Panégyrique de Praviy Sektor
Cet article n’est pas une analyse politique, il s’agit avant tout d’un point de vue romantique sur Praviy Sektor, insulté et diabolisé de toute part, par les médias dominants institutionnels comme par les médias alternatifs. Cet article est donc le reflet d’une subjectivité, d’une perception particulière et idiosyncratique, qui se base avant tout sur des valeurs, notamment un romantisme révolutionnaire combattant et viril, et non d’ une analyse qui se veut détachée , il s’ agit, soyons franc, d’ une propagande ( chacun s’ y adonnant massivement sans complexe , l’auteur de l’article ne s’en privera pas pour les nationalistes Ukrainiens ).
Secteur Droit : La Grande Reconquête Ukrainienne
Quelques précisions :
1. Critiquer Moscou ce n’est pas oublier que Washington est l’épicentre de la propagande hégémonique atlantiste.
2. Ne pas réduire les nationalistes ukrainiens à une bande de cocus naïfs c’est d’abord les connaitre, les reconnaitre et les respecter. Les respecter et les reconnaitre ne veut pas dire adhérer à leur idéologie.
3. Rester mesuré dans les critiques les concernant c’est se souvenir que nous sommes plantés bien au chaud dans notre cocon occidental à poser des jugements d’acier qui ne dépassant pas nos claviers.
4. Ne pas céder à la folie partisane sur le dossier russo-ukrainien ne signifie pas rester neutre.
5. Ne pas "choisir son camp" dans un empressement émotionnel et pulsionnel ne signifie pas "ne pas choisir", mais surtout ne pas tomber dans la propagande de l’ouest ni de l’est.
6. Considérer l’Ukraine comme un Etat-Nation qui a droit a sa souveraineté, ce n’est pas s’opposer à la Russie, ce n’est pas faire le jeu des yankees mais reconnaitre que d’autres ont le droit de se battre pour ce pour quoi on se bat soi même.
7. Voir se dérouler sous la plume des souverainistes Français les mêmes anathèmes antifascistes à destination des ukrainiens que ceux que leurs ennemis leur lancent, c’est vraiment poser la question de la raison en politique.
La fierté d’un peuple en armes est inestimable
Assis derrière leur clavier, de nombreux occidentaux ont jacassé sur les nationalistes Ukrainiens, les qualifiant d’agents des Américains, des banquiers, des technocrates. Celle-ci est de la race de ceux qui palabrent.
Mais c’est ainsi : des gens qui dans leur vie n’ont jamais été dans une bagarre, crachent des jugements sentencieux sur celui qui se bat et meurt.
Rien ne vaut autant qu’un peuple qui lutte et affirme sa dignité par l’effusion de son sang. Un peuple qui sait ce que nous avons oublié : qu’il n’y a pas de dieu qui prend les armes à la place de ceux qui prient au lieu de combattre.
Les insurgés nationalistes Ukrainiens ont écrit une page d’histoire épique en faisant leurs les paroles de Nietzsche : "écris avec ton sang et tu découvriras que le sang est esprit."
Au lieu de cela, nous écrivons sur Facebook ou sur des forums et nous nous permettons de juger ceux qui se battent et meurent. Comme des esclaves envieux, nous souhaitons des chaînes à ceux qui ont eu la force de les briser. Vision héroïque de la vie. Rune du combattant.
Pendant que des français s’opposent à leurs élites avec des ballons roses,
les Valkyries emmenaient l’âme des héros Ukrainiens tombé pour leur patrie au Valhalla.
Persiflons les mais souvenons-nous que nous parlons d’un peuple encore debout, avec des gens arrivés de partout pour se battre (en prenant congé régulièrement des chantiers !), des gens plus sérieux que ceux que nous avons l’habitude de rencontrer en occident.
Ceux tombés pour la Révolution ont été proclamés Héros de la Nation, en tant que "Centurie Céleste ».
Certaines choses ne s’achètent pas (dont le courage), pour le reste il y’ a Master card :
Danger du souverainisme Ukrainien pour la Russie
Voici les propos d’Alexandre Douguine, qui éclairent singulièrement la situation en Ukraine :
"La souveraineté de l’Ukraine représente un phénomène si négatif pour la géopolitique Russe qu’il peut, en principe, provoquer facilement un conflit armé. (...) l’Ukraine comme état indépendant avec des ambitions territoriales constitue une énorme menace pour l’ensemble de l’Eurasie, et sans la solution du problème ukrainien, parler de géopolitique continentale est dénué de sens. Moscou devrait s’impliquer activement dans la réorganisation de l’espace ukrainien (…) ».
Rappelons que Douguine intellectuel Russe et leader du mouvement Eurasiste a vu son influence considérablement augmenté au Kremlin depuis le retour de Vladimir Poutine aux charges en 2012 et depuis le début de l’affaire Ukrainienne. Dans ses derniers discours, le président adopte ses thématiques et même sa phraséologie.
Douguine, qui pointe la souveraineté de l’Ukraine comme un danger affirme lui-même "Peu importe le comment : l’important, c’est que toutes mes idées ont triomphé, toutes."
Parmi les souverainistes Ukrainiens les plus ardents, on retrouve donc Praviy Sektor, un parti politique Ukrainien rassemblement de plusieurs mouvements nationalistes.
C’est en janvier, quand des affrontements d’une violence sans précédent ont embrasé Kiev, que le Praviy Sektor a commencé à faire parler de lui. Ces journées d’affrontements, au cours desquelles le mouvement de protestation a compté ses premiers morts, ont stupéfait la population et l’ont rendu très populaire après de ceux qui souhaitaient le départ du président Ianoukovitch.
Mystérieux, résolu, incontesté pour les siens, au parcours discutable pour d’autres Dmytro Yarosh a mené son mouvement Pravyi Sektor à travers l’épopée de la révolution ukrainienne, de la lutte clandestine aux barricades et maintenant pointe droit vers le Parlement.
Il travaille depuis 20 ans pour l’organisation Trident, qui se réclame de Stepan Bandera - leader du mouvement d’insurrection qui s’est allié avec l’Allemagne nazie pendant une partie de la Deuxième Guerre mondiale, dans l’espoir de libérer l’Ukraine de l’Union soviétique.
Pour beaucoup d’Ukrainiens, Bandera est la figure héroïque de la résistance contre l’occupation soviétique. Sa photo est accrochée bien en évidence dans le quartier général du Praviy Sektor.
Praviy Sektor n’acceptera jamais la soumission de l’Ukraine à une puissance étrangère. Mais ce parti accepterait que l’Ukraine soit avec Poutine en tant qu’alliés potentiels et non comme des esclaves. Bien sûr, c’est un concept difficile pour certains des surhommes de chez nous qui imaginent l’avenir politique au service d’un Ivanhoé qui viendra pour lutter contre l’usurpateur. Leur plus grande ambition : être l’écuyer d’un maître car ils ne savent même pas ce que cela signifie d’être un seigneur.
Contre l’adhésion à l’UE et à l’OTAN
« Je préfère être embrassé par des Cosaques du Kouban (ndlr : ancien groupe ethnique de mercenaires ukraino-russe vivant dans le sud de la Russie) que par un pédé de l’Union européenne ».Dmytro Yarosh
Voici les propos de Dmytro Yarosh dans une interview traduit de l’Italien par fdesouche.com :
On doit compter seulement sur ses propres forces
Nous sommes contre l’adhésion à l’UE et l’OTAN. Nous serions heureux de coopérer avec l’UE et de l’OTAN, mais sur un pied d’égalité. Cela dit, nous ne voulons pas perdre une partie de notre souveraineté en rejoignant ces structures et, de la même manière, nous n’acceptons pas l’idéologie qui prévaut actuellement dans l’UE. Et plus encore, nous ne voulons pas nous associer à la politique impérialiste de l’OTAN. La révolution qui a éclaté en Ukraine est due à la colère populaire contre un gouvernement corrompu et criminel. Même l’illusion de l’UE a joué son rôle, mais c’était secondaire.
Aujourd’hui, nous, nationalistes, tentons de faire comprendre au peuple qu’on ne doit pas espérer dans l’UE ou dans l’OTAN.
Malheureusement, Poutine nous contrarie dans la diffusion de notre message.
Poutine est le premier promoteur de l’intégration européenne
Avec sa politique impérialiste, il pousse les Ukrainiens à espérer en une l’aide de l’Occident.
Au contraire, le comportement des pays occidentaux détruit les illusions d’euro-intégration de nombreux Ukrainiens. Envers les États-Unis, nous ne nourrissons aucune haine pathologique. Nous nous rendons compte, cependant, que ce pays cherche l’hégémonie mondiale et nous sommes opposés à un tel but.
Nous sommes pour un monde multipolaire, un monde sans impérialismes, un monde dans lequel chaque nation soit apte à maintenir ses propres libertés, identité et spiritualité.
Nous suivons l’idéologie classique du nationalisme ukrainien et, à travers cette idéologie, nous essayons de trouver des réponses aux défis d’aujourd’hui. Il est question de la fidélité à une idéologie formée au milieu du XX siècle et à son développement créateur, à son adaptation aux exigences du présent. La base incontestée du nationalisme ukrainien est le christianisme. Nous distinguons clairement le concept de nationalisme de concepts tels que le chauvinisme, la xénophobie et l’impérialisme. Le cœur de notre mouvement est des gens fidèles à l’idéologie nationaliste et aux valeurs chrétiennes conservatrices. Il s’agit souvent de gens qui sont pleins de l’esprit noble du Moyen Age. Dans le même temps, nous sommes prêts à répondre à des questions pragmatiques, nous proposons des solutions à la population pour s’attaquer aux problèmes sociaux, économiques, etc.
Nombre des combattants du Pravyi Sektor étaient des citoyens russes
Notre révolution est avant tout destinée à protéger les intérêts stratégiques de notre nation. En ce qui concerne la Russie, elle est dirigée contre l’impérialisme russe. Comme preuve du fait que nous ne sommes pas russophobes, nous faisons remarquer que nombre des combattants du Pravyi Sektor étaient des citoyens russes.
Pour ce qui est des citoyens russophones d’Ukraine, beaucoup d’entre eux font partie du Pravyi Sektor.Nous pouvons dire que parmi nos citoyens qui parlent russe, il y a beaucoup de patriotes.
Quel avenir pour Praviy Sektor et le nationalisme Ukrainien ?
Admettons-le franchement : les chances pour qu’une Ukraine indépendante et souveraine émerge sont quasiment inexistantes.
La faute en incombe au premier chef aux élites Ukrainiennes qui ont été incapable depuis l’éclatement du bloc soviétique de produire des institutions viables pour unifier le peuple Ukrainiens déjà divisés historiquement, linguistiquement voir ethniquement, trop occupée qu’elles étaient à se vautrer dans le luxe et la décadence, à sabrer le champagne et se construire de luxueuse demeure.
On ne peut éluder la responsabilité des Ukrainiens eux-mêmes, qui pendant des années ont toléré ces oligarques décadents à leur tête.
Les divisions en Ukraine sont profondes, se sont muées en faction instrumentalisée par des puissances étrangères.
Mais rien n’est impossible, le fait est que les inconnues restent nombreuses et que les nationalistes ukrainiens ont un rôle à jouer non-négligeable, soit en faisant pencher la balance, soit en tant qu’agneaux sacrificiels.
Pour réussir, ils doivent réussir à prendre le pouvoir effectif à Kiev, à éliminer les chefs des différentes factions, politiquement, voir physiquement,à rassurer les Russophones malgré la propagande Russe extrêmement défavorable à leur sujet , à produire des institutions qui fassent consensus pour tous les Ukrainiens et qui refroidirait les tensions ethniques et linguistique et sur le plan extérieur , à jouer des puissances étrangères en s’appuyant tantôt sur l’une tantôt sur l’autre pour finir par s’en émanciper.
Tout un programme déjà quasiment irréalisable mais qui nécessite absolument que les liens de sang entre les équipes de Praviy Sektor restent supérieurs aux sirènes de l’arrivisme, qui nécessite également immensément de vertu et de fortune dans le sens machiavélien des termes.
Et même si cette défaite était inévitable, cela aura toujours valu la peine rien n’est plus important dans la voie du guerrier que le sacrifice de sa propre vie. Même s’il sait que le château tombera, le serviteur fidèle lève son bouclier et monte à l’assaut.
Mais pouvons nous encore comprendre ces valeurs guerrières dans notre petit cocon occidental douillet, dans la mollesse et l’amour des commodités de nos sociétés consuméristes ? La réponse est dans la question.
« Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».
Guillaume Ier d’Orange-Nassau (1533-1584), chef de la Révolte des Gueux, stathouder de Hollande
Sources :
« Certaines choses ne s’achètent pas, pour le reste, il y a Mastercard » de Gabriele Adinolfi
Cercle non conforme : « Éléments d’objection de conscience en pleine valse positionnelle », d’Arnaud de Robert, porte-parole du M.A.S pour le C.N.C
Interview exclusive avec le chef du Pravyi Sektor. Traduit de l’italien par fdesouche.com.
Tags : Ukraine
223 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON