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El Hierro, une île modèle ? 100% d’énergies renouvelables (STEP) et agriculture bio

Dans les Canaries, l'île volcanique d'El Hierro a décidé de prendre le problème de la dépendance énergétique à bras le corps en construisant une centrale électrique hydro-éolienne. Elle utilisera 100 % d'énergies renouvelables lui permettant de s'affranchir des énergies fossiles. Cette île de l'archipel des Canaries veut d'ailleurs aller encore plus loin en devenant un modèle insulaire de développement durable.

 

 

 

Des précisions sur les objectifs à atteindre, dans un article du 8 juillet 2014 sur europe1.fr :

 

"Ce système doit permettre à l’île volcanique, réserve de la biosphère de l’Unesco, d’éviter chaque année l’émission de 18.700 tonnes de CO2 et la consommation de 40.000 barils de pétrole. Pour l’heure, l’île doit encore faire venir un peu d’essence de l’extérieur pour "alimenter le parc automobile", explique Juan Manuel Quintero, mais à terme, l’objectif est de s’en passer : "d’ici cinq à dix ans, nous souhaitons que les habitants roulent dans des véhicules à hydrogène ou électriques", souligne-t-il.".

 

 

La centrale hydro-éolienne de El Hierro (en anglais - voir la version en espagnol)

Source : chaîne youtube Gorona del Viento El Hierro SA

 

 

Voir la page wikipédia de la Centrale hydro-éolienne d’El Hierro :

La centrale hydro-éolienne d’El Hierro1, inaugurée le 27 juin 2014, est conçue pour assurer l’autonomie énergétique de l’île et de ses 11 000 habitants dont 8 000 permanents.

Elle se substitue progressivement à l’ancienne centrale thermique à fioul lourd. Ce projet permettra à terme d’éviter l’importation d’environ 6 000 tep (tonnes équivalent pétrole), auparavant destinées à la production électrique tout en évitant l’émission, dans l’atmosphère, de 18 000 t de CO22.

Le parc éolien est conçu pour fournir en crête une puissance de 11,2 MW avec 5 aérogénérateurs de la classe de 2 MW, mesurant chacun 64 m de hauteur avec leur mât. L’énergie non consommée par la demande insulaire permet, grâce à un système de pompage, d’acheminer l’eau de mer, préalablement dessalée par une usine ad hoc, jusqu’à un réservoir dit supérieur car situé à près de 700 m d’altitude. En cas d’absence de vent ou de tempête, des lâchures d’eau du réservoir supérieur permettent d’alimenter quatre turbines hydrauliques d’une puissance totale de 11,3 MW. En aval, l’eau est recueillie dans un second réservoir de 150 000 m3 dit inférieur (qui dispose d’un déversoir vers la mer) et le cycle de l’eau peut recommencer. Les réservoirs se comportent telles des batteries hydrauliques en stockant de l’énergie. Techniquement ce dispositif est appelé une STEP (Station de Transfert d’Energie par Pompage et turbinage). El Hierro est la première STEP marine utilisant de l’eau dessalée par l’éolien. La STEP de l’île d’Okinawa au Japon, qui est la plus proche quant à son dessin, fonctionne à l’eau de mer et l’océan constitue par conséquent le réservoir inférieur. Elle ne fournit que de l’ordre de 3% de la consommation électrique insulaire.

La mise en service de la centrale hydro-électrique, prévue initialement début 20133, a finalement commencé durant l’été 2014, après la phase d’essai débutée en février 2014, tandis que le parc éolien était achevé depuis fin 2012.

 

 

Voir la page wikipédia de l’île d’El Hierro :

Pays : Espagne
Archipel : Îles Canaries
Localisation : Océan Atlantique
Superficie : 287 km2
Population : 10 995 hab. (2011)
Densité : 38,31 hab./km2
Plus grande ville : Valverde

 

 

Une initiative intéressante, à saluer. Néanmoins à observer de près pour la partie énergie, afin de confirmer son potentiel sur le long terme. Notamment si la demande en énergie électrique était amenée à augmenter significativement dans les années à venir : pour les futures voitures électriques, une hausse de la fréquentation touristique, etc.

 

 

Tags : Environnement Economie Société Energie International Science et techno Agriculture Espagne




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16 réactions à cet article    


  • 3 votes
    hase hase 21 août 2014 15:39

    Il semble bien qu’il n’y ait que les petits territoires qui puissent se lancer !
    Il se passe des choses très intéressantes, de ce point de vue, en Guadeloupe aussi !


    • 1 vote
      Lila K Lila K 21 août 2014 18:30

      Sur cette page il est question d’autres projets hydro-éoliens : Tenerife, Grèce, Hawaï... 

       Je ne sais pas si en Guadeloupe il y a aussi un projet similaire ?

    • 1 vote
      hase hase 21 août 2014 18:34

      Oui, ils comptent être totalement autonomes d’ici une petite vingtaine d’année ; pour l’instant ils ont un modèle d’éoliennes " repliables" spéciales ouragan !!! plus la géothermie et le solaire bien sûr ! J’ai entendu ça entre autres dans une émission sur France Culture cet été ( mais c’était une reprise je crois) ; et je l’ai lu !!! je ne sais plus où.
      Comme dit Mélenchon, avec toute la mer que nous avons, nous pourrions nous aussi avancer dans ce domaine ! mais non, nous, notre fierté, c’est le nucléaire smiley


    • 1 vote
      Lila K Lila K 21 août 2014 21:23

      Ils ont bien raison de viser l’autonomie. Moins ils seront dépendants des énergies fossiles, mieux ce sera...


    • vote
      hellwood 23 août 2014 23:29

      bonjour hase
      je suis de Guadeloupe, mais je ne constate pas la même chose que toi !
      certes il y a qq éoliennes et une (mini) centrale géothermique existantes, mais la quasi-totalité de l’électricité vient de 2 bonnes vielles centrales thermiques a mazout, une qui d’ailleurs propulse dans l’atmosphère deux joyeuses colonnes de fumée au dessus de Jarry toute l’année, et une autre vers le Moule qui fonctionne également a la bagasse (résidu de la canne a sucre).
      il y a egalement qq AMAP qui fonctionne ça et la, mais l’autonomie, c’est franchement pas pour demain tellement les supermarchés et les concessionnaires de voitures sont approvisionnés ! si par malheur l’approvisionnement en nourriture et carburant venait a cesser ne serait ce que qq jours, le chaos est ce qu’il arriverait le plus vite a défaut de solutions de rechange !!


    • 4 votes
      juluch juluch 21 août 2014 16:08

      Hum.....


      Ils ont 10000 habitants.....goutte d’eau sur les 7 milliards que compte la Terre.

      Combien faudrait il d’éoliennes moches pour une ville comme Paris par exemple ??

      Ces initiatives sont que locales pour l’instant et peu rentable.

      merci pour le partage.

      • 2 votes
        Lila K Lila K 21 août 2014 18:20

        If faut quand même avoir des conditions bien particulières pour qu’un tel projet fonctionne : 

        - du relief pour que la ou les retenues d’eau soient en hauteur

        - un très bon potentiel éolien (afin d’utiliser la centrale au fioul seulement à titre exceptionnel)
         

      • 2 votes
        Lila K Lila K 21 août 2014 18:37

        La liste des centrales de pompage-turbinage (STEP) dans le monde. 


      • 1 vote
        Lila K Lila K 21 août 2014 18:43

        Mais ce n’est pas de l’hydro-éolien...

         
        Par exemple, la centrale de Bath County (aux Etats-Unis), qui a été présentée comme « la plus grande batterie du monde », car sa puissance de 3 003 MW en fait la centrale de pompage-turbinage la plus puissante du monde : 
         
        "(...) Pendant les périodes de faible demande, de l’électricité produite par des centrales à charbon, nucléaires ou autres est utilisée pour pomper l’eau du réservoir inférieur vers le réservoir supérieur."
         

      • 3 votes
        hase hase 21 août 2014 18:37

        C’est vrai, mais ces gens là faisaient tourner des générateurs avec du fuel qui arrive par bateaux ! bon, c’est quand même bien que ça cesse ! Ça donne le moral tous ces gens qui se bougent !


        • 1 vote
          lupus lupus 21 août 2014 20:06

          belle réalisation .Un four solaire du type d’Odeillo peut être aussi un solution dans ces pays ensoleillé.Production d’électricité, d’hydrogène, dessalage de l’eau de mer, fusion de métaux.


          • 3 votes
            BA 21 août 2014 21:59

            Jeudi 21 août 2014 :


            Changement climatique : il faut se préparer au pire, selon les météorologues. Les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines décennies lors d’un congrès international, qui s’est conclu jeudi à Montréal. Au programme : sécheresses, inondations et élévations du niveau des océans.


            Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans : les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météorologie des prochaines décennies lors d’un congrès international qui s’est conclu jeudi 21 août à Montréal (Canada).

            A l’initiative de l’Organisation météorologique mondiale, agence des Nations unies, un millier de scientifiques ont débattu autour du thème "la météo, quel avenir ?" à l’occasion de cette première conférence mondiale sur la météorologie. Près de dix ans après l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la question n’est plus de savoir si le réchauffement de la Terre va avoir lieu. "Il est irréversible et la population mondiale continue d’augmenter, il faut que l’on s’adapte", observe Jennifer Vanos, de l’université Texas Tech.

            Davantage d’épisodes climatiques extrêmes.

            La première décennie du XXIe siècle a vu la température moyenne de la surface de la planète augmenter de 0,47 °C. Or une hausse de 1 °C génère 7% de vapeur d’eau en plus dans l’atmosphère, et comme l’évaporation est le moteur de la circulation des flux, une accélération des phénomènes météorologiques extrêmes est à prévoir. D’autant que les scénarios retenus par la communauté scientifique privilégient une hausse de 2 °C de la température moyenne à la surface de la Terre d’ici 2050.

            "Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes", engendrant notamment davantage d’inondations soudaines, note Simon Wang, de l’université Utah State. D’une manière générale, relève ce chercheur américain, la hausse des températures va avoir "un effet d’amplification sur le climat tel qu’on le connaît actuellement". Les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s’est abattu cet hiver sur une grande partie de l’Amérique du Nord, seront plus marqués, plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de sécheresse, ajoute-t-il.

            "D’ici 2050, deux fois plus de temps en vol dans des turbulences"

            Le défi pour les météorologues est donc désormais d’inclure la "force additionnelle" créée par le réchauffement climatique dans des modèles de prévision toujours plus complexes, explique Simon Wang. Pour ce faire, les météorologues des prochaines décennies auront besoin d’ordinateurs surpuissants, actuellement extrêmement peu nombreux.

            Météorologue à l’université britannique de Reading, Paul Williams a par exemple dû recourir au superordinateur de l’université américaine de Princeton, l’un des plus puissants au monde, pour étudier les impacts du réchauffement climatique sur les jet streams, ces courants d’airs rapides situés à une dizaine de kilomètres d’altitude, où les avions de ligne évoluent.

            Après des semaines de calculs, son verdict est sans appel : "Le changement climatique donne plus de force à ces courants. (...) D’ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences." Tout en notant qu’actuellement, en moyenne, seulement 1% du temps de vol des avions commerciaux subit des turbulences, Paul Williams souligne que si la concentration de dioxyde de carbone augmente de façon exponentielle dans les prochaines années, "on ne sait pas comment les avions vont réagir" à ces masses d’air très agitées.

            L’élévation du niveau des mers pourrait atteindre 6 mètres.

            Et pas question de se rabattre sur le transport maritime pour voyager en toute quiétude : il faut en effet s’attendre à des vagues monstrueuses dans les océans. "Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues énormes", dont certaines font 40 mètres de hauteur, alors qu’auparavant une hauteur de 20 mètres était exceptionnelle, dit Simon Wang, de l’université Utah State. "Ce n’est que le début du changement climatique, car les océans auront beaucoup plus d’impact en libérant davantage de chaleur et davantage de vapeur", avertit-il.

            D’autant que l’épaisse calotte glaciaire du Groenland a commencé à fondre et pourrait à terme – « pas avant le siècle prochain » – engendrer une hausse moyenne de six mètres du niveau des océans, rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo France et auteur d’une récente étude sur le sujet. Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à l’université Texas Tech, estime qu’il y a urgence à modifier l’urbanisme des villes et les modes de vie en fonction de cette nouvelle réalité, afin de tenter de protéger les populations.

            http://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/changement-climatique-il-faut-se-preparer-au-pire-selon-les-meteorologues_674829.html



            • 1 vote
              hase hase 22 août 2014 09:55

              Que les hommes d’affaires ne voyagent plus ni les touristes non plus, cela ne m’émeut guère ; en revanche, il faudrait, non seulement cesser de bétonner et goudronner, mais débétonner et dégoudronner ; planter des forêts un peu partout où elles ont été arrachées, de manière à tenir le sol ; et redonner vie à la terre de manière à ce qu’elle absorbe l’eau ; cesser de gonfler la densité humaine dans les villes champignons , surtout au bord des côtes... bref, enfin prendre conscience qu’on ne peut pas faire n’importe quoi.
              Mais ? Qui meurt lors des ouragans ou inondations ? Ce peuple inutile, et tout le monde sait que reconstruire, réparer, c’est bon pour le PIB !! Alors ? On attend que le ciel nous tombe sur la tête ??


            • 2 votes
              Croa Croa 22 août 2014 00:12

              Et les touristes attendus pour voir ça....
              .
              Ils viendront à la voile ????
              .
              .
              (Ça m’étonnerais  smiley )


              • vote
                hellwood 23 août 2014 23:45

                et je rajoute que, dans 20 ans, au lieu d’environ 400000 habitants, ils seront plus de 1 million a vivre sur cette île grande comme a peu près 1/4 de la corse... alors l’autonomie oui, peut être, a condition d’ être BEAUCOUP moins nombreux et surtout plus prévoyants, et cela, permettez moi d’en douter !
                (j’écris "ils seront" car je compte partir bientôt après plus de 20 années passés en Guadeloupe)


                • vote
                  bubul01 24 août 2014 19:29

                  Oui mais les éoliennes, ça cause certaines nuisances :
                  http://www.contribuables.org/2014/08/01/les-nuisances-des-eoliennes/

                  "

                  Germaine Dupont vit à Saint-Pierre-d’Arthéglise dans le Cotentin. En juin 2004, un promoteur installe cinq éoliennes, sans enquête publique préalable, à proximité de son domicile, la plus proche étant située à 350 mètres. Dès les premiers jours, elle et son mari sont pris de vertiges, de névralgies faciales, souffrent d’acouphènes et de sérieux troubles du sommeil. Pour fuir le bruit des éoliennes, Madame Dupont est obligée de coucher au rez-de-chaussée de sa maison. Son mari, lui, se réfugie dans la cave pour ne pas ressentir les vibrations et réussir à dormir. Ils sont tous les deux victimes des infrasons produits par les éoliennes, des nuisances sonores reconnues à l’étranger mais pas en France. Le couple a toutes les peines du monde à se faire entendre par les responsables locaux et nationaux.

                  Le fonctionnement des éoliennes nécessite de grandes quantités d’huile. Cette huile coule le long des pales avant d’être expulsée jusque chez les Dupont et tache la toiture et les Velux… Quand les agents de maintenance viennent entretenir les éoliennes, des débris de peinture poncée et de résines sont propulsés rendant l’air irrespirable pour les riverains. Les petits enfants du couple ne viennent plus en vacances à la maison…

                  Dans le Morbihan, Didier Noury rencontre exactement les mêmes problèmes. Un an après qu’il se soit installé à Saint-Servent-sur-Oust, un parc éolien est construit près de chez lui. La première éolienne se trouve à 1030 mètres. Il constate immédiatement le bruit des pales qui tournent. S’en suivent des maux de tête, des vertiges et des acouphènes. « A la fin de la journée, mes oreilles me brûlent. Même quand elles ne tournent plus, je les entends dans ma tête » déplore Didier Noury. Il a bien essayé de vendre son domicile mais à chaque fois qu’un acquéreur potentiel se présente, il observe les éoliennes et s’en retourne. Suite aux plaintes de plusieurs riverains, le promoteur des éoliennes nomme un conciliateur de justice. Des portes et des fenêtres neuves sont installées sur les maisons du voisinage sauf chez les Noury qui décident alors de porter plainte. Après avoir consulté un médecin expert qui a reconnu ces troubles, les Noury ont été envoyés chez un psychiatre afin de déterminer s’ils ne souffraient d’aucune pathologie mentale… La procédure est toujours en cours. Ce que des scientifiques appellent « le syndrome éolien » n’est pour l’instant pas reconnu en France.

                  Article extrait de L’écologie, oui ! Les écolos, non ! – Les enquêtes du contribuables

                  "



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