Sujet
sensible et complexe qu’on ne saurait brosser en quelques mots.
-Sur le plan
principiel , je ne vois pas au nom de quoi la collectivité devrait dénier à un individu
, qui est dans une situation médicale sans issues , le droit de décider d’ abréger
sa vie. Cela devrait être une décision relevant de la liberté individuelle.
-Sur le plan
pratique , l’euthanasie doit se faire sous conditions et des réglementations
doivent garantir que le patient prend une décision éclairée. Le problème , c’est
qu’on constate dans le cas de la Belgique que le personnel médical s’affranchit
des règlementations en vigueur et que la commission qui est censé assurer le contrôle
de la procédure est composée d’experts qui militent en faveur d’une étrange
conception de la mort dans la « dignité » qui légitime l’euthanasie
de patients n’ayant pas donné leur consentement ( un cas sur deux). Cela ne
relève plus de l’euthanasie mais du meurtre. Et lorsqu’on inscrit ces dérives dans
le contexte de sociétés néolibérales , ça crée un alliage explosif qui pourrait
amener un jour les classes dirigeantes à légitimer l’extermination des personnes
malades pour réduire les dépenses publiques.
Donc l’euthanasie
, je suis pour , mais seulement à condition que ce soit réellement la volonté
du malade qui soit respectée et que les procédures de vérifications soient
suivies rigoureusement sous peine d’inculpation du personnel médical pour meurtre.