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La Mise à mort du travail

J'ai estimé qu'il était de mon devoir de prendre beaucoup de peine pour aboutir finalement à une conclusion paradoxale : le capitalisme est en voie d'être tué par ses réussites mêmes.

Cette sentence de l'économiste Joseph Schumpeter dans son ouvrage Capitalisme, socialisme et démocratie, publiée en 1942, prend une résonance toute particulière aujourd'hui.

 

Le capitalisme financier, devenu un Deus ex Machina incontrôlable, détruit lentement mais sûrement toute structure sociale en inversant les valeurs. En effet, l’économie n’est plus au service de l’homme, l’homme est même devenu son esclave.

 

La Mise à mort du travail, un film de Jean-Robert Viallet (2009), est un documentaire exceptionnel qui nous plonge au coeur des méthodes de management actuelles.

 

Voici donc une vidéo essentielle qui permet de comprendre comment nous avons pu en arriver là.

 

Tags : Travail




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20 réactions à cet article    


  • 23 votes
    Bender Bender 24 novembre 2012 09:33

    Cette course à la performance sans fin est suicidaire. Ce n’est pas pour rien que de plus en plus de gens ont du stress et de l’angoisse au travail. A force de presser les gens comme des citrons et de les prendre pour des piles duracell, il y en a même qui mettent fin à leurs jours.
    De toute façon, je ne supporterai pas de bosser dans de telles conditions ; je ne suis pas un automate. Je préfère bosser dans ma ferme avec mes animaux en essayant d’atteindre un maximum d’auto-suffisance sans avoir à rendre de comptes à des managers vampires dont le seul but est de me vider de ma substance afin que quelques actionnaires sans aucune espèce de morale puissent nager avec des dauphins...
    L’homme moderne d’aujourd’hui croit être libre et intelligent alors qu’il n’est qu’un esclave asservi et manipulé !


    • 7 votes
      Famine(la grande) Famine 24 novembre 2012 10:48

      Pareil. smiley


    • 2 votes
      miseryindex miseryindex 24 novembre 2012 13:39

      L’homme moderne est effectivement libre et intelligent. Il n’est simplement pas le bas-peuple (qu’on trouve dans ce reportage) qui, lui, n’a jamais été libre et intelligent mais uniquement l’esclave-outil de l’homme moderne, qui est celui qui fait travailler le bas-peuple pour sa seule liberté et intelligence.
       
      Ce reportage est d’une tristesse abyssale. Que de douleur pour ce petit peuple (dont je suis) desquels les manipulateurs tirent l’impossible et dont la vie se résume à une illusion de vie... par la télé si souvent. La véritable maladie de notre monde est là et sera toujours là : l’usage et la destruction de l’homme par l’homme, son propre cancer.
       
      Lire et écouter Christophe Dejours (présent dans le reportage) est très enrichissant pour comprendre la mécanique fine de la dynamique psychologique du travail. Et, pour comprendre aussi les raisons qui poussent tant de travailleurs à être dans la souffrance.


    • 5 votes
      kemilein kemilein 24 novembre 2012 15:24

      l’homme moderne est autant esclave que le restant. son labeur est moindre et sa fortune plus ample.
      ils sont victime d’eux même, du dressage qu’ils s’infligent collectivement.
      c’est l’histoire du "su-sucre" du "bon point". fait ce que la "société" te dit et tu seras récompensé.
      répond a ton maître et il sera fière de toi.
      qui est le maître ? la croyance aveugle d’idiot dogmatique... qui ont cette croyance car elle leur apporte satisfaction et jouissance.


    • 3 votes
      maQiavel machiavel1983 24 novembre 2012 15:34

      Idem bender.


    • 1 vote
      RougeVif 25 novembre 2012 12:05

      Pareil bis, mais sans la ferme. C’est fou comme on peut mieux vivre avec moins.


    • vote
      ffi 25 novembre 2012 13:20

      L’homme moderne d’aujourd’hui croit être libre et intelligent alors qu’il n’est qu’un esclave asservi et manipulé !
       
      Il ne faut peut-être pas exagérer... Tout ce qui est excessif est dérisoire.
      Déjà, il faut définir ce qu’est un esclave.
       
      Un esclave est quelqu’un qui n’est pas maître des décisions qui le concerne : tout ce qu’il doit faire est décidé par son maître. Or, un salarié, s’il n’est pas maître des fruits de sa production, reste pourtant maître de ses décisions pour ce qui le concerne. Il n’a pas besoin de l’autorisation de son employeur dans sa vie personnelle : le salarié ne peut pas être assimilé à un esclave.
       
      Je préfère bosser dans ma ferme avec mes animaux en essayant d’atteindre un maximum d’auto-suffisance
       
      Dans ce cas, il ne faut pas croire que tu seras totalement libre malgré tout : C’est la nature qui te dictera ce que tu dois faire, où et quand, pour avoir de bonnes récoltes. Si tu ne laboures pas ton champ, si tu le laisses envahir par des mauvaises herbes, si tu ne sèmes pas au bon moment, si tu ne récoltes pas au bon moment, la nature ne donnera rien à manger.
       
      Donc il est illusoire d’espérer que l’homme soit totalement maître de lui-même, car il a des besoins pour survivre, et à la fin, il meurt.
       
      Si Le travail organisé peut permettre une certaine indépendance, cette indépendance prise vis-à-vis de la nature se retrouve en une certaine dépendance vis-à-vis de l’organisation.


    • 9 votes
      cassia cassia 24 novembre 2012 09:54

      Ce qui est mauvais pour le travailleur est bon pour les multinationales pharmaco-chimiques !
      Donc… Nous sommes devenus le cheptel d’une ferme mondialisée !


      • 7 votes
        maQiavel machiavel1983 24 novembre 2012 15:32
        J’ai estimé qu’il était de mon devoir de prendre beaucoup de peine pour aboutir finalement à une conclusion paradoxale : le capitalisme est en voie d’être tué par ses réussites mêmes.
        Je ne suis pas Marxiste mais il faut admettre que Marx l’ avait prévu il y’ a plus de 150 ans.

        • 1 vote
          kemilein kemilein 24 novembre 2012 16:00

          c’est avec un oeil en haut un un oeil en bas qu’on peut voir en 3D
          -
          c’est de la trigonométrie pas de la politique.


        • vote
          Croa Croa 24 novembre 2012 20:21

          à Charli123,

          Nous sommes ici au delà de la "servitude volontaire", dans la servitude tout cour : Les gens ont besoin d’un travail pour vivre et cons-sommer ! La violence du conditionnement ne passe par par le fouet, certes, mais elle n’en est pas moins réelle.


        • 1 vote
          kemilein kemilein 25 novembre 2012 21:45

          Discours_de_la_Servitude_volontaire
          http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_de_la_Servitude_volontaire
          -
          Du_contrat_social
          http://fr.wikisource.org/wiki/Du_contrat_social/%C3%89dition_1762/Texte_entier
          -
          sans doute "l’unique est sa propriété" serait a ajouter (ce qui éclaire l’intérêt du contrat social justement)


        • 9 votes
          Gilles Bonafi 24 novembre 2012 16:00

          Oui, un monde difficile pour celui qui ne veut ni commander ni obéir.
          Paul-Henri Thiry, baron d’Holbach noua laissé un trésor : Essai sur l’art de ramper, à l’usage des Courtisans.
          Voici un extrait :

          "Si nous examinons les choses sous ce point de vue, nous verrons que, de tous les arts, le plus difficile est celui de ramper. Cet art sublime est peut-être la plus merveilleuse conquête de l’esprit humain. La nature a mis dans le coeur de tous les hommes un amour-propre, un orgueil, une fierté qui sont, de toutes les dispositions, les plus pénibles à vaincre. L’âme se révolte contre tout ce qui tend à la déprimer ; elle réagit avec vigueur toutes les fois qu’on la blesse dans cet endroit sensible ; et si de bonne heure on ne contracte l’habitude de combattre, de comprimer, d’écraser ce puissant ressort, il devient impossible de le maîtriser. C’est à quoi le courtisan s’exerce dans l’enfance, étude bien utile sans doute que toutes celles qu’on nous vante avec emphase, et qui annonce dans ceux qui ont acquis ainsi la faculté de subjuguer la nature une force dont très peu d’êtres se trouvent doués.
          C’est par ces efforts héroïques, ces combats, ces victoires qu’un habile courtisan se distingue et parvient à ce point d’insensibilité qui le mène au crédit, aux honneurs, à ces grandeurs qui font l’objet de l’envie de ses pareils et celui de l’admiration publique.

          Il est quelques mortels qui ont la roideur dans l’esprit, un défaut de souplesse dans l’échine, un manque de flexibilité dans la nuque du cou ; cette organisation malheureuse les empêche de se perfectionner dans l’art de ramper et les rend incapables de s’avancer à la Cour. Les serpens et les reptiles parviennent au haut des montagnes et des rochers, tandis que le cheval le plus fougueux ne peut jamais s’y guinder. La Cour n’est point faite pour ces personnages altiers, inflexibles, qui ne savent ni se prêter aux caprices, ni céder aux fantaisies, ni même, quand il en est besoin, approuver ou favoriser les crimes que la grandeur juge nécessaires au bien être de l’État."

          Un pur bonheur !!!


          • vote
            Pierre Régnier 25 novembre 2012 11:12


            @ Gilles Bonafi

             

            Marx lui-même avait rêvé, hélas, que le capitalisme "pourrait être tué par ses réussites mêmes" !

             

            Le "capitalisme" est d’ailleurs ici mal nommé car il n’est QUE L’UNE des formes de fonctionnement de L’ECONOMISME.

             

            C’est lui, l’économisme, qui fait "l’homme au service de l’économie" jusqu’à le rendre "son esclave". Et en France, jusqu’à preuve du contraire, les partis prétendument "de gauche" (ceux qui sont au pouvoir et ceux qui le critiquent) SONT POUR l’économisme, même si c’est sous une autre forme.

             

            C’est presqu’à partir de rien qu’il faut maintenant, et d’urgence, reconstruire un parti authentiquement de gauche, c’est-à-dire forcément anti-économisme.

             

            Il y a bien les partisans proclamés de la "décroissance". Je ne sais pas où ils en sont aujourd’hui mais, il y a quelques années, quand je lisais leur journal La Décroissance, je les trouvais bien complaisants envers l’autre calamité qui se développe aujourd’hui : l’islamisation du monde.

             

            Exactement comme les partis de l’actuelle fausse Gauche : PS, PC, FDG, NPA…



          • 6 votes
            dup 24 novembre 2012 17:10

            nausée nausée .. cela me concerne plus , je suis près de la sortie . dire qu’il y a des gens qui font des enfants. je suis content de savoir a quel point ce systeme se suicide. cette folie élitaire n’aura qu’un temps et comme dit cette video  In 50 Jahren ist alles vorbei . dans 50 ans tout sera terminé.

            http://www.youtube.com/watch?v=bzAElrzRgro

            ayez confiance , l’aube est proche. la preuve : ils ne savent plus a qui vendre la merde qu’ils fabriquent avec leur haut rendement.

             

             


            • 1 vote
              perlseb 24 novembre 2012 19:36

              Où sont les libéraux, sur ce post ? Ah, oui, c’est vrai, ils se placent toujours du point de vue de celui qui est en haut de la pyramide.
               
              Et c’est vrai que gagner plusieurs milliers de vie de travailleur en une année, simplement en achetant et en revendant des entreprises, ça donne quelques libertés. Les travailleurs n’ont qu’à faire pareil.
               
              Les libéraux ne comprennent pas du tout ce qu’est une pyramide et que pour maximiser la liberté, il faut augmenter l’égalité (surtout l’égalité devant les décisions à prendre, les décisions qui nous touchent). Le système pyramidal (dont le capitalisme) est tyranique par essence (destructeur de libertés), et ceux qui veulent être leader, manager ou ceux qui obéissent bien à leur chef (dans l’espoir de gagner plus ou simplement de ne pas être viré) n’ont que ce qu’ils méritent : une soumission intégrale et à tous les niveaux. C’est le libéralisme, en novlangue.


              • 2 votes
                osoleil2 24 novembre 2012 22:43

                On appel cette époque l’age de fer, "kalyuga" l’age de la mort dans la tradition Indienne...
                L’avantage dans cette culture c’est que la vision de l’histoire est cyclique et qu’apres l’effondrement du matérialisme, il y a l’avènement du spirituel, pour quelques temps seulement aussi.


                • vote
                  dup 25 novembre 2012 10:26

                  tres juste !! une fois que l’on a compris que l’impermance et la realité cyclique de ce monde est comme une grande roue de fête foraine de laquelle personne (pense ne pas pouvoir) descendre. Hors le SEUL imteret de la vie , c’est de s’echapper de la creation materielle


                   « À Salomé qui lui demandait : jusqu’à quand la mort nous tiendra-t-elle encore en son pouvoir ? Le Seigneur répondit : jusqu’à ce que, vous toutes les femmes, cessiez d’enfanter. Non que la vie soit mauvaise et perverse la création, mais tel est l’ordre de la nature* : génération et corruption s’enchaînent inéluctablement… » Évangile des Égyptiens

                   
                   


                • vote
                  Aldo Berman Aldo Berman 25 novembre 2012 02:47

                  2012 l’année du Flouze
                  2012 l’année de la Bouse
                  2012 l’année de la Partouze
                  2012 l’année pour aller vivre à Toulouse

                  C’est vous qui voyez ;)


                  • 2 votes
                    Gilles Bonafi 26 novembre 2012 01:17

                    Le problème n’est ni Henry Kravis, ni Goldman Sachs, ni Madoff, c’est bien plus grave.
                    Charles Pierre Baudelaire dans "Mon coeur mis à nu" faisait déjà le bilan :

                    "Quoi de plus absurde que le progrès, puisque l’homme, comme cela est prouvé par le fait journalier, est toujours semblable et égal à l’homme, c’est-à-dire toujours à l’état sauvage"...

                    "L’imagination humaine peut concevoir, sans trop de peine, des républiques ou autres états communautaires, dignes de quelque gloire, s’ils sont dirigés par des hommes sacrés, par de certains aristocrates. Mais ce n’est pas particulièrement par des institutions politiques que se manifestera la ruine universelle, ou le progrès universel ; car peu m’importe le nom. Ce sera par l’avilissement des coeurs....

                    "J’ai cultivé mon hystérie avec jouissance et terreur. Maintenant j’ai toujours le vertige, et aujourd’hui 23 janvier 1862, j’ai subi un singulier avertissement, j’ai senti passer sur moi le vent de l’aile de l’imbécilité."
                     



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Gilles Bonafi


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