Londres, Birmingham, Leeds, Liverpool : les pillages et les saccages s’étendent...
Des images incroyables nous parviennent ce soir encore de Londres, où des bandes de "jeunes" mettent la panique dans plusieurs quartiers de la capitale anglaise, pour la troisième nuit consécutive. Dans la vidéo ci-dessus, des bandes pillent des magasins à Clapham (sud de Londres).
Ci-dessous, un grand immeuble en feu à Croydon (sud de Londres) :
Une femme est amenée à sauter d’un immeuble en flammes à Croydon, rattrapée par les policiers (d’autres images impressionnantes sur le site du Dailymail) :
Les bandes de pillards investissent même les toits, comme aux abords de cet immeuble en feu à Peckham (sud de Londres) :
Cette nuit, un quartier entier de Londres est en feu (images proprement surréalistes de la BBC montrant l’entrepôt Sony entièrement ravagé par les flammes) :
Dans cette autre vidéo, une conductrice effrayée filme les bandes de jeunes en train de converger vers le centre de Birmingham, en vue du pillage des magasins :
D’autres images des combats de rue et des pillages (à la fin de la 1ere vidéo, un émeutier nargue les policiers en leur montrant ses fesses...) :
Le site du Telegraph propose de comparer des vues de Tottenham, Brixton et Endfield, avant et après les destructions. Un procédé déjà utilisé par certains journaux au moment du tsunami au Japon...
Mais pas de panique : selon le journal Le Monde, "la presse britannique dramatise" et "l’ampleur que cela prend dans les médias est disproportionnée". Il est vrai qu’en France, nous avons déjà connu de telles émeutes. Mais ce n’était pas au coeur de Paris...
Libération résume, pour sa part, le mode de diffusion de l’information qui a mené à l’organisation du chaos, et nous informe au passage du caractère racial des émeutes dans l’esprit de certains (alors que le Worker Power, groupe trotskyste anglais proche du NPA, perçoit dans les émeutes une manifestation de la lutte des classes, et soutient la "jeunesse prolétarienne" contre la police "raciste") :
"Il semble que l’outil le plus utilisé par les émeutiers pour s’organiser ait était le BlackBerry Messenger qui permet de discuter en instantané. (...)
L’un des messages diffusés massivement dimanche a ainsi appelé à vandaliser les magasins d’Oxford Street : « Que tout le monde de tous les coins de Londres se rassemble dans le coeur de Londres (centre) OXFORD CIRCUS. Les magasins vont être dévastés donc ramenez-vous pour choper des trucs (gratos). Que les flics aillent se faire foutre, allons les dégager avec notre émeute ! >:O C’est une guerre raciale là donc si vous voyez un frère... SALUEZ-LE ! Si vous voyez un flic... TIREZ ! »
(...) On retrouve de fait une pyramide de la diffusion de l’information qui ressemble plus à celle des manifestations dans le monde arabe avec quatre temps : une page Facebook qui appelle à protester pacifiquement ; des textos (ou ici le BBM) pour s’organiser massivement et efficacement et se regrouper ailleurs que ce qui était prévu au départ ; Twitter pour commenter en direct ce qui se passe - et donc parfois par des éléments extérieurs aux manifestations - et YouTube au final pour poster des vidéos."
Le Dailymail complète cette description, en indiquant que certains pillards se photographient avec leur butin, postent leurs photos sur Facebook, afin, selon la police, d’encourager d’autres individus à passer à l’action.
Tags : Racisme Violence urbaine Web 2.0 Angleterre Manifestation Violence
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