Bimby : l’habitant enfin au coeur du processus de fabrication de sa ville ?
Comment penser une cohérence urbaine à travers toute une série de micro-projets dont les maîtres d'ouvrage sont des habitants ?
A entendre les élus et urbanistes aujourd’hui, le « débat de la ville » n’aura jamais été aussi abouti en termes de participation de l’habitant.
Il est néanmoins nécessaire de prendre un certain recul sur les « ateliers de travail » ou autre « concertations » de masse qui invitent les habitants à faire part de leurs inquiétudes, volontés, autour d’un projet déjà décidé, et au vu des réalisations finales sans jamais réellement tendre l’oreille aux suggestions de ces individus qui sont pourtant les principaux concernés par la ville qu’ils vivent.
Si l’on y réfléchit, chaque environnement urbain devrait pouvoir bénéficier de ses propres outils pour faire évoluer ses formes, mais la base devrait être de demander aux citoyens de contribuer à ce processus d’évolution. S’il paraît certes difficile de faire converger la volonté de chaque habitant d’un centre ville vers un projet urbain collectif, la problématique se pose peut être différemment dans les contextes moins denses de la ville périurbaine que nous avons produite ces dernières décennies.
Une consultation individuelle, visant l’expression directe des projets de vie de chaque habitant dans le projet de la commune, voilà la démarche proposée par le projet de recherche BIMBY.
Avec un objectif de base, qui est de permettre aux communes d’accueillir de nouveaux habitants sans pour autant créer d’étalement urbain, Bimby cherche, en partant des projets de division parcellaire des habitants de la commune, à travailler à la définition progressive d’une stratégie d’évolution des tissus pavillonnaires existants.
Concrètement, l’habitant récupère un pécule via la revente d’une partie de sa parcelle et la commune un terrain à bâtir qui ne consomme pas d’espace naturel ou agricole, et qui est déjà desservi par les réseaux.
Au final, la nouvelle maison construite dans le voisinage résultera d’un compromis entre l’habitant vendeur, l’acquéreur du terrain à bâtir et la politique de la commune qui pourra s’exprimer via un nouveau métier d’architecte conseil, sans doute à inventer.
Un urbanisme citoyen ne demande-t-il pas à réfléchir à de nouvelles formes de gouvernance, et donc à de nouveaux métiers de l’urbanisme ?
Plus d’informations sur le site http://bimby.fr
Tags : Ville Démocratie
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