La suppression du mot race de la constitution
Lors d’un meeting consacré à l’Outre-mer, le candidat socialiste a affirmé qu’"il n’y avait pas de place dans la République pour la race."
François Hollande annonce qu’il supprimera la mention de race dans la Constitution. "Il n’y a pas de place dans la République pour la race. Et c’est pourquoi je demanderai au lendemain de la présidentielle au Parlement de supprimer le mot race de notre Constitution"
Dans son article 1er, la Constitution déclare : "La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion".
S’il suffisait de supprimer les mots pour supprimer une réalité...Supprimons le mot pauvre, supprimons le mot chômage...", a déclaré Nicolas Sarkozy en réponse à la proposition de François Hollande.
Est-ce que la suppression du mot race supprimera le racisme ? Extrait de "Ce soir ou jamais" du 13-03-2012 de Frédéric Taddeï.
La suppression du mot race n’est elle pas l’aboutissement de l’idéologie antiraciste ? Ce serait donc une bonne chose…
Il faut rappeler ici que racisme et antiracisme sont deux productions idéologiques des classes dirigeantes du capitalisme, les finalités de ces deux ingénieries des perceptions organisé par ces deux idéologies totalement opposé convergent en terme d’ ingénierie sociale : ce sont des moyens d’ assurer la domination des classes détentrice du capital à travers des stratégies de diversions et de colonisation mentale des dominés.
Un petit rappel historique sur la question raciale :
- Au moyen âge, le terme race fait référence au lignage. on parle de la race des capétiens pour parler de la lignée des capétiens. Quand on parle de la race des francs, on parle des lignées nobles, le peuple n’étant pas concernés par la question raciale. C’est une réalité biologique s’appuie sur le fait que des groupes d’individus partagent le même patrimoine génétique. Par exemple lorsqu’ un souverain chrétien combat un souverain musulman, il n’y a pas l’idée d’une infériorisation sur une base raciale du souverain musulman qui vient aussi d’une lignée noble. Autre noblesse certes, mais pas d’infériorisation même si le souverain musulman a la peau plus foncée.
- Ensuite, le concept de race va évoluer et va naitre une forme de racisme classificatoire sur de critères statistique discriminant ( ex : race blanche = individus à la peau blanche ).Ce concept de race n’existe précisément que comme agrégats statistique mais on entre dans le domaine de la convention et il ne traduit pas une réalité biologique. Cette forme de racisme classificatoire est une idéologie relativement récente qui justifie la domination et l’ inégalité de traitement entre les hommes dans le système capitaliste sur des bases extérieures à la lignée, le capitalisme impliquant l’ inégalité financière des individus, on ne peut donc plus hiérarchiser des lignées ( les juifs étant les premiers à être entré dans l’ ère capitaliste, ils sont aussi les premiers à avoir catégoriser les hommes sur des critères statistique discriminant).
- Cette idéologie du cautionnement du capitalisme a débouché par des suites de phases, sur les racismes paternalistes dans le monde colonial, des racismes différentialiste brutaux dans le monde anglo-saxon ou les catastrophes du 20 ème siècle.
- L’antiracisme qui est l’idéologie en réaction interdit ce type d’agrégation statistique sur base de critère discriminant et découle du fait qu’historiquement la confusion de ce processus de rattachement de groupes humains à des agrégats statistiques a débouché sur des catastrophes. L’idéologie antiraciste est donc née de bonnes intentions. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions : à un certain moment un certain type de capital entrain de se globaliser a eu besoin de faire appel à de nouveau discours de cautionnement niant la réalité du fait génétique, on uniformise donc la race segmentée des racistes. Le système capitaliste contemporain est une énorme machine à indifférencier et ce qu’il maîtrise c’est l’échange et pour que tout soit échangeable avec tout il faut que tout soit uniformisé. L’idéologie antiraciste converge donc avec la volonté des classes dirigeante du capitalisme mondialisé d’uniformiser les êtres humains.
- Mais plus important, il y’ a la question du contrôle du capital qui amène à se poser la question de la prédictibilité de l’économie.
Il y a donc la nécessité pour les classes dirigeantes d’établir un modèle économique qui soit entièrement prévisible et manipulable, les gens doivent entrer dans des catégories de moules et pour cela on les y incite en proposant des standards de société, des modèles de comportement type, la société devient un animal domestiqué sous le contrôle de systèmes de régulations.
Racisme et antiracisme ne sont que deux faces d’une même médaille
En réalité la race est une fiction. Il n’existe pas un groupe humain qui puisse se vanter d’avoir deux ancêtres initiaux et de descendre d’eux sans que jamais l’apport primitif ait été adultéré par un mélange ; les races humaines ne sont pas pures, c’est-à-dire, à proprement parler, qu’il n’y a pas de race. Si l’on considère comme marque exclusive de l’unité la filiation sans rupture déjà, dans la préhistoire, les vastes hordes furent formées par l’agglomération de bandes hétérogènes, et les états, les premiers états historiques, furent à leur tour constitués par l’agglomération de ces hordes, qui déjà ne pouvaient réclamer le même ancêtre pour chacun de leurs membres. L’unité manque, les races se sont divisées, dispersées, mêlées, croisées en toutes proportions, en toutes directions depuis des milliers de siècles ; la plupart ont quitté leur langue pour celle de vainqueurs, puis l’ont abandonnée pour une troisième, sinon une quatrième ; les masses principales ont disparu et l’on se trouve en présence, non plus de races, mais de peuples.” Par conséquent, la classification anthropologique de l’humanité n’a aucune valeur.
Il n’y a pas de races mais il existe des peuples et des nations, des unités historiques, intellectuelles et morales.
L’ idéologie antiraciste même si elle est née de bons sentiments nie aujourd’hui le principe même de la lignée et de l’inscription de l’être humain dans une communauté charnelle qui a eu un passé à travers les ancêtres et aura un avenir à travers les descendants.
Le lignage et l’enracinement socioculturels étant des freins à une ingénierie sociale uniformisatrice, on comprend donc la forte propagande antiraciste menée par les classes dirigeantes.
Source : - La question raciale de Michel Drac.
Tags : Racisme
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