Depuis ce moment, les recherches françaises se sont attachées à
préciser cette constitution. Nous avons vu que Sérieux et Cap-gras
définissaient la constitution paranoïaque par l’autophilie, l’estime
exagérée de soi-même, la paralogique affective.
Pour Montassut, dont la thèse marque la maturité de la conception,
les traits essentiels du caractère paranoïaque sont les suivants :
— surestimation de soi-même ;
— méfiance ;
— fausseté du jugement ;
— inadaptation sociale.
Autour de ces traits essentiels se groupent des traits contingents :
orgueil, vanité, susceptibilité, autodidactisme, idéalisme passionné,
amour de la nature, etc.
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Rappelons les trois phases régulièrement observées selon l’auteur
selon la succession suivante : d’orgueil, de dépit, de rancune.
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Disons que, dans la conception commune, l’orgueil et l’agressivité
en forment l’âme.
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Telle la constitution paranoïaque par exemple, pour ce qui est
de notre sujet, à savoir le complexe : orgueil, méfiance, fausseté
du jugement, inadaptabilité sociale.
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La surestimation de soi-même nous est décrite essentiellement
comme orgueilleuse, vaniteuse et tendant au cabotinage
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trois types sont représentés ; un groupe où l’on note orgueil, entêtemert, présomption, sentiment accentué de sa valeur, humeur combative
et résolue, caractère vindicatif et rancunier — un autre où l’on
note ambition, orgueil, confiance en soi — ; dans le troisième,
domine une disposition affective anxieuse hypocondriaque, pusillanime
et lâche.
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Lacan ; De la psychose paranoique. 1932