexe qu’il est difficile de résumer en quelques lignes.


  • 4 votes
    Walid Haïdar 6 septembre 2012 17:34

    Je ne raisonne pas comme cela, et je pense que c’est une erreur grossière (je peux me tromper). Je ne suis pas un grand devin si je dis que pour un tas de raisons que j’ai la flemme de discuter ici, vous n’aimez pas Mélenchon, et même, vous le pensez hautement nuisible.


    Il me paraît indéniable que la méfiance de plus en plus extrême manifestée par les gens qui s’éveillent à la politique, se traduit par une propension démesurée au procès d’intention. C’est le fameux "mais s’il est ceci (FM dans le cas de Mélenchon), alors il ne peut être que cela (un agent impérialiste caché" ou "mais s’il s’est couché là c’est que forcément", ou bien entendu "s’il a voté la résolution sur la Libye, c’est qu’il soutien la guerre" (mais alors pourquoi si c’était si évident la Russie et la Chine n’ont-elles pas opposé leur veto ?).

    C’est une systématique très naïve (ou que de moins naïfs utilisent de façon parfaitement délibérée, en connaissant ses faiblesses), qui part de faits particuliers pour en tirer des conclusions générales, et souvent, tout cela revient à considérer a priori que les acteurs dont on parle sont omniscients. Vous penserez peut-être que ce que je viens de dire ressemble étrangement à un argument employé par les débunkers du 11/09. Vous avez bien le droit, mais je ne peux que vous inviter à mesurer chaque chose à son bon poids. Car rien n’est essentiel, tout est question de mesure et de rapports particuliers.

    Ceci dit, cette méfiance extrême, si elle embrouille beaucoup de choses et n’est pas la meilleure disposition pour un dialogue constructif, est positive dans le sens où elle a pour corollaire une exigence précieuse, à l’opposé du panurgisme usuel des masses.

    Bref, Mélenchon a d’énormes défauts, le FdG aussi, le PG aussi, tous les partis et associations possibles et imaginables (le mouvement indépendantiste de Ghandi par exemple, on le croit si pur ? on se trompe), et ceci est banal. Il me semble qu’il faut en finir avec le mythe de l’immaculée conception. Tout ce qu’on peut obtenir de précieux passe par un chaos de luttes, de risques, de compromis, d’erreurs, et de défauts.

    Je ne vous demande ni d’être d’accord avec moi, ni de faire les mêmes paris politiques, simplement, je pense que le Cercle des Volontaires à tout à gagner à combattre lui-même ses propres dérives avant qu’elles ne le perdent comme elles ont dors et déjà perdu les médias qu’on connaît.

    Je termine là où j’aurais du commencer : ce n’est pas Mélenchon qui dirige le Front de Gauche, et je ne parle pas là de statut officiel, mais de faits. Si vous enquêtez sur le Front de Gauche, vous vous en rendrez compte. Y’a-t-il une personnification de fait du mouvement FdG, c’est indéniable, mais est-ce le but recherché ? non. C’est une mécanique infernale, et c’est d’ailleurs pourquoi le message de Clémentine est si pertinent. Cette personnification n’est pas le fait de Mélenchon : lui, il fait ce qu’il pense être le plus judicieux pour défendre sa ligne politique, dans un contexte donné qui est loin d’être idéal. Cette personnalisation est une conséquence de la nature de la couverture du fait politique dans les médias, et Mélenchon n’a pas caché qu’après 30 ans a pondre des textes, des propositions, des orientations, au sein du PS, ayant compris que ça ne faisait rien bouger du tout, il a décidé de rentrer dans le lard du système médiatique pour se faire entendre, quitte à forcer le trait. Maintenant qu’il soit lourd avec ça et devrait passer à autre chose, je le crois sincèrement. Qu’il ait un sale caractère, peut-être, mais par rapport à la moyenne des politiciens, pas sûr du tout.

    Bref, je suis un pragmatique, pour changer les choses, je pense qu’il faut les considérer pour ce qu’elles sont de fait, et non pour ce qu’on voudrait qu’elles soient (en angélisant ou en diabolisant tel phénomène ou telle personne), car c’est exactement là qu’opère la manipulation qui par définition vient de là où on ne l’attend pas. En conscience de quoi chacun fait ses choix.


  • vote
    Walid Haïdar 6 septembre 2012 13:21

    Pardon : "n’est pas en position de défendre une ligne ouvertement anti-impérialiste sur certains sujets."



  • 3 votes
    Walid Haïdar 6 septembre 2012 13:04

    Malheureusement, vous n’avez pas compris ce qui est dit dans cette vidéo. Probablement parce que vous n’avez pas du tout cherché à comprendre.



  • 6 votes
    Walid Haïdar 6 septembre 2012 13:03

    J’aime beaucoup le travail que vous faites au Cercle des Volontaires. Par ailleurs, je suis tout à fait prêt à être très critique vis à vis de certaines pratiques que FdG ou du PG (cf la vidéo de Reopen sur René Balme).


    Mais alors là, vous faites une présentation très orientée, pas du tout objective, et complètement à côté de la plaque, de ce qui est dit dans cette vidéo.

    Il me semble que vous n’avez pas compris ce qui s’est passé dans cette réunion, parce que vous faites des procès d’intention plus que de l’analyse objective.

    L’idée force qui est exposée ici, c’est qu’un rassemblement est un combat et une prise de risque, mais que ce rassemblement est la seule voie.

    Je ne dis pas cela parce que je suis d’accord avec cette idée (c’est pas le problème), je dis que c’est l’idée qu’ils exposent et ils l’exposent très bien. Clémentine Autin tente de démontrer que si les petites formations alternatives (comme alternatives, mais comme le sont aussi GA et la FASe par exemple) ne pèsent pas de tout leur poids à l’intérieur du FdG, le rapport de force reste en faveur de la conservation. Par conséquent elle propose de peser de l’intérieur, pour faire émerger le meilleur de ce rassemblement.

    Par ailleurs elle explique qu’il y a une convergence redoublée entre les bases de toutes ces formations, des militants, qui renforce et crédibilise l’idée ci-dessus, de la pertinence de peser de l’intérieur.

    Je ne vois pas du tout pourquoi pourquoi vous dites que ce qui est dit est décevant. C’est au contraire d’une maturité politique qu’on attendait plus dans la gauche radicale.

    Merci pour cette vidéo, et je vous encourage à ne pas tomber dans les travers des médias que vous critiquez, à savoir construire des articles en usant plus d’a priori que d’analyse objective.

    Bonne continuation.


  • vote
    Walid Haïdar 6 septembre 2012 00:59

    ah non, comme d’hab pour moi.


    Péremptoire, parlant avec aplomb de choses qu’il ne connaît pas, ou énonçant des platitudes avec l’air d’avoir inventé l’eau chaude.

    Il s’est très bien résumé lui-même, c’était d’ailleurs magnifique, au début et à la fin de la vidéo :

    - au début avec son coca qu’il boit dans un verre de vin, qui fait illusion ensuite si t’as pas vu le moment où on lui sert. Il ramène ce verre dans la main droite avec dans la main gauche sa quenelle d’or qu’il avoue lui-même avoir obtenu trois années de suite parce que le jury est composé d’amis.
    - à la fin de la vidéo où il montre à quel point il en a rien à branler de ce que quiconque lui raconte. Il ne cesse d’interrompre sans écouter.

    Il fait toujours pareil : n’écouter que lui même, et inonder les gens de petites références pour impressionner l’auditoire, pour ne soutenir rien que des erreurs, des approximations, ou des trivialités.


  • 2 votes
    Walid Haïdar 5 septembre 2012 23:41

    Moi ça me paraît tout ce qu’il y a de plus judicieux.


    Tout ce qui va dans le bon sens est bon à prendre. Cette vidéo démontre ce que tout le monde sent : il y a des cadres plus ou moins moisis du ciboulot, et il y a des sympathisants et militants chez lesquels il y a une énorme réceptivité au bon sens.

    C’est sur cette réceptivité qu’on peut tirer dans tous les partis de gauche (et même à droite chez un Dupont Aignan par exemple) pour les faire changer dans le bon sens.

    De toutes façons, c’est une contribution, quelle qu’en soit l’intention réelle, à la déstabilisation de ce vieux parti qui pourrit sur pattes, déstabilisation qui prendra une ampleur intéressante à travers ce quinquennat, duquel, à mon avis, le PS ne sortira pas fier, à moins que de l’intérieur des tables n’aient été renversées...


  • vote
    Walid Haïdar 5 septembre 2012 23:00

    Je précise tout de même que contrairement à Chouard, je trouve fort stupide l’idée de boycotter les élections par principe.


    Chaque offre particulière examinée pour ce qu’elle nous paraît, doit être appuyée ou non, selon ce qui nous semble le plus utile.

    C’est pourquoi si je suis convaincu qu’il faut un tirage au sort de la constituante et de plus en plus d’autonomie locale partout, de moins en moins de délégations de pouvoir, de plus en plus de contrôle et d’implication citoyenne (ce qui relève d’un processus de transformation de la société dans tous ses aspects), je vote quand même.

    Bref, j’utilise l’outil que constitue l’offre des partis politiques, ce qui ne m’empêche pas de faire autre chose.


  • 1 vote
    Walid Haïdar 5 septembre 2012 22:38

    Et ce que ne comprend pas Logan2 c’est que justement la revendication et le chemin vers une nouvelle constitution écrite par les citoyens représentatifs car tirés au sort, s’inscrivent eux-mêmes dans un processus politique, en l’occurrence, un processus de réappropriation du de la chose publique par le citoyen.


    Ce processus se nourrit de la mécanique infernale de ce contre quoi il se bat, qu’on peut résuer par "l’oppression".

    A travers ce processus ou de façon concomitante si on veut séparer les composantes du mouvement de libération, voient le jour des initiatives ou des combats particuliers qui convergent inévitablement parce qu’ils font sens commun.

    Oui Logan2, cela n’a pas de sens qu’on va du jour au lendemain, et isolément de tout autre facteur, écrire la constitution nous-mêmes, mais ça ne se fera que si on milite pour cela. D’autres militent pour d’autres causes, et c’est la convergence de ces combats, leur convergence matérielle (certains prennent le contrôle d’une usine, d’autres font une manifestation gigantesque, un gars fait un discours qui marque les esprits, une loi est votée frontalement contre un intérêt de multinationale, un scandale sanitaire éclate, et parallèlement à tout cela, l’idée de la constituante tirée au sort ne fait que progresser, parce que les faits lui donnent raison). Celui qui pense que toute forme de militantisme autre que celui de la constituante est vain, dit donc une ânerie, mais celui qui pense que la constituante est la cause des causes s’exprime très mal : la rédaction de la constituante par nous-mêmes est cependant la façon la plus raisonnable d’espérer mettre en place des institutions qui nous protègent : sans cela, on peut raisonnablement parier qu’on se retrouvera dans la merde pas trop longtemps après.

    En bref, je dirais que cette mesure est nécessaire mais pas suffisante.


  • 11 votes
    Walid Haïdar 5 septembre 2012 21:19

    René Balme, président !


    Honte au parti de Gauche pour son comportement sur cette affaire : aux adhérents de ce parti qui me lisent : qu’ils se bougent le cul là-dessus, c’est très important. Il faut faire savoir que vous n’êtes pas d’accord avec la façon dont le parti n’a pas géré cette affaire, et s’est soumis à la presse. Je peux comprendre que pendant la campagne vous ayez pu considérer qu’il y avait plus urgent (et encore) mais là il est tout à fait possible de le faire.

    Je rejoins René Balme sur le boulevard laissé à l’extrême droite. Par contre il abuse gravement quand il dit que le parti de gauche est atlantiste, puisque c’est faux.

    Par contre la vérité n’est malheureusement pas diamétralement opposée : il y a au parti de gauche à la fois une majorité d’adhérents, et certains cadres, qui ne sont pas du tout atlantistes (dont Mélenchon), mais le parti de gauche n’est pas en position de défendre ouvertement une ligne anti-impérialistepour plusieurs raisons :
    - ce parti est encore très tendre et petit
    - ce parti est donc dépendant de beaucoup de monde
    - l’anti-impérialisme radical passe obligatoirement par la dénonciation que la presse de garde s’empresserait de fustiger sous le dénominatif de conspirationniste (donc antisémite et tout le blabla)

    Par conséquent le parti est forcé de rester discret sur ces questions, et les atlantistes qui s’y trouvent ont tout loisir de la ramener à la moindre occasion.

    Par contre de tous les programmes à la présidentielle, c’est le seul qui projetait la sortie pure et simple de l’OTAN.

    Le texte qui résume le mieux la situation du PG sur cet aspect, c’est le texte que Mélenchon a produit sur son blog quand Ben Laden a soit-disant été tué. Il a tourné cela en dérision en le commentant comme un épisode de clôture d’une série B qui commençait à la sortie de la guerre froide et incluait le 11 Septembre, l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak. C’est d’ailleurs le meilleur texte que j’ai pu lire à propos de la mort d’Oussama Ben Laden.

    Mais vis à vis de l’affaire Balme, quoi qu’il en soit, je reconnais volontiers que le parti de Gauche a été minable.


  • 2 votes
    Walid Haïdar 4 septembre 2012 01:34

    Bon bah toi il ne te reste plus qu’à écouter la version de Guillemin sur l’affaire Dreyfus, et puis après tu pourras peut-être lire quelques livres sérieux de bords différents, et cesser avec tes affirmations péremptoires de génie du village, sur un sujet que tu ne connais pas plus que la mécanique quantique.



  • vote
    Walid Haïdar 3 septembre 2012 00:20

    C’est vrai quoi, pourquoi on mettrait pas des quotas ? Genre tu vas pour rentrer dans un wagon de metro, y a déjà 5 arabes : bah comme t’as une gueule de bougnoule, tu rentres pas, mais c’est pas grave, t’as juste à prendre un autre wagon. Franchement, y a pas de quoi crier au scandale.


    Ou alors plus sympa tu peux faire aussi des wagons TF1, pour les gens qui regardent TF1 ou Eric Zemmour. Alors eux ça les rassure grave d’être entre blancs (à la rigueur si t’as de l’argent et que t’as un certificat comme quoi tu manges du saucisson c’est bon tu peux rentrer), donc on met un logo "TF1" sur le wagon et tu peux rentrer que si t’as ta carte de membre (tu peux la gagner en répondant aux quiz "culture de chez nous" de TF1 par exemple)

    En effet, ce serait bien qu’on se penche sur les vrais problèmes comme l’immigration, comme ça évite de parler des faux problèmes comme... les catastrophes engendrées par le capitalisme au niveau économique et écologique, l’emprise que nous avons sur notre avenir en tant que citoyens (la question des institutions), le concept de propriété, ce qui doit y échapper, la réévaluation même de ce concept dans le contexte de dématérialisation de l’économie... Tout ça évitons soigneusement d’en parler, parlons :
    - de viande Hallal
    - du facies des gens (trop de bougnoules bordel, c’est un vrai problème)
    - des prières dans les rues, GRAND problème, très difficile à résoudre... Il est crucial de mobiliser toute l’intelligence du peuple Français pour trouver une solution à ce problème de circulation. Idée : heu... balancer les arabes à la mer ?
    - pleins d’autres trucs tellement graves que j’ai trop mal au coeur pour les énumérer.

    TF1 c’est génial parce que c’est une chaîne qui diffuse depuis 30 ans exactement les idées d’Alain Soral et d’Eric Zemmour, pas en proposant de la théorie, mais en nous abreuvant des "faits" qui installent le climat sur lequel germent les âneries de ces deux guignols. Et pourtant, les champions de la déclaration de rebellitude sont tous fiers de rentrer exactement dans le schéma de pensée induit par les supers "reportages" qui occupent 50% du "journalisme" de TF1. Donc TF1 fait une grossière diversion depuis 30 ans, les gars foncent dans le mur et jouent les intellectuels, suivis de leurs gogols d’ausiteurs qui se prennent à dénoncer H24 les médias mainstream ! Non mais j’te jure...


  • 1 vote
    Walid Haïdar 2 septembre 2012 23:46

    "Concernant Breivik, il aurait voulu stopper l’essor que connaissent les partis nationalistes en Europe il ne s’y serait pas pris autrement."


    Sous-entendu, Breivik a décidé, pour aider le multiculturalisme, de tuer 77 personnes qui étaient plutôt pour, et de passer 20 ans en prison. En effet, on y avait pas pensé.

    Quelle profondeur dans votre analyse de cet événement, quelle originalité dans l’approche, vraiment, ça fait rêver. Vous voulez pas me prêter un peu de votre cerveau, que je goûte au nectar de la clairvoyance ?


  • vote
    Walid Haïdar 31 août 2012 23:27

    Monsieur l’auteur, je conviens parfaitement qu’on subit dans nos médias la propagande impérialiste occidentale, pas de problème.


    Mais ce que je ne comprend pas, c’est que vous prenez une vidéo de la chaîne Russia Today qui dit exactement le contraire et et vous dites que c’est une leçon de journalisme pour nos médias.

    Vous envisagez pas trente secondes que la chaîne "Russia Today" dise le contraire simplement parce qu’elle aussi fait son boulot partisan ?

    Alors qui est le plus proche de la réalité ? probablement pas les occidentaux pour le coup, mais ceci étant, il est dommage quand on critique les médias, de faire abstraction de la position de chaque média, de part et d’autre de la barrière des intérêts géopolitiques en Syrie.

    Encore une fois, il ne s’agit pas de vertu des uns ou des autres, mais d’intérêts : ne soyons pas dupes.


  • 1 vote
    Walid Haïdar 31 août 2012 23:19

    Et ta soeur, qu’est-ce qu’elle veut, des actes ou des paroles ?



  • 4 votes
    Walid Haïdar 31 août 2012 23:12

    mouais, et au cas où vous l’auriez pas remarqué il n’y aucun prince dans cette histoire, donc vous êtes hors sujet avec vos tartines de cultures en kit.


    Vous préférez Hitler à Robespierre c’est entendu, je vais vous faire une confidence : à peu près tous les gens d’extrême droite sont d’accord là-dessus, et en dehors des hordes de naïfs qui s’étranglent sur Avox, je vous assure que tout le monde est au courant de cette préférence.

    Ca s’appelle "plutôt Hitler que le front populaire", et c’est un grand classique. Un larbin de droite est dans son rôle quand il déteste Robespierre, et il est honnête avec lui-même quand il va jusqu’à apprécier la "franchise" de Hitler. Vous êtes tellement stupides chez vous que ça se tient.

    Hitler, petites citations cette fois pas du tout hors sujet, au sujet de sa "franchise", et de sa tolérance à l’opposition, que vous avez explicitement nié à Robespierre, en vantant à ce sujet Hitler dans la foulée :
    • Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus connes et les plus crues.
    • Je détruirais quiconque s’oppose à moi.
    • Toute propagande doit être populaire et placer son niveau intellectuel dans la limite des facultés d’assimilation du plus borné de ceux auxquels elle s’adresse. De ce fait, son niveau intellectuel doit être situé d’autant plus bas que la masse des hommes à atteindre est plus nombreuse.
    • Du plus grand des mensonges, l’on croit toujours une certaine partie : la grande masse du peuple laisse en effet plus facilement corrompre les fibres les plus profondes de son coeur qu’elle ne se lance, volontairement et consciemment, dans le mal : aussi, dans la simplicité primitive de ses sentiments, sera-t-elle plus facilement encline à croire un grand mensonge qu’un petit.

    Vous êtes un cancre, vous êtes sincèrement de droite, c’est pareil.


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    Walid Haïdar 31 août 2012 23:01

    Non mon bon Machiavel, ceux qui critiquent l’idéologie Bourgeoise on les appelle les gens d’extrême gauche, ça fait près de 200 ans que ça dure. L’extrême droite ce sont les derniers grognards qui n’ont pas encore compris que l’autoritarisme et la réaction ne sont pas les meilleurs garants de l’ordre établi, bref, ce sont les méchants version bêta.


    C’est parce que leurs revendications mettent en danger la mécanique (de moins en moins) bien huilée de la fausse démocratie, que les gens d’extrême droite sont stigmatisés, et par ailleurs c’est parce que le système a besoin d’un épouvantail. L’extrême droite ne fait que défendre un autre ordre, encore plus injuste, qui reviendrait du passé. Ca fait chier les bourgeois parce que ça recoupe pas les mêmes intérêts, mais ça n’empêche pas leur modèle d’être de la merde, et pire que celui en cours.

    Désolé de te décevoir, mais Guillemin comme Chouard sont des gens profondément de gauche (et ils ne le cachent pas). Ils sont progressistes, que ce soit sur le plan social comme sur le plan "sociétal" comme vous dites : à ce propos, cette pseudo distinction social/sociétal n’a pas de sens, mais vous ne le voyez pas parce que vous êtes symétriquement aussi aveugles que les sociaux-libéraux qui se croient progressistes en interdisant la prostitution et en autorisant le mariage gay : ils ne sont pas progressistes, ils sont illusionnistes. La libéralisation véritable des moeurs (j’ai pas dit la libération, nuance) est concomitante du progrès social, l’une et l’autre relevant de la liberté de disposer de son corps et de son cerveau. Et ça ton Soral peut continuer à inventer sa soupe jusqu’en l’an 3000, il ne pourra jamais le comprendre, car il croit en la réaction, et par conséquent ne comprend rien au sens de l’histoire (et encore, je lui fait bien trop d’honneur à lui attribuer une quelconque croyance, c’est à dire, d’une certaine manière, une dose d’honnêteté intellectuelle qu’il n’a probablement pas).


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    Walid Haïdar 25 août 2012 21:46

    quelle était la cause réelle de la "démotivation générale" ? La garantie de subsistance et l’égalité de rémunération, ou alors la combinaison de tout cela avec l’absence réelle de liberté dans le choix du travail accompli ?


    Tout l’enjeu il me semble, en libérant le travail de l’emploi, s’inscrit dans l’optique d’une société d’abondance, où la question de la subsistance, de se loger et de s’habiller, étant réglée, chacun est totalement libre de s’employer lui-même à faire le travail qui lui chante.

    Et là vu le manque de recul qu’on a vis à vis d’une telle situation inédite, je me garderais bien de dire quelles en seraient les conséquences sur la "motivation des gens" (jamais les gens n’ont été, nulle part dans l’Histoire, libres de faire ce qu’ils voulaient : soit leur économie était dirigée de A à Z, soit elle était contrainte par la nécessité que chacun ou presque ait un travail de production des biens de base ou de luxe).