Petits conseils rhétoriques à la gentille virus, si elle réitère ce très joli coup (chapeau, tout de même) à propos de l’argument de la défiance et de la confiance que vous oppose ce candidat au pouvoir :
« Cher monsieur, je comprend très bien que pour nous ravir notre pouvoir et notre souveraineté vous ayez besoin de notre confiance, et précisément, c’est la raison pour laquelle la démocratie - qui est le pouvoir du grand nombre - ne repose pas sur la confiance aveugle des électeurs en leurs élus (ça, c’est le régime oligarchique), mais sur la défiance réaliste et lucide des citoyens à l’égard des mandataires.
Lorsque je rédige un contrat avec un assureur, celui-ci ne considère JAMAIS que tout ira bien, mais que tout peut aller mal, et c’est en ces termes que le contrat est rédigé ; de la même manière, une constitution démocratique part du principe que les mandataires seront mécaniquement porté à abuser du pouvoir à moins qu’ils ne soient surveillés de près et sanctionnés sévèrement s’ils en abusent.
Si vous êtes de bonne foi et désirez sincèrement servir le peuple, vous ne devriez rien avoir à craindre d’être contrôlé. Si vous avez peur d’être contrôlé, c’est que VOUS ne faites pas confiance dans le peuple ! Pourquoi voudriez-vous que ce même peuple en qui vous n’avez pas confiance, vous accorde la sienne ? »
Et paf, retour à l’envoyeur (faut pas leur faire de cadeau, ils n’en font jamais !)