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ffi 3 décembre 2010 08:31

Einstein, symbole d’accomplissement de la civilisation ?
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Destruction de la logique, non respect des faits (déviation de la vitesse de la lumière de 8km/s selon l’expérience), ultra-mathématisation par fétichisme symbolique : Dire qu’Einstein est le symbole de la décadence scientifique me semble plus exact. Mais mon opinion est relative...
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Il suffit d’entendre ce genre d’argument pour comprendre que Friedman raconte des bobards... Quelle est donc l’analogie entre les découvertes scientifiques et la pratique politique ?
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La loi de la cupidité, alpha et omega du progrès ?
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Les faits montrent que cette idéologie est fausse...
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Maintenant, ce qu’il dit n’est pas tout faux. Effectivement, chaque homme partage les caractéristiques de l’’Humanité : des choses universelles découlent de sa nature, les besoins physiologiques de se nourrir, de boire, d’avoir chaud, de dormir, ou les besoins psychique d’être aimé, reconnu, de s’aimer soi-même, de contempler le beau, de s’émerveiller. Tout Être singulier va tendre vers la réalisation de certains buts pour satisfaire aux exigences de sa nature propre.
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Mais ces tendances universelles n’unissent pas toujours les hommes, parfois elles aboutissent au conflit. Prenons l’exemple de l’étymologie des rivaux. Rivus, en latin, signifie « petit cours d’eau peu abondant » (un ru). Rivales, en latin, désigne les « riverains d’un petit ruisseau peu abondant ». D’où rivalitas qui a donné rivalité (en concurrence).
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Les aspirations universelles (convoitises) sont ainsi sources de rivalité au moins si l’objet convoité est trop peu abondant pour satisfaire les besoins.
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Que font les hommes en cas de rivalité ?
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- soit ils combattent pour s’approprier la ressource personnellement.
- soit ils battent pour répartir la ressource équitablement.
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- soit ils concourent, soit ils discourent.
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- soit c’est la concorde, soit c’est la discorde.
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Or la guerre n’est pas la paix, la barbarie n’est pas la civilisation. Le choix civilisé (latin civilis, civilitas le citoyen), le seul pertinent pour les citoyens est dans la politique, discuter pour s’accorder.
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Les citoyens, face à une source de convoitise les mettant en conflit, par politesse et civilité ; vont ainsi se conférer (latin : conferre : mettre en commun, porter ensemble), pour régler les différents (latin : differre : porter en des sens divers).
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Une activité économique est pour ceux qui la pratiquent, comme un ruisseau est à ces riverains, potentiellement objet de rivalité.
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Ainsi, le règlement du conflit passe par un processus politique : un lieu de conférence, pour aplanir les différents, ce qui historiquement se nomme université (du latin universus : "tendre d’un même élan vers"), qui désigne "assemblée, corps, communauté", sens que l’on retrouve dans l’expression université d’été.
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Seule cette assemblée politique (ecclesia : l’assemblée athénienne), nécessairement locale car réunissant les divers acteurs impliqués, peut résoudre ces problèmes de conflits inhérents aux convoitises découlant des buts universels des hommes. Elle permet de restaurer, par le fait politique, une société harmonieuse où « chacun tend d’un même élan vers » la civilisation, c’est-à-dire la civilisation « universelle » (en grec : catholikos : universel, ecclesia :assemblée => catholikos ecclesia = assemblée universelle).
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Sur chaque ressource convoitée par plusieurs, il faut donc un gouvernement (en grec monos : un seul, politia : gouvernement), c’est-à-dire un monopole, pour que règne une certaine concorde. La civilisation ne vient donc aucunement de la convoitise, mais du comment de sa gestion.
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En effet, la solution ne passe pas non plus par l’Etat, car la résolution des conflits est une chose concrète qui ne peut se faire que par le débat concrets entre ceux qui sont concernés. Le fait de promouvoir un corps politique intermédiaire, comme la révolution l’a fait, dans une seule assemblée nationale, monopolisant de fait la politique, d’une part condamne la politique a une dérive vers l’abstraction, et, d’autre part, l’assemblée finit par constituer elle-même un corps (un univers) particulier avec ses intérêts propres, un microcosme en sédition de la société elle-même.
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Libéralisme et socialisme sont les deux faces d’une même médaille, conséquence de l’erreur dans les idéaux révolutionnaires : appropriation de l’activité économique par quelques mains (monoples privés ou d’état), mise sous dépendance économique de l’immense majorité de la population démunie des fruits de son travail et destruction de la politique (négation pure pour le libéralisme, appropriation de celle-ci par l’état pour le socialisme).
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L’effondrement du dogme libéral a donc pour conséquences collatérales l’effondrement des illusions de la révolution française.
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La raison retrouvée, nous sommes tombé directement sur la société de l’ancien régime, où la société est regroupée en corps de métiers d’hommes libres qui se gouvernent par eux-même, les corporations (appelée aussi, sans surprise, universités au XIIème siècle). Cette société a inventé la modernité, elle a permis la révolution scientifique et des siècles de progrès pour l’humanité, elle nous a laissé un des patrimoines les plus riches de l’humanité.
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A quoi bon écouter encore les Anglo-Saxons ? Leur patrimoine culturel est proche du néant... Ils auront simplement essayé d’imiter les réalisations d’une culture qu’ils ne possédaient pas. Il nous est inutile d’imiter les imitateurs de nos propres inventions. De là découle l’irrationalité des discours et de la politique française post-révolutionnaire, vaine tentative de nous faire à l’image de notre propre reflet déformé.




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