"C’est le problème de tout "mouvement collectif" , il faut toujours un
premier, généralement les gens se disent :"si quelqu’un bouge, moi aussi
je bouge et je l’aide", chacun se disant ça, et existant généralement
peu de héro au m2, il peut arriver au final que personne ne fasse rien.."
.
Oui n’oublions pas en effet l’importance de l’instinct grégaire dans l’équation du comportemental collectif.
.
Le "héro" sera donc simplement celui qui initie le mouvement en parvenant à convaincre un nombre suffisant que le mouvement est légitime et que la victoire est assurée.
.
Entre le simple groupe d’individus et l’armée qui charge aux ordres du chef, il n’y a finalement pas grand chose...
... Là, je rejoint Tocqueville, non ?, Éric ;)
Ces anecdotes où des quidams n’ont pas réagi devant une agression manifeste (avec appel à l’aide, et tout), alors qu’ils se trouvaient gagnant dans le rapport de force en cas de mouvement collectif de leur part, ont quelque chose d’inquiétant, en effet.
.
Je ne blâme personne, je ne suis pas héroïque.
Mais c’est inquiétant de se dire que nous ne faisons plus suffisamment "corps" dans ces moments-là.
On est bien là face aux aspects négatifs des sociétés du tout judiciarisé, du tout pseudo-sécuritaire et du tout individualisé : une perte du sens commun et une impuissance acquise.
Je ne disais pas que l’auto-défense n’est pas démocratique, mais que l’auto-justice l’est (et je questionnais alors le glissement de l’un à l’autre par la facilité de l’admission de l’un).
Or la différence entre l’un et l’autre n’est pas toujours très claire pour tout un chacun. D’où, je le suppose, les difficultés à débattre du sujet.
.
Je ne peux être contre l’auto-défense, qui n’est qu’un réflexe naturel.
Bonjour Éric Guéguen,
Le problème de l’auto-défense armée ne résiderait-il pas dans -une fois le principe admis - le glissement potentiel vers l’auto-justice, qui, elle, n’a plus rien de démocratique ?
" La seule chose qui me mine dans l’histoire c’est que ceux-là mêmes qui
sont toujours prêts à sauter à la gorge et à aller au conflit quand
l’argumentation ne leur convient pas prennent avec toi des gants."
.
C’est probablement que ceux-là même ne sont pas masochistes ;) alors que Le Sudiste est ici entrée dans une démarche sadique, comme annoncée.
.
Lâcher prise, il n’y a que ça à faire.
.
Quelque soient ses critiques intéressantes sur PYR - qui mérite d’être remis à sa place comme toute personne qui s’expose et souhaite vraiment évoluer - elle s’est selon mon point de vue plantée sur l’inutilité de son travail, comme en atteste les discussions intéressantes qu’entre autres toi, Qaspard et Concombre ont développées.
.
Des malentendus et des désaccords repérés comme tels jaillissent souvent les choses les plus interessantes. Encore faut-il que les personnes impliquées aient le courage de s’acharner à défendre leur point de vue, ce que vous avez fait.
Et du coup je trouve la conclusion de Concombre fort à propos : s’entendre à défaut de se comprendre.
.
("...la structure fondamentale de la communication est le malentendu. Or,
c’est le refus de reconnaître ce fait (dû notamment au désir vain et
désastreux de contrôler le partenaire) qui engendre des pathologies.
Admettre au contraire qu’émetteur et récepteur disposent nécessairement
de versions différentes de l’interaction et qu’il n’y a pas de version
plus objective qu’une autre, c’est replacer l’altérité au cœur d’une
communication qui est réussie parce qu’on accepte de mal se comprendre.")
(J’emprunte ici aux soeurs Servais de l’Université de Liège.)
.
Ne désespérez pas de la qualité des interactions sur Agoravox. C’est précisément le fait qu’il y règne un bordel sans nom qui en fait un lieu d’information unique et nécessairement complémentaire à tout autre lieu où l’ont s’obsède du règne de l’interaction policée (le plus souvent stérile).
Et quoiqu’en pense Le Sudiste, que serait AgoravoxTV si le lieu n’était pas habité, entre autres, par un Éric Guéguen ? (..et par une Le Sudiste !) ;)
Bien vu Calem et Cyberfurax.
J’ajouterai ce rappel que relaye Coralie Deleaum (http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/02/dette-combien-la-france-coute-t-elle-la_9.html) :
L’Allemagne et la France ont emprunté à du 1% pour préter à la Grèce à du 4 ou 5%.
.
Ca veut dire que France et Allemagne ont déjà été payées du risque d’un défaut par les taux d’intérêts majorés. Les discours moralisateurs n’ont donc pas lieu d’être.
Éric Guéguen,
J’avais vu très tardivement vos propositions d’émissions sur Spinoza, et merci encore
(j’ai malheureusement le chic pour arriver toujours 20 ans après la guerre sur les topics qui m’intéressent ou pour simplement retourner voir la suite des interventions sur ceux où j’ai posté un commentaire :(
.
Merci pour ces nouveaux liens ;)
A la prochaine...
Merci Éric Guéguen,
ceci expliquant donc cela...
et Merci Qaspard POUR LE LIEN.
.
Je trouve fort intéressantes les réflexions de HJ et PYR.
Et il y a des gens comme ça qui ont le don de lâcher des pensées avec des manières qui laissent accroire qu’il s’agit de les leurs propres. PYR et HJ en sont.
.
On gagne pourtant toujours à exprimer l’aspect construit et forcément - au moins en partie - emprunté d’une pensée.
.
Ceci dit ce n’est pas bien grave...
Qaspard
"L’exemple de la "peau" donné par PYR est intéressant mais
la métaphore mériterait un développement : la peau est la frontière qui
nous permet d’entrer en relation avec "ce qui n’est pas nous" ; c’est
une frontière ouverte, qui respire, qui absorbe et rejette de l’eau.
C’est une protection mais aussi une surface d’échange. Si votre peau se
ferme, vous mourrez en quelques minutes. "
.
Cette comparaison fort intéressante a été faite par Hervé Juvin lors d’une conférence intitulée "Qu’est-ce qu’un protectionnisme intelligent ?" (http://www.dailymotion.com/video/xpnm7w_qu-est-ce-qu-un-protectionnisme-intelligent-intervention-d-herve-juvin_news?search_algo=1  ;  ; vers 8.30).
Hervé Juvin qui lui-même traite depuis des années du sujet de l’humain déraciné, hors-sol.
Et que P-Y Rougeyron a accompagné en octobre 2013 lors de la conférence "Pour une écologie humain (http://www.dailymotion.com/video/x16uxu2_pour-une-ecologie-humaine-conference-d-herve-juvin-le-17-octobre-a-paris_news?search_algo=2)
.
Je n’ai malheureusement pas le temps d’écouter toute la conférence de PYR mais je voudrais savoir si il cite Hervé Juvin durant celle-ci (je vois qu’il n’en fait pas référence dans sa publication "Perspectives Libres").
.
Parce que si ce n’est pas le cas, alors P-Y Rougeyron fait preuve de malhonnêteté.
.
Ce ne serait pas très grave car l’important reste l’intérêt du sujet, mais je ne trouverais pas ça très franc et assez contradictoire avec le personnage.
B.Cyrulnik a été démonté point par point par cet excellent travail journalistique :
http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2013/06/27/boris-cyrulnik-stop-ou-encore-partie2/
.
Il s’en conclu que ce type est un imposteur.
.
Par exemple
"Il dit par exemple en 2001 : « J’ai beaucoup travaillé avec les
orphelins roumains de l’ère de Ceausescu, abandonnés très tôt dans des
institutions inhumaines. Quand on parlait de ces enfants, on nous disait
: "Ce sont des monstres." » (Taubes, 03/2001). Quelques années plus
tard, il dit avoir eu l’idée de faire passer des scanners à ces enfants
et constaté que l’ « atrophie frontolimbique » dont ils souffraient
initialement avait disparu un an après leur placement dans des familles [14].
Dans la littérature scientifique rapportant les études de suivi des
orphelins roumains adoptés, je n’ai pourtant trouvé ni mention de Boris
Cyrulnik, ni article signé par lui. En fait, c’est par Michael Rutter
que bon nombre de ces études ont été menées."
.
Et encore plus notable - puisque cela concerne le concept de résilience pour lequel il est reconnu :
.
"S’il avait publié des recherches scientifiques ayant marqué ce domaine,
on pourrait expliquer en partie la méprise et comprendre que par
exemple, Le Nouvel Observateur l’ait en 2002 prétendu connu
pour ses « travaux » sur la résilience. Mais ça n’est pas le cas : selon
le Web of Science (WoS), base mondiale de référence des publications
scientifiques y compris non anglophones, parmi les 4041 publications en
psychologie, psychiatrie, neurologie ou pédiatrie comprenant à ce jour
le mot resilience dans le résumé ou les mots-clés, une seule est de
Boris Cyrulnik, faite en 2008, indexée en tant que matériel éditorial et
non article scientifique. Il n’est d’ailleurs (fort logiquement) jamais
cité dans les articles scientifique de synthèse sur la résilience que
j’ai trouvés dans cette base. Il est vrai que là encore, il a entretenu
le malentendu."
.
Ou encore :
.
"Boris Cyrulnik a plusieurs fois été qualifié dans la presse de psychothérapeute, en plus de psychiatre. L’absence de mention explicite d’un diplôme de psychologie même dans ses CV les plus « enflés » suggère qu’il n’en a pas. Il a cependant déclaré « je suis neurologue, psychiatre, psychologue » (O’Dy, 23/09/1993), et répondu à la question « Qu’est ce qui vous définit le mieux : éthologue, psychologue, pédopsychiatre... ? » par une pirouette : « Je pense que depuis quinze ans, ce qui me caractérise c’est la continuité du travail que je mène sur la résilience » (Revue EPS, 09/2004). Sachant qu’il n’est ni éthologue, ni pédopsychiatre, j’inclinerais à penser qu’il n’est pas non plus psychologue, mais ce point reste à confirmer."
Si l’islam est radical - tout court - alors le catholicisme est radical, le judaïsme est radical, toutes les religions fondées sur des dogmes moraux sont radicales parce que le dogmatisme est une lecture radicale.
Le problème n’est donc pas l’islam en soi mais la lecture radicale et orientée que des humains en font.
Du coup, dire simplement que l’islam est radical en revient à ne rien dire.
Bien sûr que si le problème est en grande partie l’information.
Et bien sûr que non elle n’est pas "là", accessible.
L’information est noyée, encadrée, altérée, perdue, censurée,
Quand elle est évidente, elle reste brute et non-analysée, facilement détournée par les grilles de lecture idéologiques.
.
L’information est un des grands problème paradoxaux de nos société des TIC.
Que vous pensiez ne pas avoir de problème avec les informations évidentes qui vous nourissent, c’est un bien pour vous.
La plupart des gens srestent, eux, en situation de sous-information ou de désinformation, tout simplement parce que s’informer d’une bonne manière, ça demande beaucoup de temps. Et la plupart des gens en manquent, trop occupés à gagner de quoi croûter et bien souvent sous-équipés en méthode de rechercher et d’analyse critique parce qu’ils n’ont pas eu la chance d’étudier les matières qui font acquérir ce type de compétence.
Salut Primate,
Il ne s’y refuse pas, c’est juste sa méthode "chomskienne" : rien que les faits et exactitude des termes. C’est positivement qu’il n’entre pas dans l’extrapolation.
Je disais juste qu’il ne pouvait pas ne pas le savoir.
A chacun d’en tirer ses conclusions.
Les miennes ne sont pas celles que vous semblez me préter ;)
@Raie Noire
"Et comment ? "
.
Toute idée, bonne ou mauvaise, qui est portée par le peuple en forcing l’a été, entre autres facteurs, parce que l’idée s’est, à un moment donné, généralisée avec simplicité et sans équivoque.
.
Il y a alors contagion d’un concept et cette état d’ionisation momentané des masses peut être exploité par des marchepieds opportunistes qui font alors résonner la chorale par les canaux médiatiques.
.
Il y a constamment des tentatives et la plupart ne mènent à rien.
.
La première étape à la portée des gens reste en tous cas de produire la possibilité qu’un marchepied relaye un chant choral.
Pour produire le chant choral il faut qu’une minorité d’allumés répètent à chaque occasion opportune le concept simple en question, sans autre forme de discours. Sans arrêt, avec ferveur. En veillant à ne jamais incarner par son attitude un repoussoir au plaisir des autres de s’approprier le concept.
.
Répéter et répéter, avec l’expression rassurante de la détermination de celui qui sait que rien ne sera sans le concept.
.
Répéter et répéter, et, à ceux qui manifesteront l’envie d’en savoir plus, en ajoutant l’explication du principe ci-faite.
.
Ca peut être long, c’est laborieux, c’est détournable, ça ne fonctionne qu’avec des idées simple, mais certains concepts favorisent particulièrement la bonne progresion du phénomène et le concept de "référendum" en est certainement un.
Le plus puissant des concepts de ce genre, quand il reflète un certain état de réalité, est "ON A FAIM !".
"L’apologie du terrorisme est plus durement sanctionnée
depuis la loi de novembre 2014 sur la lutte contre le terrorisme. Le texte, mis en application ces derniers jours, prévoit que des
propos d’apologie du terrorisme puissent être condamnés en comparution immédiate,
renforce les peines encourues, et considère comme un fait aggravant le fait que
ces propos soient tenus sur Internet."
.
Dieudonné ne pouvait pas ne pas le savoir...
Il faut la repérer dans la rue et la traiter de conne.
Charles Gave, Ayn Rand...
Que des références d’une richesse intellectuelle ébouriffante !! Pfiouuuu !!
Sinon, Gave, c’est pas celui qu’a aussi sortit un livre sur le jardinage en milieu hostile (un truc comme "Des pétunias dans les précarés marxistes"), non ?
C’est le type qui s’est obligé à placer 2 métaphores par ligne, aussi, non ? Parce qu’il est habitué à avoir l’impression de s’adresser à ses petits enfants, qui ne comprennent pas tout, alors faut leur expliquer avec des images qu’elles vont bien avec.
.
Par exemple ("Un libéral nommé Jésus") :
"En fait, j’imagine notre civilisation comme un linteau de porte qui
repose sur deux piliers en bois, anciens et précieux : d’un côté la
logique grecque, de l’autre la morale judéo-chrétienne. Et le linteau,
c’est notre civilisation.Sous ce linteau, depuis deux mille ans, tous
les progrès sont passés. Or, des termites rongent chacun de ces deux
piliers.
Dans "Des lions menés par des ânes", j’avais choisi la facilité : dénoncer ces malfaisants insectes dans le domaine que je maîtrise le mieux, celui de la logique.Devant les réactions [5] à ce pamphlet, j’ai compris que le second pilier était également en danger."
.
C’est vrai que quand la seule bonne mesure de la valeur d’une chose
c’est l’argent que ça rapporte on peut se permettre de s’essayer à à peu
près n’importe quoi sans trop de risque : histoire, philo, anthropo...
on en a tous un peu en nous, autant le libérer, ça pourrait intéresser
quelqu’un.
Et si ça n’intéresse personne c’est que le lectorat potentiel était trop marxiste,
c’est pas l’indigence de la recherche et de l’analyse, non non...
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération