Bayrou dénonce les Pinocchio du PS : Aubry, Delanoë, Hamon...

Invité du Grand Jury de RTL, dimanche 16 novembre, François Bayrou a estimé que le bilan du congrès de Reims se situait "entre tragi-comique et désespérant", jugeant que le PS était "au bout d’un cycle".

Il a surtout fustigé ceux qui rejettent toute alliance avec son mouvement, à savoir Benoît Hamon, Bertrand Delanoë et Martine Aubry. Ségolène Royal, on s’en souvient, avait quant à elle proposé un accord à François Bayrou entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2007

"Quand ils disent ’nous n’aurons jamais de contact avec le centre’, s’ils étaient un Pinocchio (...), ils ne pourraient plus entrer dans une pièce" à cause de la taille de leur nez", a ironisé le président du Modem.

Il a dénoncé "ceux qui montent à la tribune pour dire ’jamais, jamais de contact’" avec le "MoDem des intouchables", alors que "ceux-là (...) eux-mêmes ou (...) leurs amis ont fait dans leurs élections locales alliance avec des responsables locaux du MoDem". François Bayrou faisait notamment allusion à Martine Aubry, qui s’est alliée avec les centristes à Lille.

Pour conserver son fauteuil de maire de Lille, Martine Aubry n’avait eu en effet aucun scrupule à s’allier avec le MoDem. Pour justifier cette alliance, elle évoquait "un accord politique" : "Nous sommes d’accord dans l’analyse politique que nous faisons aujourd’hui. Il y a une droite libérale, autoritaire, qui créé des injustices, un président de la République qui ne tient pas ses engagements. (...) Nous savons que nous avons à côté de nous des hommes et des femmes qui partagent nos valeurs".

Martine Aubry avait cependant précisé son désaccord avec la position de Ségolène Royal, qui demandait des accords avec le Modem "partout où c’est possible".

Martine Aubry a de nouveau clarifié sa position au sujet des alliances avec le Modem lors du congrès de Reims (voir la vidéo suivante entre la 4e et la 6e minute). Ce type d’alliance n’est possible, selon elle, qu’à certaines conditions, très strictes... et elles n’étaient pas réunies en 2007, dans l’entre-deux-tours présidentiel.

Alors, qui est le plus convaincant ? François Bayrou dénonçant les Pinocchio socialistes ? Ou Martine Aubry qui passe des accords locaux avec le Modem tout en dénonçant ceux (comme Royal) trop prompts à en proposer au niveau national ?

Tags : Ségolène Royal François Bayrou PS MoDem

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Serge A

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