"Des projections peu rassurantes
La catastrophe du 11 mars 2011, évaluée au niveau 7 sur l’échelle
Ines (International Nuclear and Radiological Event Scale), le dernier
échelon en ordre de grandeur, a conduit au déplacement de plus de 340
000 personnes, dont 160 000 du simple fait de l’accident nucléaire.
L’iode 131 a contaminé près de 1 800 kilomètres carrés de terrains. Et
on retrouve des doses critiques de césium, qui reste radioactif pendant
une trentaine d’années, sur plus de 30 000 kilomètres carrés, soit
l’équivalent de la superficie de la Belgique. Les pires scénarios font
état de 66 000 cas possibles de nouveaux cancers d’ici 2026.
À quoi s’ajoute toute une série de pathologies associées. Selon Reiko
Hasegawa, chercheuse associée au Medialab de Sciences Po Paris, 1 979
personnes seraient ainsi mortes ces 5 dernières années aux environs de
Fukushima de pathologies cardiaques ou neurologiques liées au stress.
Mais aussi de maladies aggravées par l’absence de soins. Le tout
directement imputable à la castratophe nucléaire."