Oui, c’est ce qu’il a dit, mais dans quel contexte ? A jouer à ce jeu, on pourrait aussi tirer cette affirmation de Verhaeghe, quand il parle de la déchéance de l’éducation nationale : "Cette culture de la déresponsabilisation est un fait choisi par les élites actuels", dire qu’il est complotiste, et le mettre en face de sa contradiction. Il dit aussi qu’un grand nombre de pays occidentaux adoptent les grandes préconisations du great Reset de Schwab (propos également très complotiste, puisque ce n’est pas comme tels que s’affichent les gouvernements).

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Or qu’est-ce qu’un complotiste au sens merdiatique ? C’est un mec qui a osé poser une question dont l’objet va à l’encontre de la version officielle et ose imaginer qu’il y aurait une autre version. Par extension, c’est une diabolisation de tout esprit critique qui passe en revue toutes les hypothèses possibles. Or EV, dans son discours, ne parle clairement pas de ça, puisque justement il parle d’esprit critique. Quand EV parle des complotistes, il parle, je cite, de "gens qui disent que la terre est plate". Quel est le degré d’amalgame pratiqué par EV, et le fait-il délibérément pour rester propre sur lui aux fins d’une image plus présentable de son livre ? Là est la vraie question, et c’est dommage que vous, Frank Abed, aux premières loges, n’ayez pas eu l’idée de le pousser à s’expliquer sur cette notion de complotisme souvent laissée dans le flou par commodité. C’est pourtant facile : avec la question qui tue, sur le 11 sept, on sait immédiatement si on est en face d’un mec qui s’interroge ou d’une pute. Marqueur infaillible