• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Accueil du site > Actualités > Politique > Seguin : L’Europe se fait sans les peuples et en catimini

Seguin : L’Europe se fait sans les peuples et en catimini

Philippe Séguin fut l’une des plus fortes personnalités qui ont animé le juste combat contre le Traité de Maastricht.

« L’Europe que l’on nous propose n’est ni juste, ni libre, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 est littéralement l’anti 1789 » Philippe Séguin .
 

Tags : Europe Politique International




Réagissez à l'article

16 réactions à cet article    


  • 10 votes
    kemilein kemilein 24 octobre 2011 14:38

    j’ai super mal au cul... je suis sans doute un hyper-anarcho-communiste, même le facteur et l’ouvrieuse braillante semble risible a mon côté.
    -
    et si j’ai bien mal au fion, c’est de reconnaitre que cet homme de Droite (mort depuis) est en pleine justesse.
    -
    que les sociaux-traitre d’alors, conjugués aux libéraux-traitre d’aujourd’hui méritent bien le buché, et pour nous la guillotine. d’incompétence ou de traitrise le sang en sera le prix.


    • 4 votes
      maQiavel machiavel1983 24 octobre 2011 17:10

      Comme quoi la réconciliation du peuple de gauche et de droite est possible ...


    • 7 votes
      amest 24 octobre 2011 21:05

      Et pour rappel.
      Mélenchon, à la même époque, défendait Maastricht :
      http://www.dailymotion.com/video/xh13fb_melenchon-fait-la-promotion-de-maastricht_news
      En bon petit soldat.
      (alors qu’on était tous, ou presque, contre à l’époque).
      Pauvre gauche :(


    • 2 votes
      iakin 25 octobre 2011 00:05

      A l’époque, Mélenchon faisait parti d’un tout autre courant politique, et 10 ans auparavant ils venaient de vivre tout de même ce qui peut se résumer comme l’échec du socialisme français historique (en 1983) face aux spéculations sur le franc, les conflits avec la Banque de France et le capitalisme trans-nationalisé.
       
      Dans ce cadre là, ça n’est pas étonnant qu’un socialiste sincères (mettont de ce côté les arrivistes et les euro-béats) pouvaient concevoir l’UE comme l’unique porte d’entrée pour un socialisme qui pourrait encadrer à nouveau la finance, les transactions de capitaux, avec une monnaie qui mettrait un terme aux spéculations sur les marchés des changes et à la compétition entre les peuples (le seul truc vraiment sidérant dans cette histoire là je trouve, c’est l’adoption de l’Acte Unique par le PS).
      J’imagine que cela devait être difficile à l’époque de pressentir que l’oligarchie financière était si puissante que la concurrence allait alors se faire sur les services publiques et les acquis sociaux des travailleurs, si elle ne pouvait plus se faire par la monnaie. Il faut tout de même qu’il y ait eu un sacré effilochage de la démocratie et du moral de la population pour que cela soit rendu possible aujourd’hui...
      Ils ont pêchés par naïveté, en se trompant sur leur analyse de la situation des rapports de force, et surtout par leur surprenante manière d’accepter tous les compromis, mais le but n’était pas mal intentionné (du point de vue de la gauche en tout cas).
      Il ne faut pas tomber dans le piège qui consiste à idéaliser complètement "l’économie réelle" et la croissance des "Trentes glorieuses" sous prétexte qu’aujourd’hui nous sommes en stagnation et "pris à la gorge" par la finance. Il s’agit de s’apercevoir qu’il n’y a qu’une différence de degré entre les deux, et non de nature. Les deux systèmes consistent à donner la possibilité aux plus riches de gagner de l’argent avec de l’argent, sans travailler.
       
      Et Mélenchon n’est pas du tout en rupture avec cette ligne européiste du "néo-socialisme" français, comme on le dit pour simplifier, il compte au contraire lui donner un nouvel élan après avoir appris des erreurs du PS, c’est à dire sans compromission, en s’appuyant sur les démocraties nationales et la crise du capitalisme.
       
      Quand à Seguin, il ne tient pas là véritablement un discours politique, mais un discours presque juridique. Il défend les institutions françaises face à l’incroyable amateurisme d’un traité européen absurde rédigé dans le dos de la population par des technocrates.
      Mitterand lui a d’ailleurs en quelque sorte donné raison là dessus en acceptant de débattre publiquement avec lui et en effectuant un référendum.


    • vote
      rastapopulo rastapopulo 25 octobre 2011 11:46

      C’est claire qu’en étant incapable de reconnaître que la finance folle était vaincu pendant les 30 glorieuses (GlassSteagall, crédit publique sans intérêts, plan industriel,...) et en relativisant tout à extrême sauf les combat idéologiques (évidement), vous prouvez que vous êtes des "vraiiiiiis" révaulutiaunaire.

      Pour moi la vrai gauche est Cheminade. Il n’a pas peur de revenir à des solutions historiquement prouvées parce c’est pas assez révolutionnaire en façade.


    • vote
      rastapopulo rastapopulo 25 octobre 2011 11:49

      Et c’est pas grave de se tromper mais ne pas le reconnaître et prétexter une "révolution bien plus grande" pour avoir accepter la fin du crédit publique et l’annulation de la séparation des activités bancaires est une honte ! 


    • 1 vote
      Nicosan 24 octobre 2011 19:19

      Pour ceux qui ont le temps (2H30), l’intégralité du discours :
      http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/revision5-seguin.asp


      • 5 votes
        gundrak gundrak 24 octobre 2011 19:29

        tout est dit , même le "complot" oligarchique est annoncé. Un discours qui deviendra une référence historique. A l’avenir c’est dans les écoles qu’on l’écoutera, enfin j’espère , l’espoir fait vivre comme on dit.


        • 5 votes
          capone13000 capone13000 24 octobre 2011 22:50

          François Asselineau à pris le relais j’espère que l’UPR arrivera à nous faire sortir de cette prison européenne.


          • 2 votes
            Erca 25 octobre 2011 01:18

            Le combat de M. Asselineau est très louable, et ses conférences d’un grand intérêt. Mais il n’a pas compris où se situait le véritable verrou, ce qui me conduit à penser que le programme de l’UPR est malheureusement un leurre énorme en termes de stratégie.


            J’ai assisté à l’une de ses dernières conférences, et il a effleuré le problème lui-même, mais sans en tirer les conclusions. Après un superbe exposé sur la politique extérieure de de Gaulle et surtout son émancipation à l’égard du couple germano-américain après que celui-ci avait montré sa complicité dans la construction européenne, M. Asselineau s’est indigné : "Mais que n’avait-il désigné un successeur ? Cela nous aurait évité de nous retrouver avec un traître comme Pompidou !"


            Déjà, cette déclaration permet de bien cerner quelle conception restrictive de la démocratie a M. Asselineau, lui qui a pourtant donné comme devise à son parti de la rétablir. Mais surtout, ce qu’il n’a absolument pas compris, c’est que tant que l’on restera dans le cadre du gouvernement représentatif, surtout à un point de dérive comme on le connaît avec la Vème République, le verrou restera et nous demeurerons sous la menace permanente de l’Empire américain. Car un grand homme pourra bien faire tout le bien qu’il voudra : s’il est remplacé par un autre despote qui pourra à loisir détruire tout le bien qu’il aura accompli, ne s’agit-il pas d’un leurre monumental ? La continuité d’action, elle ne peut être que dans le peuple. Rétablir une authentique souveraineté populaire conduira mécaniquement à rétablir la souveraineté nationale (il suffit de regarder quel est le pays le plus démocratique en Europe, à savoir la Suisse, pour s’en convaincre) : en revanche, garantir la souveraineté nationale sans mettre en oeuvre la souveraineté nationale ne nous offrira qu’un répit.


            L’intransigeance et le conservatisme absolu que M. Asselineau a montrés lors de son débat avec Etienne Chouard au sujet d’une possible réforme du gouvernement représentatif, montrent bien qu’il est totalement aveugle et qu’il n’a pas vu où se situait le véritable verrou. En vérité, je crois qu’il a passé bien trop de temps dans le système partisan et gouvernemental pour pouvoir opérer un quelconque changement de paradigme. Quand le pouvoir ne corrompt pas, il sclérose complètement la pensée.


            D’ailleurs, j’ai cru comprendre que M. Asselineau préférait s’écouter parler plutôt que de communiquer réellement avec les gens qui sont prêts à mener son combat. Après 4h30 de conférence en soirée et en semaine, M. Asselineau a continué à monopoliser la parole au moment de discuter avec l’assistance, obligeant les dernières personnes de bonne volonté à quitter la salle (il était minuit). Il y a des attitudes qui ne trompent pas.


            Tout ça pour dire qu’il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre l’UPR n’est pas encore la solution qui permettra à notre pays de se sortir du guêpier : il faudra plutôt la chercher dans une alliance ou une fédération entre partis, mouvements et personnalités promouvant la souveraineté populaire et la démocratie authentique. Une fois que nous aurons fait cela, un cliquet aura été enclenché, d’une part car un peuple aime rarement perdre un pouvoir auquel il a goûté ; d’autre part car ce nouveau cadre permettra de s’émanciper sur le long terme, et non pas simplement le temps du mandat d’un "grand homme", cette chimère mortelle qui endort les peuples. Sans compter qu’un mouvement portant cet idéal aura un potentiel beaucoup plus fort qu’un mouvement se contentant d’appeler à sortir de l’UE, ce dernier programme clivant l’électorat de 2005 dans lequel on compte beaucoup de gens de gauche européistes, estimant que la construction européenne est certes fallacieuse mais doit être retournée vers les peuples, et non détruite (c’est la ligne Mélenchon). Je ne dis pas que c’est mon analyse, mais c’est celle de beaucoup de gens. L’oligarchie a complètement intérêt à ce que cet électorat du "non" reste clivé (cf Jean Peyrelevade qui se réjouissait dernièrement face à Eric Zemmour que les "40 % de populistes" soient divisés entre la droite et la gauche, ce qui les empêche d’être le premier parti de France).


            M. Asselineau est donc l’idiot utile de l’oligarchie car il fait son jeu, malgré une lucidité sans égal sur l’état de la puissance française sur le plan international. C’est un constat sévère, mais je crois l’avoir assez bien démontré.


            J’aurai l’occasion de développer tout cela dans un prochain papier pour AgoraVox. Il sera question d’un "manifeste pour une déclaration d’indépendance populaire".


          • 1 vote
            Erca 25 octobre 2011 01:20

            Erratum : garantir la souveraineté nationale sans mettre en oeuvre la souveraineté populaire [et non pas nationale] ne nous offrira qu’un répit.


          • 3 votes
            iakin 24 octobre 2011 22:53

            Merci pour la vidéo (et pour la version intégrale).
            J’avais déjà entendu parler de ce discours mais n’avais jamais eu l’occasion de l’écouter.


            • 1 vote
              Erca 25 octobre 2011 01:51

              De quand date ce discours ? Lorsqu’il évoque le texte débattu, il parle d’une loi, et non du traité de Maastricht, qui semble déjà adopté au moment où il parle.


              • 2 votes
                gazatouslesetages 25 octobre 2011 13:21

                discours admirable qui dit (déjà) tout.
                .
                Il est maintenant urgent de retrouver notre souveraineté et donc sortir de l’UERSS. tous ceux qui veulent y rester sont des traitres..


                • vote
                  véritéoblige 25 octobre 2011 21:53

                  Quelle lucidité dans ces propos et j’adhère au qualificatif de "Référence historique"
                  Il anticipait ce qui devait arriver et qui est arrivé : la destruction des états-nations.


                  • vote
                    Gracchus Gracchus 26 octobre 2011 11:34

                    Merci pour ce rappel en forme d’hommage à Philippe Séguin dont le discours cinglant, historique et courageux nous met en garde contre ce qui est malheureusement en train de nous arriver maintenant. Saluons donc la mémoire d’un gaulliste authentique, un des derniers représentants de la (vraie) Ve République pour qui le mot "souveraineté" avait un véritable sens.



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Publicité





Palmarès