SNCF : La France versera 60 millions $ aux victimes américaines de la Shoah

Pour éviter les resquilleurs, le ticket de train est demandé comme preuve d’avoir effectué ce transport. Pas de problème répond Jakob, j’ai les photocopies et les scans originaux de mes arrières beaux cousins germains par alliance qui ont vu de loin ou cru entrapercevoir Rachelle Stern embarquer pour Auschwitz. Rachelle était la postière qui a donné un timbre au frère du mari d’une cousine éloignée, il me semble naturel que ces millions me reviennent de droit car le traumatisme que j’ai subi est irréversible et à jamais impardonnable.

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Quel âge avez vous Jakob ?

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24 ans, mais je ressens la souffrance de mes correligionnaires tous les jours dans ma chair et hante mes nuits sans brouillard. Bon vous me les donnez mes millions monsieur Dupuis ?

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Bien sûr, cela va de soi, avec un mot de tout le gouvernement français qui ne trouve pas les mots justes pour se confondre en excuses et se repent platement devant vous en s’agenouillant et se prosternant devant votre grandeur martyre ajouant un confortable bonus pour torts moraux et intérêts rétrospectifs, puisés dans les retraites de ces sales collabos, fils de collabos et petits fils de collabos, tous des fachos français, afin de vous aider à surmonter cette terrible injustice qui vous frappe Monsieur Jakob.

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Je demande la tour Eiffel aussi en compensation et une partie du quartier du Marais pour y construire ma résidence secondaire.

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Il va nous falloir un délais mais la tour Eiffel sera à vous avant fin 2015 pour y placer votre ménorah géante monsieur Jakob, quand au quartier du Marais, considérez le comme vôtre intégralement à partir de maintenant monsieur Jakob.
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La lenteur de l’administration française me dégoûte monsieur Dupuis, sachez le, et pressez le pas, j’ai pas que ça à foutre, et rajoutez aussi le Moulin Rouge dans mes compensations pour vous faire pardonner votre nonchalance presque indécente.
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C’est comme si c’était fait monsieur Jakob, avec mes plus sincères excuses pour les inconvénients administratifs, je vous offre ma voiture, ma maison et ma femme pour me faire pardonner.

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Pas suffisant mais toujours mieux que rien monsieur Dupuis, je saurais m’en contenter si vous incorporez dans mon forfait compensatoire le journal en faillite Libération.
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Considérez vous déjà comme le nouveau patron de ce journal en difficultés auxquelles nous accorderons toutes les subventionsque vous nous demanderez pour le remettre à flôt, crédits illimités pour vous monsieur Jakob.
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Bien, je vois que nous arrivons enfin à un arrangement à l’amiable monsieur Dupuis, vas y lâche moi le gros orteil maintenant avec ta bouche pleine de salive et de dents, considèrons que nous sommes quittes, pour le moment.