— Norman ?
— Oui Norman...ah non.. ! tu...
— Oui Norman, je te parle à moi-même mais c’est important...dis-moi, j’ai l’impression que presque tout le monde déteste ce vieux monsieur, ce Soros...alors que...il a l’air si inoffensif...
— Ah bon ? tu ne lui trouves pas une vague ressemblance avec notre si gracieuse mère.. ?
— Non Norman...peut-être un air déshydraté, mais pour le reste on lui donnerait le bon dieu sans confession ni concession...
— Mais oui, donne-lui...donnez, donnez, mais George ne le rendra pas, le bon dieu...il le vendra.. !
— Je ne comprendrais jamais ta méchanceté, Norman...
— C’est parce que t’es un pauvre candide, Norman...tu avises le si inoffensif George sur la voie publique, je suis certain que tu vas l’aider à traverser la rue.. ?
— Mais...bien sûr, Norman...ce vieux monsieur n’est plus très alerte, avec la vue qui baisse...
— Quel imbécile...tu es indigne d’être moi, vraiment...il sera assez alerte et verra suffisamment pour te faire les poches, et avant d’arriver au trottoir d’en face il t’aura inoculé son idéologie toxique dans la boîte crânienne...le kit complet, avec système de verrouillage inviolable...
— Tu abuses, Norman...mais...pourquoi a t-il autant de pouvoir et d’influence.. ?
— Ah ben ça...on bouffe quoi ce soir.. ?
— Tu ne veux pas répondre, Norman.. ?
— Je veux bouffer. En silence.