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Enjeux de la création monétaire et centralité du tirage au sort en démocratie

Nouvelle conférence d’Etienne Chouard à Nice sur la création de la monnaie, l’inflation, le chômage, l’UE, et la fausse démocratie. Il présente une alternative à cette fausse démocratie : le tirage au sort.

 

 

 

 

 

Tags : Europe Economie Politique Euro




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21 réactions à cet article    


  • 8 votes
    Trankil78 Trankil78 20 mai 2011 17:20

    Pas bête du tout cette idée du tirage au sort sur une base de volontariat et modérée par des règles filtrantes . Face à la révolution mondiale en marche (pays arabes, Grèce, Espagne), il faut que des idées neuves circulent dans la population pour poser les bases d’une restauration de la vraie démocratie .


    • 1 vote
      ffi 20 mai 2011 21:55

      Certes, mais il n’y aura toujours pas de démocratie, puisque ce n’est pas le peuple qui gouvernera, mais ceux qui sont tirés au sort.

      Nous serons donc en Tychocratie (grec  ???? => chance, fortune, providence), non en démocratie. En gros, cela revient à se faire gouverner par le hasard... Au petit bonheur la chance...

      J’imagine le pays : chacun tentera sa chance pour accéder aux plus hautes fonctions et faire sa loi... une lotocratie, quoi ! Mais si le loto désigne quelqu’un sans aucune compétence, et avec un caractère de tyran...

      Rien n’y fait, le mieux, c’est le système monarchique.
      D’une part, il revient à un tirage au sort, puisque personne ne décide de sa naissance.
      De plus, sachant le dauphin sera le prochain mandataire de l’autorité politique, il peut être formé dès son plus jeune âge à sa future fonction.
      Encore mieux, étant le fils du Souverain, l’apprentissage est démultiplié, vu qu’un enfant, dès le plus jeune âge, aime trop imiter son père : l’art du gouvernement se transmet sans intermédiaire.

      Le mieux, c’est donc le principe dynastique, la loi salique, comme historiquement.

      La réforme que je ferais néanmoins, c’est que le Monarque le devienne à la naissance de son premier fils pour éviter les trop long règnes et donc synchroniser les règnes par générations (baser le passage de témoin sur la vie qui renaît).

      Voilà pour l’autorité politique du pays : elle doit être très qualifiée et en même temps indépendante de toute partie du peuple (partis politiques, structures économiques, ...), d’où l’intérêt du modèle dynastique.

      Ensuite, rien n’empêche de faire des tirage au sort à des niveaux de décision plus modestes.


    • 8 votes
      Étienne Chouard Étienne Chouard 21 mai 2011 01:45

      Bonsoir,

      C’est un malentendu (mais presque un contresens) : en démocratie (véritable), le POUVOIR n’est PAS détenu par les "magistrats" tirés au sort, mais par L’ASSEMBLÉE. 

      Avez-vous lu le texte suivant ? 



      Amicalement.

      Étienne.


    • vote
      la mouche du coche 21 mai 2011 07:45

      z
      z
      @ Etienne,

      Votre texte est formidable. Ne serait-il pas possible d’essayer votre proposition d’organisation politique à une petite échelle quelque part (association, commune, communauté, etc.) ?
      z
      z


    • 2 votes
      ffi 21 mai 2011 12:44

      @Etienne Chouard,
      .
      En fait vous partez, pour votre réflexion, du problème de la corruption. Vous êtes parvenu à l’idée que l’élection produise une certaine corruption. C’est vrai, une élection est chère, il faut des soutiens, d’où le clientélisme.
      .
      Cependant une assemblée, qu’elle soit de gens élus ou tiré au sort, est identiquement corruptible. Certes, le tirage au sort évite toute corruption en amont, mais ne l’évite en aval, pendant la législature.
      .
      Comme tirer les lois aux sort seraient déraisonnable, pour pallier à ce défaut, vous tablez sur le "contrôle". Mais pour contrôler, il faut des contrôleurs, et ces contrôleurs aussi seront corruptibles... La démocratie Athénienne assassina Socrates. C’est bien pourquoi Platon la plaça à peine au-dessus de la tyrannie : une tyrannie de l’opinion. Cette manie du contrôle en démocratie va jusqu’au contrôle des opinions, et en cela, c’est assez totalitaire, et ressemble aussi à ce que l’on a déjà.
      .
      A partir du moment où une institution existe, il faut des individus pour y travailler, et tout individu est corruptible. Le meilleur moyen de corrompre tous les individus de la société en même temps est de mettre en avant des idées stéréotypées, de corrompre toute la société directement au niveau de la pensée, à la formation intellectuelle des individus. Ce que fait aujourd’hui l’éducation nationale (en particulier sur la révolution).
      .
      L’erreur est de croire que concentrer le pouvoir politique dans une assemblée évite la tyrannie. Comme il est évident que c’est faux, l’erreur qui suit est de croire qu’en instaurant moult contrôles évite la tyrannie de l’assemblée. Or, dans ce cas, c’est la manie du contrôle qui fait la tyrannie...
      .
      Avant toute réflexion, il faut soigneusement distinguer le pouvoir non-tyrannique du pouvoir tyrannique, de manière à savoir de quoi l’on parle.
      .
      Dans l’évangile de Luc (22), nous trouvons :

      22.24 - Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? 22.25 - Jésus leur dit : Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.22.26 -Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.22.27 -Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.
      .
      (Il y a également Jésus lavant les pieds de ses disciples)
      De ceci, l’on tire la pensée historique de la pratique légitime du pouvoir en France :
      .
      - L’autorité légitime n’a d’autre fin que de se mettre au service d’autrui dans le but d’aider autrui à parvenir à ses fins.
      .
      - Le pouvoir tyrannique a des fins propres à lui-même et se voue à mettre autrui à son service pour les réaliser.
      .
      - L’autorité légitime est au service du publique (services publics)
      - Le pouvoir tyrannique se sert du publique (sévices publics).
      .
      La première chose est donc de rétablir cette conception de l’autorité, rendue caduque par le système électif qui consiste pour le candidat à proposer ses fins propres à la nation, puis s’il est élu, à utiliser la nation pour y parvenir : ceci est dénommé "volontarisme", mais est en fait une forme de tyrannie, heureusement rendue impuissante par la division des pouvoirs.
      .
      Ensuite, le seul moyen de lutter contre la corruption des diverses institutions du régime est d’avoir une autorité politique totalement indépendante de toute partie du peuple, et que celle-ci se transmette dans le temps hors toute partie, et hors corruption du pouvoir. Seul un père peut transmettre à son fils de cette manière, car un père aime son fils.
      .
      Ici, il faut donc s’en remettre à la providence, et le meilleur système, c’est donc le principe de la monarchie dynastique, fondée sur une conception chrétienne de l’autorité, car elle tire avantage à la fois d’une forme de tirage au sort, à la fois d’une conception non tyrannique du pouvoir, à la fois d’une transmission sans corruption grâce à l’amour réciproque du père et du fils.
      .
      Vous noterez d’ailleurs que le principe a eu ses ratés suites à des périodes de régences (la banque de Law, c’était le régent ! Duc d’Orléans, grand-père du grand-maître Franc-maçon Philippe-égalité, qui a largement financé la révolution avec d’autres tels l’anglais William Pit ), avec un très long règne au milieu (celui de Louis XIV) : La révolution vient d’une magouille au niveau des princes de sang, manipulés par les anglo-saxon, via la Franc-maçonnerie, ceci dans le but d’installer le capitalisme et d’ouvrir une première phase de la mondialisation.
      .
      Tant que les gens refusent de voir la révolution pour ce qu’elle est, une période de tyrannie ayant provoqué la mort de 2 millions de personne, soit 6% de la population du pays, pour installer le capitalisme, avec le 19ème siècle que l’on sait, et continueront de la voir selon la mythologie scolaire, telle une "libération du peuple", il n’y aura pas de solution politique.
      .
      Le meilleur système, comme l’histoire l’a montré, est celui du Roi très chrétien. Tout changement de se dispositif se traduit par une régression.

    • 1 vote
      mac1 22 mai 2011 20:26

      La royauté c’est surtout un bon système pour le roi et sa cour mais pour les autres c’est autre chose.
      Une société humaine ne se cantonne pas à une immense fourmilière dont le fonctionnement (de quoi d’ailleurs ?) serait assuré par le sacrifice de la majorité de ses individus en attendant que le bon Dieu (auquel vous aurez compris que je ne cois pas beaucoup et ne m’en plaignez pas !) les récompense pour services rendus.
      Si les royautés de droit divin vous manquent, n’hésitez pas à voyager car les dictatures ne et l’obscurantisme ne manquent pas sur cette planète.

      En attendant je préfèrerais tenter le système proposé par Etienne Chouard, celui dont vous parlez, on sait déjà trop ce qu’il donne...


    • 3 votes
      ffi 22 mai 2011 22:21

      Des milliards de touristes par an, un des plus important patrimoine classé à l’UNESCO (malgré les destructions révolutionnaires / guerrières), des services publics (la Poste, créée par Louis XI), des multinationales (St-Gobain), la plus grande partie des inventions techniques et scientifiques d’occident (vol, automobile, extraction du pétrole, etc).
      .
      Vous croyez qu’une simple tyrannie aurait eu de tels résultats ?
      .
      Pour info : c’est la Révolution qui interdit les associations ouvrières et libéralise les échanges, d’où la montée du capitalisme salarié au XIXe.
      .
      Avant la propagande instituée par l’école, la monarchie était encore très appréciée. Sinon, comment expliquez-vous que les monarchistes aient gagnés les élections de 1871 ?
      .
      Le Tiers-état avait le privilège du commerce. Mais une partie de la noblesse est tombé d’accord pour abolir ce privilège, car cela lui promettait de lucratives affaires...
      .
      La République, c’est juste une conception marchande de la politique : glisser le bulletin-billet dans l’urne-tirelire pour élire/acheter son produit.
      .
      Citation de Hannah Arendt :
      Le pouvoir tel que le conçoit le totalitarisme repose exclusivement sur la force tirée de l’organisation.
      Conclusion : proposer une organisation avant même d’avoir mené une réflexion sur ce qu’est le pouvoir tyrannique et le pouvoir qui ne l’est pas, c’est prendre le problème à l’envers. C’est risquer d’aboutir à une institution non efficiente. La tyrannie vient plus d’une conception philosophique du pouvoir que d’une forme organisation. L’organisation n’est qu’un engrenage où se font happer les gens.


    • 1 vote
      mac1 23 mai 2011 00:01

      A propos de patrimoine mondial, on ne peut pas dire que Versailles ait été édifié en douceur et sans sacrifices humains !

      Quant aux grandes inventions on ne peut pas tellement faire période plus riche en la matière que celle qui s’est déroulée de la fin du 19 ème siècle à la première moitié du 20 ème siècle.La royauté n’y est donc pas pour grand chose.
      De plus, je ne pense pas que l’ancien régime et son alliée la religion aient toujours rendu la vie facile aux scientifiques.

      Personnellement, je peux difficilement admettre une société basée sur la transmission du pouvoir de père en fils.
      Tout le monde sait bien que le fils d’Einstein n’a apparemment pas eu le génie de son père.
      Il est vrai que la concentration des richesses et du pouvoir entre trop peu de mains est sur le point de nous mener à une nouvelle forme de monarchie que l’on appelle oligarchie et qu’en dehors des trente glorieuses l’ascenseur social n’a jamais beaucoup fonctionné.
      Mais ce n’est pas une raison pour revenir à la royauté, on peut certainement trouver mieux.


    • 4 votes
      ffi 23 mai 2011 06:16

      Versailles, édifié avec des sacrifices humains ? Où sont tes sources ? Ne disons pas n’importe quoi... Mais, bon, Versailles, c’est un peu le début de la décadence.
      .
      Il faut aussi comparer ce qui est comparable. Tu ne peux reprocher aux Romains de n’avoir inventé l’énergie nucléaire... Fin 18ème, la France avait déjà inventé le moteur (machine à vapeur), le vol (la montgolfière), l’automobile (Fardier de cugnot), la chimie (Lavoisier, qui fut guillotiné), mathématisé l’électricité (Coulomb), l’extraction de pétrole (Pechelbronn), ... Le pays était en pointe, c’était le plus avancé. Et je ne parle de toutes les petites inventions concrète : la brouette, l’hydraulique, la machine à calculer (Pascal), les progrès en panification, l’introduction des plantes du nouveau-monde (Parmentier), les méthodes de construction, le travail du verre, etc... As-tu comparé la gastronomie anglaise et la gastronomie française ?
      .
      La religion était fort exigeante en matière de science, la moindre des garantie pour ne pas arriver au n’importe quoi contemporain. Toute l’éducation était assuré par les clercs. Les soins aussi (Hôtel-Dieu), d’où de substantiels progrès en médecine. La Religion chrétienne est une religion qui aime beaucoup la Science et l’Art. L’observatoire astronomique du Vatican date de 1580. L’introduction des chiffres Indiens a été fait par le pape Sylvestre II, Gerbert d’Aurillac. Les moines ont défriché le pays, assainis les marais, mis les terres en cultures, invité des gens à s’installer sur les terres, et diffusé les savoirs-faire.
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      Quand aux Roys très chrétiens, il est difficile d’ignorer leur mécénat (Léonard de Vinci, par exemple), les grands travaux pour aménager le pays (avec Sully, Colbert), de même que la création des manufactures (les ancêtres des service publics "à la française") pour donner du travail aux gens du peuple (Service postal de Louis XI, Soirie de François I, manufactures des cordes, des armes et des glaces ...). Tout ceci malgré des guerres récurrentes avec nos encombrants voisins et les troubles religieux. Mais, il faut aussi beaucoup remercier leur ministres, comme Colbert, ce fils de drapier, par exemple.
      .
      Si il y a eu révolution scientifique en Europe, ce n’est pas pour rien. Mais c’était normal, c’était la simple application de la phrase du Christ "la vérité vous rendra libre".
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      Si le fils d’Einstein n’a pas hérité du génie de son père, c’est que le génie ne se transmet pas. Mais l’élection n’a pas l’air de porter au pouvoir des génies...
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      En fait, tu utilises la notion du pouvoir en place de la notion d’autorité. Mais il faut voir la chose en sens inverse. Selon une célèbre phrase des Armagnac : "ce n’est pas la couronne qui appartient au Roy, mais c’est le Roy qui appartient à la couronne". C’est-à-dire que c’est le pays qui hérite d’une autorité, de manière indépendante. Ainsi le pays est assuré d’avoir une autorité politique inscrit dans une continuité.
      .
      Tu confonds l’autorité politique, qui est un pouvoir d’arbitrage, avec le pouvoir économique, laissé libre d’action par l’abandon d’un pouvoir politique indépendant.
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      Sais-tu qu’au XIIème siècle, le nombre d’établissement était limité à 2 par patrons, et que le nombre d’employé était limité à 4 par établissements (cf le livre des métiers de Etienne Boileau) ? Les artisans étaient regroupé en "universités" (ou corporations) et géraient eux-même leur activité (le mot métier vient du latin ministerium). Ces universités avaient le monopole local (monos politia -> un seul gouvernement en grec). L’assemblée des artisans avait des pouvoir, de contrôle qualité, de police, et les infractions été versées au compte de leurs oeuvres de bienfaisance (pour aider les travailleurs agés, où des orphelins). Chaque travailleur faisait parti d’un corps de métier, et l’état ne traitait qu’avec les corps, jamais en direct avec les individus.
      .
      Evidemment, ces monopoles locaux ne plaisaient pas à tout le monde, puisque la possibilité de commercer étaient fermés aux grands marchands non locaux. Puis la théorie libérale apparut. Laisser faire la concurrence et la compétition économique serait idéal en matière de commerce, affirma-t-elle...
      .
      La révolution appliqua à merveille ces préceptes libéraux, mais avec des velléités totalitaires. Elle dissout toutes les corporations, et donc les limitations en terme de nombre d’établissement et d’employé (Loi d’Allarde). Elle interdit à celles-ci de se reformer (Loi Le Chapelier). Des droits individuels furent accordés, mais tous les corps intermédiaires étant supprimés, l’individu est alors géré en prise directe par l’état et sa bureaucratie, cette corporation nationale, jadis au service du roi, prenant son autonomie. Les parlements régionaux furent dissouts (jacobinisme). L’usure (le prêt à intérêt) fut rendu légal. Les prés communs furent abolis.
      .
      Résultat des "courses" de la période Révolutionnaire : 2 millions de Français tués (6,66% de la population), installation du capitalisme, asservissement progressif des ouvriers à partir du XIXème siècle, exode rural. Une population multipliée par 1,5 au XIXe pendant qu’elle est multipliée par 5 en Angleterre : un désastre... qui continue au XXe.
      .
      En fait, certaines royautés sont plus ou moins pertinentes. La monarchie historique française, le Roy très chrétien est le meilleur des systèmes pour le peuple. C’est une monarchie de gauche. C’est une monarchie populaire. Puisque le Roy croit en Dieu Amour, il ne peut être un tyran, car il se sait jugé d’en haut selon l’Amour qu’il donne. Et le peuple a tout intérêt à le lui rappeler. Si le Roy veut la vie éternelle, il doit bien se tenir et aimer son peuple !
      .
      Combien de temps cela va-t-il durer que cette petite clique politicienne prenne en otage le peuple pour pouvoir participer au concours des postes d’autorité ? Les voilà forts dépourvus, maintenant qu’ils ont vendus toutes les souverainetés du pays. Mais ceux qui ne sont plus que des comédiens impuissants ne semble pas près à lâcher cette juteuse affaire... Que la situation du pays soit lamentable, peu leur importe, tant que le business fonctionne.
      .
      Tout le monde ne peut être à la magistrature suprême. Il en faut un et un seul. Pas besoin de combat. Le hasard de la naissance suffit. Le dauphin est formé dès sa plus tendre enfance à son futur métier. Cela assure que même un monarque d’intelligence moyenne, parfaitement formé à sa fonction, bénéficiant de l’expérience paternelle, en CDI, placé là par le sort de sa naissance, fasse une meilleure politique qu’un président, qui bien qu’intelligent, est mal au fait de l’art de gouverner, sans expérience directe, en CDD - donc pensant à la prochaine élection, et parvenu au plus haut degré par ambition...
      .
      Le drame de la France, c’est qu’il n’y a pas mieux à long terme pour le peuple que l’institution du Roy très chrétien (d’où le coup d’état financé par l’Angleterre en 1789). Et en partant du meilleur, les français, à vouloir trouver mieux, trouvent fatalement le moins bien...
      .
      Mais ils cherchent, malgré les multiples preuves qu’ils ont sous les yeux...


    • 2 votes
      Le Canard républicain Le Canard Républicain 20 mai 2011 22:05

      " Le tirage au sort des députés est, si on y regarde de plus près, le rêve de la classe dirigeante. Des citoyens isolés, sans identités politiques, sans liens avec les citoyens, sans mandats et sans responsabilités devant les électeurs sont, en effet, une proie idéale pour toutes les technocraties. Il est d’ailleurs révélateur que les tenants de ce système évoquent subrepticement la nécessité de conseillers qui donneraient leurs précieux conseils aux nouveaux délégués, sortes de Robinsons politiques."
      Extrait de l’article d’André Bellon, Le paradis du hasard, publié par l’Association pour une Constituante : http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article62

      Cordialement.
      J.G.


      • 1 vote
        ffi 20 mai 2011 22:18

        Le retour des maîtres de palais assuré !


      • 7 votes
        Étienne Chouard Étienne Chouard 21 mai 2011 01:39

        Bonsoir.

        Pour comprendre le point de vue de l’Association pour une Constituante, je signale qu’ANDRÉ BELLON EST UN ÉLU, ce qui permet de prévoir sans difficulté qu’il va naturellement détester l’idée du tirage au sort (puisque cette idée le mettrait mécaniquement au chômage). 

        On peut donc comprendre cet homme.

        Mais sans confondre son intérêt personnel avec l’intérêt général.


        Relisez les FAITS de 200 ans de pratique quotidienne du tirage au sort (avec des tirés au sort amateurs qui remplissent une chargetemporaire, qui rendent des comptes et qui sont révocables, etc.) : c’est infiniment plus convaincant — à mon goût — qu’une (fumeuse) théorie (inversant le sens des mots à la manière de Big Brother) selon laquelle "le tirage au sort serait le rêve de la classe dirigeante" (sic) : si c’était le cas, le tirage au sort serait évidemment advenu... 

        AB nous prédit : "Des citoyens isolés, sans identités politiques, sans liens avec les citoyens, sans mandats et sans responsabilités devant les électeurs sont, en effet, une proie idéale pour toutes les technocraties." Cette prédiction est un cauchemar monté de toute pièce pour faire peur mais qui n’a rigoureusement RIEN à voir avec la démocratie (et son moteur indispensable qu’est le tirage au sort) ; relisez mon texte : tous les représentants sont responsables et révocables à tout moment... Cette prévision d’absence de mandat et de responsabilité est donc farfelue. Et elle fait, d’ailleurs, comme si les élus n’étaient pas, eux, de faitune proie idéale pour toutes les technocraties... Cet article ressemble à une blague.

        Selon moi, la position d’André Bellon n’est nullement démocratique : c’est un élu qui défend (naturellement) un régime d’aristocratie élective, voilà tout. Il suffit de le savoir.

        On ne peut pas se prétendre démocrate et défendre l’élection, c’est incohérent.

        Amicalement.

        Étienne.


      • vote
        Le Canard républicain Le Canard Républicain 21 mai 2011 11:19

        Citoyen Etienne Chouard,
        Votre commentaire est guidé par la polémique et non la raison.
        De plus, il est anti-élus et donc profondément anti-républicaine.
        Cordialement.
        P.S. : cela fait 20 ans qu’André Bellon n’est plus un élu et qu’il a renoncé
        de lui-même à l’être.


      • 3 votes
        ffi 21 mai 2011 13:13

        @Etienne Chouard,
        Mais que votre assemblée soit élue ou tirée au sort, cela ne change rien à la chose : Dans tous les cas, c’est l’assemblée qui gouverne, pas le peuple. Investir une corporation nationale particulière du pouvoir de gouverner, c’est une créer une corpocratie, pas une démocratie.
        .
        La démocratie, c’est un grand mot, mais c’est comme une page de pub, depuis l’origine. Le dispositif est impossible, car il n’y a de peuple que face à des gouvernants... Toute partie du peuple portée au pouvoir, de fait, sort du peuple pour devenir gouvernant.
        .
        En cela, l’erreur est la même que dans le communisme et son concept de prolocratie : toute partie du prolétariat mise au pouvoir sort du prolétariat (car le prolétaire exécute et le gouvernement commande), d’où la nomenklatura...
        .
        Si vous considérez la période Athénienne, elle a peu duré : 2 siècles, c’est très peu à l’échelle de l’histoire. La "démocratie" Athénienne a perdu toute ses guerres.
        .
        L’Europe ne doit son statut actuel qu’a 1400 ans de monarchie, dotée de la conception du pouvoir chrétien, et de la conception de la convivialité chrétienne (axée sur le travail : une convivialité productive). Cette société et ses créations n’eut été pas emparées par les oligarchies Anglo-Saxones, enrichie par le commerce transatlantique, le monde serait bien meilleur aujourd’hui !
        .
        Saviez-vous, par exemple, que, sous l’ancien-régime, le nombre d’établissement artisanaux était limité à 2, et le nombre de salariés, limités à 4 ? (Lire Etienne Boileau "Le livre des métiers"). Saviez-vous que la révolution a détruit toutes les organisations ouvrières (loi d’Allarde) et a interdit aux ouvriers de s’organiser (décret Le Chapelier) ? Saviez-vous que la légalisation de l’usure (prêt à intérêt) fut faite par la Révolution (Dupont de Nemours) ? Saviez-vous que la Révolution a abolis les prés communs ?


      • 3 votes
        gazatouslesetages 21 mai 2011 17:15

        Salut fifi, c’est très intéressant tout ça.. Comme vous, je suis persuadé que la monarchie a été le pouvoir le plus stable et a apporté de grandes choses, détruites ensuite par la révolution.

        Mais je pense que nous ne pourrons pas y revenir, en tout cas telle qu’elle a existé. L’intérêt des conférences et des écrits d’E Chouard, que je salue au passage (c’est sympa d’intervenir sur agoravox d’ailleurs), c’est qu’il démontre que nous ne sommes pas en démocratie et l’idée d’un tirage au sort me semble bonne.. au moins pour le pouvoir local (commune, département)..


      • 3 votes
        ffi 21 mai 2011 18:21

        Tant que l’on fait croire aux gens que le meilleur système est le pire, qu’un des pires est le meilleur.
        .
        Tant que les gens acceptent le diagnostique qui leur est imposé, pourtant malgré toutes les évidences situées juste sous leurs yeux, comme l’importance considérable du patrimoine culturel dont nous avons hérité de ce "pire des systèmes", comparée aux laides banlieues en béton du "meilleur des systèmes".
        .
        La fuite en avant dans le n’importe quoi continuera.
        .
        Tant qu’à changer de système, autant opter pour le meilleur. Changer le meilleur système, c’est aboutir au pire.
        .
        Mais ce ne sera pas l’ancien système. Ce sera le meilleur d’aujourd’hui (services publics financés par répartition), et le meilleur d’hier (reflux du salariat, du capitalisme féodal, travail libre et convivial).


      • 1 vote
        ffi 22 mai 2011 03:05

        Voyez cette étude comparative sur les divers principes d’autorité.


      • vote
        ffi 21 mai 2011 15:25

        Quand au droit de parole "l’isogorie", ça n’évite pas le travers suivant (tirée d’un blague Russe) :
        Chez nous, personne ne peut parler parce que tout le monde écoute, mais en occident, si tout le monde peut parler, personne n’écoute...
        .
        Pouvoir parler n’a aucun intérêt si ce parler n’est jamais suivit d’effet... Cela revient à la frénésie de blabla contemporaine, frénésie qui n’apporte rien en terme de solution aux problèmes du peuple.
        .
        L’isogorie n’a de sens que face à un pouvoir politique "à l’écoute", c’est-à-dire, en latin, oboediens, et donc par l’étymologie obéissant. Un pouvoir politique "obéissant", c’est-à-dire, "à l’écoute du peuple" est un pouvoir fondé sur le principe de l’autorité chrétienne qui ordonne "que celui qui gouverne soit comme celui qui sert", "que celui qui parle soit comme celui qui écoute", "que celui qui commande soit comme celui qui obéit".
        .
        L’isogorie n’est valable que s’il y a isoacousie (? ???? -> écouter en grec)...
        .
        Celui qui parle sans ne jamais écouter personne est le prototype même du tyran. Celui qui peut parler tant qu’il veut, mais dont les propos sont toujours ignorés, est profondément méprisé.


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          ffi 21 mai 2011 16:23

          D’autre part, il n’y a pas égalité entre le "parler vrai" et le "parler faux".
          il y a inégalité entre aléthogorie et pseudogorie (grec  ??????, vrai et  ??????, faux).
          .
          Sinon nous sommes dans l’iso
          aléthopseudie, où tout est égal, y compris le vrai et le faux, le meilleur comme le pire.
          .
          Donc isogorie nécessaire, droit de chacun de faire valoir ses intérêts à un pouvoir dont le devoir est d’écouter également chacun (pouvoir
          isoacouste) mais aussi de trier entre aléthogorie et pseudogorie, par égard pour l’inter-Être commun (pouvoir aléthopseudogoriescient, - d’où le sceptre antique)


        • 1 vote
          bouzeux 22 mai 2011 16:45

          "Il ne faut pas oublier qu’en démocratie, ce ne sont pas les tirés au sort qui ont le pouvoir (on les appelait des « magistrats »), c’est l’Assemblée du peuple en corps qui exerce la plénitude du pouvoir politique. Les tirés au sort ne servent qu’à exécuter les tâches que l’Assemblée ne peut pas assumer elle-même : par exemple, la préparation et la publication de l’ordre du jour, l’exécution des décisions de l’Assemblée, l’organisation matérielle du tirage au sort, de la reddition des comptes, etc." (page 6)

          Si je comprend bien ce que vous proposez c’est une démocratie directe, où "l’Assemblée du peuple" (l’ensemble du corps électoral ?) prend toutes les décisions. Je n’ai rien contre, au contraire, mais ça n’apparait pas très clairement dans le texte ou la vidéo. Et en plus le mode de nomination de l’exécutif (au hasard ou électif) dans ce type de système n’est pas si important vu que c’est le peuple dans son ensemble qui décide à la fin.


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            diogene2synapses diogene2synapses 22 mai 2011 17:05

            Apparemment le sujet du tirage au sort, intéresse aussi certain chercheurs américains
            voici un lien (désolé en anglais) d’un article du Technology Review du M.I.T :

            Why Randomly-Selected Politicians Would Improve Democracy ?
            ( Pourquoi des politiciens sélectionnés au hasard amélioreraient la Démocratie )



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