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Tuco Tuco 22 août 2018 23:42

@Yaduboulo

Ce que je cherchais, moi, à vous dire, c’est non exprimer du ressentiment contre la psychanalyse, mais autre chose : 

1. Cela fait maintenant plusieurs décennies, tout de même (...), que les spécialistes les plus sérieux et reconnus de l’épistémologie, comme Karl Popper, ont démontré, par "a + b", si je puis dire, que : 

  a. non seulement la psychanalyse, ne peut pas prétendre être "la psychanalyse" sans son postulat du déterminisme psychique inconscient, prima faciae absolu, parce qu’il exclut tout hasard et tout non-sens, ...

  b. ... mais encore, et par voie de conséquence, que ce postulat rend les fondements de la psychanalyse, comme la théorie de l’inconscient et de refoulement inconscient, parfaitement irréfutables, c’est-à-dire non testables de manière valide.

  c. .... Ce qui implique qu’il n’est absolument pas possible de prétendre qu’il y ait pu avoir de prétendues "recherches", comme vous dites, qui aient pu démontrer, avec des preuves valides, (extra-cliniques, etc., etc....) des liens de cause à effet entre l’action de refoulement inconsciente (telle qu’envisagée en psychanalyse, et seulement en psychanalyse), et l’une quelconque des névroses, ou des psychoses, telles qu’elles sont envisagées en psychanalyse, et seulement en psychanalyse.

  d. ... donc, que ceux qui prétendent avoir réalisé des recherches dignes de ce nom, autrement dit, avoir corroboré des preuves des liens de cause à effet dont je parle précédemment, ont nécessairement dû être obligés de dénaturer complètement leur objet d’étude. C’est-à-dire que ce peut être, en aucun cas, (je souligne), une théorie de l’inconscient ou de refoulement inconscient, qui soit propre ou qui corresponde en tous points au postulat du déterminisme psychique inconscient et absolu, qui ait pu être testée, et donner lieu à l’édification d’une quelconque preuve sur les liens de cause à effet déjà évoqué plus avant.

  e. Dans son livre "L’univers irrésolu. Plaidoyer pour l’indéterminisme", Karl Popper démontre avec des arguments logiques et épistémologiques imparables, (et que cela plaise ou non aux psychanalystes), que le "déterminisme scientifique" n’est pas testable. Attention, il faut bien lire Popper dans son livre, pour comprendre en quoi consiste le "déterminisme scientifique", évidemment, et ne pas faire comme certains, qui en disent n’importe quoi. Cela veut dire que le postulat déterministe, (beaucoup trop déterministe) de la psychanalyse, a fait d’elle, depuis les débuts, un projet scientifique qui ne pouvait qu’échouer avant même d’avoir pu commencer. L’on pourrait aussi faire cette démonstration en se fondant sur des arguments qui englobent et dont dépend l’épistémologie de Popper, je veux parler d’arguments relatifs à la philosophie de la connaissance.

  f. En somme, la psychanalyse est depuis toujours totalement inséparable de son erreur princeps : son postulat beaucoup trop déterministes. Ce qui fait d’elle, comme l’ont souligné des philosophes tel que le marxiste Timpanaro, ou Claude Lévy_Strauss, soit une "pensée magique", soit un apriorisme absolu, dogmatique. Autrement dit tout l’opposé d’un projet authentiquement scientifique. Seulement dans les termes de Popper cela implique aussi que tout projet de description de quoique ce soit qui touche à l’humain et qui serait fondé sur la théorie de l’inconscient ou du refoulement inconscient de la psychanalyse, ne peut pas être doté de la moindre valeur descriptive qui soit validement prouvable.

Mais tous ces arguments pourtant incontestables et qui auraient dû signer l’arrêt de mort de la psychanalyse depuis longtemps, ont tous été balayés d’un revers de main par les psychanalystes et toujours avec les mêmes procédés : 

1. Eluder ou ignorer ; 

2. Désinformer ; 

3. Pathologiser ou "psychiatriser" les arguments : dire que celui qui les formule présente un "conflit Oedipien", etc., 

4. Infantiliser celui qui les formule : ce qu’il dit ne doit pas être écouté sur un front rationnel, mais plutôt sur celui d’un problème personnel, etc., etc.,

5. Politiser, ou idéologiser les arguments : celui qui les formule, est soit un fasciste, soit un antisémite !




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