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Orwell Orwell 13 juin 2020 16:05

@Norman Bates

T plus cortiqué que les ramollis du bulbe que sont Super Cochon, ezechiel ou ged252, et ta jolie plume m’a motivé à faire l’effort d’une réponse argumenté, c rare mdr

Sans rire, on peut vraiment parler de l’utilisation propagandiste de l’industrie du cinéma ? Thanks captain obvious, quelle n’est pas ma stupéfaction de découvrir que le cinéma est l’un des moyens les plus efficaces dont dispose un pouvoir pour diffuser son modèle et ses valeurs, j’dormirai moins con, lol. Le septième art est une forme culturelle capable de s’adresser à une population entière, on a entrevu très tôt après son invention le pouvoir quasi illimité des images pénétrant l’œil du spectateur de coloniser l’imaginaire. Il est donc fatal que cette industrie assume en partie l’endoctrinement des masses par la séduction et l’émerveillement, c encore plus vrai aux States qui n’ont pas de ministère de l’Éducation nationale, plus que partout ailleurs le cinéma a assumé là-bas les fonctions d’élaboration et de propagation d’un récit national. En ciblant les masses, Hollywood est aux dominés ce que le New York Times et le Washington Post sont aux dominants.

Hollywood fonctionne en environnement hautement capitaliste, l’industrie du cinéma est dirigée par une poignée de majors contrôlée en grande partie par de puissants juifs et pour cause : Hollywood a été créé par des Juifs. Les immigrants juifs tenaient l’artisanat cinématographique à Hollywood comme les immigrants chinois tenaient les blanchisseries de Californie, encore faut-il comprendre pourquoi et c à ça que sert le matérialisme historique. Dans les métiers du spectacle à la réputation plutôt douteuse, il n’existait pas de barrières sociales, on ne retrouvait aucune des entraves propres aux professions plus en vue, protégées par des barrières invisibles destinées à maintenir les juifs à l’écart. Forte d’une riche expérience dans ce secteur, une partie des juifs émigrés aux Etats-Unis investi logiquement sa force de travail dans cette industrie naissante qu’était le cinéma dans l’ambition de bâtir un futur sur un art que tant d’autres considéraient comme sans avenir car tourné avant tout vers une clientèle pauvre et immigrée. Tous viennent d’Europe centrale, tous également partagent une même rage de s’intégrer dans cette Amérique qui les accueillait avec une certaine méfiance, la plupart sinon tous, sont effroyablement pauvres et viennent de la confection ou du petit commerce, des activités qui leur ont appris à connaître le public, ses goûts et ses attentes, mais aussi l’art de vendre et de promouvoir un produit, tous ont commencé modestement dans les salles de spectacles de Broadway ou dans les petites bourgades de l’intérieur. Après de nombreux échecs, ils vont se diriger vers l’Ouest est pour découvrir un climat plus propice en Californie où ils trouvent ce qui n’existe pas ailleurs  : l’absence de barrières sociales, de préjugés et une liberté d’action qui fait défaut dans les grandes agglomérations de la côte Est où l’antisémitisme est la règle. Ils vont faire main basse sur les infrastructures artisanales du cinéma muet, leur dynamisme, leur sens du marketing, leur savoir-faire fera des merveilles à Hollywood où ils bâtiront des empires. Ce qui les unit c le rejet radical de leur origine qui se manifestait par l’abandon du judaïsme ou la non-ostentation religieuse, et l’absolu dévouement à leur nouveau pays, un attachement féroce, presque pathologique, à l’Amérique. En même temps qu’ils construisaient leur rêve, ils ont forgé leur propre conception du rêve américain : celui d’un pays plus accueillant et plus tolérant qu’il ne l’était vraiment de peur que leur pays d’adoption ne les rejette comme migrants illégitimes, c pourquoi c un bastion des idéaux de la gauche progressiste. C l’origine de la promotion véhémente du rêve américain véhiculée par leurs films, elle fut tellement forte qu’elle se diffusa dans la culture américaine, ils allaient façonner l’image de l’Amérique tout comme ils allaient se modeler eux-mêmes à l’image de l’Américain prospère, faut voir Hollywood comme une usine fordiste, fabriquant du rêve et des valeurs américaines standardisées pour le plus grand nombre de consommateurs.

Est-ce à dire que les juifs et leurs héritiers contrôlent l’industrie du cinéma ? Ce serait oublier le soutien direct du complexe militaro-industriel, du Pentagone ou d’autres agences gouvernementales qui sont à dominantes WASP, qui mettent leurs ressources à disposition, et qui disposent d’un droit de regard sur façon dont les œuvres représentent les actions des states dans le monde, et qui déterminent fortement la nature des films qui voient le jour. Cette industrie revêt une importance capitale pour l’administration centrale qui en fait le vecteur principal de l’impérialisme culturel américain. Sans Hollywood les States n’auraient pas été aussi grands aux plans National et International. Ce serait également oublier l’influence des industriels du tabac, de l’automobile, agro-alimentaires et de nombreux bien de consommation qui ont énormément investi dans le placement de produits et les contrats publicitaires avec Hollywood. Idem pour l’influence de la mafia italo-américaine ou des lobbys communautaires des afro-américains comme la Blaxploitation ou des latinos qui s’appuient sur le dynamisme démographique de leur communauté pour lui donner une meilleure visibilité.

Il existe à Hollywood des influences croisées qui agissent comme de puissantes forces de normalisation culturelle qui ne correspondent pas à l’image antisémite débile donnée par Super Cochon du juif cannibale qui domine tout et qui empoisonne les braves blancs, ptdr




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