Rachid Nekkaz déchire la République
Monsieur Nekkaz avait bien monté son coup contre le maire indigne du Calvados et de la France. Pour cette cérémonie impromptue des Candidates Awards, Rachid avait remis en préalable la somme de 1 550 €. Puis il prit possession de la feuille du parrain pour aussitôt la déchirer devant l’oeil des caméras de LCI. C’est alors qu’il ajouta comme après une victoire cash sur l’argent roi de la République : "Monsieur le maire, je ne suis pas prêt à tout pour être candidat à la présidentielle." Et qu’on ne s’y trompe pas, cette profession de foi du candidat ne signifie jamais que Rachid ne voudrait pas être candidat, car il en veut. Et peut-être plus que d’autres qui sont en errance d’être si prêts à n’importe quel négoce, sinon à des cultes spontanés offerts à Jeanne d’Arc, pour briller de leur meilleur profil sur nos pièces qui rient jaunes.
On sait notre ami porteur de deux cultures, et on comprendra qu’il voulait apporter un autre regard sur la jeunesse issue de l’immigration. Aussi était-il en droit de se laisser aller à quelques leçons données aux républicains qui s’abaisseraient ainsi à monnayer leurs vertus citoyennes :" Je considère que ces pratiques-là donnent une mauvaise image de la démocratie. " Lequel d’entre-nous Français, nés sous le chêne robur de Saint-Louis, oserait soutenir le contraire, hormis ceux du premier cercle du maire de Noron-la-Poterie ? Il est vrai que 1 550 € représentent probablement la hauteur estimable de la cagnotte du loto au village.
Et, c’est une sorte de gambit en usage au jeu d’échecs que Nekkaz a vraisemblablement tenté. Puisqu’en sacrifiant ce pion et cette signature marchande, il aura trouvé, dans le même temps, toutes audiences pour bien faire savoir qu’il lui manquait encore quelques 50 signatures pour gagner sa candidature. Rachid est manifestement coutumier de ces coups de pub républicaine. Souvenons-nous qu’il y a peu, il avait mis à prix, lors d’enchères cybernétiques, son appartement qui est aussi son siège de campagne de près de 100 mètres carré dans le 16e à Paris. Il avait ouvert les enchères au prix symbolique de 1 €. Si bien que d’aucuns investisseurs élyséens pouvaient connaître le nouvel effet gagnant-gagnant de la société participative, quand elle propose d’arrondir ses profits réciproques aux euros supérieurs le jour de l’échéance du dépôt des offres au 15 avril.
Cependant, André Garrec s’est déjà mis son chèque improbable dans la poche, puisqu’il était venu pour ça. Etant entendu qu’il n’y a pas de petites affaires dans les petits dessous de ces élections qui tournent manifestement à la République qui se déchire elle-même. Et pour le plaisir des instances du spectacle qui savent surtout déchirer leur audimat.
Demian West
Tags : Présidentielles 2007
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