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Borrel : une petite affaire entre états

“Une petite affaire entre états”

Depuis près de douze ans, la veuve du Juge B.Borrel mène un combat de titan pour retrouver les assassins de son mari, mort à Djibouti en 1995. Avec l’aide ses avocats, maître Morice et maître de Caunes, Elisabeth Borrel tente de faire toute la lumière sur une affaire où se mêlent diplomatie, pressions politiques, intérêts financiers et secrets d’états...

Avec cette affaire nous replongeons en eaux troubles dans l’arrière-cuisine des relations souvent ambiguës entretenues par la France et ses ex-colonies.

Retrouvé mort, à moitié carbonisé dans un ravin de Djibouti, le juge Bernard Borrel a été assassiné. Alors que l’enquête menée a Djibouti et en France a longtemps privilégié jusqu’au ridicule, la thèse du suicide.... L’affaire rebondit en 2001 lorsque le juge Sophie Clément reprend le dossier, succédant ainsi à dix juges d’instruction. En Avril 2007, suite à de nombreuses perquisitions, notamment au ministère de la justice et des affaires étrangères, des documents sont découverts mettant en cause directement la France et plus particulièrement l’ancien Président de la République Jacques Chirac. Lors d’une rencontre le 17 mai 2005 avec son homologue Djiboutien, Ismaël Omar Guelleh (IOG), désigné souvent comme le commanditaire de ce meurtre, notre ex-Président affirme « Nous sommes votre premier partenaire au développement, votre premier partenaire commercial. Nos relations sont excellentes à tous points de vue. Il n’existe qu’une seul ombre au tableau : l’affaire Borrel. » Et suggère même a IOG de saisir la Cour Internationale de justice afin que la France soit obligée de lui transmettre l’intégralité du dossier d’enquête, une manière pour Djibouti d’étouffer l’enquête judiciaire menée désormais avec zèle depuis Paris.

Lors d’une conférence de presse à laquelle LaTéléLibre.fr a assisté, Elisabeth Borrel en appelle désormais à Nicolas Sarkozy qui a promis, lors de la campagne, une rupture avec ces pratiques politico-diplomatiques d’un autre âge et affirme “Les éléments du dossier sur l’assassinat de mon mari et ceux relatifs à des subornations de témoins et à des pressions sur la justice montrent de façon évidente que l’Etat français agit depuis plusieurs années dans un sens contraire à la recherche de la vérité ».

Ce qui n’était qu’un sombre fait divers, est en train de devenir une affaire d’Etat, qui n’a pas encore dévoilé toutes ses ramifications.

Jérémy Forni

MàJ : Suite à cette conférence de presse, Notre nouveau Président a décidé de faire recevoir, à l’Elysée, Mme Borrel par l’un de ses conseillers.

Tags : Justice Présidence Sarkozy






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